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Arsenic et vieilles dentelles (Arsenic and Old Lace)

Publié le par Rosalie210

Frank Capra (1941)

Arsenic et vieilles dentelles (Arsenic and Old Lace)

Créée à Broadway le 10 janvier 1941, « Arsenic et vieilles dentelles » d'après la pièce de Joseph Kesselring a tenu le haut de l’affiche jusqu’au 17 juin 1944. Elle est entrée dans le livre Guiness des records des pièces les plus jouées à Broadway avec 1 444 représentations, avant de s’installer au Strand Theater à Londres jusqu’en 1946. La pièce a marqué notamment les esprits grâce à l’interprétation magistrale de Boris KARLOFF dans le rôle de Jonathan. Mais c’est Franck Capra qui l'a rendue mondialement célèbre en l’adaptant au cinéma. Sans Boris KARLOFF hélas retenu ailleurs au moment du tournage et remplacé par un "clone" (Raymond MASSEY) mais avec Peter LORRE qui compose un docteur Einstein savoureux. Face à ce duo tout droit sorti du film de James WHALE, Cary GRANT, le roi de la screwball comédie ne fait pas dans la dentelle (^^) et son surjeu permanent (encouragé par Frank CAPRA) finit par émousser le ressort comique de son personnage qui pourtant démarrait très fort. C'est la différence entre le cinéma qui demande de la retenue et le théâtre qui se joue à fond. Pour rappel, Cary Grant joue Mortimer dont le mariage est mis en péril par un encombrant cadavre dans le placard et qui se démène pour que sa famille de cinglés (deux vieilles bigotes qui assassinent par charité chrétienne et leur neveu qui se prend pour Théodore Roosevelt) aille dormir à l'asile psychiatrique dirigé par M. Witherspoon (Edward Everett HORTON, un pilier du second rôle de la comédie américaine de cette époque). On rit encore aujourd'hui beaucoup en regardant cette comédie loufoque et macabre même si l'aspect théâtre filmé et l'ambiance hystérique la rendent parfois un peu lourde à digérer. Certains gags ont mal vieilli (celui du taxi par exemple) de même que certains personnages (la fiancée de Mortimer, le policier théâtreux) mais comme on est dans la surcharge permanente, il y a dans ce trop-plein de quoi largement se contenter. Un exemple parmi d'autres: comme dans les cartoons, Mortimer raconte sur le mode de la fiction ce qui est en train de se dérouler derrière son dos. Pourtant il a découvert très tôt dans le film que la réalité dépassait la fiction!

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