Adaptation en court-métrage du spectacle "Chiroptera" par la réalisatrice italienne Alice ROHRWACHER. "Chiroptera" a été créé en novembre 2023 sur la façade de l'opéra Garnier en travaux recouverte d'une immense fresque représentant l'allégorie de la caverne de Platon, puis dans un second temps, transformée en échafaudage en forme de grille sur lequel ont évolué 153 danseurs pour une performance gratuite de 20 minutes dans lequel ceux-ci figuraient les chauve-souris de la caverne. On voit des extraits de ce spectacle dans le film qui réunit le réalisateur français Leos CARAX, l'artiste plasticien JR (auteur de la fresque et de la scénographie du spectacle) et l'ex-membre de Daft Punk Thomas BANGALTER (compositeur de la musique et de la bande sonore du spectacle). Qu'apporte de plus le court-métrage? Rien au niveau du propos plutôt lourd et abscons. Heureusement, le point de vue adopté est pour l'essentiel celui d'un enfant de 7 ans dont la mère (jouée par Lyna KHOUDRI) va passer une audition pour danser dans "Chiroptera". Et lorsque mis dans le secret par le metteur en scène (Leos CARAX), il s'échappe de la caverne, c'est pour entrer dans une autre dimension, révélant les oeuvres d'art en trompe-l'oeil sous les "défense d'afficher" et se transformant lui-même en figure animée en deux dimensions et en noir et blanc. On reconnaît bien l'art de JR, celui-là même qui illuminait les maisons de "Visages, villages". (2017)
La filmographie de Ettore SCOLA est remplie de films confrontant petite et grande histoire. Grande histoire évoquée généralement de façon indirecte, soit à travers le cinéma ("Nous nous sommes tant aimes") (1974), soit par la bande-son en hors-champ ("Une journee particuliere" (1977), "La Famille") (1987). "Le Bal" est une variante originale de ce dispositif, réussissant à nous faire traverser un demi-siècle d'histoire, de 1936 à 1983 sans bouger du dancing art-déco parisien qui constitue le décor unique du film par le biais de la musique, de la danse, des costumes et éléments du décor. Ettore SCOLA adapte en effet une pièce créée en 1981 par la troupe du théâtre du Campagnol (qui reprennent leurs rôles dans le film). Mais il ajoute sa pierre à l'édifice avec des moyens proprement cinématographiques: la bande-son, les lumières, la photographie et puis bien sûr la musique. "Le Bal" constitue en effet l'unique collaboration entre Ettore SCOLA et Vladimir COSMA qui a réalisée la bande originale. Celle-ci est la clé de voûte de l'édifice. Vladimir Cosma a composé des chansons et en a arrangé d'autres préexistantes et ce sont elles le meilleur commentaire puisque le film est dépourvu de dialogues. Les acteurs-danseurs sont tous remarquables, parvenant à créer des personnalités expressives à partir de leurs postures et de leurs gestuelle. La dancing est tantôt le support de bals musette populaires comme en 1936 où l'on fête la victoire du Front populaire, tantôt le théâtre de danses de salon plus guindées avant que le disco ne fasse éclater les codes. La présence d'un ou plusieurs personnages typés aide à caractériser l'époque: un sosie (très crédible) de Jean GABIN s'invite au milieu de "La Belle équipe" (1936) avant de refaire un come-back 20 ans plus tard en inspecteur bedonnant. Un officier allemand (joué par Jean-Francois PERRIER alias M. Interligator dans "Delicatessen") (1990) tente par l'intermédiaire de son sous-fifre collabo de s'attirer les bonnes grâces des danseuses françaises avant d'être remplacé par des GI et du Coca-Cola puis par des appelés en Algérie alors qu'une ratonnade éclate dans les toilettes. Les blousons noirs sont remplacés par les rebelles de mai 68. Tout change pour que rien ne change alors que seules les photos accrochées au mur à la fin de chaque séquence témoignent du passage du temps.
