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Articles avec #saga star wars tag

Le Retour du Jedi (Return of the Jedi)

Publié le par Rosalie210

Richard Marquand (1983)

Le Retour du Jedi (Return of the Jedi)

Autant "Star Wars L Empire contre-attaque" (1980) fait aujourd'hui consensus en tant que meilleur de tous les films Star Wars (toutes trilogies confondues), autant celui qui est devenu l'épisode VI "Le Retour du Jedi" suscite des avis plus mitigés. Pourtant je trouve qu'il réussit l'exploit de réunir l'esprit merveilleux et bon enfant du premier film et la noirceur shakespearienne du second. Une fois de plus, la force mentale, la solidarité et l'ingéniosité ont raison d'un ennemi a priori beaucoup plus puissant, numériquement et technologiquement parlant. Le combat des Ewoks et des rebelles contre les stormtroopers et leurs engins blindés et motorisés sur la lune d'Endor (qui font plus que jamais penser à ceux de la Wehrmacht d'autant que dans l'espace, les vaisseaux de l'Empire émettent des bruits qui rappellent ceux des avions de la Luftwaffe) renvoie à David et Goliath ou au pot de terre contre le pot de fer. Quant aux scènes (devenues cultes) dans l'antre de Jabba the Hutt sur Tatooine elles se situent au carrefour du western (repaire de gangsters dans un environnement désertique et chasseurs de prime) et du roman de chevalerie revu et corrigé (Jabba jouant le rôle du dragon cupide et concupiscent). Enfin Luke achève sa formation en même temps qu'il réussit à rassembler le puzzle de ses origines. Sa mue se poursuit et il n'a plus grand-chose à voir avec le jeune homme naïf du premier film. Sa ressemblance avec Dark Vador se fait plus évidente (les habits noirs, l'éclairage qui vers la fin du film semble engloutir son visage dans l'obscurité et surtout la fausse main qui le rapproche du cyborg qu'est devenu son père) ce qui entretient le suspens moral de l'épisode: va-t-il sauver l'âme de son père ou au contraire va-t-il basculer du côté obscur de la Force? Ni Yoda, ni Obi-Wan Kenobi ne croient en la rédemption. Celle-ci est pourtant au cœur du christianisme des origines (issu du judaïsme) qui imprègne la saga. Elle dépasse l'opposition entre le bien et le mal en traitant ce dernier avec compassion au lieu de chercher à l'éliminer. Luke sait qu'en tuant son père, il tuerait une partie de lui-même donc il ne peut en quelque sorte se sauver qu'en sauvant son père. En même temps, la Force est aussi un champ d'énergie issu des croyances orientales (le Ki) et l'influence de l'Extrême-Orient est tout aussi forte dans cet épisode que dans les précédents avec le duel final au sabre-laser ou la scène de poursuite dans la forêt qui se réfère à l'un des films matriciels de la saga: "La Forteresse cachée" (1958) de Akira KUROSAWA.

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L'Empire contre-attaque (The Empire Strikes Back)

Publié le par Rosalie210

Irvin Kershner (1980)

L'Empire contre-attaque (The Empire Strikes Back)

"L'Empire contre-attaque" reprend tous les éléments mis en place dans l'épisode fondateur de la saga et les élève jusqu'à l'âge adulte comme doit le faire le personnage principal, Luke dont la mue se fait par de douloureuses épreuves qui le meurtrissent dans sa chair et dans son âme. Coïncidence, l'acteur, Mark HAMILL avait eu avant le tournage du film un grave accident de voiture qui lui avait laissé des séquelles au niveau du visage. Un visage dont l'aspect angélique et enfantin avait contribué à son choix pour le rôle. Et qui se fait plus dur et moins expressif, en parallèle avec une identité terriblement malmenée. Je pense en particulier à la scène de la grotte du mal sur la planète Dagobah. Elle symbolise la descente dans les abysses où Luke affronte Dark Vador, lequel s'avère être la part obscure de lui-même. Cette scène préfigure celle où il l'affronte directement et qui se termine par sa castration symbolique et sa chute en même temps que par la révélation de ses véritables origines familiales. Là, on n'est plus dans le space opera mais dans la tragédie antique ce qui n'est guère surprenant quand on se penche sur les nombreuses références bibliques, grecques et romaines qui parsèment la saga. Le manichéisme primaire du premier film (chevalier blanc contre chevalier noir, "marcheur céleste" contre "sombre envahisseur") est ainsi battu en brèche par la généalogie comme par l'approfondissement de la réflexion sur la nature de la Force. Après Obi-Wan Kenobi (Alec GUINNESS) qui a fusionné avec "le grand tout" à la fin du premier film, c'est au tour du maître Yoda de prendre en main la formation de l'apprenti-Jedi. Avec son apparence de gnome vert, Yoda est une parfaite illustration du fait que les apparences sont trompeuses. L'animation de sa marionnette (créée et manipulée par Frank OZ qui lui prête aussi sa voix et un langage caractérisé par une syntaxe particulière inspirée du latin sans laquelle Yoda ne serait pas Yoda) est tout simplement prodigieuse en ce qu'elle produit une humanité que par la suite les effets numériques ne parviendront jamais à recréer.

