Très beau film du studio Laïka (Coraline), animé en stop-motion (photographies de figurines image par image) avec une grande richesse de coloris, motifs et textures. Le récit initiatique et héroïque est somme toute très classique mais le choix de situer l'histoire dans un Japon médiéval sublimé est une superbe idée. La riche culture de ce pays sert à merveille le récit et donne lieu à des scènes d'une grande poésie. Citons celles où Kubo exerce ses pouvoirs magiques au travers d'un shamisen pour créer et animer des origamis (soit une mise en abyme du film lui-même) et celle, de toute beauté, de la cérémonie unissant les vivants et les morts avec un cortège de lampes allumées flottant sur l'eau. Le travail de deuil est d'ailleurs un des thèmes centraux du film. En acceptant la perte de ses parents tout en conservant leur mémoire, le héros découvre que "rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme." Ceux qui refusent cette loi de l'univers se placent en dehors de l'humanité et deviennent des monstres. La mission de Kubo étant de les réintégrer car tous font partie de la même famille.
L'histoire d'une amitié entre une orpheline et un géant "différent" (végétarien, petit -comparativement à ses congénères qui le maltraitent- et frêle) alchimiste du rêve aurait pu donner lieu à un grand film voire un chef-d'oeuvre. D'autant que la rencontre entre un humain et un alien est un thème majeur de l'oeuvre de Spielberg. On retrouve d'ailleurs la scène de la "création d'Adam" de ET adaptée au film. Et les jeux sur les échelles (humains, petit géant, grand géant) sont réussis. Mais le film est trop peu recherché sur le plan visuel (décors minimalistes voire inexistants pour le monde des géants) et narratif (l'intervention de la Reine ne fonctionne pas dans le film). A cela il faut ajouter la nullité du jeu d'actrice de l'héroïne choisie sans doute pour sa bonne bouille ou par copinage. Totalement inexpressive, elle empêche l'émotion de passer. Il faut dire que son personnage est trop lisse. Le géant quoique laid est nettement plus émouvant et intéressant. Mais le "gag" des frétibulles ou plutôt flatibulles est affligeant alors que l'idée d'une inversion du sens du courant (des bulles, des rivières...) aurait pu donner lieu à quelque chose d'intéressant.
Une petite comédie sympathique sans prétention ni originalité mais divertissante grâce à une bonne dose de satire et aux pitreries du héros enfermé dans la peau d'un chat. Le film est une fable sur un thème archi-rebattu (Scrooge, Hook...) celui de l'homme qui a un porte-monnaie et/ou un portable greffé à la place du coeur et à qui une mésaventure fantastique arrive, l'obligeant à faire une prise de conscience. Rien de nouveau sous le soleil. La satire des mœurs et valeurs de la bourgeoisie américaine a cependant un côté assez réjouissant. Du businessman obsédé à la perspective de prouver qu'il a la plus grosse...tour aux langues de vipère botoxées en passant par l'étalage de l'intimité sur les réseaux sociaux dans un but malveillant on a parfois droit à un petit côté vachard qui fait du bien. Et puis les chats (vrais ou faux) c'est trop mignon! Beaucoup de critiques ont qualifié le film de navet mais il m'a davantage diverti que Comme des bêtes qui n'est pas plus original ni plus drôle et dont le côté brouillon m'a rebuté.
