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Austin Powers 2: L'espion qui m'a tirée (Austin Powers, the spy who shagged me)

Publié le par Rosalie210

Jay Roach (1999)

Austin Powers 2: L'espion qui m'a tirée (Austin Powers, the spy who shagged me)

En revoyant ce deuxième opus quasiment à la suite du premier, je n'ai pu m'empêcher de les comparer. J'ai trouvé globalement le personnage d'Austin Powers moins flamboyant, moins drôle, peut-être est-ce dû à l'obsession de la perte de son "mojo" qui revient toutes les trois secondes dans ses dialogues et forme une intrigue pour laquelle on ne se passionne guère. Il y a également un certain nombre de redites, de la femme-robot (également présente dans le troisième volet de la trilogie) à l'agent du docteur D'enfer tentant d'assassiner Austin Powers en boîte de nuit et se prenant un retour de boomerang ainsi que le personnage de Mustafa (Will FERRELL) qui n'en finit plus de commenter sa souffrance hors-champ alors qu'il est censé être plus que mort. Néanmoins, ces réserves ne sont que relatives tant le film est un festival de trouvailles burlesques plus réjouissantes les unes que les autres. Citons entre autre une séquence cartoon du meilleur effet, les références à Star Wars, à Bruce LEE, à Esther Williams et à "Le Dictateur" (1939), le montage jouant sur les synonymes du mot "pénis" dans des scénettes variées elles aussi souvent référencées, un jeu d'ombres chinoises salace très développé et très drôle, la mise en abyme du SLN au travers du Jerry SPRINGER show et l'introduction du génial personnage de Mini-moi. Autre point fort, l'esthétique pop et psychédélique avec entre autre un pastiche des sérigraphies de Andy WARHOL est encore plus travaillée si possible que dans le premier volet qui était déjà bien flashy. Mais ce qui m'a le plus enthousiasmée dans ce deuxième volet, c'est la triple performance de Mike MYERS qui joue Austin, le Dr. D'Enfer et un nouveau personnage, Gras double qui n'est pas sans rappeler le Mr. Creosote des Monty Python dans "Monty Python : Le Sens de la vie" (1982). En effet, dès, "Austin Powers" (1997), les allusions à "Docteur Folamour" (1964) m'avaient sauté aux yeux mais c'est encore plus évident ici où la triple performance de l'acteur rappelle celles de Peter SELLERS dans le film de Stanley KUBRICK (dont "Full Metal Jacket" (1987) fait également l'objet d'un pastiche désopilant).

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Austin Powers

Publié le par Rosalie210

Jay Roach (1997)

Austin Powers

Premier volet de la saga "Austin Powers" et déjà l'impressionnant abattage burlesque de Mike MYERS, bête de scène ayant fait ses armes au Saturday Night Live. L'énergie folle dépensée dans ce vortex psychédélique de pastiches et de parodies accouche d'un univers somme toute cohérent où un pur produit du swinging London de la fin des sixties, passablement obsédé et scato est téléporté via la cryogénisation, trente ans plus tard, au beau milieu des années sida (et accessoirement époque du tournage du film). Austin Powers est lui-même un drôle de mélange: si l'aspect parodique des James Bond de la période Sean CONNERY n'échappe à personne, pilosité du torse et allusions sexuelles incluses ("Goldfinger" (1964) déjà et Pussy Galore transformée en Alotta Fagina/Detta Defagin en VF), ses autres identités sont tout aussi savoureuses: la tenue vestimentaire dandy et l'activité "couverture" de photographe de mode sortent tout droit de "Blow-up" (1966) de Michelangelo ANTONIONI qui est pastiché, de même que les partenaires d'Austin, Mrs Kensington et sa fille, Vanessa Kensington parodient Emma Peel de "Chapeau melon et bottes de cuir" (1960). Et même si cela ne sera explicite que dans le troisième volet, "Austin Powers dans Goldmember" (2002), les grosses lunettes et l'aspect anti-héros du personnage établit une filiation avec l'anti-James Bond qu'est Harry Palmer dans "Ipcress - Danger immediat" (1965). Enfin, les sources d'inspiration ne sont pas que british (fausses dents pourries incluses ^^). Le dédoublement de l'acteur qui joue également l'antagoniste de Austin Powers, alias le docteur Denfer, personnage de méchant mégalo issu lui aussi des James Bond est une idée puisée dans la saga "Fantomas" (1964) avec Jean MARAIS alors que "Numero Deux" est joué par Robert WAGNER, une star américaine dont la renommée internationale repose en grande partie sur la série "Pour l'amour du risque" (1979) où il formait un indissociable duo avec une certaine Stephanie POWERS ^^. Si le film se cherche encore un peu au niveau des gags (les illusions d'optique sans changer de style seront bien plus élaborées par la suite), ce laboratoire expérimental est somme toute déjà réjouissant.

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Austin Powers dans Goldmember (Austin Powers In Goldmember)

Publié le par Rosalie210

Jay Roach (2002)

Austin Powers dans Goldmember (Austin Powers In Goldmember)

Le seul volet de la trilogie Austin Powers que je n'avais pas encore vu est à l'image des autres: un délicieux bonbon pop, régressif juste ce qu'il faut, bourré d'énergie, d'idées et de références judicieusement placées. Cette parodie des films d'espionnage biberonnée au swinging London et animée de l'esprit potache du Saturday Night Live d'où est issu Mike MYERS est plus réjouissante que jamais, frisant souvent le mauvais goût mais parvenant à l'éviter la plupart du temps grâce à sa tonalité bon enfant. Le titre se passe de commentaire, d'autant que même l'original "Goldfinger" (1964) avait déjà donné lieu à des détournements douteux. L'ouverture est un pastiche de "Mission : Impossible 2" (2000) renommé "Austinpussy" (allusion à "Octopussy") (1983)" avec l'apparition clin d'oeil de Tom CRUISE déguisé en Austin Powers, les autres personnages étant incarnés par Gwyneth PALTROW, Kevin SPACEY et Danny DeVITO, le tout sous la houlette de Steven SPIELBERG et Quincy JONES (il n'y a pas à dire, Mike MYERS fait fort en terme de casting). Quant à l'anti-James Bond des années 60, alias Harry Palmer alias Michael CAINE, il devient rien de moins que le père de Austin Powers ce qui rend explicite le fait que Mike MYERS s'est inspiré de lui pour créer son personnage. Autre très bonne idée, rendre hommage à la blaxploitation au travers du personnage joué par Beyonce KNOWLES qui ressemble furieusement à Pam GRIER. Alors il est vrai que le film ressemble plus à une suite de sketches qu'à un vrai film mais c'était après tout également le cas des Monty Python à qui Mike MYERS rend un hommage appuyé. Et plusieurs scènes sont vraiment très drôles comme celle du cameo de Britney SPEARS (qui devient "canon" au sens propre!), du clip de rap, du sous-marin ou celles qui jouent sur les illusions d'optique (il y en a deux fois plus que dans l'opus précédent). Tout n'est cependant pas aussi drôle, à commencer par Goldmember lui-même (joué également par Mike MYERS) qui exploite maladroitement le concept de "bijoux de famille" que l'on retrouve jusque dans "Pulp Fiction" (1994). Et si le répugnant personnage de Gras-Double (autre personnage joué par Mike MYERS) en fait déjà trop (pour moi), cela aurait pu être pire. Heureusement que Beyonce KNOWLES a mis des limites à l'imagination débordante du réalisateur. Il n'en reste pas moins que cet opus est un festival dont on sort le sourire aux lèvres.

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