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Model Shop

Publié le par Rosalie210

Jacques Demy (1969)

Model Shop

Le succès international des Parapluies de Cherbourg et des Demoiselles de Rochefort a ouvert à Jacques Demy la possibilité de réaliser son rêve d'enfance: tourner aux USA. Mais le malentendu est total. Les producteurs de la Columbia attendent de lui une comédie musicale hollywoodienne à gros budget alors que Demy souhaite prendre le pouls du Los Angeles de 1968, faire une oeuvre quasi documentaire et en décors naturels.

Le film, proche de la nouvelle vague et des films néoréalistes de Rossellini prend la forme d'une déambulation, celle de George, un chômeur désoeuvré et angoissé à la perspective de devoir aller au Vietnam. Sur son chemin, il croise une femme vêtue de blanc qui le fascine et qu'il décide de suivre. Il découvre alors qu'elle travaille dans un Model Shop, une sorte de peep-show où les hommes prennent en photo dans des poses suggestives des jeunes femmes choisies sur catalogue. Il noue avec cette femme une relation aussi intense qu'éphémère.

Or cette femme c'est Lola mais une Lola vidée de son énergie par les épreuves qu'elle a subi depuis le premier film: divorce d'avec Michel qui la trompait avec Jackie Demaistre de la Baie des anges, mort de Frankie, départ du petit Yvon pour la France... Demy revisite ses premiers films pour leur donner un tour funèbre, tragique.

Le film est une rupture dans la carrière de Demy. Il a été son premier gros échec commercial aussi bien aux USA qu'en France où sa sortie a été confidentielle. Il marque aussi la fin de ses tentatives pour créer un univers balzacien de personnages récurrents, trop complexe à mettre en oeuvre. Bref Model Shop est le film des rêves fracassés contre le mur de la réalité. D'autant que les américains n'accorderont pas une seconde chance à Demy: son projet d'un Cendrillon en patins à roulette (la mode de L.A en 1978-79) tombera à l'eau.

A noter qu'à l'origine, Demy voulait engager Harrison Ford (alors inconnu) dans le rôle de George mais la Columbia lui a imposé Gary Lockwood tout juste sorti de 2001 l'Odyssée de l'espace. Harrison Ford a conservé une reconnaissance éternelle vis à vis de Demy qui est le premier à avoir cru en lui.

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Julieta

Publié le par Rosalie210

Pedro Almodovar (2016)

Julieta

Encore un film magnifique d'Almodovar sur la difficulté à communiquer, le silence destructeur qui accouche de l'absence. Ce thème est au coeur de ses chefs d'oeuvre de Tout sur ma mère au si bien nommé Parle avec elle. Dans Julieta, les non-dits s'accumulent et dressent des barrières infranchissables entre les êtres, murés dans leur solitude. Pire encore, ils se transmettent de génération en génération.

C'est d'abord ce cerf qui court derrière la vitre d'un train comme un appel muet. C'est cet homme qui s'assoit en face de Julieta et tente dans un ultime sursaut de nouer une conversation (sans succès) avant de disparaître. C'est ensuite Xoan, son futur époux avec lequel elle entretient une relation distante sauf sur le plan charnel. Entre eux il y a d'autres femmes: la première épouse décédée, la maîtresse de Xoan, Ava, la mer(e) qui accapare le pêcheur mais aussi Marian, la femme de ménage hostile qui est une sorte de mère castratrice aux attitudes lourdes de sous-entendus. Antia, la fille de Xoan et de Julieta absorbe tous ces non-dits de même que Julieta avant elle l'a absorbé au sein de sa famille (la scène où les trois générations de femmes se retrouvent sous le même toit est éloquente). Quand Antia apprend la mort de son père en mer, non seulement elle ne montre rien de ce qu'elle ressent mais elle renverse les rôles et devient chef de famille, prenant en charge sa mère devenue dépendante d'elle. Jusqu'au jour où elle craque et disparaît à son tour pour tenter de se construire une vie à elle loin des fantômes du passé. Sans succès puisque son fils prénommé Xoan se noie comme l'avait fait son grand-père... Quant à Julieta, après une phase de crise aigue, elle tente également de se reconstruire en gommant l'existence de sa fille jusqu'au moment où celle-ci ressurgit dans sa vie, laissant poindre le fragile espoir d'un nouveau départ.

Le film est rempli de références à Hitchcock de Pas de printemps pour Marnie (la serviette "magique" de l'affiche qui révèle une autre femme) à Rebecca (la gouvernante hostile à la nouvelle épouse) en passant par l'inconnu du Nord-Express pour la scène du train.