Le sens de la vie est un titre particulièrement ironique pour les maîtres du nonsense que sont les Monty Python. Troisième et dernier long-métrage du groupe d'humoristes anglais, il n'est peut-être qu'une suite de sketches mais quels sketches! Quasiment que du culte: éducation sexuelle en live dans un pourtant très strict college britannique (Cleese adore se désaper); catholiques pondeurs d'enfants entonants "Every sperm is sacred" sous le regard d'un protestant ultra coincé qui proclame sa fierté de pouvoir porter des capotes à plumes; parturiente oubliée au profit de la machine qui fait "ping"; client obèse d'un restaurant chic dévorant et vomissant à s'en faire péter la panse (au sens propre); donneurs d'organes prélevés de leurs vivant; colonisateur se faisant arracher la jambe sans sourciller; grande faucheuse venant embarquer les invités d'une soirée à la façon du 7eme Sceau; poissons sous LSD; employés de banque transformés en pirates et trucidants leurs patrons etc. Aucune forme d'autorité ne résiste aux Pythons. Comme toujours leur humour oscille du mauvais goût le plus assumé aux références culturelles les plus subtiles. Le court-métrage qui ouvre le film signé Gilliam tranche avec le reste par son ambition visuelle (un immeuble devient un bateau de pierre qui parcourt une terre plate jusqu'à atteindre sa bordure et tomber) et annonce Brazil.
15 ans après L'impossible M. Bébé, Hawks renoue avec les aventures rocambolesques d'un scientifique farfelu joué par Cary Grant. L'effet de connivence avec le spectateur a lieu dès le générique où Hawks interpelle à deux reprises Cary Grant par son prénom d'acteur pour lui signifier qu'il entre trop tôt en scène bref qu'il est décalé. Mais les références à son chef d'oeuvre ne s'arrêtent pas là. Hawks reprend la scène où Grant cache l'arrière-train de sa femme avec un objet (ici une serviette) car elle se promène en sous-vêtements sous son tablier et ne s'en est pas aperçue. On retrouve aussi au centre du jeu un animal, Esther le chimpanzé qui s'avère directement responsable de la retombée en enfance des protagonistes. Cette métamorphose permet de faire sauter les inhibitions et de renouer avec ses instincts primitifs. Cary Grant est particulièrement irrésistible dans ce registre. La fin où il scalpe son rival déguisé en indien au milieu des enfants est un grand moment burlesque. Mais sa phase adolescente est aussi très drôle à cause du décalage entre son apparence et son comportement de chauffard et de dragueur ridicule. L'occasion de placer un délicieux dialogue plein de sous-entendus sexuels lié à la jalousie de sa femme qui a découvert des traces de rouge à lèvre sur son visage: " J'ai battu des records (...) J'ai fait des choses folles (...) Pas étonnant que tu sois épuisé mon chéri." Derrière le fantastique se cache l'autopsie d'un couple un peu usé que la bombe Marilyn Monroe (encore peu connue et dans un rôle secondaire) va sortir de sa torpeur. Et il n'y a pas que Grant/Barnaby qui rêve de "jouer" avec elle et de lui mettre la main au panier. Le vieux directeur du laboratoire Oxly est très intéressé par le réveil de la libido d'un chimpanzé de 84 ans. Et lorsqu'il boit l'élixir de jouvence, il utilise une bouteille d'eau de Seltz comme un pistolet à eau pour tirer en direction des fesses de sa secrétaire, le tout au milieu d'une joyeuse pagaille. Le film de Hawks a le même titre en VO que celui des Marx Brothers de 1931. C'est peut-être une coïncidence mais elle ne manque pas de saveur quand on voit Grant et Rogers saccager par leurs gamineries un très sérieux conseil d'administration. Si le film de Hawks reste cependant en deça de ses précédents chefs d'oeuvre c'est à cause de longueurs entre les scènes comiques mais aussi à cause d'une fin ultra-conventionnelle où tout rentre dans l'ordre comme si le moment de folie vécu n'avait été qu'un défoulement, un carnaval sans conséquence.
