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Les Quatre filles du docteur March (Little Women)

Publié le par Rosalie210

Mervyn Leroy (1949)

Les Quatre filles du docteur March (Little Women)

"Les Quatre filles du docteur March" a quasiment droit à une nouvelle adaptation pour le cinéma ou la télévision à chaque génération depuis un siècle. Celle de Mervyn LeROY qui date de 1949 est la troisième après celle de Harley KNOLES en 1918 et celle très célèbre de George CUKOR en 1933 avec Katharine HEPBURN dans le rôle de Jo. La version de Mervyn LeROY est très fidèle au roman de Louisa May Alcott mais elle est alourdie par des conventions surannées (les costumes empesés et surchargés, le tournage en studio, l'aspect moralisateur de l'histoire avec sa sanctification des valeurs de la famille, de la patrie, du courage et du sacrifice). Elle bénéficie heureusement d'un casting trois étoiles avec Janet LEIGH dans le rôle de Meg, June ALLYSON dans celui de Jo, Margaret O BRIEN dans celui de Beth et Elizabeth TAYLOR (blonde pour l'occasion!) dans celui d'Amy avec Mary ASTOR dans le rôle de la mère. Il est amusant de voir les deux bombes sexuelles que sont déjà Janet LEIGH et Elizabeth TAYLOR (âgées respectivement à l'époque de 22 et 17 ans) jouer les poupées de cire en robe à fanfreluche et boucles anglaises ^^. Celle qui tire le mieux son épingle du jeu est Margaret O BRIEN (la seule qui ait l'âge du rôle!), impressionnante de finesse et de sensibilité. Elle rend justice au personnage plutôt effacé de Beth que l'on découvre sous un autre jour car c'est la seule qui s'avère radicalement incapable de trouver sa place dans un monde aux perspectives étriquées ce qui la condamne. On comprend mieux à travers cette prestation la place privilégiée qu'elle possède dans le cœur de Jo, l'autre "vilain petit canard" de la famille bien que sous des dehors radicalement opposés à ceux de Beth (ce qui l'oblige tôt ou tard à rentrer dans le rang). Il y a une belle mélancolie qui traverse le personnage lorsqu'elle sort de son déni et accepte de faire le deuil de son enfance à jamais perdue.

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