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Lola

Publié le par Rosalie210

Jacques Demy (1961)

Lola

Lola est le premier long-métrage de Jacques Demy. Celui-ci rêvait (déjà) d'une comédie musicale en Technicolor mais il a dû se contenter pour des raisons budgétaires d'un film noir et blanc tourné en décors naturels dans sa ville natale de Nantes. Néanmoins il pose toutes les bases de son univers:

- Une héroïne hybride à la fois danseuse-entraîneuse-allumeuse et religieusement fidèle au souvenir de Michel, son premier amour dont elle attend le retour. Demy oscille lui-même clairement entre puritanisme et attraction irrésistible pour les lieux de "débauche" (maisons closes, tripots, peep-show, boîtes glauques...) héritage à la fois de son éducation catholique et de son désir pour la vie de bohème.

- Un entrelacement de plusieurs destins à un carrefour de leur existence qui se (re)trouvent et/ou se ratent. La rencontre entre la jeune Cécile et le marin Frankie fait écho à celle de Lola jeune (dont le vrai prénom est Cécile) et de Michel déguisé en marin américain. La petite Cécile veut d'ailleurs devenir danseuse alors que sa mère qui l'élève seule est elle-même une ancienne danseuse. Cécile, Lola et Mme Desnoyers sont trois versions de la même femme, au passé, au présent et au futur. Jacques Demy s'attache dès ce premier film à un type de femme rejeté par la bonne société de l'époque: la mère célibataire (il venait alors de se mettre en couple avec Agnès Varda qui avait un enfant en bas âge, Rosalie qu'elle élevait seule).

- Un ancrage dans une ville portuaire de province qui permet à Demy de dresser un portrait de la francité tout en ouvrant sur l'ailleurs via les oiseaux de passage, marins et forains. Cet ailleurs est l'Amérique présente par Michel devenu un self made man roulant en Cadillac, par Frankie et son accent, par la musique jazz et par les intrusions de genres tels que le film noir et la comédie musicale même réduite à l'état de résidu.

- Une atmosphère de conte de fée avec Michel en prince charmant. Le film offre un cadre réaliste mais on décèle déjà le goût de Jacques Demy pour le déguisement voire le travestissement (hyperféminité en guêpière et boa que l'on retrouve avec Jeanne Moreau dans la Baie des anges, costume de cow-boy et de marin...)

- Une forte influence d'Ophüls à qui le film est dédicacé et à qui Lola doit son pseudo en référence à Lola Montes. Le film doit beaucoup à La Ronde et au Plaisir. De même, Demy rend hommage à Bresson en reprenant son actrice des Dames du bois de Boulogne, Elina Labourdette pour lui faire jouer le même personnage vieilli.

Lola contient donc en germe les films ultérieurs de Demy. Celui-ci voulait d'ailleurs à l'origine créer une oeuvre de 50 films aux personnages récurrents. Il a dû renoncer à son ambition mais a réussi à donner deux suites à Lola. Les parapluies de Cherbourg tout d'abord où revient le personnage de Roland Cassard joué par Marc Michel. Et Model Shop tourné en 1968 à Los Angeles avec le retour de Lola joué par Anouk Aimé dans un contexte assombri.

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Rencontres du troisième type (Close Encounters of the Third Kind)

Publié le par Rosalie210

Steven Spielberg (1977)

Rencontres du troisième type (Close Encounters of the Third Kind)

Comme souvent chez Spielberg, il s'agit d'un film humaniste bien moins lisse qu'il n'y paraît.

C'est d'abord le personnage de Roy (Richard Dreyfuss) qui touché par une vision plus forte que tout pulvérise sa vie sociale pour aller jusqu'au bout de son rêve. Après être devenu chômeur, la scène où il démolit son pavillon standardisé de banlieue et est quitté par sa famille sous les regards médusés des voisins a un côté anarchiste qui n'a jamais été vraiment souligné dans les analyses du film!

C'est ensuite le choix du lieu de la rencontre, tout sauf anodin puisque la Devil's tower ou montagne de l'ours faisait partie du territoire indien qui a été confisqué par l'homme blanc. Quant à l'évacuation de la région, elle fait penser à une scène de déportation (qui sera filmée des années plus tard par Spielberg dans La liste de Schindler)

C'est enfin la présence de François Truffaut qui comme Spielberg est un grand cinéaste de l'enfance et un homme à l'esprit ouvert capable d'admettre l'étrange et de communiquer avec lui. Sa rencontre avec les enfants extra-terrestres n'est pas sans rappeler celle qu'il effectue sous le costume du docteur Itard avec le petit Victor de l'Aveyron, l'enfant sauvage. L'ironie est que c'est un cinéaste américain qui a su le mieux cerner la quintessence de l'homme et nous la retransmettre pour l'éternité. Il faut dire qu'il l'a fait (il l'a dit lui même) avec amour et cela se ressent.

Pour toutes ces raisons et aussi pour la limpidité des scènes de rencontre nimbées de lumières et de musique, le film est indémodable.