L'aventure de Mme Muir est un film fascinant que l'on peut lire de plusieurs façons. C'est un film sur l'émancipation d'une femme qui réussit à vivre comme elle l'entend, guidée par une voix intérieure, celle du capitaine qui représente une part socialement inavouable d'elle-même (masculine, sauvage, libre...) C'est un film sur la solitude qu'entraîne le courage de suivre sa propre route. C'est un film sur la foi "je suis réel puisque vous y croyez", sur les liens entre les vivants et les morts, sur le mystère de l'au-delà, l'éternité (la mer) et le temps qui passe (le bout de bois gravé qui se détériore). C'est enfin un film sur les désillusions et les regrets. Mme Muir a une âme d'aventurière mais vit l'aventure par procuration au travers des mémoires du capitaine. La mer elle la regarde de son balcon et le portrait du capitaine, de son fauteuil. On peut voir aussi l'existence qu'elle a choisi comme celle d'une morte-vivante qui préfère rester fidèle à un fantôme plutôt que de vivre avec un homme réel (forcément décevant, le personnage joué par Sanders cynique et manipulateur agissant comme un repoussoir). En revanche on apprend que la petite-fille de Mme Muir qui porte le même prénom qu'elle (Lucy) s'est fiancée avec un capitaine (d'aviation). Alors que sa grand-mère a dû se contenter de rêver et d'attendre la mort pour être réunie à son cher fantôme. Le film de Mankiewicz est une sorte de romance fantastique sans une once de mièvrerie qui réunit une somme impresionnante de talents (acteurs, photo, musique...) Sa beauté et sa poésie ont inspiré de nombreux cinéastes (pour ne citer qu'un exemple le personnage joué par Sabine Azéma dans Les herbes folles d'Alain Resnais s'appelle Mme Muir...)
La continuité entre Peau d'âne et le film suivant de Demy Le joueur de flûte n'est que de façade. Certes il s'agit d'adaptations de contes qui avaient bercé l'enfance du réalisateur. Le contexte libertaire du début des années 70 imprègne les deux films. Enfin chacun bénéficie de l'ombre tutélaire d'une idole pop-rock: Morrison pour le premier, Donovan pour le second, imposé par le commanditaire du film, le producteur anglais David Putnam. Donovan est aujourd'hui oublié mais à l'époque il était une star (White is white, Dylan is Dylan; White is white, viva Donovan chantait alors Michel Delpech.) Mais Le joueur de flûte n'est pas une féérie, c'est une peinture sombre et politique d'une micro-société obscurantiste et cupide sur le point de s'écrouler sur elle-même. Une société qui sacrifie ses enfants, mariés de force pour de l'argent ou enrôlés à la guerre. La peste noire est ainsi la métaphore des maux qui rongent la ville de Hamelyn close sur elle-même. La séquence où les rats surgissent du gâteau de mariage en forme de cathédrale est très symbolique. Les seules portes de sortie à la bêtise humaine sont les artistes et les saltimbanques. On retrouve en effet les forains des Demoiselles de Rochefort qui en s'installant dans la ville cristallisent les désirs de fuite et d'aventure. La route ensoleillée devient l'alternative à la claustration dans l'enceinte exigue du bourg. Car les bourgeois rejettent les planches de salut qui leur sont tendues. L'art donc mais aussi la science au travers du personnage du savant juif humaniste Melius. En brûlant ce dernier, ils se condamnent eux-même. Cette critique sociale rapproche davantage Le joueur de flûte d'Une chambre en ville que de Peau d'âne. Jacques Demy réalise donc une oeuvre personnelle mélangeant les références picturales du Moyen-Age (Jérôme Bosch) et le psychédélisme des années 70 (les forains ont des allures de hippies). Sa mise en scène est particulièrement fluide avec des plans-séquences ponctués de zooms à la Ophüls. Il bénéficie enfin du travail remarquable du chef opérateur Peter Suschitzky. Hélas le film fut très mal distribué à sa sortie et invisible pendant des années ce qui en fait une oeuvre méconnue du rèalisateur au même titre que Model Shop par exemple.
