En écho à leur album sorti en 2005 "Human after all", les Daft Punk réalisèrent l'année suivante un long-métrage expérimental qui prolongeait la thématique de l'album puisqu'il racontait l'odyssée de deux robots en quête d'humanité dans un monde qui en était visiblement dépourvu. Cet OVNI en forme d'exercice de style sans paroles mais riche en musiques et en références cinématographiques se découpe en trois parties ou plutôt trois "tableaux animés". Le premier est un road-movie en Ferrari dans les paysages désertiques californiens qui fait penser aux films de la contre-culture hippie du type "Easy Rider" de Dennis Hopper et à "Duel" de Spielberg. Le deuxième se déroule dans un laboratoire aux machines vintage très kubrickiennes et à la lumière aveuglante où les deux robots se retrouvent dotés d'une apparence humaine. Mais cette métamorphose échoue, autant en raison de la chaleur écrasante qui fait fondre leur visage en latex que de la réaction hostile des habitants tous revêtus des casques du groupe qui lancent une "chasse à l'homme" dans la lignée de "l'invasion des profanateurs de sépulture" de Don Siegel. Le troisième, la plus marquant montre les deux robots marchant dans le désert jusqu'à ce que mort s'ensuive. Un contrepied évident à l'univers du clip fondé sur la vitesse puisque LA référence de cette dernière partie c'est "Gerry" de Gus Van Sant, film lui-même expérimental qui racontait l'errance de deux garçons perdus dans le désert et adoptait à l'aide de très longs plans-séquence muets le rythme lent de leur marche de plus en plus laborieuse au fur et à mesure que le poids des privations (d'eau surtout) se faisait ressentir. Les robots ne souffrent évidemment pas des mêmes maux, pourtant quelque chose finit pourtant par se "casser" en eux et les conduire droit à l'autodestruction, spectaculaire, surtout la deuxième qui fait figure d'holocauste en pleine nuit. Le résultat est envoûtant pour peu que l'on accepte de se laisser porter par l'étrangeté de ce "trip" visuel et sonore. Envoûtant et prophétique puisque lorsque le groupe de musique électronique annonça sa séparation en 2021, il le fit sur des images tirées de la fin du film.
"Billy le menteur" est le deuxième film de John Schlesinger et le premier rôle marquant de Julie Christie (il lui offrira ensuite deux autres rôles dans "Darling" et "Loin de la foule déchaînée"). Son personnage, Liz apporte un vent de fraîcheur dans l'atmosphère d'une petite ville anglaise étouffant sous les conventions. Billy (Tom Courtenay, furur partenaire de Julie Christie dans "Le Docteur Jivago") aimerait bien faire comme cette jeune fille émancipée qui n'a pas peur de partir à l'aventure. Seulement, il n'en a pas le courage. Par conséquent, il s'échappe dans le rêve et la mythomanie dans laquelle il s'empêtre. Il faut dire que son quotidien est insupportable entre ses parents aigris et intrusifs, son employeur qui le retient littéralement prisonnier, ses deux fiancées Rita et Barbara dont l'une est toujours en train de râler quand l'autre est pudibonde à l'excès. Ironiquement, leur rencart a lieu dans un cimetière et Billy travaille aux pompes funèbres. Seule Liz apparaît vivante mais il s'avère impossible de vivre un quelconque amour authentique dans un lieu où tout le monde est sous le regard de tout le monde. On le comprend, le film est une satire des moeurs provinciales conservatrices britanniques alors qu'au début des années soixante, la jeunesse aspirait clairement à plus de liberté, jeunesse dont John Schlesinger faisait partie. C'est pourquoi sa trilogie anglaise ("Un amour pas comme les autres", "Billy le menteur" et "Darling") est une oeuvre phare de la nouvelle vague britannique. Hélas, Billy n'est pas à la hauteur de la situation. Certes, il rejette le modèle de ses parents et même le subvertit de façon amusante si l'on pense aux entourloupes qu'il commet à son travail ou à sa façon de mener en bateau ses deux fiancées. Mais ses rêves de grandeur mégalomaniaque relèvent davantage du narcissisme réparateur que d'une véritable envie de changer le monde ou même de changer sa propre vie ce que sa confrontation au réel ne fait que confirmer: Billy n'est qu'impuissance. Bref c'est l'anti bildungsroman, un "Faux mouvement" à l'anglaise.
