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Articles avec #saga l'arme fatale tag

L'Arme fatale 4 (Lethal Weapon 4)

Publié le par Rosalie210

Richard Donner (1998)

L'Arme fatale 4 (Lethal Weapon 4)

Sorti six ans après "L'Arme fatale 3" et onze ans après "l'Arme fatale 1", "L'Arme fatale 4" est le film du bilan. Les personnages ont pris un coup de vieux, surtout Martin Riggs (Mel GIBSON) qui a coupé sa crinière et arbore un look de quadragénaire plus posé allant de pair avec sa situation personnelle en voie de "normalisation". Heureusement en dépit de ses dires sur sa supposée perte de forme physique, il en a encore sous le pied pour combattre le charismatique Jet LI dont c'était le premier film hollywoodien et qui fait une impressionnante démonstration de ses talents en arts martiaux. De façon plus générale, les scènes d'action sont toujours aussi bien orchestrées. Quant aux vannes entre potes (Riggs, Murtaugh alias Danny GLOVER, Leo Gletz alias Joe PESCI et le nouveau venu, Lee Butters alias Chris ROCK que je n'ai pas trouvé spécialement drôle), si elles ne se renouvellent pas vraiment, au moins elles aèrent une intrigue assez peu inspirée dans le fond. Les triades chinoises ont remplacé les néo-nazis dans le rôle des méchants dont on se paye la tête et si la maison de Murtaugh est encore une fois détruite, la photo de famille finale a un petit côté "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" avec un ancien kamikaze devenu respectable mari et père de famille et un ancien truand évoquant sa petite grenouille pour seul ami. Bref une fin très américaine mais un film qui clôt la série agréablement.

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L'Arme fatale 3 (Lethal weapon 3)

Publié le par Rosalie210

Richard Donner (1991)

L'Arme fatale 3 (Lethal weapon 3)

La saga de "L'Arme fatale" s'essouffle-t-elle vraiment avec ce troisième opus comme j'ai pu souvent le lire? Je ne le pense pas. Certes, le ton est globalement plus léger que dans le deuxième volet qui l'était déjà plus que le premier. On est même à plusieurs reprises dans le registre de la parodie. Mais cela va de pair avec l'évolution des personnages. Roger Murtaugh adopte des "chiens perdus sans collier", Martin Riggs dans le premier volet, Leo Getz dans le deuxième jusqu'à former avec eux une seconde famille aux côtés de sa famille biologique traditionnelle qui a pour vertu de l'empêcher de se ramollir dans la quiétude de son "home sweet home". L'homme de nature plutôt pantouflarde y prend tellement goût qu'il n'en finit plus de repousser l'échéance de sa retraite (un running gag depuis le premier volet). De leur côté Riggs et Getz et y gagnent une nouvelle raison de vivre. Le premier qui a retrouvé une libido dans le deuxième volet décroche même une nouvelle compagne crack de kung-fu (mais dont l'apparence très BCBG est un peu discordante avec ses talents en arts martiaux... et ses cicatrices). Le second s'est reconverti dans des activités plus respectables. Comme je le disais dans mon avis sur "L'Arme fatale 2", l'amitié virile se colore de nombreux sous-entendus qui donnent lieu à des vannes pas forcément fines mais qui font mouche et il en va de même pour le comique de situation (la visite de la maison en apparence "normale" mais dont chaque recoin recèle son lot de surprises et de quiproquos). Si la mécanique comique est si efficace, c'est parce que son rythme est parfaitement maîtrisé ce qui nous rappelle à quel point les américains sont des maîtres en la matière par rapport à nous (le dialogue de l'examen de proctologie débité du tac au tac m'a fait penser à "La Dame du vendredi") (1939). Il en va de même des scènes d'action, spectaculaires comme jamais et qui ne sont pas sans faire penser quelque peu à celles de "Matrix Reloaded" (2003) (sous la houlette du même producteur, Joel SILVER). Enfin on appréciera les petits clins d'oeil à la saga "Mad Max" dont Mel GIBSON était la vedette, entre l'excitée qui se proclame "Road Warrior" et les croquettes pour chien que dévore Riggs pour se sevrer de la nicotine!