Oeuvre de jeunesse plusieurs fois réécrite entre 1888 et 1924, la Machine à explorer le temps de H.G Wells est une satire de la société capitaliste dont les inégalités poussées à l'extrême finissent par donner naissance à deux clans de dégénérés (les Elois à la surface et les Morlocks dans les souterrains) au comportement barbare et inculte, les anciens esclaves se nourrissant de leurs anciens maîtres réduits à des sortes de pantins décérébrés. Fritz Lang a d'ailleurs repris l'idée de l'étagement des classes sociales dans son film Metropolis en l'inversant (les maîtres occupent les étages supérieurs et les esclaves les étages inférieurs.)
L'adaptation cinématographique de George Pal a été réalisé en 1960. Si le film reprend fidèlement la trame du livre de H.G Wells, il porte la marque du contexte dans lequel il a été réalisé. Ainsi au lieu de filer tout droit vers l'an 802 701, le scientifique (qui s'appelle désormais George en référence à Wells alors qu'il n'avait pas de nom dans le livre) fait plusieurs arrêts, tous liés aux guerres du XX° siècle. En pleine période de guerre froide, le film extrapole même une attaque nucléaire qui engloutit la surface de Londres sous une couche de lave, obligeant les survivants à se réfugier sous terre (une obsession de l'époque: La Jetée, Docteur Folamour etc.) La fin est également différente.
Le film de Pal est devenu une référence pour les cinéastes traitant du voyage dans le temps. Meyer a repris la première séquence quasiment à l'identique pour son film de 1979 C'était demain dont Wells est également le héros. De même Zemeckis s'est inspiré du générique du film pour celui du premier Retour vers le futur et les trois couleurs des lampes de la machine à voyager dans le temps (jaune, rouge, verte) sont devenues celles du tableau de bord de la Deloréan. Enfin un remake du film de Pal a été réalisé en 2002 avec pour réalisateur l'arrière-petit fils de H.G Wells.
"Sans attache, ni passé, l'homme autant que la société sont voués à disparaître." On pourrait ajouter "sans spiritualité". C'est exactement ce que nous découvrons au début du film. La famille de Chihiro est tellement occidentalisée qu'elle semble complètement hors-sol dans la campagne japonaise. Le comportement sacrilège des parents de Chihiro qui dévorent la nourriture destinée aux esprits en pensant qu'il leur suffira de la payer pour être quitte le confirme. C'est d'ailleurs parce qu'ils ont oublié les règles les plus élémentaires de leur civilisation qu'ils sont transformés en cochons (comme Marco Pago dans Porco Rosso qui a perdu son humanité à la guerre). Durant tout le film, divers indices confirment les dégâts du capitalisme sur l'identité profonde du Japon. Le parc à thème construit sans vergogne sur un lieu religieux sans doute pendant une bulle spéculative puis abandonné par la crise l'illustre. La séquence de l'esprit de la rivière devenu putride à la suite de sa pollution et dont le nettoyage dantesque fait apparaître une montagne de déchets et de boue le confirme. De même le sans visage est une métaphore de l'homme capitaliste. Un homme dangereux et pathétique, sans identité, dont le vide intérieur ne peut jamais être comblé malgré une consommation intensive consistant à tout dévorer sur son passage en échange de pépites d'or. Des pépites dont la fausse valeur se révèle lorsqu'elles pourrissent. Enfin Haku est l'esprit d'une rivière qui a oublié son identité à la suite de son drainage par les promoteurs immobiliers à la recherche de nouveaux terrains à construire.
Mais Miyazaki n'est ni manichéen, ni passéiste. Il ne sépare jamais l'univers des humains et celui des esprits, contaminés les uns par les autres. Ainsi Yubaba la sorcière directrice de la maison des bains (Onsen) vit dans le luxe et règne sur un tas d'or alors que son gigantesque bébé joufflu incarne l'enfant-roi gâté et surprotégé des sociétés développées. Les employés du Onsen sont tout aussi obsédés par l'or. A contrario Chihiro qui est humaine se comporte de façon désintéressée lorsqu'elle purifie le Dieu de la rivière ou sauve Haku. Miyazaki démontre une fois de plus l'unité foncière du monde et cherche à renouer des liens entre ses différentes dimensions. Une différence fondamentale avec les aventures d'Alice de Lewis Caroll dont Miyazaki s'inspire aussi bien pour Totoro que pour Chihiro.
