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Articles avec #comedie burlesque tag

Les Lois de l'hospitalité (Our Hospitality)

Publié le par Rosalie210

 Buster Keaton et John G. Blystone (1923)

Les Lois de l'hospitalité (Our Hospitality)

Le deuxième long-métrage de Buster KEATON est aussi l'un de ses tout meilleurs. Car il repose sur les même processus que "Le Dictateur" (1940) de Charles CHAPLIN: transformer la tragédie en comédie en faisant ressortir l'absurdité et le grotesque des comportements destructeurs. C'est le code d'honneur des sudistes au XIX° siècle qui constitue la cible du film de Buster KEATON et plus précisément leur obsession pour la vendetta. Après un prologue dramatique prenant qui pose les enjeux du film, Buster KEATON apparaît dans le rôle d'un homme candide et innocent qui revient dans son village natal à bord d'un incroyable tortillard, réplique de la première locomotive anglaise de 1830 (on connaît la passion de Buster KEATON pour les trains et ce film ne fait pas exception à la règle). Innocent mais coupable aux yeux des hommes de la famille Canfield d'être le fils de la famille rivale. Sans le connaître, alors qu'il n'est pas armé et qu'il ne manifeste aucune intention belliqueuse à leur égard, ceux-ci n'ont de cesse de le poursuivre pour le tuer. J'ai fini par être prise d'un fou rire nerveux devant ces trois gros bêta (le père Canfield et ses deux rejetons), dégainant leur flingue (leur fierté virile à restaurer) au moindre geste que fait Willie McKay (Buster KEATON) pour sortir de leur maison. Car le comble de l'absurde est atteint lorsqu'on apprend qu'ils ne peuvent lui faire du mal tant qu'il est sous leur toit, au nom des "lois de l'hospitalité", c'est à dire des traditions. C'est en se jetant dans la gueule du loup qu'il est le mieux protégé! La suite ne dément pas ce principe. Car c'est en se retrouvant au cœur d'une nature dangereuse que par un enchaînements de hasards, Willie McKay va réussir à se sauver et à sauver sa relation amoureuse avec la fille des Canfield (Natalie TALMADGE) compromise par la hargne bête et méchante du clan. Une séquence finale époustouflante comme les aime Buster KEATON où il effectue des cascades spectaculaires en prenant d'énormes risques. Il a failli y perdre la vie et ce n'était pas du cinéma.

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Fatty en bombe (A Reckless Romeo)

Publié le par Rosalie210

Roscoe Arbuckle (1917)

Fatty en bombe (A Reckless Romeo)

"Fatty en bombe" est le deuxième film tourné par Roscoe ARBUCKLE pour la Comique film corporation juste après "Fatty Garçon boucher" (1917). Il a été longtemps confondu avec le dernier film tourné par Roscoe ARBUCKLE pour la Triangle film Corporation en 1916, renommé depuis "A creampuff romance". Il est d'ailleurs possible que "A Reckless Romeo" (titre en VO de "Fatty en bombe") ait été commencé sous la Triangle et terminé sous la Comique. D'autre part, bien que Buster KEATON ne soit pas crédité au générique, il est établi par la majorité de ses biographes qu'il fait un cameo dans le film, méconnaissable en mendiante aveugle.

A mon avis l'influence de Buster KEATON ne se limite pas au cameo. Il y a en effet une certaine sophistication dans la mise en scène de ce film avec une réflexion sur la narration filmique et le pouvoir des images. Comme dans certains des futurs longs-métrages de Buster KEATON comme "Sherlock Junior" (1923) et "Le Caméraman/L Opérateur" (1928), il y a un film dans le film. Un professionnel du cinéma s'invite dans l'intrigue pour filmer les débordements alcoolisés et lubriques de Roscoe ARBUCKLE qui débouchent sur une bagarre dont ce dernier sort le visage tuméfié. Puis le réalisateur projette le résultat sur un écran devant Fatty, son épouse (Corinne Parquet), sa belle-mère (Agnès Neilson), la jeune fille qu'il a embrassé (Alice LAKE) et son fiancé (Al St JOHN) provoquant une mise en abyme puisque la bagarre entre les deux hommes reprend dans la salle tout en se déroulant à l'écran. Pour complexifier encore la question de la représentation, Fatty a proposé auparavant à sa femme et à sa belle-mère sa propre version de l'histoire, autrement dit un film alternatif basé sur un gros mensonge. Dans le fake, il se donne le beau rôle de redresseur de torts et ses contusions sont des preuves de son courage. C'est cette version qui est la plus drôle avec du slapstick et le petit numéro de la mendiante aveugle qui s'avère elle aussi être un pur fake. Si ça ce n'est pas la signature de Keaton!

