Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Articles avec #studios pixar tag

Mini Buzz (Small Fry)

Publié le par Rosalie210

Angus MacLane (2011)

Mini Buzz (Small Fry)

"Mini Buzz" est le second opus de la série "Toy story toons". Cette série de court-métrages dérivés de la franchise "Toy story" se déroule chez Bonnie après la fin de "Toy Story 3" (2010). L'intrigue de "Mini Buzz" mélange deux aspects de la culture américaine: les fast-foods et les groupes de soutien du type alcooliques anonymes. Une partie de la famille du réalisateur Angus MACLANE travaille dans le domaine psychanalytique et lui-même adore les jouets de fast-food. Si en France, ces jouets cheap offerts avec le menu enfant finissent la plupart du temps à la poubelle, ils semblent plus appréciés aux USA. Néanmoins tout dépend du jouet et du succès de la franchise dont il est issu. Angus MACLANE a donc l'idée de réunir les jouets les moins appréciés pour leur faire faire une thérapie de groupe en compagnie de Buzz l'éclair qui a été remplacé dans le sac de Bonnie par sa version miniature du "Poultry Place". L'idée est amusante mais n'apporte rien de nouveau par rapport à la thématique habituelle de "Toy Story". De plus, les jouets sont tellement nombreux dans le groupe de parole qu'il est difficile de les distinguer même si certains sont mieux caractérisés que d'autres.

Voir les commentaires

La Luna

Publié le par Rosalie210

Enrico Casarosa (2011)

La Luna

Ce court-métrage onirique (comme l'indique son titre) s'inspire directement de l'enfance du réalisateur. Mais si la musique rappelle l'Italie, pays d'origine d'Enrico Casarosa et qu'il avoue s'être inspiré d'une nouvelle d'Italo Calvino "La distance de la lune", l'influence majeure vient de Hayao MIYAZAKI, particulièrement "Le Château dans le ciel (1986)" et "Porco Rosso (1992)" (qui se déroule dans l'Adriatique). En effet on retrouve l'élément maritime mais surtout aérien, la lune faisant office de territoire volant.

Le père et le grand-père de l'histoire chargés de déblayer les étoiles qui s'écrasent sur la lune s'inspirent également du design des films de Hayao MIYAZAKI. Moralement, ils se rapprochent de ceux du réalisateur. Dans son enfance, ils vivaient tous les trois sous le même toit mais ne s'entendaient pas et ne se parlaient pas, prenant leur fils et petit-fils en otage comme dans toute bonne querelle familiale qui se respecte. Celui-ci les renvoient dos à dos car ils se ressemblent dans leur volonté d'imposer leur vision des choses à leur fils/petit-fils. Leur caractère obtus est souligné par leur pilosité et leur couvre-chef qui cache leurs yeux et leurs bouches (il était même question de la supprimer en totalité au départ). Leurs outils sont d'ailleurs formatés à leur image. L'enfant au contraire a les yeux grands ouverts car il doit découvrir sa propre façon de voir les choses et sa place dans ce monde sans se laisser influencer par les adultes qui l'entourent. C'est ainsi que le monde peut avancer.

Voir les commentaires

Jour Nuit (Day and Night)

Publié le par Rosalie210

Teddy Newton (2010)

Jour Nuit (Day and Night)

Court-métrage bonus du film "Toy Story 3", "Jour Nuit" s'ouvre sur un paysage de campagne en 3D des plus classiques avant qu'un travelling arrière n'expose son dispositif expérimental. Le paysage est en effet l'univers intérieur d'un petit personnage dessiné en 2D, "Jour" qui rencontre bientôt "Nuit", personnage de forme quasi identique mais doté d'une vision antagoniste du même univers intérieur. A ce dispositif visuel hybride 2D/3D vient s'ajouter un excellent travail sur les bruitages. Chaque fois qu'un des deux personnages passe au premier plan, non seulement on voit mais on entend ce qu'il perçoit. Les points de vue s'affrontent, les personnages se repoussent un peu comme dans la célèbre toile de Magritte "L'Empire des lumières" jusqu'à ce qu'ils découvrent leurs points de convergence. Seules paroles du film, un petit message radio d'un cours du docteur Wayne Dyer enregistré dans les années 70 invitant à dépasser ses craintes vis à vis de l'inconnu pour grandir. Limpide!