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Americano

Publié le par Rosalie210

Mathieu Demy (2011)

Americano

En 2012 sort sur les écrans le premier long métrage de Mathieu Demy, Americano, hanté par des souvenirs d'enfance, le cinéma de ses parents et la question de la filiation (les principaux partenaires de Mathieu Demy dans le film sont Géraldine Chaplin et Chiara Mastroianni).Le film joue sur les deux héritages et entremêle pure fiction et éléments autobiographiques comme dans les films d'Agnès Varda.

Martin Cooper/Mathieu Demy âgé de 40 ans apprend que sa mère est morte. Il renoue alors avec les lieux de son enfance à Los Angeles, filmés dans Documenteur (1980) qu'Americano cite abondamment façon film dans le film. Mais si dans le film d'Agnès Varda, la mère prénommée Emilie Cooper était jouée par Sabine Mamou, dans le film de Mathieu Demy elle a bien la voix d'Agnès Varda. Par bien des côtés, Americano aurait pu s'intituler Comment j'ai tué ma mère (Agnès Varda qui était interdite de plateau a d'ailleurs reconnu de le film était un moyen pour son fils de se réapproprier des images qui lui avaient été volées dans son enfance).

Si Américano est indiscutablement hanté par Agnès Varda et son cinéma, Jacques Demy n'est pas oublié puisque une certaine Lola, ancienne amie de sa mère vient se glisser dans l'histoire. Pour la retrouver, Martin franchit la frontière américano-mexicaine (entre le cinéma de sa mère et celui de son père?) et parvient jusqu'à la boîte de striptease où celle-ci se produit, tout à fait à la manière du héros de Model Shop (qui est rappelons-le la suite de Lola). Martin doit remettre à Lola la clé de l'appartement de sa mère qu'elle lui a légué ainsi que ses peintures. En réalité, ce sont celles de Jacques Demy. Avant de mourir ce dernier a légué son premier film, Lola à Mathieu Demy et à lui seul alors qu'il partage l'héritage de tous ses autres films avec sa demi-soeur, Rosalie.
Comme si cela ne suffisait pas on entend également la voix de Jim Morrison, l'ami de son père...

Americano a donc beaucoup de sens pour Mathieu Demy, on peut le considérer comme une sorte d'auto-analyse. Le problème est que le film manque cruellement d'une personnalité propre comme si Demy fils était dévoré de l'intérieur par ses écrasants géniteurs. 

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Ma Loute

Publié le par Rosalie210

Bruno Dumont (2016)

Ma Loute

Ma Loute est une proposition de cinéma cohérente mais déconcertante. On revient à la quintessence du cinéma qui est de filmer des corps dans l'espace. Le contraste est saisissant entre le grotesque des corps tous plus difformes les uns que les autres (et les voix qui en sortent tout aussi distordues) et la majesté des paysages dans lesquels ils évoluent. Ces corps sont lourds, empêtrés (mots rares et qui ont du mal à sortir, nombreuses scènes de chute, de marche entravée par le sable ou l'eau) ce qui donne une impression de grande pesanteur sauf à la fin où ils se mettent à léviter sous l'effet de la "grâce" divine. On pense au cinéma de Tati et au surréalisme (Magritte notamment) voire au Pasolini de Théorème. Tout cela au service d'une histoire qui met en scène deux familles de monstres. D'un côté de la baie les bourgeois incestueux dégénérés dont la signature est le rejeton hermaphrodite (comme dans le roman Middlesex où le héros/héroïne découvre que ses grands-parents étaient frère et sœur.) De l'autre les prolétaires bruts de décoffrage où on grogne, on frappe et on mange de la chair humaine. C'est dérangeant, troublant, parfois drôle et ça touche souvent juste derrière l'outrance! Les compositions de Luchini et Binoche sont particulièrement étonnantes et savoureuses.

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Hannah et ses soeurs (Hannah and her sisters)

Publié le par Rosalie210

Woody Allen (1986)

Hannah et ses soeurs (Hannah and her sisters)

Le chef-d'oeuvre de Woody Allen est un film choral. Il nous présente une famille d'artistes qui se réunit pour fêter Thanksgiving. Celle-ci est un avatar de la famille Ekdahl qui dans Fanny et Alexandre d'Ingmar Bergman fêtait noël. Le titre s'explique par le fait qu'Hannah (Mia Farrow) est le pilier de cette famille. Elle est un modèle de patience et d'équilibre qui prend tout le monde en charge (y compris ses parents) au détriment de ses propres besoins. Elle fournit argent et maris à ses sœurs malchanceuses. L'aînée Holly (Diane Wiest) est une paumée loser et borderline, la plus jeune Lee (Barbara Hershey) se morfond en compagnie d'un peintre misanthrope (Max von Sydow) qui attend tout d'elle. Le mari d'Hannah, Elliot (Michael Caine) se sent inutile auprès de sa femme et est très attiré par Lee qui craque également pour lui. L'ex-mari d'Hannah, Mickey joué par Woody Allen fait partie des meilleurs autoportraits du réalisateur, Sa quête consumériste de spiritualité et son hypocondrie donnent lieu à des scènes hilarantes. Mais aussi à une fine réflexion sur le pouvoir de l'art à donner du sens à l'existence. L'amusant étant que c'est en regardant un film des Marx Brothers (maîtres du non-sens) qu'il a cette pensée qui le détourne du suicide et lui donne un avenir. Un avenir avec Holly qui a entre-temps enfin trouvé sa voie.