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Un garçon séduisant (The Hayseed)

Publié le par Rosalie210

Roscoe Arbuckle (1919)

Un garçon séduisant (The Hayseed)

Dans "Un garçon séduisant" (que l'on connait également sous le titre "Fatty au village"), Fatty et Buster dont c'est le treizième court-métrage ensemble travaillent au Grimes Général Store, un magasin qui sert également de poste. Fatty est coursier et Buster est palefrenier/garagiste et vendeur. Comme dans "Fatty cuisinier" (1918), Roscoe ARBUCKLE jongle avec les objets qui comme par magie atterrissent à bon port c'est à dire dans la boîte aux lettre. Fatty est amoureux d'une belle jeune fille (Molly MALONE) mais il a un redoutable rival en la personne du garde-champêtre, joué par John Coogan, le père de Jackie COOGAN le futur héros du "Le Kid / Le Gosse" (1921) de Charles CHAPLIN (Al St JOHN n'a qu'un petit rôle car il était parti tenter sa chance en solo). Pour la convaincre de le préférer à son rival, Fatty use de moyens olfactifs puissants: du gruyère et des oignons. Enfin si le film est plaisant et parfois même hilarant (Fatty qui chante une romance et fait pleurer tout le monde dont Buster qui en fait des tonnes, à l'opposé de son style impassible !), il y a aussi des gags recyclés de précédents courts-métrages comme le jeu de quilles avec un balai ou avec une fille que l'on envoie valser dans les jambes su voisin.

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Fatty cuisinier (The Cook)

Publié le par Rosalie210

Roscoe Arbuckle (1918)

Fatty cuisinier (The Cook)


"Fatty cuisinier" a longtemps été considéré comme perdu, certains pensant même qu'il s'agissait d'un titre alternatif au court-métrage "Fatty chez lui" (1917). Mais une copie a été retrouvée en 1996 dans les caves de l'institut norvégien du film. Restaurée et complétée par d'autres fragments retrouvés en Europe, elle permet aujourd'hui d'avoir une vision quasi-complète du court-métrage. Il manque cependant quelques minutes ce qui est visible dans le passage abrupt d'une scène à l'autre où l'on sent que des plans de transition manquent. Mais rien de grave car comme dans la plupart des films de Roscoe ARBUCKLE, il n'y a pas d'intrigue à proprement parler mais une suite de sketches. Et ceux de "Fatty cuisinier" sont particulièrement nombreux et inventifs. Il faut dire que le jeu avec la nourriture est le domaine de prédilection de Roscoe ARBUCKLE et qu'il s'en donne à cœur joie, que ce soit avec des oignons ou des spaghettis. Il faut le voir notamment jongler avec les plats, les lancer n'importe comment à son serveur, Buster KEATON qui les rattrape toujours adroitement sans rien verser ce qui est physiquement impossible (mais pas au cinéma!) Buster KEATON joue d'ailleurs moins les serveurs que les joli-cœurs, draguant tout ce qui passe à sa portée, même en présence du mari. Il y a aussi quelques cascades très réussies avec Al St JOHN dans le rôle du trouble-fête. Enfin le film est connu pour la scène où Roscoe ARBUCKLE et Buster KEATON se mettent à singer de façon drolatique une danse orientale inspirée d'un film alors encore à l'affiche, "Salomé""(1918) de William FOX avec l'actrice Theda BARA. 

