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Le Mal n'existe pas (Aku wa sonzai shinai)

Publié le par Rosalie210

Ryusuke HAMAGUCHI (2023)

Le Mal n'existe pas (Aku wa sonzai shinai)

J'adore le cinéma japonais dans toute sa diversité. Il n'y a qu'un seul cinéaste japonais parmi ceux et celles dont j'ai vu les films qui m'inspire de réelles réticences et il s'agit justement de Ryusuke HAMAGUCHI. Ce que j'ai écrit à propos de "Drive My Car" (2021) et "Contes du hasard et autres fantaisies" (2021) vaut aussi bien pour "Le mal n'existe pas". A savoir l'art de faire compliqué là où on pourrait faire simple pour s'attirer les bonnes grâces des critiques. J'ai pourtant cru que Ryusuke HAMAGUCHI avait laissé au vestiaire le côté poseur de son cinéma quasiment jusqu'au bout du film. La mise en scène contemplative, la beauté des images, la réelle pertinence des échanges entre des locaux incisifs et les employés d'une compagnie désirant monter à la va-vite un business hors-sol dans une région rurale en mettant en péril l'écosystème forestier, la remise en question existentielle des deux employés tout cela est réussi. On est au Japon, pays où le masque social et l'obéissance à la hiérarchie pèsent particulièrement lourd et on le ressent bien au travers de ces deux employés. Mais la fin est venue me rappeler de façon cinglante de quel bois creux est fait le cinéma de Ryusuke HAMAGUCHI. La fin, c'est important au cinéma. On dit souvent que neuf films sur dix sont trop longs. Mais pour moi, le pire, ce sont les fins qui révèlent que la démarche était insincère depuis le début. Peu importe ce qu'il a voulu faire avec cette fin pseudo ouverte, elle est en réalité complètement toc et ne fera se pâmer que ceux qui aiment "la branlette intellectuelle".

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