Intéressant portrait de femme sans identité et sans principes qui se laisse complètement modeler par son environnement, au gré des rencontres et des opportunités qu'elles lui offrent, "Darling" est une satire qui tape juste et s'avère donc pertinente encore aujourd'hui. Il faut dire que John Schlesinger avait l'oeil pour ça puisque quelques années plus tard, il a réalisé un chef-d'oeuvre reposant en partie sur les mêmes bases, "Macadam cowboy". En effet, il y a une réelle lucidité dans le fait de montrer en 1965 à quel point la libération sexuelle était un mirage. D'un bout à l'autre du film, Diana Scott (Julie Christie) n'existe que par et pour les hommes qu'elle rencontre. Car ce sont eux qui ont le pouvoir et qui tirent donc les ficelles de ce qui s'avère n'être qu'une marionnette, une parfaite petite coquille vide. Mais n'est-ce pas ce qui est justement demandé à la femme? "Sois belle et tais-toi?" Il suffit de voir sur quels critères elles sont sélectionnées pour faire du cinéma dans leur grande majorité puis comment elles en sont rejetées une fois "usagées" pour comprendre que la soi-disant modernité est un leurre. Diana s'ennuie donc en tant qu'épouse au foyer et encore plus en tant que maîtresse au foyer d'un intellectuel (Dirk Bogarde, remarquable comme toujours). Pour pimenter sa vie, elle se met à fréquenter les milieux branchés londoniens et parisiens très "swinging sixties" et se rapproche d'un homme d'affaires mondain et débauché (Laurence Harvey) qui lui décroche quelques contrats insignifiants dans le cinéma et la télévision façon promotion canapé. Insatisfaite, elle part à Capri avec un ami homosexuel tout ça pour finir... princesse della Romita (normal pour une femme prénommée Diane!) soit le rêve le plus éculé et le plus conventionnel de toutes les petites filles. Rêve dont la concrétisation ne lui apporte pas plus le bonheur que le reste. Diane n'est qu'un paquet de frustrations d'un bout à l'autre du film. Ca peut même être lassant à force de la voir alterner phases de séduction et phases de désenchantement sans aucune variation dans le motif, toutes ses tentatives se terminant par la même impasse existentielle. Voire indécent sur le mode "pauvre petite fille riche" d'autant qu'elle se fiche comme une guigne des sentiments des autres tant elle s'avère être un monstre de narcissisme. Sauf que le portrait d'elle qu'elle contemple est complètement creux, donc terriblement angoissant.
