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Mad Max 3: Au-delà du Dôme du Tonnerre (Mad Max Beyond Thunderdome)

Publié le par Rosalie210

George Miller et George Ogilvie (1985)

Mad Max 3: Au-delà du Dôme du Tonnerre (Mad Max Beyond Thunderdome)

Le premier "Mad Max" (1979) était fauché mais il fourmillait tellement de talents et d'idées qu'il réussissait l'exploit d'échapper à l'attraction du cinéma bis. Le deuxième, "Mad Max 2 : le Défi" (1981) gagnait en ambition et en maîtrise (scénaristique notamment) ce qu'il perdait en fraîcheur et en spontanéité. Le troisième hélas n'est qu'une pâle copie du second où l'ADN de la saga s'est perdue en chemin. Le manque d'originalité est flagrant avec l'apparition-disparition d'un Max vagabond plus hirsute que jamais qui fait figure une fois de plus de guide-messie pour une communauté en souffrance. Mais surtout, les aspects sombres de la saga ont été édulcorés sans doute pour élargir le public. Il s'agit en effet du volet le plus ouvertement commercial avec la mise en avant de Tina TURNER dont le hit "We Don't need another hero" cartonnait au même moment dans les charts, la disparition quasi-totale de la violence (alors que l'on est toujours censé se trouver dans un monde post-apocalyptique) au profit d'une histoire un peu niaise où Max devient le messie d'un groupe d'enfants qui font furieusement penser aux gentils Ewoks de "Star Wars Le Retour du Jedi" (1983) ou aux enfants perdus de "Hook ou la revanche du capitaine Crochet" (1991) plutôt qu'à l'enfant sauvage du deuxième volet. Si l'on rajoute la ringardise des costumes et des coiffures (présente déjà dans le 2 mais dans le 3, c'est encore pire entre les cheveux longs très Christophe LAMBERT de Mel GIBSON et la cote de mailles à épaulettes de Tina TURNER) ainsi que quelques passages un peu lourds autour de l'odeur de la fiente de porc qui alimente en énergie la ville de Trocpolis, on ne voit pas trop quel est le rapport de ce film avec le reste de la saga. En fait il faut attendre le dénouement qui comme les autres films s'effectue sous forme de course-poursuite pour retrouver un peu de l'état d'esprit originel. Déjà parce que les engins motorisés délirants absents des 2/3 du film y font (mais un peu tard) leur apparition et ensuite parce qu'ils entourent une locomotive qui rappelle que "Mad Max" était à l'origine au hommage au western, locomotive surmontée d'une roulotte dans la plus pure tradition de "Freaks/La Monstrueuse parade" (1932) d'autant que l'enjeu de la course est l'appropriation d'un nain qui n'est autre que Angelo ROSSITTO qui jouait dans le film de Tod BROWNING. C'est un beau passage mais qui ne suffit pas à sauver le film dans son ensemble. On peut se demander si une telle disparité de styles n'est pas due au fait que George MILLER a partagé son travail de réalisateur avec George OGILVIE tant on à du mal à le reconnaître sur la plus grande partie du film.

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