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Articles avec #z mcleod (norman) tag

Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland)

Publié le par Rosalie210

Norman Z. McLeod (1933)

Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland)

Une curiosité que cet "Alice au pays des merveilles" adapté pour la deuxième fois en version sonore (la première version muette connue date de 1903 et la première version parlante de 1931) par Norman Z. McLEOD, un habitué du cinéma surréaliste puisqu'il a réalisé deux films des Marx Brothers à l'époque où ils travaillaient pour la Paramount, "Monnaie de singe" (1931) et "Plumes de cheval" (1932). Cette version se distingue par son faste et son nombre élevé de stars au mètre carré, même si elles sont méconnaissables sous leur costume. La Paramount en avait fait un argument publicitaire avec un générique de trois minutes prenant la peine de montrer chacune d'elle avec le rôle correspondant qui s'est retourné contre elle car le film a été un échec. Les spectateurs n'ont pas apprécié de ne pouvoir reconnaître Gary COOPER, Cary GRANT ou encore W.C. FIELDS, même si on entend distinctement leur voix. Autre bémol, le film fusionne les deux livres de Lewis Carroll, "Alice au pays des merveilles" et "Alice de l'autre côté du miroir" ce qui encombre particulièrement le début de l'histoire. Enfin, le style du film qui se compose de petits tableaux juxtaposés les uns aux autres a vieilli. Mais il n'en reste pas moins qu'il est très fidèle à l'oeuvre d'origine et bénéficie d'un travail conséquent sur les décors, les costumes et les maquillages, travail qui a été une évidente source d'inspiration pour Walt DISNEY. Il contient d'ailleurs une séquence animée très réussie dans le style de l'époque, repris récemment dans le jeu vidéo "Cuphead".

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Monnaie de singe (Monkey Business)

Publié le par Rosalie210

Norman Z McLeod (1931)

Monnaie de singe (Monkey Business)

Venus du théâtre où ils triomphèrent à Broadway à partir de 1924 avec une pièce intitulée I'll say she is suivies de plusieurs autres, les frères Marx débutèrent au cinéma en même temps que l'avènement du parlant. Monnaie de singe appartient à la période Paramount de leur filmographie qui comprend également d'autres perles comme Plumes de cheval et leur chef-d'oeuvre, Soupe au canard. Ces trois films sont les plus réussis, aucun scénario bêtifiant ne venant domestiquer leur génie comique au contraire de leur période MGM. D'autre part il s'agit de vrais films et non de pièces de théâtre filmées comme leurs deux premiers opus Paramount, Noix de Coco et l'Explorateur en folie.

Monnaie de singe se déroule principalement à bord d'un bateau et prend la forme d'une course-poursuite où les Marx sont des passagers clandestins pourchassés par l'équipage. Ce statut les définit comme des marginaux toujours prêts à mettre la pagaille dans la société bourgeoise à la façon de chiens dans un jeu de quilles. On retrouve la logorrhée absurde ("Parti de rien, je me suis retrouvé dans une extrême misère."), les jeux de mots ("Les sous, entendu."), la démarche voûtée et les oeillades coquines de Groucho qui assisté du roublard Chico prend la place du capitaine avant de se payer la tête d'un truand tout en faisant du charme à sa femme. Quant au mime muet (faussement) angélique Harpo quand il ne course pas les filles au gré de ses envies, il saute sur les gens ou détruit les cérémoniaux. Comme dans les autres films Paramount, il ne comprend que le langage littéral ce qui entraîne de savoureux malentendus. A la recherche de la grenouille qu'il abrite sous son chapeau, il entend un homme dire "J'ai un chat dans la gorge." ("I have a frog in my throat" en VO) et se précipite sur lui pour le faire vomir.

Le film est rempli de séquences d'anthologie. Citons celle où Harpo se fait passer pour une marionnette de Guignol, celle où les frères imitent Maurice Chevalier au moment de passer à la douane et enfin le combat de boxe final ou le rythme s'emballe sous l'impulsion de la folle énergie des Marx.

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Plumes de cheval (Horse Feathers)

Publié le par Rosalie210

Plumes de cheval (Horse Feathers)

Plumes de Cheval est le quatrième des cinq films que les Marx ont tourné pour la Paramount. Comme Monnaie de singe, leur film précédent il est réalisé par Norman McLeod. Il reprend des ingrédients d'une pièce que les Marx jouaient dans les années 1910, Fun in High School. De même il réutilise des gags d'Animal Crackers, pièce jouée à partir de 1928 à Broadway puis filmée (sous le titre "l'Explorateur en folie").

Plumes de Cheval comme d'autres films des Marx met en pièces une institution qui est ici l'université américaine doublé d'une satire de la prohibition. Groucho joue le rôle du nouveau recteur qui comme on peut s'y attendre se sert de son apparence respectable pour semer la zizanie partout où il passe, bien secondé par Chico et Harpo. De ce point de vue la scène de la salle de classe qui se termine en bataille rangée de boulettes est un régal. De même la manière dont est introduit Groucho (il se rase en fumant et tournant le dos au précédent recteur) définit d'emblée un personnage dont l'impertinence n'a pas de limites "Il est interdit de fumer ici." "C'est vous qui le dites!" .

De multiples scènes offrent un régal d'humour nonsensique à base de dialogues absurdes et de jeux de mots. Citons par exemple le "cut the cards" où Harpo sort une hache pour couper les cartes ou le "where is the seal?" mot à double sens qui signifie sceau mais aussi phoque (et c'est ce dernier que va chercher Harpo). Certains passages flirtent avec le surréalisme. Un homme s'approche de Harpo et lui demande une pièce pour se payer un café, Harpo sort de sous son par-dessus une tasse de café fumante.

Le film présente également un aspect vaudevillesque. Ainsi la scène où Thelma Todd est draguée par Groucho et Chico sous l'oeil suspicieux du mari jaloux est un ballet millimétré de portes qui claquent et d'allées et venues.

Enfin le film comporte plusieurs séquences chantées qui l'apparentent à la comédie musicale. Groucho y interprète une de ses chansons les plus célèbres "whatever it is, i'm against it!" et les quatre frères interprètent tour à tour "Everyone says I love you" qui deviendra le titre d'un film musical de Woody Allen en 1996, Groucho étant l'une des idoles du réalisateur.

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