OK, Will n'est pas Gerry. Si Will avait été Gerry, il n'aurait pas rencontré le même succès. Pourtant, sous sa facture très classique, Gus Van Sant a réussi à injecter l'esprit de son futur formidable et expérimental "Gerry" dans "Will Hunting". Déjà il y a comme des similitudes dans scénario et le casting. "Gerry" a été co-écrit par Matt Damon et Casey Affleck qui jouent tous deux les seuls rôles du film, Gerry 1 et Gerry 2. "Will Hunting" a été scénarisé par Matt Damond et Ben Affleck, frère de Casey qui jouent tous deux dans le film, le premier dans le rôle principal et le second dans un rôle secondaire, celui du frère d'élection qui pousse le premier à transcender ses peurs et à prendre le large. Casey est présent aussi dans un plus petit rôle à leurs côtés. Mais la principale similitude que je vois dans les deux films, c'est qu'ils mettent au centre une relation-miroir. Les deux Gerry sont deux âmes errantes qui ne font plus qu'une à la fin de leur périple dans le désert. Will et son psy-mentor, Sean (Robin Williams dont la sensibilité à fleur de peau fait encore mouche) sont également deux âmes errantes, deux âmes en souffrance vivant dans les marges du monde. Deux âmes fulgurantes aussi. Le premier est un surdoué inadapté faisant le ménage au M.I.T alors qu'il sait résoudre de complexes problèmes mathématiques qui passent au-dessus de la tête des étudiants les mieux intégrés. Le second est la némésis du professeur de mathématiques Gérald Lambeau (Stellan Skarsgård), celui qui préfère s'intéresser à l'humain plutôt qu'à la course au prestige et aux médailles mais qui ne parvient plus à avancer depuis la mort de sa femme. La rencontre entre Will et Sean fait des étincelles. Et lors de la scène d'explosion cathartique, quand Sean martèle "ce n'est pas de ta faute", on peut penser qu'il se le dit autant qu'il le dit à Will. Les deux hommes ne forment alors plus qu'une seule entité, une seule âme et un seul corps. Ils savent qu'ils ne sont plus seuls ("il a volé ma réplique" en guise de formidable conclusion pour quelqu'un qui prend enfin le taureau par les cornes). Ils vont pouvoir enfin sortir de leurs déserts respectifs. La pauvreté, la délinquance, la peur de l'engagement (nourrie des souffrances de l'enfant abandonné et maltraité) pour le premier. Le naufrage solitaire dans la tempête façon "All is lost" pour le second (allusion au tableau qui le représente dans la pièce où Will consulte, peint par Gus Van Sant). Sauf que tout n'est pas perdu, quel que soit son âge et quelle que soit l'étendue de ses pertes.
"La Famille Tenenbaum" est le troisième film de Wes ANDERSON et c'est celui qui lui a permis d'accéder à une reconnaissance internationale il y a tout juste vingt ans. Il est caractéristique du style de ce cinéaste singulier qui aime filmer comme on si l'on regardait un album d'images. Découpé en huit chapitres, le film s'attache à l'un des thèmes favoris du cinéaste, la famille dysfonctionnelle avec ses trois enfants dépressifs et névrosés, ex-génies englués dans un marasme tel qu'ils retournent se réfugier dans la maison de leur enfance. Leur apparence figée dans une panoplie infantile souligne leur incapacité à évoluer. Chas l'aîné (Ben STILLER dans un rôle décalé par rapport à son emploi habituel), ancien as de la finance traumatisé par un accident d'avion qui a coûté la vie à sa femme vit dans un état d'alerte permanent qui le rend complètement paranoïaque et qu'il répercute sur ses fils, semblables à lui en tous points et sommés d'agir comme si leur vie était en jeu à chaque instant. Ironiquement c'est lorsqu'il baisse sa garde que ceux-ci vont échapper à la mort grâce à l'intervention du père, Royal (Gene HACKMAN) qui tente de racheter des années et des années d'abandon du foyer conjugal et familial en transmettant un peu de légèreté et de folie à ses petits-fils. Margot (Gwyneth PALTROW) la fille adoptive douée pour écrire des pièces de théâtre s'est enfermée dans un culte du secret qu'elle cultive si bien que personne dans son entourage ne connaît son épais dossier, à commencer par son vieux mari, Raleigh (Bill MURRAY). Enfin Richie (Luke WILSON) est un ex-champion de tennis qui a complètement craqué le jour où il a découvert que sa soeur dont il est secrètement et obsessionnellement amoureux s'est mariée. Son régression est telle qu'il va aller jusqu'à offrir sa chambre à son père pour aller se replier sous une tente dans le salon.
