Jane Erre, chapitre 2: comparaison entre "Jane Eyre", le roman de Charlotte Brontë et "King-Kong Théorie" l'essai de Virginie Despentes.
" Le premier devoir d'une femme écrivain c'est de tuer l'ange du foyer." (Virginia Woolf)
Chapitre 2: Vierge et Putain, même combat
Mon inspiration est venue d'une source improbable mais au fond, cohérente. Il y a une quinzaine de jours, je suis tombée par hasard sur un lien dans le fil d'actualités de la page d'accueil de Facebook renvoyant à une émission présentée par Léa Salamé sur France Inter consacrée aux "femmes puissantes". La "femme puissante" du jour était Béatrice Dalle (qui pour bien faire comprendre que "femme puissante" signifie "sorcière" avait choisi en programmation musicale "I put a spell on you" ^^). L'hallucinant déluge de commentaires sous le lien a provoqué chez moi des rires de plus en plus nerveux au fur et à mesure qu'une image précise issue de "Jane Eyre" se matérialisait dans ma tête. Petit florilège: "Elle croque la vie à pleine dents"; "Elle n'a pas soif que de liberté"; "Elle est tellement humaine qu'elle en boufferait"; "Elle a soif ou elle a la dalle" (^^); "Elle a une mâchoire d'acier" ou encore "Elle pourrait nous en arracher un gros morceau avec sa denture." Seule une personne avait posté un commentaire du genre "Mais vous ne voyez donc pas qu'elle vous provoque [en prétendant avoir mangé de la chair humaine]? C'est une actrice!" Mais en matière de "croqueuse d'hommes" conjuguant cannibalisme et vampirisme, Béatrice Dalle aurait tout à fait pu être la réincarnation de Bertha Mason, l'épouse folle à lier de Rochester.
" La chair de l'épaule n'est pas seulement coupée, elle est aussi déchiquetée. Cette blessure n'a pas été faite par un couteau, il y a des marques de dents!" (p 299) et dans la série (episode 2): "Elle a bu mon sang, elle m'a dit qu'elle voulait me vider le coeur".
Qui est Bertha Mason exactement sinon le côté obscur de Jane? Elle représente sa partie bestiale, pulsionnelle, fiévreuse (Bertha est également pyromane), agitée, passionnelle. C'est la sorcière en elle, celle qui épouvante les figures patriarcales du pouvoir car elle peut le leur arracher, littéralement. Rochester a un rapport ambivalent vis à vis de ces femmes, un rapport d'attraction-répulsion. Il est fasciné par elles tout en cherchant à les contrôler au risque de s'y brûler ou de se faire dévorer.
Pas étonnant que les imposantes dents du bonheur de Béatrice Dalle associées à sa personnalité et ses propos provocants suscitent tant de fantasmes!
A partir de cette émission, j'ai vite fait l'association avec la grande amie de Béatrice Dalle qui est Virginie Despentes et plus précisément avec son essai "King-Kong Théorie" dont je connaissais des extraits. J'ai eu l'intuition que la comparaison serait fructueuse. Et cela fut, évidemment, l'un faisant ressortir l'autre de manière saisissante! Car si Béatrice Dalle est une descendante naturelle de Bertha Mason, il est logique que Virginie Despentes soit une descendante de Charlotte Brontë elle-même. Affirmation quelque peu savoureuse parce que l'une est aux antipodes de l'autre sauf que les antipodes se touchent toujours (et même parfois il leur arrive de communier, voir chapitre 1 ^^).
Toutes deux sont en guerre contre le patriarcat, incarnant la binarité qui lui est si chère (la vierge et la putain) mais unies dans un même cri de révolte contre un ordre social fondé sur des assignations de genre aliénantes et mutilantes pour la femme et pour l'homme ayant pour but l'exploitation de tous par les institutions (armée, église, état, famille). C'est la colère qui innerve "Jane Eyre" et c'est la rage qui transpire de "King-Kong Theorie". Toutes deux écrivent à partir de leur expérience de la marge (les deux livres sont largement autobiographiques). Pour des raisons inhérentes à son époque et à sa condition, Charlotte Brontë n'a pu que rêver l'aventure ce qui est remarquablement mis en valeur par la série de Susanna White à travers le livre d'images exotiques qui permet à Jane de s'évader. C'est avec hargne que Virginie Despentes revendique son droit de partir à l'aventure, quitte à en accepter les risques, le principal étant celui du viol (risque auquel est également confronté Mona, la vagabonde de "Sans toit ni loi" de Agnès Varda). " C'est un risque inévitable, c'est un risque que les femmes doivent prendre en compte et accepter de courir si elles veulent sortir de chez elles et circuler librement" (…) " Oui, on avait été dehors, un espace qui n'était pas pour nous (…) Oui, on était en minijupes seules sans un mec avec nous, la nuit, oui on avait été connes et faibles, faibles comme les filles apprennent à l'être quand on les agresse. (…) On avait pris le risque, on avait payé le prix (…) victimes ordinaires de ce qu'il faut s'attendre à endurer si on est femme et qu'on veut s'aventurer à l'extérieur." (pages 41-42-43).