J'ai beaucoup aimé ce film qui est le premier que je regarde de Alice ROHRWACHER. Le personnage principal, Arthur (Josh O'CONNOR) avec son air désemparé et ses incongrus vêtements blancs (alors qu'il passe beaucoup de temps sous terre) semble ne pas appartenir à ce monde. De fait il y a un décalage énorme entre ses dons surnaturels lui permettant de mettre au jour des trésors archéologiques dans son village situé au bord de la mer Tyrrhénienne et son statut de paria condamné à la marginalité et à l'exclusion. Son désarroi face à la cupidité de ses semblables qui n'hésitent pas à vandaliser les oeuvres pour mieux les voler alors que lui aime juste les admirer en fait une figure sacrificielle qui arrive au bout d'une chaîne d'exploitation. Mais le film de Alice ROHRWACHER s'il contient une part de critique sociale est en même temps poétique, joyeux, coloré, rempli de personnages pittoresques. Il est impossible de ne pas penser à l'univers de Federico FELLINI, plus précisément celui des oisifs de province de "Les Vitelloni" (1953) et celui des arnaqueurs de "Il Bidone" (1955) creusant de fausses tombes avec des trésors de pacotille pour abuser les villageois. On peut aussi y voir l'influence de Pier Paolo PASOLINI, Arthur (qui est joué par un anglais et défini comme tel) faisant penser à l'ange joué par Terence STAMP dans "Theoreme" (1968). De même que l'ouverture des tombes fait ressurgir le passé étrusque de l'Italie, l'âge d'or du cinéma italien s'invite aussi au travers de la présence de Isabella ROSSELLINI dans le rôle d'une matriarche mystérieuse. Tout aussi mystérieuse, sa fille disparue apparaît dans les rêves de Arthur qui parvient à la rejoindre. Dans quel monde? La est toute la question.
"Fais de beaux rêves" est l'adaptation d'un roman de Massimo Gramellini tournant autour du secret de famille par Marco BELLOCCHIO qui y injecte ses propres thèmes. L'histoire est celle de Massimo (Valerio MASTANDREA) qui ne parvient pas à faire le deuil de sa mère, morte brusquement quand il avait 9 ans après lui avaoir dit "fais de beaux rêves" parce que son entourage occulte la raison de son décès. On soustrait le journal de sa vue quand il vient souhaiter la bonne année, on lui fournit des explications qu'il sent mensongères. Il grandit et se construit adulte autour de ce trou noir dans son existence qui l'empêche de profiter pleinement du présent. Marco BELLOCCHIO règle une fois de plus ses comptes avec la religion, ses conventions et ses tabous. La vérité, elle, transparaît au travers de la figure de Belphégor que regardaient Massimo et sa mère et dont une séquence clé revient hanter ce dernier adulte. Et également au travers de la doctoresse (jouée par Berenice BEJO) qui apaise les attaques de panique de Massimo et lui redonne le goût de vivre: la scène de danse de la fin fait écho à celle du début avec la mère et l'utilisation de la musique est globalement très judicieuse (on entend même à un moment la version de "Colchique dans les prés" de Dorothée!) Néanmoins la narration est inutilement éclatée et alourdie par des séquences gênantes, telle celle de Sarajevo quand Massimo reporter de guerre observe son partenaire photographe placer un enfant devant le cadavre de sa mère ou encore la scène du courrier des lecteurs où il étale son passé en réponse à une lettre de haine d'un fils envers sa mère, ou encore le passage avec Emmanuelle DEVOS.
