Indiscrétions (The Philadelphia Story)
George Cukor (1940)
Oui, Indiscrétions (The Philadelphia story) est l'une des meilleures comédies réalisée aux USA à cette époque, mélange de screwball (dialogues percutants, comédie du remariage, guerre des sexes) et de comédie sophistiquée à la Lubitsch dans la high society. C'est d'ailleurs peut-être cette pratique de l'entre soi (bourgeois, aristos, parvenus et paparazzi) renforcé par l'origine théâtrale du film qui explique que je n'y adhère pas complètement. Katharine Hepburn avait besoin de redorer son blason au box-office après plusieurs échecs successifs et une réputation de ch...se sur les plateaux, alors Cukor met le paquet sur elle. Certes elle est éblouissante, cassant son image de déesse hautaine pour dévoiler ses fragilités (dans le film et dans son jeu). Mais elle prend tellement de place qu'elle éclipse un peu trop ses partenaires masculins. Cary Grant est génial, dommage que sa présence dans le film soit en pointillés. La séquence muette d'ouverture est un très grand moment, hélas isolé. Quant au talent de James Stewart, il ne peut s'exprimer pleinement, son rôle étant trop étriqué. Grant et lui sont surtout des faire-valoir et c'est bien dommage.
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