Le livre d'évasion de Jane ouvre la série. Dès les premières images, j'ai été plongée dans un grand bain sensoriel, les images étant accompagnées d'une bande son évocatrice de jungle, de nuit tropicale etc.
"Et tu as fait du stop encore après? Oui j'ai refait du stop (...) Rien ne pouvait être pire que de rester dans ma chambre (...) J'ai donc continué d'arriver dans des villes où je ne connaissais personne, de rester seule dans des gares jusqu'à ce qu'elles ferment pour y passer la nuit, ou de dormir dans des allées d'immeuble en attendant le train du lendemain. De faire comme si je n'étais pas une fille." (pages 43-44)
Dans les deux livres, toutes les normes de genre, tous les rôles traditionnels assignés aux hommes et aux femmes sont remis en cause, parfois avec les mêmes mots. Extraits choisis (la première citation est de Virginie Despentes, la deuxième de Charlotte Brontë):
- " Les femmes et les hommes traditionnels n'ont pas à se comprendre, s'entendre et pratiquer la vérité entre eux. Visiblement, cette éventualité fait peur (p 78); " Venez près de moi Jane, tâchons de nous expliquer, de nous comprendre. " (p 356)
-" Le désir des hommes doit blesser les femmes, les flétrir. Et en conséquence culpabiliser les hommes. Ca n'est pas une fatalité mais une construction politique." (p 83) " J'ai mal agi; j'allais flétrir mon innocente fleur, souiller sa pureté de mon souffle coupable." (p 625).
Les deux femmes parlent, chacune à leur manière en effet de la même chose, parfaitement résumée par Virginie Despentes: " Tendresse et sensualité ne fusionnent que chez un très petit nombre d'êtres civilisés (…) Surtout pas de réconciliation, c'est un impératif." (pages 81-82) Car sinon les êtres humains deviendraient puissants et ne seraient donc plus contrôlables par les institutions. Virginie Despentes définit la puissance (bien distincte de la brutalité) p 144 comme "une force, ni masculine, ni féminine qui impressionne, affole, rassure. Une faculté de dire non, d'imposer ses vues, de ne pas se dérober." Isabelle Filliozat dans son livre "L'Intelligence du cœur" ne dit pas autre chose " Lorsqu'on se sent puissant dans son cœur et dans son corps, les jeux de pouvoir du social perdent de leur attrait. Quand on a goûté à l'intimité, on n'a plus envie de jouer ni le dominant, ni le dominé. L'angoisse qui nous poussait à consommer toujours plus ou à gagner encore davantage n'est plus là. Et quand toute une économie est fondée sur le jeu de pouvoir, il faut prévenir ce désastre! Tout notre système s'y emploie." (p 234).
Virginie Despentes utilise la figure de King-Kong comme une métaphore de la sexualité d'avant la distinction des genres, une sexualité naturelle (car on en revient toujours à la nature), polymorphe et puissante, détruite par la civilisation qui tue la bête et coupe ainsi la femme de sa puissance fondamentale. (p 115)
Toutes deux ont construit leur expérience à partir de leur exclusion du "marché de l'amour" adossé à des normes de beauté et de séduction genrées qu'elles ne possédaient pas. L'incipit de "King-Kong Théorie", extrêmement célèbre est construit comme une déclaration de guerre à la tyrannie de la beauté (et des normes de genre qui se cachent derrière): "J'écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, les hystériques, les tarées, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf." (p 9). Cela continue avec "Je n'écrirais pas ce que j'écris si j'étais belle." (p 10), "C'est donc ici en tant que femme inapte à attirer l'attention masculine, à satisfaire le désir masculin, et à me satisfaire d'une place à l'ombre que j'écris (…) Je suis contente de moi comme ça, plus désirante que désirable." (p 11) Après avoir développé en page 12 la (très) longue liste des exclues, elle l'étend aux hommes inaptes à correspondre aux canons de ce même marché: "les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne savent pas se battre, ceux qui chialent volontiers, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés, ni agressifs, ceux qui sont craintifs, timides, vulnérables, ceux qui préfèreraient s'occuper de la maison plutôt que d'aller travailler, ceux qui sont délicats, chauves, trop pauvres pour plaire, ceux qui ont envie de se faire mettre, ceux qui ne veulent pas qu'on compte sur eux, ceux qui ont peur tout seuls le soir." (p 13).
