Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Articles avec #wei (lo) tag

La Fureur de vaincre (Jing wu men)

Publié le par Rosalie210

Lo Wei (1972)

La Fureur de vaincre (Jing wu men)

Le meilleur film de Bruce Lee, le plus emblématique en tout cas. C'est LO Wei qui dirige le film (il joue également un rôle, celui de l'inspecteur de police) avec beaucoup plus de moyens que pour le film précédent "Big Boss (1971)" et une technique (découpage, ralentis) qui met en valeur la précision des chorégraphies de Bruce LEE. Ce dernier concentre en lui une énergie phénoménale qui lorsqu'elle explose dévaste tout sur son passage. Si la "La Fureur de vaincre" est culte c'est d'abord en tant que symbole de résistance à l'oppression (avec une forte connotation nationaliste). Le film se déroule à l'époque de l'occupation japonaise de la concession internationale de Shanghai durant la seconde guerre mondiale. Bruce LEE revêt la défroque de Chen Zhen, un personnage ayant réellement existé, disciple d'un célèbre maître de kung fu, Huo Yuanjia (1869-1910) mort empoisonné à l'issue d'une ultime victoire contre l'école japonaise. Les actes d'insoumission de Chen Zhen pour venger son maître restaurent la fierté humiliée de tout un peuple. Chen Zhen est un bloc de rage tout entier tourné vers la vengeance même s'il s'offre une pause romantique et quelques passages comiques où il revêt divers déguisements (ridicules) pour mieux espionner ou neutraliser ses adversaires. Il y a le passage culte où il affronte et vainc un dojo tout entier au cri de "non, les chinois ne sont pas les malades de l'Asie orientale" avant de faire manger des morceaux de l'insulte calligraphiée à deux de leurs auteurs . Il y a la scène où il détruit une pancarte interdisant aux chinois et aux chiens de se promener dans un parc (une telle pancarte n'a jamais existé mais il y a une assimilation un peu forcée entre le sort des chinois et celui des juifs pendant la guerre). Et puis il y a le célébrissime arrêt sur image qui clôt le film, ce cri de fureur et cet élan héroïque qui refuse de retomber devant le peloton d'exécution. Car c'est l'autre raison qui explique le statut iconique du film. Le mythe Bruce Lee, l'intensité et la brièveté de son parcours ainsi que sa mort tragique et prématurée est contenu tout entier dans ce plan.

Voir les commentaires

Big Boss (Tang shan da xiong)

Publié le par Rosalie210

Lo Wei (1971)

Big Boss (Tang shan da xiong)

Sans la présence de Bruce Lee, "Big Boss" ne serait qu'un (mauvais) film d'action hongkongais de série B des années 70 parmi d'autres. Série B est d'ailleurs trop gentil, on nage plutôt dans le nanar avec des invraisemblances scénaristiques grosses comme une maison, des effets spéciaux cheap (sang ketchup par exemple), des longueurs, des répétitions et un jeu d'ensemble disons approximatif pour rester poli.

Mais il y a Bruce Lee. Ce n'est pas son premier film (il jouait déjà bébé!) mais c'est celui qui a fait de lui une star. Et on comprend pourquoi. De façon assez habile, il reste sur sa réserve pendant 45 minutes (soit la moitié de la durée totale du film), observant ce qui se passe sans intervenir (sous un prétexte ridicule mais visiblement le ridicule ne fait pas peur à l'équipe du film). Mais quand il décide de lâcher ses coups, ça envoie du lourd. Impressionnant de charisme, de puissance et de précision, il abat à lui seul des dizaines d'hommes de main avant d'affronter "le big boss" dans le duel final. L'idée d'envoyer dans le décor un homme dont la silhouette se découpe dans le mur à la manière d'un cartoon a été réutilisée par Alain Chabat dans "Astérix et Obélix mission Cléopâtre", l'affrontement entre Numérobis et Amonbeaufils étant une parodie des combats de Bruce Lee.

Voir les commentaires