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Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (Indiana Jones and the kingdom of the crystal skull)

Publié le par Rosalie210

Steven Spielberg (2007)

Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (Indiana Jones and the kingdom of the crystal skull)

Je n'avais jamais eu envie de voir le quatrième épisode des aventures d'Indiana Jones bien qu'il ait fait couler beaucoup d'encre, plutôt négativement. Au final, sans atteindre la dimension mythique du premier ou l'intensité du troisième, c'est un film qui se regarde avec plaisir, même s'il est trop bavard et un peu longuet. Le poids des ans se fait ressentir et il est difficile d'anticiper le vieillissement des effets spéciaux numériques qui sont très présents dans le film. Mais la scène d'ouverture est tout aussi brillante que celle des opus précédents et nous plonge en immersion dans les années cinquante ou plutôt dans l'immense cinémathèque consacrée à cette période. Steven SPIELBERG et George LUCAS voulaient conserver l'aspect "série B" de leur saga en mixant l'aventure dans la jungle à la manière des aventures de Bob Morane avec les histoires de science-fiction souvent à connotation paranoïaque dans un contexte de guerre froide. Alors ils s'en donnent à coeur joie, parfois en s'auto-citant, de "American Graffiti" (1973) à "E.T. L'extra-terrestre" (1982) en passant par "Rencontres du troisième type" (1977) ou en citant les amis avec l'allusion à la première version du scénario de "Retour vers le futur" (1985) dans lequel la machine à voyager dans le temps fonctionnant à l'énergie nucléaire était un réfrigérateur. D'ailleurs le film de Robert ZEMECKIS transportait le héros dans les années cinquante et citait "L'Invasion des profanateurs de sépultures" (1956) également mentionné dans le film de Steven SPIELBERG. Quant à la cité maya construite par des aliens, elle aussi constitue un thème important de l'ufologie des années cinquante, soixante et soixante-dix dont on trouve l'héritage dans ce qui est un de mes souvenirs d'enfance "Les Mystérieuses cités d'or" (1983). Donc, respect vis à vis de tout ce travail d'assimilation et de restitution qui est d'une grande cohérence tout comme d'ailleurs l'autre aspect majeur du film, la saga familiale, amorcée dans le deuxième, affirmée dans le troisième et pleinement exploitée dans le quatrième. Steven SPIELBERG et George LUCAS sont tout autant mythologues que cinéastes et Harrison FORD est loin d'avoir rendu son dernier soupir. Même s'il doit faire équipe avec un petit jeune aux faux airs de James DEAN et de Marlon BRANDO joué par Shia LaBEOUF, aucun ancien, vivant ou non n'est oublié que ce soit Karen ALLEN (Marion Ravenwood), Sean CONNERY (Henry Jones senior) ou Denholm ELLIOTT (Marcus Brody) remplacé par Jim BROADBENT dans le rôle du doyen de l'institut où enseigne encore Indiana Jones qui lui aussi a vu sa retraite repoussée puisqu'il doit reprendre du service cette année pour un cinquième volet.

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