En dépit de cette gravité et même d'une certaine noirceur qui touche aussi les autres personnages (C3PO se fait tailler en pièces, Han Solo est torturé puis cryogénisé sans parler de sa rivalité latente avec Luke pour le cœur de Leia étant donné que ces deux derniers ne connaissent pas leurs liens biologiques), l'humour est toujours très présent au travers des compagnons fidèles: Chewbacca, R2D2, C3P0. Enfin le film se caractérise par des scènes d'action épiques dans des décors bien plus grandioses que le film précédent en particulier la bataille des tripodes sur la planète Hoth et la cité dans les nuages de Lando Calrissian (Billy Dee WILLIAMS).

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La Guerre des Etoiles (Star Wars)

Publié le par Rosalie210

George Lucas (1977)

La Guerre des Etoiles (Star Wars)

Depuis sa première sortie en 1977 le premier film de la saga Star Wars a connu plusieurs mutations. Il a tout d'abord changé de titre: "La Guerre des étoiles" (ou plutôt si le titre avait été correctement traduit, "Les guerres de l'Etoile" ce qui a autrement plus de sens!) est devenu "Un nouvel espoir", l'épisode IV d'une saga qui en comporte à ce jour neuf (sans parler des films qui en sont dérivés). Il est ensuite aujourd'hui introuvable sous sa forme originelle (du moins officiellement). Son créateur, George LUCAS a décidé pour la ressortie de la trilogie au cinéma en 1997 d'effectuer des incrustations numériques tout à fait dispensables (et discutables car elles jurent avec le reste du film et brouillent l'identité spatio-temporelle dans lequel il a été conçu) et même de changer le sens d'une scène-clé, celle où Han Solo tue Greedo dans la Cantina. Dans la version d'origine il tire le premier alors qu'à partir de 1997, il réagit au tir de Greedo ce qui le place en situation de légitime défense (et depuis la scène a été encore modifiée pour brouiller les pistes). Ce révisionnisme affectant le cowboy de l'espace me fait penser à celui qui a un moment donné a touché Lucky Luke qui ne pouvait plus fumer ni tirer. Imaginez le même traitement appliqué aux westerns de John FORD ou de Sergio LEONE!

Malgré ces vicissitudes, le film de George LUCAS n'est pas devenu par hasard l'une des références incontournable de la planète cinéma. Il réunit les codes du conte ("Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine" résonne exactement comme "Il était une fois" et il y a de nobles chevaliers, une princesse et des forêts… de météorites), ceux du mythe (dont l'unicité à travers les âges et les cultures a été mise en évidence par Joseph Campbell dans son ouvrage "Le héros aux mille et un visages". Ainsi Luke dans la plus pure tradition du récit initiatique quitte son quotidien pour vivre des aventures fabuleuses et s'accomplir en tant que héros) et enfin ceux de plusieurs genres cinématographiques: le space opera, le western (déjà cité plus haut), le film historique (l'anéantissement d'une planète, les combats entre engins spatiaux, les uniformes des officiers de l'Empire et leurs cérémonies renvoient au nazisme et à la seconde guerre mondiale) et le film de sabre japonais (George LUCAS est un admirateur de Akira KUROSAWA et l'influence de celui-ci est très forte). S'y ajoute une forte dimension mystique. "Un nouvel espoir" est un film "réenchanteur" qui affirme haut et fort la supériorité des forces de l'esprit (puisées dans les religions occidentales et orientales) sur la technologie. Enfin le casting n'est pas pour rien dans la réussite du film. Luke, le chevalier blanc est campé par un Mark HAMILL à la candeur émouvante, Han Solo le space cowboy a contribué à propulser le charismatique Harrison FORD au firmament des étoiles ^^ et Leia la princesse au caractère bien trempé et aux célèbres macarons est pour toujours associée à Carrie FISHER a qui le personnage a terriblement pesé. Obi-Wan Kenobi, le mentor spirituel est une sorte de résurrection des premiers moines du désert auquel Alec GUINNESS apporte toute sa classe. Enfin leur antithèse, le chevalier noir Dark Vador est entré dans la légende des plus grands méchants de l'histoire du cinéma.