Ce court-métrage préfigure "Vice Versa", le long-métrage des studios sorti en 2015. On y retrouve notamment la recherche expérimentale sur la figuration de ce qui est abstrait alors que l'opposition entre Joie et Tristesse avant qu'elles ne se mélangent dans la mélancolie est tout à fait semblable à celle de "Jour" et de "Nuit". Une vision finalement très orientale du monde où la complémentarité du Ying et du Yang est symbole de plénitude.

Voir les commentaires

Presto

Publié le par Rosalie210

Doug Sweetland (2008)

Presto

Cet excellent court-métrage burlesque qui fut diffusé en première partie de "Wall-E" repose sur un antagonisme entre un magicien, Presto (son nom complet est DiGiotagione, allusion à la prestidigitation) et son lapin blanc, Alec Hazam (l'équivalent d'"Abacadabra" au Royaume-Uni).

Parce qu'il a oublié de lui donner sa carotte, le lapin affamé (dont la bouille est absolument irrésistible) décide de se venger, transformant le spectacle prévu en succession de catastrophes. S'ensuit une série de gags visuels hilarants qui se succèdent à un rythme échevelé pour le plus grand bonheur du public qui n'y voit que du feu.

Si l'enrobage, magnifique, est du pur Pixar, le style évoque celui des cartoons de Tex Avery et d'Hanna & Barbera comme "Tom et Jerry" qui repose sur la revanche du petit sur le gros. Par ailleurs, les génériques, le grain rétro de l'image et le chapeau pointu du lapin sont un hommage réussi à Mickey apprenti-sorcier dans "Fantasia" et aux courts-métrages Disney des années quarante et cinquante. En cinq minutes à peine, les studios Pixar parviennent à fusionner les plus grands héritages de l'animation américaine tout en ajoutant leur touche personnelle: chapeau!

Voir les commentaires

Les Indestructibles 2 (Incredible 2)

Publié le par Rosalie210

Brad Bird (2018)

Les Indestructibles 2 (Incredible 2)
Les Indestructibles 2 (Incredible 2)

Il a fallu 14 ans à Brad Bird pour donner une suite aux "Indestructibles" mais ça valait le coup d'attendre. Le n°2 est au moins aussi bon que le 1 voire peut-être encore meilleur, techniquement aussi bien que scénaristiquement. L'idée géniale qui rythme formidablement toute l'histoire consiste à alterner scènes d'action jouissives et comédie familiale en jouant sur plusieurs niveaux de lecture et en intervertissant les schémas sexués traditionnels. C'est Madame (Elastigirl) qui porte la culotte et assure les cascades pendant que Monsieur gère le foyer. Comparé à la crise d'adolescence de Violet, aux problèmes de maths de Flèche et au bouquet de super-pouvoirs incontrôlables du petit dernier Jack-Jack drôle et craquant (c'est LA star du film), le boulot de super-héros paraît très facile!

Comme dans le 1, on ne se divertit en effet pas idiot. Sous le vernis sixties c'est la société contemporaine qui est mise en scène. Outre le féminisme, la société du spectacle et la manipulation médiatique sont des thèmes majeurs. Winston le magnat de la com propriétaire de Devtech explique aux Indestructible comment utiliser les images pour faire changer la loi qui les maintient dans la clandestinité. Il propose de substituer à la version officielle des politiciens (qui utilisent les images de catastrophe pour faire des super-héros leurs boucs-émissaires) des images en caméra embarquée de type télé-réalité pour faire la promotion des super-héros et ainsi leur permettre de reconquérir l'opinion publique. Mais ces images sont parasitées par l'"hypnotiseur", un terroriste-hacker qui tient les super-héros pour responsables de l'infantilisation de la société. Il peut les manipuler à distance à l'aide de lunettes connectées tout en hypnotisant également les téléspectateurs avec des flashs stroboscopiques. L'addiction aux écrans nuit gravement à la santé (et à l'indépendance d'esprit)!

Voir les commentaires

Notre ami le rat (Your Friend the Rat)

Publié le par Rosalie210

Jim Capobianco (2007)

Notre ami le rat (Your Friend the Rat)

"Il est interdit d'interdire", tel pourrait être la devise de Pixar avec ce court-métrage où l'équipe s'autorise à casser les codes et à mélanger les genres pour un résultat enlevé, déjanté, inventif, instructif et extrêmement divertissant.