Tout le talent du cinéaste est de nous présenter cette histoire comme un conte de fée désenchanté teinté d'ironie. Avec son esthétique de maison de poupée, son fétichisme du vêtement et de l'accessoire vus comme des déguisements (le tennisman, le cow-boy etc.), son style-vignettes, tout renvoie au monde de l'enfance mais ce sont bien des adultes en souffrance qui sont dépeints. L'élégance visuelle et sonore (la BO est fantastique et choisie avec autant de méticulosité que le reste), les traits d'humour pince-sans-rire et les quelques moments de bonheur servent à camoufler le fait que les personnages sont profondément seuls. Seuls dans le cadre comme dans la vie, le manque de communication étant le dénominateur commun de tous les membres de la famille. Les remords tardifs du père qui permet enfin à sa femme (Anjelica HUSTON) de refaire sa vie peuvent peut-être amorcer un espoir de changement. On peut cependant reprocher à ce film son excès de retenue qui le rend un peu trop froid et distancié par moments, défaut corrigé dans les films ultérieurs.
J'avais envie depuis très longtemps de voir "Boule de feu" réalisé par Howard Hawks avec Billy Wilder au scénario, celui-ci n'ayant alors pas encore commencé sa propre carrière de réalisateur à Hollywood. Hélas le film est difficilement visible car non édité en DVD zone 2. Cela fait partie de ces aberrations d'édition des films de grands réalisateurs hollywoodiens en France, comme pour "Le gouffre aux chimères"... de Billy Wilder.
Avec "Boule de feu" on a donc deux cinéastes pour le prix d'un (même si le second n'avait alors réalisé qu'un seul film, en France ). On y reconnaît le genre de prédilection de Howard Hawks, la screwball comédie entre un professeur linguiste coincé genre grand dadais naïf, type de personnage dans lequel Gary Cooper excelle (il prolonge ses rôles chez Capra, en particulier Longfellow Deeds) et la gouailleuse et sexy Barbara Stanwyck en danseuse de cabaret gravitant dans l'orbite d'un groupe de gangsters et maniant l'argot avec beaucoup de pétulance. Deux mondes aussi opposés que possible qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Mais au cinéma tout est possible et c'est bien la magie de cette rencontre qui en fait tout le sel avec pour anges gardiens les sept autres professeurs assimilés aux sept nains du conte des frères Grimm. Sugarpuss (surnom évocateur et qui fait penser à la future Sugar de "Certains l'aiment chaud") est cette boule de feu projetée dans la tour d'ivoire poussiéreuse des huit têtes pensantes pour le transformer en "dancefloor" et titiller les hormones du plus jeune, le professeur Potts qui sonne comme "empoté". Il faut dire qu'il était temps qu'elle arrive pour éclairer leur lanterne puisque dans leur travail de rédaction encyclopédique, ils bloquaient à la lettre S comme Slang (argot) mais aussi comme Sex. La découverte de l'amour par ces deux-là a quelque chose de magique et on est pas près d'oublier cette scène nocturne dans lequel Bertram se trompe de chambre et parle sans le savoir à une Sugarpuss plongée dans la pénombre dont on ne voit que le regard embué avant que cela ne se termine dans une étreinte passionnée en ombre chinoise. Délicieux, tendre, rythmé, remarquablement dialogué et interprété, ce film est un régal de tous les instants.
