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Articles avec #comedie burlesque tag

Le ménage Dranem

Publié le par Rosalie210

Ferdinand Zecca (1912)

Le ménage Dranem

Court-métrage appartenant à une série exploitant la popularité de l'artiste vedette de café-concert parisien DRANEM alias Armand Ménard, son nom de scène étant l'anagramme de son véritable patronyme. Plus grande star dans son registre de la Belle-Epoque, il s'est inventé un personnage aux caractéristiques immuables: une sorte d'imbécile ahuri revêtu d'une veste étriquée, d'un pantalon trop large et trop court jaune rayé de vert, de grosses chaussures sans lacets et d'un petit chapeau qu'il a baptisé du nom de "Poupoute". Au vu de son énorme succès qui a fait de lui l'archétype du clown chansonnier, il eut beaucoup de pâles imitateurs mais inspira par la suite de grands artistes qui contrairement à lui sont restés dans la mémoire collective. La filiation avec BOURVIL saute aux yeux, de même que celle avec Boby LAPOINTE mais il a eu une influence également sur Maurice CHEVALIER et COLUCHE.

"Le ménage Dranem" est un film burlesque construit autour du renversement des rôles genrés assez typique de cette époque. Contrairement aux apparences, il ne s'agit pas d'un film progressiste mais d'une sorte de carnaval. Après s'être bien amusés ( PAQUERETTE surtout en suffragette qui prend toutes les initiatives face à sa chiffe molle de mari en singeant avec un certain délice les activités masculines telles que boire, fumer, jouer au billard, se bagarrer...), chacun reprend sa place à la fin. L'épouse inconvenante est matée et se retrouve avec une ribambelle de petits Dranem à élever en prime.

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Starting Something

Publié le par Rosalie210

Alice Guy (1911)

Starting Something

Construit sur le même principe que celui de "Le piano irrésistible" (1907) à l'époque où Alice GUY travaillait pour Leon GAUMONT, celui de la contagion et de l'accumulation à la façon de la scène de la cabine de "Une nuit a l'opera" (1935), "Starting something" qui date de la période américaine de Alice GUY lorsqu'elle était à la tête de la Solax est hilarant. Le début est un peu tronqué. On voit une suffragette habillée en homme (la rétrospective de la Cinémathèque consacrée actuellement aux "nasty women" c'est à dire aux pestes de l'époque du muet montre que le travestissement et le renversement des rôles genrés était monnaie courante à cette époque dans le cinéma burlesque) se quereller avec son mari (aux faux airs de Raphael QUENARD) qui se met à boire. Afin de le guérir de son alcoolisme, sa femme et sa tante pratiquent l'hypnose en lui suggérant que ce qu'il a bu est du poison et qu'il doit danser sous peine de mourir sur le champ. Sauf que peu à peu tous les membres de la maisonnée, puis de l'entourage et du voisinage (policier, docteur) vont se servir l'un après l'autre dans la carafe avec une délectation coupable (on pense aux pulsions primaires de "Madame a des envies") (1906) puis se laisser persuader que ce qu'ils ont bu est un dangereux poison, formant une farandole endiablée de plus en plus longue et de plus en plus folle.

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Le Matelas alcoolique/Le Matelas épileptique

Publié le par Rosalie210

Alice Guy (1906)

Le Matelas alcoolique/Le Matelas épileptique

Cas d'école de l'époque du cinéma premier et qui explique en partie les difficultés d'attribution, "Le matelas alcoolique" (ou "épileptique") a été décliné sur tous les tons par les studios français de l'époque. Le plagiat était d'autant plus courant que les équipes circulaient souvent d'un studio à l'autre et de simples figurants arrondissaient leurs fins de mois en jouant les espions pour la concurrence.

Cependant, à sujet identique, traitement différent et la version de Alice GUY (assistée par Romeo BOSETTI) pour Leon GAUMONT est plus cinématographique que celle, très théâtrale de Georges MELIES et celle, confuse de Charles-Lucien Lépine pour Pathé. Rien que le plan dans lequel le poivrot apparaît dans le fond du champ dans un plan tourné à l'extérieur avant de se glisser dans le matelas pour y faire un somme apparaît autrement plus moderne et dynamique. Il y a même un embryon de montage articulé avec un raccord regard qui montre qu'en matière de grammaire cinématographique, Alice GUY avait une longueur d'avance. Ce matelas vivant qui ne cesse de se cabrer et donne bien du fil à retordre à la cardeuse et à ses propriétaires est un objet burlesque très suggestif de pulsions sexuelles et sadiques incontrôlées. Romeo BOSETTI, le co-réalisateur joue en prime la cardeuse en raison des cascades ce qui ajoute au trouble général.