J'avais vu "Senso" une première fois il y a très longtemps et ce qui s'y racontait m'était passé au dessus de la tête. A l'occasion de sa ressortie au cinéma, je l'ai revu, sans pour autant véritablement accrocher. Luchino VISCONTI dont c'était le premier grand film historique dévoile un penchant pour la décadence, la décomposition, l'autodestruction qui parfois parvient à faire mouche grâce à son sens de la mise en scène opératique et au raffinement esthétique mais le duo formé par Alida VALLI et Farley GRANGER est plus médiocre que tragique. La comtesse symbolise le déclin de l'aristocratie et l'officier celui de l'Empire autrichien. Cela passe pour la comtesse par l'avilissement et la trahison de ses idéaux alors que l'officier qu'elle a dans la peau s'avère être une sorte de virus, lâche et vénal dont elle ne parvient à se débarrasser qu'au dernier degré de sa déchéance. Ce récit d'une passion aveugle et fatale se noue à l'opéra pendant une représentation du "Trouvère" de Verdi et alors que les patriotes italiens manifestent contre l'occupation autrichienne. Luchino VISCONTI relie destins individuels et histoire collective avec maestria. Dommage que ses personnages soient si plats et leurs échanges, si creux, suscitant agacement et ennui. Il fera beaucoup mieux avec "Les Damnes" (1969) en troquant la viennoiserie pour le film d'épouvante peuplé de monstres.
Il y a une tendance propre au cinéma italien qui parfois me rebute, c'est la peinture de la décadence d'une famille bourgeoise ou aristocratique. Parfois car j'adore "Les Damnes" (1969) et "Theoreme" (1968). Mais le premier était traversé par l'Histoire, le second par le divin ce qui les élevaient à une sorte de grandeur tragique voire de transcendance. Rien de tel dans le sinistre et étouffant premier long-métrage de Marco BELLOCCHIO "Les Poings dans les poches" (1965) qui dépeint un terrible huis-clos familial. Dans leur villa encombrée par les portraits des aïeux vivent une veuve et ses quatre enfants, la plupart atteints de tares congénitales (cécité, épilepsie, débilité mentale). Repliés sur eux-mêmes et plus ou moins coupés de la société à l'exception de l'aîné, Augusto, ils développent des tendances incestueuses et des troubles morbides, certes très bien mis en scène et illustrés une fois de plus par la musique expressive de Ennio MORRICONE. Alessandro (Lou CASTEL dans son premier rôle) qui est épileptique fomente un plan eugéniste façon programme T4 pour "libérer" son frère jugé "sain" en liquidant le reste de sa famille, y compris lui-même. Néanmoins en étant constamment morbide et implacable, le film ne m'a pas convaincu dans ses allusions explicites aux pulsions de mort d'une certaine jeunesse rebelle, celle de James DEAN et de Arthur Rimbaud voire de Michel Poiccard qui étaient davantage dans l'errance et la flamboyance alors que celle que nous dépeint Marco BELLOCCHIO est juste putride.
Film puissant, "Il Bidone" s'inscrit dans le prolongement des deux oeuvres précédentes de Federico FELLINI, "Les Vitelloni" (1953) et "La Strada" (1954). Du premier, il reprend le principe du film de bande, portraiturant à nouveau un groupe de minables vivant aux crochets des autres, sauf qu'au lieu d'êtres des oisifs, ce sont des escrocs. Parmi eux, on reconnaît Franco FABRIZI, séducteur dans "Les Vitelloni", gigolo dans "Il Bidone". Du second, outre la présence de Giulietta MASINA qui apporte l'une des seules sources d'espoir du film, celui-ci révèle le même tournant métaphysique dans sa dernière ligne droite, celui d'un homme qui a refusé la grâce et se retrouve banni du monde des hommes et du royaume de Dieu, pleurant ou agonisant dans un paysage désertique. "Il Bidone" est cependant plus sombre que les deux autres films et se caractérise par d'importantes ruptures de ton et même de genre. La vilénie humaine est d'abord traitée sur le mode de la bouffonnerie avec la description des escroqueries du trio formé par Augusto, Picasso et Roberto qui abusent de la crédulité des plus faibles, se déguisant tantôt en ecclésiastiques pour gruger les paysans et tantôt en fonctionnaires pour arnaquer les demandeurs de logements sociaux vivant dans les bidonvilles. Néanmoins, lorsque surgit Rinaldo, ancien associé d'Augusto qui a réussi dans la vie commence à percer chez ce dernier un abattement, une lassitude qui le détache des deux autres que l'on peut considérer comme des avatars