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La mission de Fatty (Moonshine)

Publié le par Rosalie210

Roscoe Arbuckle (1918)

La mission de Fatty (Moonshine)

Le neuvième court-métrage de Roscoe Arbuckle avec Buster Keaton n'existe plus aujourd'hui qu'à l'état de fragments d'une durée de six minutes environ sur les vingt-quatre ou vingt-cinq initiales. Il existe deux façons de le regarder: soit en version amputée avec des cartons pour remplacer les passages manquants (DVD Lobster), soit en version intégrale (sur Youtube) avec des images d'une si mauvaise qualité qu'elles sont tout simplement illisibles.

L'intérêt majeur de ce qui nous reste du film réside dans un gag surréaliste: celui où une cinquantaine d'hommes sortent d'une voiture. Cet ancêtre du gag de la cabine de "Une Nuit à l'Opéra" a été réalisé avec un trucage très simple. Les hommes montaient par la gauche et sortaient par la droite mais la caméra n'enregistrait que la partie droite du cadre, la partie gauche ayant été oblitérée par un cache. Ensuite la séquence a été rembobinée et le cache déplacé à droite pour ne filmer que la partie gauche de la voiture dans un champ vide avec la portière fermée. C'est l'association des deux moitiés qui créé l'illusion.

Pour le reste il s'agit d'un film très classique avec Roscoe Arbuckle dans le rôle du héros (un douanier bouffon qui subvertit sa mission), Buster Keaton dans le rôle du second couteau zélé et Al St John dans le rôle du méchant. Quant à Alice Lake, elle joue le rôle de la victime du patriarcat entre un père tyrannique, un premier fiancé lubrique et un deuxième fiancé qui lui reproche de ne pas être assez soumise. Ça marche, elle tombe dans ses bras à la façon du cliché raciste (mais qui vaut aussi pour le sexisme): "battue et contente": elle a trouvé un (mâle)maître, un vrai!

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Fatty groom (The Bell Boy)

Publié le par Rosalie210

Roscoe Arbuckle (1918)

Fatty groom (The Bell Boy)

"Fatty groom" est la huitième collaboration entre Roscoe ARBUCKLE et Buster KEATON. Comme dans la plupart de leurs autres films, il n'y a pas de vrai scénario, l'intrigue décousue servant de prétexte aux gags et aux acrobaties. Et quelles acrobaties ! Le film propose des séquences qui s'apparentent à des numéros de cirque comme l'attaque de la banque où Buster KEATON et Al St. JOHN accomplissent des prouesses physiques qui semblent venir d'une autre planète (celle du cartoon d'autant qu'à un moment donné l'oeil d'une tête de cerf accrochée au mur s'anime et que Roscoe ARBUCKLE reprend sa mise en scène de course-poursuite stylisée à distance depuis une ligne de crête). Cet extraordinaire illusion d'apesanteur produite par leurs corps souples et athlétiques fascine car elle est liée à une époque où les acteurs pouvaient être aussi cascadeurs (ce qui est le cas aujourd'hui dans un genre différent de Tom CRUISE dans les "Mission impossible").

Pour le reste, le contexte de réalisation du film à la fin de la guerre explique certains gags comme les attaques de mousse à raser sur un personnage ayant pris l'apparence du Kaiser ou la mention barrée "cuisine allemande". D'autres s'appuient sur la pantomime (nettoyage d'une vitre imaginaire). Roscoe ARBUCKLE n'hésite pas en effet à abattre le quatrième mur en faisant un clin d'œil complice à la caméra.

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Le Jouet

Publié le par Rosalie210

Francis Veber (1976)

Le Jouet


"Je veux ça"
"Le Zorro? Le Cosmonaute?"
"Non ça!"

Il y a deux façons d'interpréter ce dialogue, un des moments-clés de la première réalisation de Francis VEBER dont l'outrance satirique cache une authentique tragédie de l'intime. Comme le dit Michel BOUQUET "Tout est profondément tragique dans ce film et c'est là-dessus que la comédie peut se développer."