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Le piano irrésistible

Publié le par Rosalie210

Alice Guy (1907)

Le piano irrésistible

La dernière période de la filmographie de Alice GUY chez Leon GAUMONT avant son départ aux USA se caractérise par son énergie pulsionnelle et sa joyeuse loufoquerie. Dans "Le piano irrésistible" la folie d'un seul individu aux airs de sorcier qui se met à jouer au piano comme un endiablé contamine peu à peu tout le corps social pris de la même envie irrésistible de danser. Il est très drôle de voir les déménageurs, puis les occupants des appartements voisins et enfin le représentant des forces de l'ordre, d'abord furieux du tapage se mettre à sautiller en cadence en oubliant totalement leurs fonctions et toutes les conventions, maîtres et serviteurs se déhanchant de la même manière. Le film, construit par effet d'accumulation à la façon de la cabine des frères Marx dans "Une nuit a l'opera" (1935) finit par montrer un appartement plein à craquer par tous ceux qui ont été touchés par le pouvoir envoûtant de la musique, tous complètement déchaînés. Avant d'être cinéaste, Alice GUY était la fille d'un éditeur-libraire et connaissait ses classiques: on reconnaît là une jolie version burlesque du joueur de flûte de Hamelin!

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Mickey 17

Publié le par Rosalie210

Bong Joon-ho (2025)

Mickey 17

Un excellent sujet traité toutefois de façon trop légère pour qu'il puisse développer tout son potentiel. "Mickey 17" se laisse regarder car la mise en scène virtuose de BONG Joon-ho est plaisante. Mais hélas, elle s'éparpille dans toutes les directions et le ton uniformément cartoonesque du film transforme ce qui est tout de même à la base une sombre dystopie en une bouffonnerie. Le personnage de Mickey 17 (Robert PATTINSON) qui est une version 2.0 de l'esclave, taillable et corvéable pour l'éternité puisqu'il peut être recyclé à l'infini ressemble plus à un lapin crétin qu'à un forçat ou à un cobaye. Les questions éthiques soulevées par l'exploitation de son être par la "science sans conscience" sont aussi vite expédiées que sa conscience politique est proche de zéro. La preuve, sa principale préoccupation quelle que soit sa version consiste à s'envoyer en l'air avec Nasha ce qui limite la compassion que le spectateur peut avoir vis à vis de ses morts répétées dans d'atroces souffrances. Cette superficialité généralisée empêche également les deux versions en activité de Mickey (le gentil soumis et le macho rebelle) de s'opposer de façon véritablement pertinente. Les autres personnages sont à l'avenant, le summum étant atteint par le ridicule dictateur Marshall (joué par Mark RUFFALO) qui s'inspire à l'évidence des aspects les plus grotesques de la personnalité de Trump. Quant à la fable écologique, anticolonialiste et antispéciste, elle sent un peu le réchauffé. BONG Joon-ho est une fois de plus après "Okja" (2016) allé chercher son inspiration chez Hayao MIYAZAKI en reprenant sous le nom de Rampeurs les Omus de "Nausicaa de la vallee du vent" (1984). Mais la comparaison ne tourne vraiment pas à l'avantage du blockbuster de BONG Joon-ho, divertissant mais inoffensif.

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Sans filtre (Triangle of sadness)

Publié le par Rosalie210

Ruben Östlund (2022)

Sans filtre (Triangle of sadness)

Je n'avais pas eu envie de le voir à sa sortie, ni sur MyCanal. Mais difficile de se faire un avis sur une Palme d'or sans l'avoir vue alors j'ai profité de son passage sur Arte pour me faire une séance de rattrapage. Le film est divisé en trois parties inégales (ce que son titre en VO "Triangle of sadness" suggère d'ailleurs). La première (la note au restaurant) et la dernière (le Koh-Lanta sur l'île) sont trop longues et répétitives car il n'y a pas assez d'idées pour les nourrir. Ou disons que les idées qui sous-tendent ces parties (guerre des sexes et lutte des classes) sont illustrées de façon trop simpliste et désincarnée pour me convaincre. Entre les deux, se trouve cependant un morceau de choix, celui de la croisière qui bénéficie d'une mise en scène burlesque ciselée. La séquence du repas du commandant est un authentique morceau de bravoure qui tire son efficacité comique d'une chorégraphie parfaitement huilée. Dans le seul film de Ruben OSTLUND que j'avais vu avant, "Snow Therapy" (2014) ce que j'avais préféré c'était l'avalanche qui faisait tomber les masques de l'ordre social et familial bourgeois. La tempête de "Triangle of sadness" joue exactement le même rôle. Tel un croisement improbable de "Titanic" (1997) et de M. Creosote dans "Monty Python : Le Sens de la vie" (1982) (dont Ruben OSTLUND s'est sûrement inspiré) on y voit un service "so british" tenter de rester imperturbable face aux éléments puis aux organismes des milliardaires qui se déchaînent. Dommage que Ruben OSTLUND ait chargé la barque avec là encore les discours (même avinés) du commandant américain marxiste et du milliardaire russe capitaliste façon "bonnet blanc, blanc bonnet" puis avec une attaque de pirates faisant exploser le bateau. Alors disons qu'il y a du savoir-faire et quelques moments hautement jouissifs mais tout cela est bien clinquant, manque absolument de subtilité et d'humanité et n'a absolument rien de subversif, bien au contraire. Ce n'est pas en utilisant les codes langagiers et culturels des élites, même pour s'en moquer qu'on va renverser la table. Bref ça ne dépasse pas le niveau d'un divertissement sophistiqué et régressif en même temps, au final inoffensif.

