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L'Ours et la poupée

Publié le par Rosalie210

Michel Deville (1969)

L'Ours et la poupée

D'un côté un musicien de l'ORTF campagnard au mode de vie modeste et rustique à la tête d'une famille composée de son petit garçon, des trois petites cousines de celui-ci, d'un gros chien prénommé "Sully" et d'un chat répondant au prénom de "Prud'homme". De l'autre, une bourgeoise sophistiquée de la ville enchaînant les fêtes et les divorces dans son hôtel particulier typé début des années 70. Un contraste de mode de vie bien marqué avec l'utilisation du montage alterné et de styles musicaux totalement différents. Jusqu'à ce que la 2CV de l'un et la Rolls Royce de l'autre se percutent et que Félicia ne se mette en tête de conquérir Gaspard qui lui résiste obstinément. L'enchaînement des combines diverses et variées de Félicia pour parvenir à ses fins est un peu inégale et la participation des enfants, du chien et du chat dans cette danse de séduction n'est pas aussi bien exploitée qu'elle aurait pu l'être. Certes, il n'y a pas d'os de brontosaure dans le jardin ni de panthère dans l'un des coins mais les grosses lunettes de Cary GRANT sont bien perchées sur le nez de Jean-Pierre CASSEL tandis que la diva capricieuse et snob jouée par Brigitte BARDOT tente le même subterfuge que Katharine HEPBURN dans "L'Impossible monsieur Bebe" (1937) (modèle revendiqué de Michel DEVILLE et sa scénariste Nina COMPANEEZ): inverser les rôles en se comportant en homme auprès d'un Jean-Pierre CASSEL subitement effarouché. C'est d'ailleurs l'une des meilleures scènes du film qui fait ressortir le côté masculin de l'une et la grâce féminine de l'autre. Mais le film s'essouffle de nouveau sur la fin qui est mise en scène assez platement. Dommage. Une dernière remarque: la scène dans laquelle Gaspard qui résiste encore et toujours aux assauts répétés de Félicia (par orgueil?) se met à couper du bois à 3h du matin m'a fait penser à celle de "La Femme au corbeau" (1928) dans laquelle Charles FARRELL, chauffé à blanc par Mary DUNCAN part décharger ses pulsions inassouvies en allant coupant du bois dans la forêt.

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