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L'Arme fatale 2 (Lethal weapon 2)

Publié le par Rosalie210

Richard Donner (1989)

L'Arme fatale 2 (Lethal weapon 2)

Cette première suite de "l'Arme fatale" est particulièrement savoureuse car elle parvient à se renouveler tout en conservant un équilibre entre humour et action. La réécriture du scénario a fait grincer des dents le scénariste Shane BLACK, partisan d'une version conservant le côté sombre de Martin Riggs mais pour une fois, le parti de la légèreté pris par Richard DONNER et Joel SILVER s'avère payant. Peut-être parce que l'humour distillé dans le film est plutôt intelligent. Il y a d'abord un panel de méchants de choix répondant au contexte de l'époque, celui des dernières années de l'Apartheid en Afrique du sud. Roger Murtaugh (Danny GLOVER) et Martin Riggs (Mel GIBSON) se payent leur tête d'aryens racistes avec une jubilation particulièrement communicative. Ensuite il y a une bonne dose d'autodérision, notamment de la part du personnage de Roger Murtaugh dont les moeurs conservatrices sont mises à rude épreuve. A cela il faut ajouter le grand numéro d'un Joe PESCI complètement azimuté qui vient perturber la dynamique du duo et auquel on s'attache immédiatement. Enfin, il y a cette fin "Eros et Thanatos" qui concentre un peu tous les enjeux et toutes les tensions sous-jacentes du film. Avec la scène des toilettes, elle vient nous rappeler que l'amitié virile (telle qu'on la voit dans "Point Break" (1991), "Top Gun" (1986) ou "Les Valseuses" (1974) par exemple) a toujours une connotation ambigüe, ce qui d'ailleurs fait l'objet d'une réflexion dans "Husbands" (1970) de John CASSAVETES de la part de Harry, le personnage de Ben GAZZARA qui en étreignant ses deux potes après une nuit de beuverie se surnomme "Fairy Harry". Une émotion extrême comme un état d'ivresse conduit à faire sauter les barrières sociales et à laisser paraître une certaine ambivalence que chantait déjà Henry Garat (et que l'on peut entendre dans "On connaît la chanson") (1997): "Avoir un bon copain / Voilà c'qui y a d'meilleur au monde / Oui, car, un bon copain / C'est plus fidèle qu'une blonde" (il y en a une d'ailleurs dans le film jouée par la chanteuse Patsy KENSIT et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle et le fameux "copain" ne peuvent pas cohabiter: boire ou conduire, il faut choisir ^^.)

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L'Arme fatale (Lethal Weapon)

Publié le par Rosalie210

Richard Donner (1986)

L'Arme fatale (Lethal Weapon)

"L'Arme fatale" est un jalon-clé de l'histoire du buddy movie, un genre qui trouve sa genèse dans le tandem formé par Stan LAUREL et Oliver HARDY dont la célèbre chanson est la définition même du genre "C'est moi Laurel, c'est toi Hardy, c'est toi le gros et moi le petit, c'est moi Laurel, c'est toi Hardy
Et nous sommes de bons amis. Quand un y va, l'autre le suit, toujours ensemble, toujours unis, on se dispute mais qu'est-ce qu'on rit, nous sommes Laurel et Hardy." Sa variante policière, le "buddy cop movie" explose dans les années 80 et atteint la perfection dans le premier volet de "L'Arme fatale", scénarisé par LE pape américain du genre, Shane BLACK. On y trouve en effet tout ce qui constitue l'ADN du genre: un duo de flics dont les personnalités opposées font des étincelles à l'écran mais qui sont obligés de coopérer face à un ennemi commun, l'épreuve partagée faisant naître une estime réciproque qui grandit au final chacun d'entre eux. Mais "L'Arme fatale" aussi emblématique du genre soit-il ne se réduit pas à cette recette, il a quelque chose en plus. Et ce quelque chose provient du fait que l'un des deux flics, Martin Riggs (joué par un Mel GIBSON plus borderline et charismatique que jamais) est animé de pulsions suicidaires si extrêmes qu'il renverse l'ordre établi partout où il passe. Les truands sont effrayés ou dépassés par cet homme incontrôlable qui ne semble connaître ni la douleur ni la peur, le suicidaire "lambda" apparaît pusillanime face à ce kamikaze et le flic bon père de famille bien plan-plan (Danny GLOVER) voit son "home sweet home" dévasté par la tornade qui s'abat sur lui le soir de noël. Martin Riggs a bien plus en commun avec le truand psychopathe qu'avec le justicier et son duel final contre Mr Joshua (Gary BUSEY) est d'une certaine manière un combat contre la partie la plus obscure de lui-même, Murtaugh étant celui qui le ramène du côté de la vie et de la raison, non sans accepter lui-même d'entrer dans l'arène et de lâcher les monstres. En témoigne l'état final de sa maison, l'attirance dangereuse de sa fille aînée pour les bad boys ou encore la violence extrême à laquelle ils sont tous deux confrontés ainsi que l'alignement final avec son partenaire. Le film bien que ne lésinant pas sur l'humour est en effet plus violent et dérangeant que la norme avec par ailleurs des scènes d'action remarquablement mises en scène notamment celle qui se déroule dans le désert.

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