Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

De son vivant

Publié le par Rosalie210

Emmanuelle Bercot (2021)

De son vivant

Echaudée par "Comme une etoile dans la nuit" (2008) que j'avais trouvé lourd et mélo en plus d'utiliser un vocabulaire de combat dérisoirement inapproprié, je ne me suis pas précipitée sur "De son vivant". Le film de Emmanuelle BERCOT qui comme certaines de ses consoeurs aime bien traiter de sujets sociaux est à double tranchant. D'un côté il cherche à prendre à bras le corps le délicat sujet de la fin de vie. De l'autre, il le fait d'une manière qui n'a rien de réaliste. Tout le monde ou presque aimerait en de pareilles circonstances être accompagné par le docteur Sara qui joue son propre rôle, un oncologue d'une disponibilité et d'une humanité exceptionnelle. Mais outre qu'il s'agit justement d'une exception et qu'il faut aller jusqu'à New-York pour le trouver, il devient le centre d'une série de scènes d'hôpital pas très heureuses entre tables rondes où les soignants chantent et libèrent leur parole et séances de tango censées représenter la "danse de l'individu avec la maladie" sans parler de l'assistante du docteur Eddé (le nom de fiction du docteur Sara), Eugénie (Cecile de FRANCE) qui tombe carrément amoureuse de son patient et outrepasse largement son rôle. Tant d'amour et de compassion conjuguées pour contrebalancer l'horreur de la situation vécue par Benjamin font écran à la dureté de la condition de mourant et même si par expérience personnelle, je sais que l'empathie existe au sein des unités de soins palliatifs, je pense comme l'article du journal Le Monde, qu'une piqûre de rappel de Ingmar BERGMAN ou Maurice PIALAT ne ferait pas de mal. Néanmoins le film touche, essentiellement grâce à la relation fusionnelle que Emmanuelle BERCOT créé entre une mère et son fils. Déjà dans "La Tete haute" (2015), je trouvais qu'elle arrivait à bien diriger Catherine DENEUVE qui s'avère être encore une fois convaincante dans son rôle d'une mère infantilisante mais digne. Face à elle, Benoit MAGIMEL (qu'elle avait également dirigé dans "La Tete haute") (2015) porte le film sur ses épaules et sa prestation a fait date.

Commenter cet article