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Le Soupirant

Publié le par Rosalie210

Pierre Etaix (1962)

Le Soupirant

"Le Soupirant" est le premier long-métrage de Pierre ETAIX et l'un des plus beaux, avec "Yoyo" (1964). La quintessence du burlesque s'incarne dans le personnage du Pierrot lunaire inventé par Pierre ETAIX. Lunaire au sens propre d'ailleurs puisque sa chambre est recouverte, submergée même par la documentation qui se rapporte aux voyages stellaires. Au-delà du genre burlesque, la lune symbolise les rêveurs inadaptés au monde réel dans nombre de films, des personnages de Leos CARAX à Doc Brown dans "Retour vers le futur III" (1990) en passant par Baptiste dans "Les Enfants du paradis" (1945) disant "c'est mon pays la lune!" Dans "Le Soupirant", Pierre est tellement "dans la lune" qu'il n'entend pas un mot de ce que ses parents tentent de lui dire. L'incommunicabilité au sein de cette famille bourgeoise est d'ailleurs une source de gags désopilants, des bouchons d'oreille insonorisant de Pierre (j'aimerais bien avoir les mêmes!) à la jeune fille au pair qui ne parle pas un mot de français en passant par le subterfuge par lequel le père boit de l'alcool sous le nez de sa femme sans qu'elle ne s'en aperçoive (Pierre ETAIX n'était pas magicien pour rien!) Aussi quand Pierre se lance dans l'entreprise consistant à se trouver une femme, il ne sait évidemment pas s'y prendre et toutes ses tentatives sont un désastre, pour le plus grand plaisir du spectateur car chaque échec est évidemment une source de gags dont l'un des plus réussis repose également sur un tour de passe-passe avec un cigare et un rouge à lèvres. Mais comme Pierre agit non par conviction mais pour faire plaisir à ses parents, il retombe "dans la lune" mais cette fois, elle prend le visage d'une chanteuse inaccessible prénommée "Stella" dont il recouvre sa chambre: une obsession en a remplacé une autre. Pierre parviendra-t-il un jour plutôt que de vouloir décrocher la lune à redescendre sur terre? C'est tout l'enjeu de ce petit bijou de poésie burlesque.

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Zazie dans le métro

Publié le par Rosalie210

Louis Malle (1960)

Zazie dans le métro

J'étais curieuse de voir comment Louis MALLE avait réussi à adapter le roman de Raymond Queneau que j'ai lu pour la première fois cet été. Je pensais que ça allait donner une bouillie à l'écran. Et ce n'est pas totalement faux. Le style burlesque et cartoonesque qui caractérise "Zazie dans le métro" en version cinéma se prête davantage au court-métrage qu'au long-métrage car sur la longueur, l'hystérie générale devient lassante. C'est d'ailleurs pourquoi dans la génération de Louis MALLE, un Jacques TATI ou un Blake EDWARDS utilisaient le format long pour construire leurs gags sur la durée et pour les insérer dans une histoire pas forcément logique mais qui faisait sens. "Zazie dans le métro" au contraire se perd dans une succession de courses-poursuite sans queue ni tête. Le livre l'était aussi mais son objet, c'était le délire langagier qui présidait également aux "Exercices de style". La transposition au cinéma ne peut pas fournir d'équivalent, même si les mots de Queneau sont repris dans les dialogues. Si le début est plutôt séduisant avec un Philippe NOIRET jeune et charismatique et l'insolence lucide de la petite Catherine DEMONGEOT, la succession continue de séquences surréalistes inspirées manifestement du cinéma burlesque muet ou bien de Tex AVERY finit par devenir répétitive, ennuyeuse et le final "tarte à la crème" avec destruction du décor semble assez gratuit. Par contre, la séquence de la tour Eiffel est très bien mise en scène autour des questions gênantes (pour les adultes) de Zazie autour de la "sessualité" et m'a penser à du Jean COCTEAU (et à "Paris qui dort") (1925).