possibles d'Augusto lui-même quand il était jeune (une version candide et l'autre au contraire totalement cynique). Augusto ne cesse en effet de souligner son âge, 48 ans comme si c'était "trop tard", d'autant qu'il en fait en réalité presque vingt ans de plus. Le film va alors peu à peu se resserrer sur lui et lui faire emprunter un véritable chemin de croix, alors même qu'il bascule du néoréalisme vers quelque chose de beaucoup plus existentiel. La rencontre avec sa fille, âgée de 17 ans et qu'il n'a pas élevée lui-même s'avère déterminante. Celle-ci est sur le point de faire un choix quant à son avenir, choix marqué par la gêne financière. Augusto qui vit hors de la réalité est alors paradoxalement ramené sur terre par cette figure de pureté morale qui revient le hanter sous la forme d'une petite paysanne infirme. Mais il refuse de renoncer à l'argent facile et rejette la main tendue de cette incarnation de la grâce. Son châtiment (divin?) sera terrible mais Federico FELLINI le filme jusqu'au bout comme un homme qui souffre, un homme qui doute, un homme ambivalent ayant fait les mauvais choix mais aspirant toujours à rejoindre l'humanité. Sans doute parce Augusto est une part de la personne qu'aurait pu devenir Federico FELLINI, lui qui avait échappé de justesse à ce type de destin, à l'image de Moraldo dans les Vitelloni sous l'influence d'un "Guido" ce qui l'a rendu apte à comprendre aussi bien les "Vitelloni" que les "Bidoni".
Je n'ai pas tellement apprécié "Il reste encore demain" parce que je l'ai trouvé confus et sans rythme. L'histoire m'a paru bien longuette et répétitive et la fin, déceptive. Toutes ces cachotteries pour en arriver à l'exercice d'un droit dont on sait bien qu'il n'a pas mis fin aux violences faites aux femmes, ni d'ailleurs à une meilleure représentation des femmes en politique. J'ajoute qu'il y a de grosses incohérences telles que le dynamitage d'un café par un soldat US à la demande d'une pauvre mère de famille censé ne pas comprendre un mot d'anglais. Ou bien le fait qu'elle laisse de l'argent bien en vue sur une table pour sa fille alors qu'on sait que son mari leur prend tout. Là-dessus se greffent des confusions qui m'ont gêné. Au niveau du style, on a l'impression d'être dans une comédie italienne des années 70 mêlée avec le drame de Ettore SCOLA, "Une journee particuliere" (1977) mais avec des codes néo-réalistes des années 40. Au niveau du fond, les violences conjugales sont transformées en scènes de danse ce qui est d'une insigne maladresse, de même que le fait de faire disparaître les ecchymoses de Délia aussitôt apparues, comme si elles n'avaient jamais existé. D'ailleurs Délia (joué par Paola CORTELLESI elle-même) semble bien trop rayonnante dès que son mari n'est plus dans les parages pour apparaître telle qu'elle devrait être au bout de vingt ans d'un tel traitement. Rayonnante, fleur-bleue avec son ancien amoureux qui comme par hasard se trouve toujours sur son chemin, pleine d'énergie pour enchaîner quatre boulots mal payés et gueuler sur ses voisines commères. Bref, le film est plein d'intentions louables mais le rendu est assez lourd, maladroit et cliché.
Cependant si cinématographiquement parlant, j'ai trouvé "Il reste encore demain" assez mauvais, je comprends ses 5 millions d'entrées en Italie. Car sur le plan sociologique, le film vise en effet juste. Il s'interroge sur la reproduction des violences conjugales de génération en génération, plus particulièrement de mère en fille. Ainsi, Delia qui est tyrannisée au quotidien par son mari de toutes les manières possibles (contrôle de ses moindres mouvements et confiscation de son argent, insultes, coups, humiliations et dénigrement systématique) n'a longtemps qu'un seul désir: voir sa fille dans une belle robe de mariée. Fille déjà bien partie pour prendre le relai de sa mère: privée d'école, obligée de travailler pour arrondir les fins de mois de sa famille pauvre et flanquée d'un fiancé qui promet de la mettre au pas une fois qu'elle "sera à lui". Et tout le monde de se réjouir, mère et fille compris du destin qui l'attend parce qu'il y a à la clé une bague, une belle robe et un "statut de dame". Belle manière de souligner la façon dont l'aliénation est intégrée par celles qui en sont victimes. Evidemment, le film montre comment Délia torpille ce destin tout tracé et réoriente l'avenir de sa fille en prenant conscience de ses droits.