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Star Wars épisode IX: L'Ascension de Skywalker (Star Wars: The Rise of Skywalker)

Publié le par Rosalie210

J.J. Abrams (2019)

Star Wars épisode IX: L'Ascension de Skywalker (Star Wars: The Rise of Skywalker)

J.J. ABRAMS fait une sorte de synthèse entre le VII opus déjà réalisé par lui-même qui jouait la carte de la nostalgie en se situant dans la continuité des épisodes IV et V et l'épisode VIII réalisé par Rian JOHNSON beaucoup plus iconoclaste. L'épisode IX reprend donc pas mal d'éléments de la trilogie des années 70-80 en "rebranchant" Palpatine, l'increvable empereur, notamment pour un final où l'avenir de l'univers dépend de la résolution d'un conflit familial ou en faisant une brève incursion sur la lune d'Endor ou en reprenant des répliques cultes ("je t'aime"/"Je sais"). On retrouve aussi une énième scène d'infiltration à bord du vaisseau amiral qui semble tellement facile qu'on se demande si ce n'est pas de la parodie. Rey toujours en quête de son identité se combat elle-même comme le faisait Luke 37 ans plus tôt. En fait d'identité, elle est bien une fille (ou plutôt une petite-fille) de comme l'est Kylo Ren ou plutôt Ben (qui signifie "fils de") mais en même temps Abrams n'abandonne pas complètement l'idée de démocratiser la Force. Finn la ressent à plusieurs reprises, il est guidé par elle mais cet aspect comme le personnage reste sous-développé par rapport aux lignées prestigieuses Vador, Skywalker et Palpatine. De même la révélation que Leia était un maître Jedi arrive trop tard pour rendre cette saga véritablement féministe, d'autant que Rey est hyper-masculinisée à force de super-pouvoirs la rendant quasiment invincible (mon fils la compare à Son Goku dans DBZ ^^). Luke était bien plus vulnérable qu'elle, il souffrait dans sa chair et son apprentissage était autrement plus laborieux. Mais à notre époque, des scènes comme celles avec Yoda seraient taxées de lenteur. Là on ne s'ennuie pas certes et il y a de superbes séquences esthétiquement parlant (celles dans les ruines de l'étoile de la mort particulièrement) mais ça ne fait pas tout à fait oublier les incohérences et les clichés. Reste la mise en abyme de la mort de Leia qui ne peut que renvoyer à celle de son interprète, Carrie FISHER, disparue prématurément à la fin du tournage de "Star Wars Les derniers Jedi" (2017) et qui figure néanmoins dans le dernier film grâce à des scènes coupées du précédent astucieusement utilisées et quelques images de synthèse.

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Le Réveil de la Force (Star Wars : Episode VII - The Force Awakens)

Publié le par Rosalie210

J.J. Abrams (2015)

Le Réveil de la Force (Star Wars : Episode VII - The Force Awakens)

