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Harry Potter et les Reliques de la Mort - 2ème partie (Harry Potter and the Deathly Hallows)

Publié le par Rosalie210

David Yates (2011)

Harry Potter et les Reliques de la Mort - 2ème partie (Harry Potter and the Deathly Hallows)

Pendant des années, je n'ai eu envie de revoir ce film que pour une seule séquence: celle des souvenirs de Rogue qu'Harry consulte dans la pensine. Il faut dire que lorsque j'avais lu le livre, je m'étais directement jetée sur le chapitre correspondant, Rogue étant mon personnage préféré. Et si l'adaptation cinématographique sabre des éléments essentiels comme la cause de la rupture entre Lily et Rogue, il s'agit d'un moment poignant où Alan Rickman déploie plus que jamais son talent et son charisme. En dehors de cette séquence, il y a peu de choses à sauver dans le dernier opus de la saga qui est particulièrement maladroit voire par moments, grotesque. Je pense en particulier aux tirades ridicules du pauvre Neville qui balance un prêchi-prêcha pénible à Voldemort et se déclare fou de Luna (où ont-ils été chercher cela? Pas dans le livre en tout cas) et aux interminables scènes où Daniel Radcliffe se démène en tous sens avec l'expressivité d'un bout de bois et une crédibilité proche du niveau 0. J'adore en particulier les articles qui ont qualifié son baiser avec Ginny de "frigide" car c'est exactement le mot qui qualifie son jeu. Si l'on ajoute que Ralph Fiennes n'a jamais réussi à incarner Voldemort de façon convaincante, il n'est guère étonnant que leur combat final tombe complètement à plat. Sur le plan visuel il y a quelques bonnes idées comme celle des chevaliers de pierre (et l'idée de faire de Maggie Smith leur commandante en chef est plus que plaisante) mais la bataille de Poudlard est sans relief, traitée comme un passage obligé, de même que d'autres morceaux de bravoure de la saga. Preuve quand même qu'un bon acteur peut changer la donne, la prestation des Malefoy pourtant peu présents à l'écran est marquante. Il suffit de quelques plans bien sentis pour que l'on comprenne la déchéance du père rejeté par son propre fils. Jason Isaacs et Tom Felton font passer bien plus de choses en quelques secondes que Daniel Radcliffe durant tout le reste du film. Ce qui laisse entrevoir la tragédie shakespearienne qu'il aurait pu être si tout le casting avait pu être à ce niveau.

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