Je ne suis pas du tout fan de sports mécaniques mais j'ai passé un bon moment devant ce film qui reconstitue le championnat du monde de rallye 1983 ayant vu s'affronter l'écurie allemande Audi contre les italiens de Lancia. Aux premiers l'avantage technologique avec les quatre roues motrices, aux seconds la créativité. Plusieurs qualités m'ont sauté aux yeux: c'est immersif, sans aucun temps mort et les acteurs sont ultra charismatiques, surtout Riccardo SCAMARCIO dans le rôle de Cesare Fiorio, le directeur sportif de Lancia. Je ne l'avais pas vu depuis "Eden a l'ouest" (2008) et il s'est sacrément bonifié avec le temps, d'autant plus qu'il co-signe le scénario et co-produit également le film. Face à lui, un acteur non moins charismatique, Daniel BRUHL dans le rôle de Roland Gumper, le directeur sportif d'Audi. On l'avait déjà vu jouer une dizaine d'années auparavant Niki Lauda dans le film "Rush" (2013), autre compétition entre champions de course automobile mais dans "Race for Glory" ce sont les directeurs sportifs qui sont mis à l'honneur beaucoup plus que les pilotes. Basé sur le témoignage de Cesare Fiorio et utilisant de véritable modèle de l'époque, le film se veut réaliste et ne recherche aucun effet facile du genre sous-intrigue sentimentale propre à de nombreux biopics. La course, rien que la course et ses enjeux, c'est ce qui m'a plu.
"L'Enlèvement" est un film puissant et engagé qui mêle avec talent et un lyrisme tout opératique grande et petite histoire pour nous raconter comment entre 1858 et 1870 le pape Pie IX, despotique et réactionnaire a tenté de sauver ce qu'il restait de son pouvoir temporel en s'appuyant sur la conversion et l'embrigadement de jeunes enfants juifs, recrutés parfois de façon peu "catholique". Ce film crépusculaire qui décrit l'agonie d'une institution d'autant plus venimeuse qu'elle est à bout de souffle est un thriller nerveux qui n'hésite pas lors de plusieurs séquences à recourir à l'onirisme. En effet Marco BELLOCCHIO créé un suspense prenant autour du sort du petit Edgardo, enlevé à sa famille juive à l'âge de six ans sous prétexte qu'il aurait été baptisé alors qu'il était bébé et malade par sa nourrice crédule qui espérait ainsi lui épargner "les limbes". Histoire incroyable et pourtant véridique connue sous le nom de l'affaire Mortara. Une véritable course contre la montre s'engage entre d'un côté la famille d'Edgardo qui remue ciel et terre pour le récupérer, épaulée par la communauté juive et les libéraux du monde entier alors que l'Italie est en voie d'unification sous la houlette du royaume de Piémont-Sardaigne et de l'autre une Eglise obscurantiste et bunkérisée. Même les têtes couronnées réprouvent ce flagrant abus de pouvoir mais Pie IX ne veut rien savoir et va jusqu'à adopter le petit garçon qui entre lavage de cerveau et syndrome de Stockholm embrasse sa nouvelle condition, peut-être aussi pour ne plus souffrir tant Marco BELLOCCHIO montre que chaque contact avec sa famille d'origine le déchire profondément.
Analyse de classiques et de films récents par une passionnée du 7eme art. Mes goûts sont éclectiques, allant de la nouvelle vague française au cinéma japonais (animation incluse) en passant par l'expressionnisme allemand et ses héritiers et le cinéma américain des studios d'Hollywood aux indépendants.