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Harry Potter et le Prince de sang-mêlé (Harry Potter and the Half-Blood Prince)

Publié le par Rosalie210

David Yates (2009)

Harry Potter et le Prince de sang-mêlé (Harry Potter and the Half-Blood Prince)

"Harry Potter et le Prince de sang-mêlé" est le film de la saga que je préfère (si j'excepte le Cuaron qui reste indétronable à mes yeux). Il est très supérieur au cinquième film "Harry Potter et l'ordre du phénix" et ce pour plusieurs raisons:

- Le travail sur la lumière de Bruno Delbonnel, le directeur de la photographie "d'Amélie Poulain" donne à l'image un relief et une élégance qui lui manquait. Souvenirs coulants comme de l'encre de Chine, tableaux vivants travaillés en contre-jour, jeu sur les couleurs et le noir et blanc, le résultat final est somptueux. Pour ne prendre qu'un exemple, les scènes de Pensine de cet opus écrasent toutes les autres sur le plan de l'esthétique de l'image.

-Autre gros atout de cet opus, son scénario et son montage qui alternent avec réussite des moments de comédie légère et des moments extrêmement sombres, les uns succédant aux autres dans une même séquence ce qui assure un rythme soutenu à l'ensemble. Les exemples abondent: Ron ensorcelé par le philtre d'amour de Romilda Vane se comportant de façon hilarante juste avant d'être empoisonné, la boutique de farces des frères Weasley jouxtant des boutiques saccagées par la guerre, l'enterrement cocasse et arrosé d'Aragog précédent l'évocation de souvenirs douloureux ou le flirt insouciant des uns cohabitant avec le spleen des autres.

-Enfin au niveau des personnages, le film -tout comme le livre- introduit des changements. Il étoffe considérablement le rôle de Drago en révélant une facette de lui fragile, sombre et tourmentée. Comme Dudley dans le tome précédent, Drago est confronté à la mort ce qui entraîne une évolution de son caractère jusqu'ici immuable. Il est en effet autant marqué par l'arrogance de son père que par l'amour de sa mère. Laquelle privilégie le sauvetage de son fils à l'idéologie et à Voldemort. Rogue et Dumbledore qui deviennent des personnages de tragédie sont particulièrement magnifiés dans un film qui leur offre des scènes à l'ambiance shakespearienne dans lesquelles Michael Gambon et Alan Rickman peuvent déployer un peu plus leur talent. C'est aussi le livre où Dumbledore apparaît vulnérable et affaibli, en proie à des tourments personnels qui ne seront révélés que dans le livre suivant. Enfin si le piètre jeu de Daniel Radcliffe ne rend pas crédible une seconde sa haine pour Rogue ou son attirance pour Ginny (d'autant que Bonnie Wright n'est pas très convaincante non plus), il est mieux dirigé que d'habitude. Et le nouveau venu, Jim Broadbent est excellent dans le rôle d'Horace Slughorn, le premier serpentard que l'histoire présente comme positif.

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