Revu hier soir à la TV l'épisode 7 qui inaugure la troisième trilogie (la dernière? Rien n'est moins sûr même si l'insuccès relatif de "Solo: A Star Wars Story" (2018) a mis un terme aux spin-off pour le moment). Si la deuxième trilogie semblait servir de prétexte à un vaste terrain d'expérimentation d'effets spéciaux alors novateurs (qui ont envahi depuis les productions mainstream du cinéma us), la troisième titille la fibre nostalgique du spectateur attaché à la première trilogie des années 70-80. S'inscrivant dans une vague de remakes modernisés des grands succès de cette époque, le film colle aux basques des épisodes 4 et 5 avec un scénario aux enjeux assez similaires et une multitude de motifs récurrents. Il y a donc l'éternel trio du héros, de l'héroïne et du comparse relookés à l'aune des exigences de la diversité. Mais force est de constater que chez Disney (qui a racheté la franchise en 2012), la seule alternative à la princesse qui attend le prince charmant, c'est le "mec déguisé en fille" invincible (Daisy RIDLEY a d'évidentes qualités athlétiques. En revanche son jeu d'actrice lui est moins évident). Son allié, Finn (John BOYEGA) le stormtrooper repenti est assez marrant mais le personnage est un peu léger et ne colle pas à ce qu'est censé être un stormtrooper dans les films précédents. Celui du pilote Poe (Oscar ISAAC) est à peine esquissé. BB8 le droïde qui avait été conçu à la fin des années 70 fait doublon avec R2D2 (même s'il est très mignon), Starkiller est une étoile de la mort XXL qui détruit des galaxies et non plus une seule planète, les fils tuent le père au lieu d'être symboliquement castrés par eux, Mark HAMILL, Carrie FISHER et Harrison FORD ont dû mal à réincarner leurs anciens personnages tant le poids des ans pèse sur eux (l'épisode 8 saura bien mieux les utiliser). L'Empire est remplacé par le nouvel ordre, la rébellion par la Résistance bref on est dans les clous des précédents opus. Reste que le film est divertissant et que le personnage gothique de Kylo Ren (Adam DRIVER) en pleine crise d'adolescence offre un vrai plus très appréciable dans ce qui apparaît plus comme un film habile de fan-service qu'une œuvre à part entière.

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Solo: A Star Wars Story

Publié le par Rosalie210

Ron Howard (2018)

Solo: A Star Wars Story

Je ne me suis pas ennuyée en regardant "Solo: A Star Wars Story". Je n'ai pas passé un mauvais moment, j'ai trouvé le film divertissant et l'intrigue assez facile à suivre. Mais non seulement j'ai trouvé que ce film ne nous apportait rien mais qu'au contraire, il nous enlevait une part de la magie de l'original. Comme je l'ai lu ici et là, il coche toutes les cases des questions que l'on ne se posait franchement pas sur Han Solo telles que "Comment a-t-il rencontré Chewbacca?" Ou encore plus essentiel "Pourquoi le surnomme-t-il Chewie?" ou encore "Comment a-t-il acquis le Faucon Millenium" ou encore "Comment a-t-il fait le raid de Kessel en 12 parsec?" Non seulement ces questions ne sont pas passionnantes en soi mais les réponses sont tellement triviales qu'elles laissent sans voix. Il aurait mieux valu ne pas y répondre et laisser le spectateur libre de les imaginer. A force de vouloir combler tous les blancs de la saga, il n'y aura plus aucune place pour un quelconque imaginaire. Mais on l'a bien compris, il s'agit de rentabiliser la franchise avant tout en développant l'histoire de l'un des seuls personnages un peu substantiel de l'histoire. Sauf que le film ne nous apprend rien de plus en fait, il nous divertit (ou plutôt fait diversion) avec une débauche d'actions dissimulant une intrigue très plate, des dialogues à la truelle (du genre "je suis un gentil", "ne fais confiance à personne"), des personnages complètement creux ou caricaturaux (la révolte des esclaves est tout simplement ridicule), une mise en scène impersonnelle, des effets spéciaux inaboutis, une photographie laide etc. Le seul acteur un tant soit peu crédible (en dehors celui qui se cache sous le costume de Chewbacca) est Donald Glover dans le rôle de Lando Calrissian. Il bénéficie d'un personnage préexistant (ça aide car ce sont ceux de la trilogie d'origine qui sont les plus intéressants) mais en plus il est vraiment très bon, on y croit! Ce n'est hélas pas le cas d'Alden Ehrenreich, acteur au jeu fade ou faux (n'est pas Harrison Ford qui veut!).

Enfin le scandale Harvey Weinstein n'a visiblement rien changé au machisme du scénario. Les personnages féminins y sont particulièrement maltraités. Soit ils sont rapidement liquidés comme Val et L3 (cette dernière étant de surcroît une féministe hystérique tournée en ridicule), soit on a la traîtresse en puissance, Qi'ra (Emilia Clarke), véritable vamp directement échappée de "Indiana Jones et la dernière croisade" et promise au même sort. Il faut bien expliquer en effet pourquoi on n'entend plus parler d'elle dans les futures trilogies. La suites de "Solo: A Star Wars Story" s'en chargeront (une trilogie est prévue justement). Bonjour la régression!