A noter la présence de Carrie Fisher (alias la princesse Leia) dans le rôle d'April la rivale chanceuse de Holly!

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Documenteur

Publié le par Rosalie210

Agnès Varda (1981)

Documenteur

Documenteur, tourné à Los Angeles en 1980 raconte sous couvert de fiction la douloureuse séparation d'Emilie Cooper/Agnès Varda et de Tom Cooper/Jacques Demy du point de vue de cette dernière. Alors qu'il était rentré en France, ulcéré par le refus des américains de lui accorder une seconde chance après l'échec de Model Shop, elle était resté à Los Angeles avec Mathieu alors âgé de 8 ans. Celui-ci joue son propre rôle dans le film (sous le nom de Martin Cooper).

D'une tristesse insondable, le film est hanté par l'exil, l'errance, la douleur, le manque, la mort. Varda réalise un autoportrait impressionniste mêlant inextricablement fiction et réalité.

32 ans plus tard, dans son premier long-métrage Américano, Mathieu Demy donne une sorte de suite à Documenteur qu'il cite par ailleurs abondamment. Une façon de se réapproprier les images "volées" par sa mère dans son enfance voire de "tuer" celle-ci.

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The Social Network

Publié le par Rosalie210

David Fincher (2010)

The Social Network

Lorsque le magazine Première dit que le film est un révélateur de la société américaine et occidentale en particulier il a raison. David Fincher le réalisateur et Aaron Sorkin le scénariste ont effectivement réussi un joli instantané d'une civilisation qui plus tard permettra d'en radiographier les pires travers: culte de la vitesse (dans le débit des dialogues comme dans l'enchaînement des scènes), culte de la compétition et de la performance (études, affaires, amours, sport), domination des héritiers qui ne peut être remise en cause que par le "hold-up" de quelques arrivistes sans scrupules comme Zuckerberg, individualisme forcené, incapacité à communiquer autrement que par réseau social ou avocats interposés, disparition de la vie privée au profit du déballage intime, abrutissantes orgies soi-disant festives pleines de bruit, de flash, d'alcool et de stupéfiants, disparition du réel au profit du virtuel. Le film est plutôt cool à voir de par son aspect branché mais le discours sur cette jeunesse de Harvard (l'élite du monde d'aujourd'hui et de demain) est très sombre: "On ne peut pas avoir 500 millions d'amis sans se faire quelques ennemis" annonce le slogan de l'affiche du film.

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Match Point

Publié le par Rosalie210

Woody Allen (2005)

Match Point

Match Point s'inscrit dans le courant dostoïevskien de l'oeuvre du cinéaste. Comme Crimes et délits, le Rêve de Cassandre ou l'Homme irrationnel il s'agit d'une variation sur le célèbre roman de l'écrivain russe Crime et châtiment. Sauf que chez Woody Allen Dieu n'existe pas et que le châtiment ou l'impunité du criminel n'est que le fruit de la chance ou du hasard. C'est en ce sens qu'il faut comprendre la célèbre métaphore du filet et de la balle de tennis qui ouvre et dénoue le film.

Cette métaphore a également un second sens, celui du franchissement de la barrière des classes sociales. Le personnage principal, Chris est un modeste prof de tennis plein d'ambition à qui l'opportunité d'entrer dans une famille bourgeoise via une union matrimoniale se présente. Mais parallèlement il fait la connaissance de Nola, une déclassée comme lui pour laquelle il éprouve une passion torride. Chris se retrouve en plein dilemme. D'un côté une vie sociale clinquante dans laquelle il fait figure d'ectoplasme mais qui lui assure un train de vie confortable et une situation assurée. De l'autre une vraie relation amoureuse sensuelle et intime mais qui ne lui offre aucune perspective. Toute la mise en scène joue avec brio des effets de distance et des effets de proximité pour souligner ce contraste.

La fin amorale du film ne doit pas faire illusion. Chris est puni non par la justice des hommes mais par la mise en scène qui l'enferme dans la prison d'une culpabilité qui le condamne à errer dans les limbes pour l'éternité, poursuivi par les fantômes de ses victimes (une référence à la fois à Ingmar Bergman et à Shakespeare).  

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