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Indiana Jones et le cadran de la destinée (Indiana Jones and the Dial of Destiny)

Publié le par Rosalie210

James Mangold (2023)

Indiana Jones et le cadran de la destinée (Indiana Jones and the Dial of Destiny)

Contrairement à la majorité, j'avais aimé "Indiana Jones et le royaume du crane de cristal" (2007) qui tentait de faire évoluer la saga (et qui était réalisé par Steven SPIELBERG) alors que celui-ci recycle en grande partie les recettes qui ont fait le succès des trois premiers opus (ce qui est la marque de fabrique de Disney qui a racheté Lucasfilm en 2012). Les décors sont plutôt ceux de "les Aventuriers de l'Arche perdue" (1980), les ennemis sont à nouveau des nazis et le sidekick Sallah (John RHYS-DAVIES) est lui aussi de retour, le trio homme/femme/enfant fait penser à celui de "Indiana Jones et le temple maudit" (1984) de même que des scènes d'action "rollercoaster" (la poursuite en tuk-tuk), on y ajoute brièvement quelques sales bestioles dans une crypte, quelques créatures faisant penser à des serpents, des clins d'oeil en veux-tu en voilà mais pourtant ça n'a ni le charme ni l'exotisme des débuts. Il faut dire que le film n'est pas dénué de contradictions. D'un côté la nostalgie du passé et un héros vieux, fatigué, mélancolique et désormais has-been. De l'autre, des effets numériques trop visibles (rien que la séquence inaugurale avec le rajeunissement de Harrison FORD et de Mads MIKKELSEN pour impressionnante qu'elle soit se sent trop) et une filleule effrontée censé prendre la relève (le fils d'Indiana Jones n'ayant pas convaincu, il est passé par pertes et profits). Je n'ai pas aimé le personnage de Helena (Phoebe WALLER-BRIDGE) que j'ai trouvé bien trop caricaturale en "super-woman" sans parler du manque de feeling avec son partenaire (ça m'a fait penser au duo autrement plus réussi celui-là entre Harrison FORD et Emmanuelle SEIGNER dans "Frantic) (1988) et l'ado qui les accompagne, Teddy est lui aussi fort dispensable. A leur place, il aurait été tellement plus intéressant de voir l'interaction entre Harrison FORD et Antonio BANDERAS qui joue un ami d'Indiana mais que l'on ne voit que le temps d'une séquence à l'écran. On a donc un film brouillon, tiraillé de toutes parts, pour ne perdre aucun public? Il y a tout de même quelques scènes spectaculaires que j'ai trouvé réussies, notamment celle de la course-poursuite au milieu d'une parade qui aurait pu être davantage exploitée pour égratigner le patriotisme US, de même que la guerre du Vietnam, le mouvement hippie ou le recyclage d'anciens nazis au service du complexe militaro-industriel des USA qui sont à peine effleurés. Et puis il y a la fin qui est le seul moment du film qui a suscité chez moi de l'enthousiasme. Peut-être parce que j'aime la thématique des voyages dans le temps et que ça me parle que d'avoir envie de vivre dans une autre époque. Mais là encore, le film bégaie et au lieu d'une fin qui claque, il se termine sur quelque chose de beaucoup plus conventionnel.

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