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L'Amour et les forêts

Publié le par Rosalie210

Valérie Donzelli (2023)

L'Amour et les forêts

C'est la comparaison incessante entre la prestation de Melvil POUPAUD dans "Coup de chance" (2022) et celle de "L'amour et les forêts" qui m'a donné envie de le regarder. Auparavant, je n'avais vu qu'un long-métrage de Valerie DONZELLI, "La Guerre est declaree" (2010) que je n'avais pas du tout aimé. Même si cet opus m'a paru meilleur, je lui ai trouvé pas mal de défauts. Le début fait craindre le pire. Il est d'une platitude extrême avec une enfilade de clichés (dialogues inclus) sur la rencontre amoureuse dignes d'un roman-photo. Les scènes érotiques sont à l'avenant et comme c'était déjà le cas dans "La Guerre est declaree" (2010), Valerie DONZELLI nous gratifie d'une séquence chantée à la Jacques DEMY qui tombe comme un cheveu sur la soupe. La soeur jumelle, Rose, également jouée par Virginie EFIRA s'avère superfétatoire et si j'ai trouvé très sympathiques les participations respectives de Marie RIVIERE, Dominique REYMOND, Romane BOHRINGER et Virginie LEDOYEN, actrices talentueuses que l'on ne voit plus beaucoup à l'écran, leurs apparitions tiennent plus de l'anecdote que d'autre chose. Enfin la scène de parenthèse en forêt du personnage de Virginie EFIRA tient moins du rêve que de ce côté "cucul la praline" (d'autres diront "maniéré") qui m'agace dans le cinéma de Valerie DONZELLI. Finalement, c'est la partie thriller qui fonctionne le mieux. Valerie DONZELLI s'est souvenue des histoires d'emprise conjugale dans la filmographie de Alfred HITCHCOCK et aussi dans celle de George CUKOR ("Gaslight") (1943) pour dépeindre la descente aux enfers du couple formé par Blanche et Grégoire. Elle parvient à créer un climat de plus en plus anxiogène au fur et à mesure que le personnage de manipulateur joué par Melvil POUPAUD bascule dans la folie. Le bruit de ses pas, sa silhouette ou son reflet dans le miroir le transforment en dangereux prédateur prêt à bondir sur sa proie. La composition de Virginie EFIRA en victime soumise qui finit par trouver la détermination de s'en sortir est également à saluer, même si le déroulé des événements n'offre au final guère de surprise.

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