Le film est d'une beauté époustouflante soulignant l'hybridité qui l'anime. Le bâtiment des bains est un grandiose mélange d'éléments orientaux et occidentaux. Mais la séquence la plus sublime est celle où Chihiro se rend dans un symbole de la révolution industrielle jusqu'au coeur de ce qui représente le fin fond des âges (et les peurs les plus primitives) pour rencontrer Zeniba, la soeur jumelle de Yubaba. Le train glissant sans bruit sur l'eau puis le réverbère unijambiste guidant les voyageurs jusqu'au coeur de la forêt font écho à la séquence de l'arrêt de bus de Totoro et constituent un sommet de zénitude et de plénitude.
Le succès international du film et les prestigieux prix glanés à travers le monde (notamment en Europe et aux USA) démontrent à quel point derrière son caractère japonais le voyage de Chihiro est universel.
Mon voisin Totoro, le quatrième film de Miyazaki est absolument magique. Dénué d'intrigue spectaculaire, le film se concentre sur la vie quotidienne de deux fillettes japonaises qui dans les années 50 s'installent avec leur père à la campagne pour se rapprocher du sanatorium où est hospitalisé leur mère atteinte de tuberculose. Tout est vu à travers le ressenti et l'imaginaire des enfants qui font corps avec la nature au point de "traverser le miroir" et d'y découvrir qu'elle regorge d'esprits bienveillants dont un puissant protecteur, le grand Totoro mélange de chat, de hibou et de tanuki (raton-laveur du folklore japonais) qui vit dans un camphrier géant.
Les sources d'inspiration de Miyazaki sont multiples. Il y a d'abord des éléments de son enfance et adolescence à la campagne avec une mère en sanatorium (comme celle du film). Il y a ensuite la littérature européenne. Mon voisin Totoro est en partie une transposition d'Alice aux pays des merveilles dans la campagne japonaise. Le petit Totoro blanc (le Chibi-Totoro) que suit Mei avant de tomber dans le creux de l'arbre fait penser évidemment au début du roman de Lewis Caroll. De même le Chat bus a un sourire identique à celui du Chester et peut disparaître comme lui. Mais contrairement à l'univers d'Alice, il n'y a pas de rupture entre l'univers de la réalité et celui de l'imaginaire animiste des enfants. Car les croyances shintoïstes jouent évidemment un rôle essentiel dans cet univers peuplé d'esprits de la forêt où l'homme est un élément du grand tout.
Miyazaki parvient à faire ressentir cette unité cosmique lors de scènes mémorables dont la plus belle, la plus poétique est l'attente du bus sous la pluie qu'il nous rend incroyablement tangible. D'autre part il démontre son sens aigu de l'observation des enfants. La plus jeune, Mei qui n'a que 4 ans est criante de vérité dans sa façon de répéter ce que dit sa grande soeur ou de chercher à attirer l'attention en dérangeant son père. Satsuki qui a 11 ans est entre le monde des enfants (elle finit elle aussi par percevoir les esprits) et celui des adultes (elle remplace sa mère). Quant au père, il n'a plus la possibilité de voir les esprits et loin de décrédibiliser ce qu'a vu Mei, il lui dit qu'elle a eu beaucoup de chance. Ce qui nous fait mesurer au passage ce que nous perdons en renonçant à notre âme d'enfant.
Analyse de classiques et de films récents par une passionnée du 7eme art. Mes goûts sont éclectiques, allant de la nouvelle vague française au cinéma japonais (animation incluse) en passant par l'expressionnisme allemand et ses héritiers et le cinéma américain des studios d'Hollywood aux indépendants.