"Notre ami le rat" est conçu comme un hommage aux films pédagogiques Disney des années cinquante-soixante et plus particulièrement à un de ses principaux réalisateurs et animateurs, Ward Kimball. "Notre ami le rat" s'inspire notamment très fortement de "C'est pas drôle d'être un oiseau" couronné par l'oscar du meilleur court-métrage d'animation en 1970. Le petit oiseau rouge est remplacé dans le rôle du professeur-présentateur par Rémy et Emile qui informent le spectateur de l'utilité du rat pour l'homme. Ils déroulent notamment l'historique des interactions entre les deux espèces où l'importance des échanges internationaux a joué un rôle capital. Le rat s'avérant de plus être une espèce quasi indestructible, vouloir les supprimer revient à s'autodétruire (ce dont on commence à s'apercevoir avec d'autres espèces comme les abeilles). Si bien qu'en dépit de sa source d'inspiration issue de la période des 30 glorieuses, le film évoque au final une question d'écologie contemporaine, celle de l'interdépendance des espèces au sein de l'écosystème que l'action de l'homme menace de détruire, en partie par ignorance.

Ce va et vient entre passé et présent se retrouve dans la forme. Le film mêle avec bonheur les trois principales techniques d'animation (2D, 3D et stop motion), parfois dans la même image. S'y ajoutent même des images live en noir et blanc dans le style des films muets des années 20 et même des images de jeu vidéo des années 80.

Voir les commentaires

Burn-E

Publié le par Rosalie210

Angus Mac Lane (2008)

Burn-E

"Burn-E" est un court-métrage produit en même temps que "Wall-E". A l'origine il devait être inséré dans le long-métrage mais il ralentissait trop le rythme général de l'histoire en décentrant le point de vue sur une victime collatérale des agissements de Wall-E. L'idée d'en faire un court-métrage indépendant s'est donc avéré être une bonne idée. Comme le long-métrage, "Burn-E" est un hommage à la science-fiction des années 60 ("2001 l'Odyssée de l'espace"), 70 ("Alien") et 90 ("Stargate") ainsi qu'au cinéma burlesque des origines avec un jeu de variations sur le comique de répétition très efficace et une absence totale de dialogues. Doté d'un rythme qui ne faiblit jamais, "Burn-E" est une extension amusante du film original qui se focalise sur deux robots ouvriers de l'Axiom, le dénommé Burn-E (pour Basic Utility Repair Nano Engineer) qui est un robot soudeur distrait et malchanceux et son comparse, Supply-R (pour Spare Ultra Plottic Pandron ​L. Yorth: Ranger class) qui lui fournit les lampadaires dont il a besoin pour effectuer sa réparation. On aperçoit brièvement Burn-E dans "Wall-E" au moment où il se retrouve coincé à l'extérieur du vaisseau, le sas de sécurité s'étant refermé au passage de Wall-E et d'Eve. Le court-métrage nous explique par quel enchaînement de circonstances il s'est retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment et offre un angle de vue différent sur les péripéties se déroulant à la fin du long-métrage (la lutte entre le capitaine et Auto, le déséquilibrage du vaisseau et son atterrissage notamment).

Voir les commentaires

Le Voyage d'Arlo (The Good Dinosaur)

Publié le par Rosalie210

Peter Sohn (2015)

Le Voyage d'Arlo (The Good Dinosaur)

Puisque le "Voyage d'Arlo" est fondé sur la réécriture de l'histoire de la terre, faisons-en de même pour le film. Il n'aurait pas fait partie des Pixar (heureusement peu nombreux à ce jour) passe partout aussitôt vus, aussitôt oubliés s'il avait tenu toutes les promesses de son pitch initial consistant à dévier la fameuse comète à l'origine de la fin des dinosaures, à leur faire inventer l'agriculture, l'élevage et le langage tandis l’homme aurait été rabaissé au rang d'animal de compagnie dépourvu de langage audible. Avec un point de départ aussi stimulant, il y avait de quoi sortir des sentiers battus.