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Star Wars Les derniers Jedi (Star Wars: Episode VIII – The Last Jedi)

Publié le par Rosalie210

Rian Johnson (2017)

Star Wars Les derniers Jedi (Star Wars: Episode VIII – The Last Jedi)

J'ai trouvé cet épisode (comme le précédent) assez inégal. Les boulets de l'épisode VII à savoir les transparents Rey et Finn n'évoluent guère et leurs acteurs sont toujours aussi insipides. L'aspect politiquement correct "United colors of Benetton" de la nouvelle trilogie est même renforcé par l'ajout d'un personnage asiatique. Il ne manque plus qu'un handicapé et le contrat sera rempli même s'il ne s'agit que de coquilles vides. À cela il faut ajouter des scènes inutiles à l'intrigue (toute la séquence sur la planète casino par exemple) qui alourdissent un film déjà trop long.

Heureusement il y a dans cet épisode la volonté de dépoussiérer la saga et de la faire coller à notre époque d'incertitudes et de remises en question. Et cela passe par la déconstruction des mythes n'en déplaisent à certains fans. Faire porter au héros de la trilogie fondatrice cette mission est un coup de génie. Mark Hamill a confessé avoir été déboussolé par le comportement de Luke pourtant il n'a jamais été aussi bon. Impérial je dirais même. Vieilli, désabusé, il mesure toute la vanité, le caractère dérisoire de l'héroïsme Jedi à qui il tourne le dos en multipliant les gestes iconoclastes. Il rejoint en cela l'autre personnage majeur du film, Kylo Ren (joué avec intensité par Adam Driver) qui lui aussi souhaite dépasser l'antagonisme stérile Jedi-Sith. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a plus de bien et de mal, leur duel (magnifique) en témoigne. Alors que la bande-son et la couleur du sol et du sabre suggèrent un Kylo Ren toujours submergé par la rage (et le trouble identitaire de Ben "fils de"), il a face à lui une pure force mentale d'une concentration si absolue qu'elle finit même par quitter son enveloppe terrestre.

Enfin il y a deux femmes de caractère à qui le film offre un rôle étendu de commandement. Léia la générale (Carrie Fisher qui aura joué ce rôle jusqu'à la mort) fait usage pour la première fois de la force dans une scène aussi transcendantale que celle de la dématérialisation de son frère. Et la vice-amirale Holdo, jouée par Laura Dern accomplit un sacrifice qui réussit le miracle de nous plonger quelques instants dans le silence du vide spatial. Toutes deux témoignent de l'accès des femmes aux postes à responsabilité et savent remettre vertement à leur place les petits macho trop impulsifs.

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Rogue one: a star wars story

Publié le par Rosalie210

Gareth Edwards (2016)

Rogue one: a star wars story

Rogue one a star wars story développe une intrigue qui se situe juste avant l'épisode IV Un nouvel espoir (le tout premier film de la saga sorti en 1977). Il nous raconte comment un groupe de rebelles a pu s'emparer des plans de l'étoile noire sous le nom de code "Rogue one". Ces plans ensuite remis à la princesse Léia et qui sont la clé de la neutralisation de cette arme de destruction massive par Luke Skywalker dans l'épisode IV. Le film est donc une pièce de cet immense puzzle qu'est devenu Star Wars et non pas un simple produit dérivé.

Le film a un peu de mal à démarrer car il s'éparpille dans toute une série de lieux pour la plupart sous domination de l'Empire. De même il introduit un nombre important de nouveaux personnages. Par la suite l'intrigue se resserre autour du groupe de rebelles prêts à sacrifier leurs vies pour mener à bien leur mission. Si les motivations de leur leader, la fille du concepteur de l'étoile noire sont évidentes (réhabiliter son père en prouvant qu'il a saboté l'arme que l'Empire l'a obligé à fabriquer) celles de ses compagnons le sont beaucoup moins. On ne sait quasiment rien d'eux ce qui affadit l'aspect tragique indéniable du film. Enfin les effets spéciaux sont bluffants, tout particulièrement la recréation en images de synthèse de personnages de l'épisode IV dont les acteurs sont décédés. Grand Moff Tarkin (Peter Cushing mort en 1994) et la princesse Léia de l'épisode IV, sa tunique blanche et ses macarons intacts alors que Carrie Fisher vient juste de nous quitter, bien abîmée par la vie qu'elle a vécu. Ce pouvoir du cinéma à défier le temps et la mort est l'aspect le plus mémorable du film.

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