Charlot marin (Shanghaied)
Charles Chaplin (1915)
En anglais, le verbe « to shanghai » qui donne son titre au film en VO est un terme de marine qui signifie "enivrer ou endormir un homme pour l’embarquer sur un navire qui est à court d’équipage." Or c'est exactement ce qui arrive à Charlot. Il se retrouve coincé sur un navire qui est une bombe à retardement puisque l'armateur a demandé à son capitaine de faire couler le bateau en mer pour toucher la prime d'assurances. Evidemment les gaffes de Charlot vont compromettre ce plan. A cette intrigue principale s'en ajoute une autre, plus sentimentale. Charlot est amoureux de la fille de l'armateur (Edna Purviance) mais ce dernier s'oppose à leur union. Bravant son père, Edna s'embarque clandestinement déguisée en marin à bord du bateau. Celui-ci lorsqu'il le découvre part se porter à son secours.
Le film est inégal et un peu décousu. Il y a des longueurs, surtout au début. Puis à partir du moment où l'on voit Charlot dans les cuisines du navire, les scènes deviennent plus intéressantes. Chaplin utilise un décor sur rondins (comme dans l'Emigrant) pour faire croire au tangage du navire, danse avec un os de gigot, a le mal de mer et accomplit sous nos yeux des acrobaties assez impressionnantes avec un plateau dans les mains.
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