La première interprétation consiste à ne voir dans ce désir (s'approprier un être humain et le traiter comme un objet) qu'un caprice d'enfant tellement gâté-pourri qu'il n'a plus aucune limite. C'est d'ailleurs moins la demande de l'enfant qui terrifie que la servilité des adultes qui l'entourent, tous prêts à servir ou à jouer ce jeu malsain. A l'un d'entre eux, le rédacteur en chef Blénac (Jacques FRANÇOIS), le patron et père de l'enfant (Michel BOUQUET) dira cette phrase restée dans les annales: "Qui de nous deux est le monstre, moi qui vous demande de retirer votre pantalon ou vous qui acceptez de montrer votre derrière ?" En effet Veber rappelle que la tyrannie ne peut fonctionner sans l'obéissance, le jeu se joue toujours à deux et quelle que ce soit sa situation (ici la crise économique, la hantise du chômage et des dettes) on a toujours le choix.

Mais la deuxième partie du film montre que la demande de l'enfant a un autre sens. Ce qu'il veut, c'est avoir un être humain avec lui au milieu des objets qui l'entourent. Un père plus exactement. Car le film a une résonance autobiographique aussi bien pour Francis VEBER ("j'ai raté mon père, mon père m'a raté aussi") que pour Pierre RICHARD ("mon père n'en avait pas non plus [d'affection pour moi]"). La relation qui se développe entre l'enfant et François Perrin finit par échapper à la logique de la marchandisation des êtres humains pour devenir affective. Pour François Perrin (et derrière lui Francis VEBER et Pierre RICHARD) il s'agit d'une mission sauvetage, celui de l'enfant qu'ils ont en eux et qui ne veut pas mourir (contrairement à celui qui était à l'intérieur de leurs pères).

Enfin le comique du film ne sert pas qu'à transmuer la tristesse, il est aussi un bon moyen d'expression de la colère. François Perrin apparaît comme un agent du chaos qui dynamite les normes sociales de l'intérieur et investit l'enfance comme principe de subversion. La scène où François Perrin et le gamin dévastent la garden-party du père en jouant aux cowboys et aux Indiens (rebaptisés "rouges") alors qu'une manifestation syndicale d'ouvriers injustement licenciés se déroule à l'extérieur des grilles donne une allure de lutte des classes qui ne dit pas son nom à la scène. Bien qu'à l'époque tout le monde avait reconnu Dassault derrière le personnage de Rambal-Cochet. Le licenciement sous des prétextes futiles comme des mains trop moites est hélas une histoire authentique.

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L'Opérateur/Le Caméraman (The Cameraman)

Publié le par Rosalie210

Edward Sedgwick et Buster Keaton (1928)

L'Opérateur/Le Caméraman (The Cameraman)


"L'Opérateur" est le film de Buster KEATON que je préfère et selon moi son plus grand chef-d'œuvre. On y retrouve les qualités de ses autres chef-d'œuvres, cette manière poétique et décalée d'habiter le monde, d'interagir avec lui et de le mettre en scène. "L'Opérateur" a un personnage principal qui fabrique des images. De portraitiste, il devient reporter et fabrique ainsi ses propres films dans le film principal. Le premier d'entre eux qui passe pour raté est un concentré d'inventivité technique et poétique avec un défilé en arrière des images qui a pour effet d'annuler le temps, une surimpression qui fait naviguer un cuirassé en pleine rue et la juxtaposition de quatre mini écrans diffusant chacun leurs images en simultané sur le principe du split-screen. Le deuxième est un reportage documentaire qui en réalité a fait l'objet d'une mise en scène. Lors du tournage (lui aussi une mise en abyme), Buster KEATON est intervenu plusieurs fois pour "arranger" la vérité, mettant un poignard dans la main d'un homme se bagarrant avec un autre, faisant tomber des hommes à terre et brisant des ampoules pour faire croire à des coups de feu.