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Tant qu'on a la santé

Publié le par Rosalie210

Pierre Etaix (1965)

Tant qu'on a la santé

"Tant qu'on a la santé" est un long-métrage d'une heure qui se compose d'une suite de quatre courts-métrages d'une durée d'un quart d'heure chacun. C'était un choix délibéré de la part de Pierre ETAIX. il avait voulu s'adapter au mode de diffusion de l'époque. Les films étaient projetés en boucle (comme c'est le cas aujourd'hui dans les expositions) et les spectateurs pouvaient entrer et sortir quand ils le voulaient. Dans ces conditions, il lui a paru moins préjudiciable de diffuser un film composés de segments indépendants qu'un récit continu d'une heure trente comme "Yoyo" (1964) dont le succès avait été mitigé. Par ailleurs, le choix de ce format permet de revenir aux sources du cinéma burlesque.

Après un générique théâtral façon "Les Enfants du paradis" (1945) dans lequel les spectateurs râlent parce que le générique n'est pas au point, défilent successivement "Insomnie", "Le cinématographe", "Tant qu'on a la santé" et "Nous n'irons plus au bois". Le premier et le second jouent sur deux tableaux: celui de l'émetteur (livre et écran) et celui du récepteur (lecteur et spectateur). Le premier est une comédie horrifique où ce qui arrive au lecteur se répercute aussitôt dans le récit qu'il lit, à moins que ce ne soit l'inverse? En tout cas, Pierre ETAIX s'amuse beaucoup avec les codes du film de vampire façon "Nosferatu le vampire" (1922) et "Dracula" (1931). Dans le second, le spectateur qui entre dans la salle subit toutes sortes de mésaventures qui l'empêchent de profiter de la projection. Quand il y arrive enfin, c'est pour assister au défilé des réclames dans lesquelles Pierre ETAIX tire à boulets rouges sur la société de consommation. J'adore en particulier la mécanique comique imparable qui lui permet de démontrer l'inefficacité des produits ménagers! Transition parfaite avec le troisième film qui est une dénonciation humoristique du stress de la vie citadine durant les trente glorieuses: les oreilles et les poumons sont mis à rude épreuve mais tout le monde est incité à garder le sourire! Cette double contrainte tape dans le mille et la bande-son est une fois de plus brillantissime. Enfin le dernier segment joue sur le conflit d'usage entre un chasseur, un agriculteur et un couple de citadins venus pique-niquer à la campagne, chacun marchant sur les plates-bandes des autres.

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Yoyo

Publié le par Rosalie210

Pierre Etaix (1964)

Yoyo

Enfin je découvre le chef-d'oeuvre de Pierre ETAIX dont j'ignorais à peu près tout. Mais le film, un bijou de poésie burlesque suffit à lui seul à faire son portrait. Dès les premières séquences, il se place dans le sillage de Jacques TATI dont il a été l'assistant. On reconnaît un héritage commun aux deux hommes dans l'utilisation des bruitages dans la première partie muette et dans la critique burlesque de la société des trente glorieuses dans la seconde partie. Yoyo ou Hulot sont les avatars français des années 60 des Charlot, Malec, Frigo ou Harold du slapstick américain muet (auxquels on peut rajouter ceux du parlant: Laurel et Hardy, les Marx Brothers, Groucho étant d'ailleurs cité à plusieurs reprises) mais il y a spécifiquement dans Yoyo une touche d'élégance aristocratique qui rappelle fortement Max LINDER qui fut leur ancêtre à tous. Cette prouesse d'avoir réussi à créer un personnage-somme qui réunit tous ceux qui l'ont précédé s'accompagne d'un croisement fécond avec sa passion du cirque qui tout autant que son talent de dessinateur le rapproche de Federico FELLINI. "Yoyo" a été réalisé avant "Les Clowns" (1971) auquel il a participé mais dans un passage du film, la troupe de Yoyo arrive dans un lieu où figure une affiche annonçant le spectacle de Zampano et de Gelsomina alias les personnages de "La Strada" (1954). Mais la spécificité de "Yoyo" par rapport à tous ces modèles revendiqués est de s'inscrire dans les événements de la grande histoire sur deux générations, des années vingt aux trente glorieuses. Ainsi que de construire le père et le fils sur une contradiction qui structure tout le film. Contradiction entre la vie de châtelain et celle de saltimbanque, entre nomadisme et sédentarité, entre responsabilités et libertés. Les allers-retours d'un pôle à l'autre de ces deux choix de vie opposés relèvent d'un dilemme très humain que l'on retrouve aussi bien dans le western que dans le road-movie sans parler d'un gag d'effeuillage de chaussure qui semble tout droit sorti de "Gilda" (1945)!

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