Seulement voilà, c'est l'inverse qui s'est passé. Les personnages ont été grossièrement définis (tant sur le plan plastique que psychologique) et l'intrigue s'avère conventionnelle au possible, usant de grosses ficelles vues et revues notamment chez Disney: perte d’un être cher, apprentissage de la vie et ses épreuves, personnage principal qui ressemble au départ à une petite chose chétive et peureuse qu’un voyage initiatique fera devenir un homme avant de retrouver les siens, personnages secondaires sans aucun intérêt. La sainte famille est glorifiée et après un temps de cohabitation entre homme et saurien, chacun rentre chez soi et les vaches seront bien gardées. On regrette d'autant plus les Pixar osant les turbulences familiales: la crise d'ado de Riley dans "Vice Versa" sorti la même année, la crise du couple des "Indestructibles" ou les renoncements de celui de "Là-Haut" ou encore Marin, le papa veuf hyper angoissé qui doit apprendre à lâcher son fils dans "Le monde de Nemo". Tout dans ce film (dont la production fut compliqué) respire la paresse et la panne d'inspiration.

Reste la majesté des paysages reconstitués de manière époustouflante, variations de lumière incluse et un divertissement premier degré sympathique pour les plus petits mais qui ne les accompagnera pas au delà de 6 ans.

Voir les commentaires

Monstres Academy (Monsters University)

Publié le par Rosalie210

Dan Scanlon (2013)

Monstres Academy (Monsters University)

Les studios Pixar étaient dans le creux de la vague lorsqu'ils ont sorti "Monstres Academy" en 2013. Je ne serai toutefois pas aussi sévère que le site du magazine "Première" qui le classe en dernier avec le commentaire suivant: "Pas le moins bon Pixar, non. Le pire. Avec la pire histoire (une origin story pourrie), les pires gags et la pire mise en scène. Produit comme un Dreamworks médiocre. La vraie daube du studio. Si l’erreur est humaine elle est aussi Pixar".

Pixar n'est quand même pas Dreamworks. Techniquement, le film est bluffant comme tous ceux du studio. les personnages de Bob et Sulli bénéficient d'un tel capital sympathie qu'on est content de les retrouver. De plus l'intrigue, divertissante, se suit sans déplaisir.

Il n'en reste pas moins qu'on attend autre chose de Pixar qu'une préquelle inutile et infantile de l'un de leurs chefs-d'oeuvre "Monstres et Compagnie". Le scénario est superficiel et sans originalité (3 épreuves à passer pour prouver que l'on est digne d'être une terreur d'élite) avec une morale convenue du genre "quand on veut, on peut" ou "si on est tous ensemble, on peut arriver à dépasser nos limites". De plus le folklore des campus américains n'intéresse guère hors des frontières. Il y a dans ce film, comme dans "Rebelle", "Le voyage d'Arlo" ou "Cars 2" un renoncement aux différents niveaux de lecture qui font d'ordinaire la richesse des oeuvres du studio, une tentation de la facilité scénaristique un peu mercantile qui aurait pu lui faire perdre son identité mais la suite a montré qu'il lui restait des ressources pour réagir.

Voir les commentaires

Extra-Terrien (Lifted)

Publié le par Rosalie210

Gary Rydstrom (2007)

Extra-Terrien (Lifted)

"Extra-Terrien" est l'un de mes courts-métrages préférés de Pixar. D'abord parce qu'il est hilarant de la première à la dernière seconde, avec un enchaînement de gags parfaitement millimétrés. Ensuite parce que ses personnages sont désopilants et remarquablement troussés: Stu le petit martien stagiaire, son casque trop grand pour lui et son antenne qui reflète son humeur, son maître "zen" absolument impassible et enfin leur marionnette, un fermier de l'Illinois qui comme par hasard ressemble comme deux gouttes d'eau à Linguini (le film a été projeté en première partie de "Ratatouille"). Enfin sur le plan visuel, c'est juste superbe tant au niveau des décors et des textures que sur les jeux de lumière.

Le réalisateur Gary Rydstrom avait travaillé chez Pixar comme ingénieur du son avant de réaliser "Extra Terrien". Il fait allusion dans le film à son travail en créant un tableau de bord qui ressemble à une table de mixage. Le travail sur les bruitages est d'ailleurs très élaboré et nous vaut un gag génial sur la dernière note du générique de fin. Il fait également référence à des films de SF comme "Signes" de Night Shyamalan ou "Rencontres du 3eme type" de Spielberg et à des cartoons comme ceux de "Bip Bip et Coyote" et... "Tin Toy" de John Lasseter, l'un des films fondateurs des studios Pixar lui-même très inspiré par Chuck Jones. Tinny apparaît un bref instant au pied du lit du fermier!

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 > >>