Mais "L'Opérateur" a par rapport aux autres films de Buster KEATON un petit supplément d'âme qui le rend unique. Ce n'est pas le seul film où il exprime son inadéquation avec l'environnement. Mais jamais il ne l'avait fait avec une telle sensibilité. Il y a des trouvailles géniales comme ce travelling vertical sur un escalier qui exprime son yoyo émotionnel à cause d'un simple coup de téléphone. Il y a la scène où séparé de sa fiancée il trouve des moyens originaux de la rejoindre (sur le garde-boue d'un bus par exemple). Il y a ce petit singe malicieux qui en filmant la scène du sauvetage de la fiancée qu'un usurpateur s'était attribué fait éclater la vérité (c'est aussi à cela que servent les images et l'art cinématographique a été un temps une planche de salut pour Buster KEATON comme avant lui pour Roscoe ARBUCKLE). Il y a enfin ce qu'exprime le corps de Buster KEATON, par exemple quand il s'affaisse sur la plage. Tout le corps, y compris le visage. Comme s'il sentait que la MGM allait être son tombeau cinématographique, Buster KEATON enlève son masque de pierre et exprime une multitude d'émotions, souvent en gros plan: le trouble et le transport amoureux, la tristesse, la colère, la peur et le soulagement. Cette humanité touche en plein cœur.

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Johnny English, le retour (Johnny English Reborn)

Publié le par Rosalie210

Oliver Parker (2011)

Johnny English, le retour (Johnny English Reborn)


"Johnny English le retour" ne bénéficie pas d'un meilleur scénario que le premier film de la saga et certains gags restent très primaires mais question mise en scène, il est bien supérieur. Plus rythmé, plus sophistiqué avec des parodies de passages obligés des films d'espionnage très réussies comme la retraite tibétaine, le tueur à gages à l'apparence inoffensive de femme de ménage chinoise ou les manifestations physiques du stress post-traumatique après l'échec d'une mission vue plusieurs fois en flashback (on retrouve ce leitmotiv aussi dans le deuxième OSS 117 de Michel HAZANAVICIUS, "OSS 117 : Rio ne répond plus") (2007). Les scènes d'action sont également très réussies, en particulier celle de la poursuite entre un Yamakasi adepte de prouesses acrobatiques et un Johnny adepte de solutions pragmatiques du genre ascenseur, échelle ou grue. Un grand moment burlesque qu'on a pu rapprocher de Jacques TATI ou de Blake EDWARDS et qui me fait également penser à la scène de "Les Aventuriers de l arche perdue" (1980) où Indiana Jones abat au pistolet un adversaire qui essayait de lui faire peur en maniant le sabre avec dextérité. Enfin si on peut déplorer l'absence de Ben MILLER, remplacé par un second couteau plus fade (Daniel KALUUYA) ainsi qu'un méchant d'opérette plus "fouine que taupe" (Dominic WEST) il est compensé par le casting féminin de choc entre la psychologue comportementaliste amoureuse de Johnny English (Rosamund PIKE une ancienne James Bond Girl) et la chef du M17 (Gillian ANDERSON, ex agent Scully de X-files).

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Johnny English

Publié le par Rosalie210

Peter Howitt (2003)

Johnny English


En dépit de la prestation très drôle de l'excellent John MALKOVICH, du capital sympathie de Rowan ATKINSON et du talent de l'acteur qui joue Bough, Ben MILLER (que l'on retrouve avec plaisir dans le numéro 3, "Johnny English contre-attaque" (2018), ce premier "Johnny English" n'est pas une franche réussite. Trop poussif, trop statique avec des gags de niveau maternelle assez grossiers et des longueurs (tout ce qui tourne autour du personnage féminin joué par Natalie IMBRUGLIA est raté). Il n'en reste pas moins que Johnny English est un personnage attachant, un grand enfant bien servi par la bouille attendrissante de Rowan ATKINSON. Sa bêtise et sa maladresse dynamitent allègrement les fondements des films du type James Bond. A savoir le virilisme fondé sur la maîtrise et la conquête. Johnny English est un incapable notoire bien qu'il affirme le contraire ce qui ajoute au ridicule ("j'ai la situation bien en main", "vous jouiez encore à la marelle à l'école que j'utilisais déjà ce matériel") et sa virilité lui joue de sales tours que ce soit le chargeur du pistolet qui tombe, ou une partie du canon ou encore sa cravate qui se prend dans un rail de sushis.

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