La disgrâce physique qui frappe aussi bien Jane que Rochester est l'un des fils directeur majeur du roman de Charlotte Brontë qui se trouvait elle-même quelconque. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard si la première est associée à une sorcière et le second, au diable, la laideur étant associée au mal. Dans "La tyrannie de la beauté", Jean-François Dortier démontre que certains traits associés à Jane (la petite taille, l'asymétrie des traits du visage) ou à Rochester (les proportions disharmonieuses du corps, la mine sévère pour ne pas dire patibulaire) ont de tout temps été considérés comme laids. C'est une souffrance lancinante, évoquée à de multiples reprises. Jane vit sa laideur comme un calvaire: "J'ai toujours désiré (…) plaire autant que le permettait mon manque de beauté (…) C'était un malheur pour moi d'être si petite, si pâle, d'avoir des traits si irréguliers, si marqués." (p 144) Quant à Rochester, il est complexé par la sienne (complexe aggravé à la fin par ses infirmités), ce qui ressort particulièrement quand il se compare au pasteur St John Rivers "Vos paroles ont évoqué de façon charmante l'image d'un gracieux Apollon (…): grand, blond, avec des yeux bleus et un profil grec. Vous n'avez sous les yeux qu'un Vulcain, un vrai forgeron bruni, aux larges épaules, aveugle et manchot, par-dessus le marché." (p 619) L'une des premières questions qu'il pose à Jane consiste à savoir si elle le trouve beau ce à quoi elle répond par la négative, n'étant pas du genre à mentir. Il est donc clair d'emblée que leur histoire ne se construira pas sur cette base, faisant d'emblée d'eux des originaux asociaux (ce que leur indifférence vis à vis de l'âge, du statut social ou du handicap ne fait que confirmer). Cela finit par devenir d'ailleurs un sujet de plaisanterie entre eux, une fois que la confiance s'est bien installée: "Suis-je d'une laideur repoussante? Oui, vous l'avez toujours été, vous le savez bien." (p 614)
"Laissons à d'autres la corvée de contempler son visage ingrat." "En fait il est très présentable pour un anglais. Ses 20 mille livres le rendent très présentable." (Céline Varens à son amant à propos de Rochester dans la série de Susanna White)
Charlotte Brontë et Virginie Despentes ont voulu toutes deux vivre la vie d'un homme. Si la première n'a pas eu la vie aventureuse dont elle rêvait contrairement à la seconde, il n'en reste pas moins qu'elles ont toutes deux réussi à s'imposer dans un domaine largement dominé par les hommes, celui de l'écriture. Ecrire est une façon de se réapproprier la virilité assignée exclusivement aux hommes. Ecrire "je" est un acte de transgression permettant de sortir du silence et de s'affirmer en tant que sujet désirant, autonome et actif là où la femme est le plus souvent considérée comme un objet condamné à l'impuissance, la passivité et le silence. L'un des passages les plus célèbres de "Jane Eyre" est celui à la page 160 où l'héroïne affirme son besoin d'action et d'élargissement de son horizon: " Généralement on croit les femmes très calmes; mais elles ont la même sensibilité que les hommes; tout comme leurs frères, elles ont besoin d'exercer leurs facultés, il leur faut l'occasion de déployer leur activité. Les femmes souffrent d'une contrainte trop rigide, d'une inertie trop absolue, exactement comme en souffriraient les hommes; et c'est étroitesse d'esprit chez leurs compatriotes plus privilégiés que de déclarer qu'elles doivent se borner à faire des puddings, à tricoter des bas, à jouer du piano, à broder des sacs. Il est léger de les blâmer, de les railler, lorsqu'elles cherchent à étendre leur champ d'action ou à s'instruire plus que la coutume ne l'a jugé nécessaire à leur sexe."
"Quand de toutes parts la virilité des femmes est méprisée, entravée, désignée comme néfaste, les hommes auraient tort de se réjouir, ou de se sentir protégés. C'est autant leur autonomie que la nôtre qui est remise en cause. (…) Car la virilité traditionnelle est une entreprise aussi mutilatrice que l'assignement à la féminité." (pages 26 et 28) Virginie Despentes prolonge la réflexion sur les attributs associés à la virilité et refusés aux femmes (expérimentation, prise de risque, rupture avec le foyer, créativité) en démontrant que celle qui est accordée aux hommes, amputée de la féminité les met dans une situation encore pire: on leur demande de détester les femmes tout en leur interdisant d'aimer les hommes. Une double contrainte servant à fabriquer de bons petits soldats/travailleurs obéissants qui serviront avec zèle les institutions plutôt que de vivre l'intimité dans un couple (hétérosexuel ou non) ou bien de s'adonner à l'homoérotisme en groupe (véritable serpent de mer des sociétés totalitaires si bien mis en lumière par des cinéastes comme Nagisa Oshima pour le Japon militariste ou Luchino Visconti pour l'Allemagne nazie).
