David Lynch: The Art Life
Jon NGUYEN, Rick BARNES, Olivia NEERGAARD-HOLM (2015)
Les documentaires consacrés aux artistes sont tributaires de la qualité de leur sujet. David LYNCH a un univers créatif tellement riche qu'il est impossible d'en faire le tour en une seule fois. Aussi, comme pour David BOWIE, autre génie protéiforme, il a été nécessaire de définir un angle d'approche. "The Art life" se focalise ainsi sur ses années de jeunesse et de formation où la peinture occupe la première place jusqu'à la réalisation de son premier long-métrage, "Eraserhead" (1976). Il éclaire ainsi un pan méconnu de l'oeuvre de David LYNCH propre à intéresser les fans de l'artiste. Pour les autres, le documentaire risque de leur paraître aride.
Ce qui frappe à la vision de ce documentaire, c'est donc le fait qu'avant d'être un cinéaste, David LYNCH est un plasticien. Reposant sur la voix-off de David LYNCH qui égrène ses souvenirs au fil des archives, inédites pour la plupart, celui-ci est filmé dans l'atelier de sa demeure à Los Angeles avec sa petite dernière Lula qui avait alors environ deux ou trois ans. Pour un réalisateur considéré comme cérébral, David LYNCH apparaît pourtant comme un manuel, travaillant avec ses doigts et des outils différentes textures et différents matériaux afin de composer ses tableaux. Autre élément marquant, l'aspect ascétique et solitaire de son activité. David LYNCH raconte comment son enfance dans les années 50 au coeur de l'American Way of life l'a conduit à vivre dans d'étroits périmètres d'où la folie pouvait jaillir sans crier gare (l'anecdote connue de la femme nue qui hante "Blue Velvet" (1986) mais aussi une autre histoire à propos d'un voisin que David LYNCH ne parvient pas à la raconter mais qui semble avoir un rapport avec l'arbre foudroyé récurrent dans ses oeuvres). Il raconte aussi comment lui est venue sa vocation grâce à la rencontre d'avec deux peintres, Jack Fisk et Bushnell Keeler qui lui a ouvert son atelier. Sa jeunesse, plutôt erratique, c'est aussi le choc de son installation à Philadelphie dans les années 60, une ville alors ravagée par la désindustrialisation, en proie au chômage, à la misère, à la drogue, à la violence, à la décrépitude avec ses friches et ses paysages lunaires post-apocalyptiques en contraste total avec les pavillons pimpants de son enfance. En bref, le terreau sur lequel ont poussé ses courts-métrages et son premier long-métrage "Eraserhead" (1976).
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