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Sur les ailes de la danse (Swing Time)

Publié le par Rosalie210

George Stevens (1936)

Sur les ailes de la danse (Swing Time)

Sixième film du tandem Fred ASTAIRE-Ginger ROGERS, "Sur les ailes de la danse" possède les mêmes qualités et les mêmes défauts que leurs autres films réalisés à la chaîne pour la RKO dans les années 30 (neuf au total). Le réalisateur n'est pas Mark SANDRICH cette fois mais George STEVENS. On ne voit guère la différence car ce n'est certainement pas par la réalisation que ces films se distinguent et encore moins par leurs scénarios ectoplasmiques. Il s'agissait à l'époque de changer les idées du public américain frappé par la crise en leur offrant du rêve, exactement celui dont se nourrit Cécilia, l'héroïne de "La Rose pourpre du Caire" (1985) de Woody ALLEN qui va sécher ses larmes en allant au cinéma voir "Top Hat" (1935). Le réalisateur a également intégré à l'un de ses films le standard jazzy le plus connu de "Sur les ailes de la danse", à savoir "The way you look tonight" de Jerome Kern (musique) et Dorothy Fields (paroles): c'est la regrettée Carrie FISHER qui l'interprète dans "Hannah et ses soeurs" (1986). Il figure également dans la bande originale de "Chinatown" (1974) de Roman POLANSKI. En entendant Fred ASTAIRE jouer au piano les premières notes, c'est tout un pan de l'histoire du cinéma qui a surgi devant moi. Rien que pour ces moments de magie-là, ça vaut la peine de se replonger dans ces films au style si suranné avec leurs décors de music-hall art déco, des " oeuvres ingrates aux intrigues désespérantes de pauvreté, mornes au comique poussif et rarement léger… " pour citer Jacques Lourcelles. J'évoquais la magie de la musique mais il en va de même avec les chorégraphies de Hermes PAN qui ont l'habitude de mettre le duo Astaire-Rogers sur orbite. Qui croirait en les regardant s'élever gracieusement dans les airs comme s'ils ne pesaient rien, le travail, la sueur et le sang que cela pouvait représenter. Fred Astaire bénéficie en prime d'un numéro solo assez extraordinaire, "Bojangle of Harlem" où grimé en hommage au danseur noir Bill Bojangle Robinson, il danse devant trois ombres géantes le représentant.

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