L'une des correspondances les plus étroites entre les deux œuvres concerne l'avilissement que représente le mariage patriarcal et sa variante non matrimoniale, la courtisanerie. Ces deux formes de relations sociales sexuées très répandues voire la norme dans les élites se fondent sur l'infériorisation, la dépendance, l'exploitation et la vénalité, le corps féminin se transformant en une monnaie d'échange."Beaucoup de femmes (…) couchent avec des hommes vieux, laids, chiants, déprimants de connerie, mais puissants socialement. Qui les épousent et se battent pour obtenir le maximum d'argent au moment du divorce. Qui trouvent normal d'être entretenues, emmenées en voyage, gâtées. Qui voient même ça comme une réussite. C'est triste d'entendre des femmes parler d'amour comme d'un contrat économique implicite. Attendre des hommes qu'ils paient pour coucher avec elles. Ca me semble aussi glauque pour elles, qui renoncent à toute indépendance (…) que pour ces mecs dont la sexualité n'est admise que s'ils ont les moyens de raquer."; " Contrairement à l'idée que beaucoup d'hommes se font, toutes les femmes n'ont pas une âme de courtisane." (Pages 75 à 77)
Le refus de se plier à ce "contrat économique implicite" est le grand combat de Jane Eyre. L'apparition d'Adèle dans la mini-série attifée comme une poupée et chantant une romance (tirée d'une opérette du début du XIX°) où il est question pour la femme de plaire et pour l'homme d'allonger la monnaie et de posséder un bien donne une vision assez édifiante du type de relation (le mot "commerce" serait d'ailleurs plus approprié) que Rochester a jusqu'ici entretenu avec les femmes. Adèle est une Céline Varens en miniature, archétype de la courtisane entretenue par Rochester (dont les complexes expliquent assez facilement pourquoi il se sent obligé de payer pour avoir du sexe): "C'est comme cela qu'elle faisait [en dansant] sortir mon or anglais de la poche de ma culotte britannique."; "Seule la poussière d'or pouvait la fertiliser". (page 201). A son grand effroi, Jane constate dès qu'elle est fiancée à Rochester qu'il compte la traiter de la même façon: " Plus il me comblait, plus je rougissais, me sentant gênée et humiliée. (…) Ce serait un réel soulagement (…) si je pouvais seulement avoir une très modeste indépendance. Je ne pourrai jamais me faire à l'idée d'être habillée comme une poupée par Mr Rochester ou d'être assise chaque jour sous une pluie d'or comme une seconde Danaé". ( page 377) Image récurrente d'autant plus pertinente qu'elle mélange argent et sexe ("l'or qui fertilise"). En écrivant à son oncle qui souhaite en faire son héritière, Jane déclenche ainsi sans le savoir le processus qui mènera au sabotage de son mariage. L'oncle de Jane et Richard Mason sont en effet associés et c'est en lisant la lettre de Jane que celui-ci découvrira le projet bigame de Rochester qu'il ira ensuite interrompre avec l'avocat Briggs. Les masques tombent alors, le mariage s'avérant être au final un simulacre cachant le statut de femme de l'ombre, de maîtresse entretenue qui est tout simplement inconcevable pour quelqu'un d'intègre et d'indépendant comme l'est Jane Eyre "Je ne veux pas être votre Céline Varens anglaise". (page 379)
Pour conclure, on peut constater qu'à la fin de "Jane Eyre", chacun peut désormais exprimer dans la relation ce qui en était exclu par les normes sociales à savoir la virilité pour Jane (qui est depuis le départ un soutien et un guide pour Rochester) et la féminité chez Rochester (la larme, le collier, le fait d'accepter de se laisser guider et de lâcher prise). L'évolution de la fonction de la chaîne de montre de Rochester est tout un symbole: avant: "Je vous aurai en ma possession, je vous attacherai -au figuré bien entendu- à une chaîne comme celle-ci." (p 380); après: " Fixez-la à votre ceinture, Janet, et gardez-la désormais; je n'en ai plus besoin." (p 624). Jane a également acquis son indépendance financière avec un héritage de 5000 livres de rente (Virginia Woolf estimait dans "Une chambre à soi" que 500 livres de rente était le minimum pour qu'une femme puisse se mettre à écrire, celle-ci ne pouvant alors disposer de l'argent qu'elle gagnait.) Rochester refuse par ailleurs qu'elle joue auprès de lui le rôle (tout aussi traditionnel) d'infirmière en retrouvant progressivement son autonomie avec le recouvrement partiel de sa vue. Ce qui permet à Jane de se mettre à écrire, justement (le livre que l'on vient de lire ^^).