"Lucky Strike" est un film puzzle découpé en chapitres dans lesquels des personnages qui a priori n'ont rien à voir les uns avec les autres se croisent autour d'un sac Vuitton rempli de billets qui passe de mains en mains: un douanier et son pote, une hôtesse victime de violences conjugales, l'employé d'un sauna, un usurier mafieux et son homme de main, un flic et une une tenancière de bar. Tous ou presque ont des problèmes d'argent qu'ils espèrent résoudre grâce au contenu du sac. Mais il n'y en a qu'un et les candidats au gros lot sont nombreux. On devine assez rapidement qu'on est tombé dans un panier de crabes qui vont se manger le nez (au sens propre) pour empocher le magot même si certains sont plus cruels que d'autres. Yeon-Hee la tenancière surendettée décroche sans conteste la palme du gore grâce à son requin tatoué sur la cuisse. C'est par ailleurs un personnage très habilement amené dans la narration puisqu'on en entend parler bien avant qu'elle ne se matérialise et lorsqu'elle le fait, on ne se rend pas tout de suite compte de son identité ce qui créé un effet de surprise bienvenu car elle fait le lien entre plusieurs personnages et permet ainsi au spectateur de rassembler les pièces du puzzle. Grâce à cette narration astucieuse, une ambiance visuelle nocturne assez hypnotique, une bonne dose d'humour noir et quelques passages hémoglobinés juste comme il faut (ça reste tout à fait supportable) "Lucky Strike" s'impose comme un thriller assez jouissif et bien ficelé. Néanmoins il ne transcende pas son genre comme le font les plus grands films de Quentin Tarantino auquel on l'a comparé. C'est un divertissement de qualité mais sans réelle profondeur.
Avant de voir La Vie privée de Sherlock Holmes" (1970) de Billy WILDER, je ne m'intéressais pas au célèbre détective du 221b Baker Street et à toute la mythologie qu'il traînait avec lui. Voir quelqu'un résoudre des enquêtes grâce à des pouvoirs cérébraux supérieurs à la moyenne, ça ne me fascinait pas du tout. En revanche enquêter sur l'homme, ça me passionne et c'est exactement ce qu'a fait Billy WILDER et son complice scénariste I.A.L. DIAMOND en humanisant le personnage créé par Arthur Conan Doyle en 1887. Le film de Billy Wilder est à la fois un hommage à l'auteur et au héros qui a bercé sa jeunesse et une transgression pleine d'irrévérence.
Or "La Vie privée de Sherlock Holmes" (1970) est le film préféré de Mark GATISS, co-créateur de la série "Sherlock" avec Steven MOFFAT. Tous deux ont donc conservé l'état d'esprit de la Wilder/Diamond's touch (tant sur le plan de l'hommage à Doyle, de l'iconoclasme que dans celui de l'art de la suggestion plutôt que de la démonstration) tout en modernisant le style (quitte à être dans la surcharge dans le rythme et les informations qui s'affichent à l'écran mais cela va avec l'état d'esprit du héros) et surtout en transposant personnages et intrigue de nos jours. L'état d'esprit, c'est donc de faire passer les enjeux humains avant les enquêtes pour raconter sur quatre saisons de trois épisodes d'une heure trente chacun (si on ajoute l'épisode spécial cela représente l'équivalent de treize films!) la métamorphose d'une machine à penser en être humain revenu des Enfers grâce une chaîne d'amour et de solidarité qui s'établit autour de lui et dont la pièce maîtresse est son colocataire, ami et frère de substitution John Watson (Martin FREEMAN) qui prend la place de son frère biologique étouffant, Mycroft (joué par Mark GATISS lui-même qui lui donne une ampleur remarquable). La complexité des personnages dont aucun n'est négligé, qu'ils soient hommes ou femmes donne beaucoup de profondeur à cette série redoutablement intelligente dans son caractère méta. C'est à dire qu'elle introduit une bonne dose de réflexivité qui oblige le spectateur à être actif en permanence pour déchiffrer des images-métaphores souvent énigmatiques, établir des liens entre elles et l'obliger à l'image du héros à en tirer des déductions (y compris sur sa position de spectateur ou de fan qui se projette, qui écrit ses propres scénarios). Le casting de haut vol rehausse encore le niveau avec des prestations remarquables, notamment de Benedict CUMBERBATCH (Sherlock) et Andrew SCOTT qui joue sa némésis, Moriarty.
Analyse de classiques et de films récents par une passionnée du 7eme art. Mes goûts sont éclectiques, allant de la nouvelle vague française au cinéma japonais (animation incluse) en passant par l'expressionnisme allemand et ses héritiers et le cinéma américain des studios d'Hollywood aux indépendants.