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Articles avec #saga mission impossible tag

Mission impossible: Rogue Nation (Mission: Impossible- Rogue Nation)

Publié le par Rosalie210

Christopher McQuarrie (2015)

Mission impossible: Rogue Nation (Mission: Impossible- Rogue Nation)

Cinquième film de la saga "Mission Impossible" et cinquième réalisateur: Christopher McQUARRIE qui était déjà intervenu sur le quatrième volet pour retoucher le scénario sans être crédité. Christopher McQUARRIE s'est depuis installé aux commandes de la saga puisqu'il a également réalisé le sixième film et il est pressenti pour les deux prochains prévus en 2021 et 2022. Sa proximité avec Tom CRUISE a été sans doute un facteur déterminant.

"Rogue nation" s'intitule ainsi en référence aux "Etats voyous" accusés par les administrations américaines depuis Ronald Reagan de financer ou d'abriter des réseaux terroristes ou encore de développer des armes de destruction massive. De fait l'historique de l'organisation que combat le MIF ressemble à celle de Al-Qaida en ce que son leader a été formé par les occidentaux avant de se retourner contre eux.

Mais "Rogue nation" est avant tout un divertissement classieux dont la séquence d'introduction, restée dans les annales a valeur de manifeste. On y voit Tom CRUISE pallier les défaillances des outils high-tech à l'aide de ses performances physiques. De fait, l'acteur réalise une cascade spectaculaire et très dangereuse arrimé à un avion qui décolle et repousse ensuite sans cesse les limites avec notamment une séquence d'apnée de 6 minutes. De fait, plus il vieillit, plus il prend des risques, défiant le temps et la mort. Mais plus encore que dans le quatrième volet, Ethan Hunt s'appuie sur une équipe solide aux membres complémentaires: William Brandt son second depuis le quatrième volet (Jeremy RENNER) Benji Dunn (Simon PEGG) toujours chargé des interventions comiques mais qui acquiert également une dimension dramatique, le grand retour de Luther (Ving RHAMES) et enfin, Ilsa Faust (Rebecca FERGUSON) le seul nouveau personnage qui dote enfin la saga d'une héroïne digne de ce nom, celle-ci pouvant être vue comme une sœur jumelle de Ethan Hunt. Son nom renvoie à son statut maudit de louve solitaire en tant qu'agent infiltré contraint de servir l'ennemi. Tout dans son comportement dénote une grande empathie vis à vis d'Ethan dont elle ne comprend que trop le sens du sacrifice poussé jusqu'au martyre. Sa présence fait ressortir l'humanité et donc l'aspect faillible d'Ethan Hunt comme le montre la scène d'apnée. Quant à l'aspect tragique de ces deux destinées, il est magnifié par une scène d'opéra qui lorgne clairement du côté de "L Homme qui en savait trop" (1956) de Alfred HITCHCOCK. Bref, sans perdre son ADN (exotisme, action, haute-technologie, espionnage), la saga acquiert une densité humaine appréciable.

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Mission impossible: Protocole fantôme (Mission: Impossible – Ghost Protocol)

Publié le par Rosalie210

Brad Bird (2011)

Mission impossible: Protocole fantôme  (Mission: Impossible – Ghost Protocol)

Le quatrième long-métrage de la saga Mission Impossible est le premier que j'ai vu et l'un de ceux que je préfère. D'abord parce que Brad Bird est aux commandes et que ça se voit. C'était son premier film live après la réalisation de films d'animation de premier ordre comme "Le Géant de fer", "Les Indestructibles" et "Ratatouille" (les deux derniers pour les studios Pixar). Brad Bird est un surdoué des lignes de vitesse et du mouvement dans le cadre et nous concocte un spectacle absolument vertigineux avec de belles compositions géométriques et chromatiques servant d'écrin au film, festival visuel de verticalité, d'horizontalité, de diagonales pas si éloigné de l'animation (la célèbre scène de varappe, descente, course sur le Burj Khalifa, la plus haute tour du monde à Dubaï) et de circularité (la scène finale du parking). Ces scènes d'action, en plus d'être belles à voir sont parfaitement rythmées et mettent en lumière le meilleur de Tom Cruise qui est son engagement physique puisqu'il accomplit lui-même toutes ses cascades (certes il était câblé lors des pirouettes sur le Burj Khalifa mais sa performance reste impressionnante). Cette réalité physique, même considérablement retouchée par les effets numériques (l'explosion du Kremlin n'est d'ailleurs pas très crédible) permet d'introduire un jeu de distanciation bienvenue avec la technologie qui fait partie de l'ADN de la saga. Cela commence fort dès l'introduction où le signal sonore du téléphone lié à l'approche de la tueuse blonde Sabine Moreau (Léa Seydoux, deuxième française à jouer dans la saga) distrait un collaborateur de l'IMF et permet à cette dernière de le tuer. Puis cela continue avec une autre scène de téléphone, celle où Ethan Hunt doit détruire lui-même le message (censé s'autodétruire au bout de 5 secondes). Il y a ensuite le Kremlin avec la projection vidéo d'un couloir vide censé produire une illusion parfaite mais qui finit par se détraquer. Il en va de même des gants autoadhésifs sur la Burj Khalifa ou des masques qui sont abandonnés au profit d'un jeu de dupes et tour de passe-passe plus traditionnel parfaitement orchestré où l'utilisation de l'objet high-tech (une lentille photocopieuse) est d'ailleurs la seule chose qui fait dérailler la machine bien huilée. Car équipe il y a et c'est un autre point fort du film. Le fait que les personnages soient bâclés et l'intrigué téléphonée n'a que peu d'importance, ce qui compte c'est l'orchestration de leur complémentarité. A ce titre le duo du beau gosse charmeur Tom Cruise et du rigolo Simon Pegg, pleinement exploité fonctionne particulièrement bien et ce, dès la scène d'introduction, une belle chorégraphie en milieu carcéral sur l'air de "Ain't that a kick in the head" de Dean Martin. S'y ajoute un élément féminin, l'agent Carter joué par Paula Patton dont le rôle d'espionne assez passe-partout est tout de même mis en valeur lors de deux scènes: sa confrontation avec Sabine Moreau et la séduction à Mumbai du magnat Brij Nath (Anil Kapoor, célèbre dans le monde pour son rôle du présentateur de "Slumdog Millionnaire"), une séquence 100% bollywoodienne. Enfin un quatrième personnage intervient, l'agent Brandt (Jeremy Renner), assistant de Ethan Hunt dont la présence se justifie par le fait qu'il devait à l'origine devenir le nouveau héros de la saga. Comme on le sait, il n'en fut rien (ce qui en creux démontre l'emprise de Tom Cruise sur la saga) et c'est au contraire le personnage de Brandt qui finit par disparaître dans le sixième film. A noter également que c'est dans le quatrième film qu'intervient pour la première fois Christopher McQuarrie puisqu'il a réécrit  la fin film avant de se lancer dans la réalisation des volets suivants.

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Mission impossible 3 (Mission: Impossible III)

Publié le par Rosalie210

J.J. Abrams (2006)

Mission impossible 3 (Mission: Impossible III)

Après Brian de Palma et John Woo, c'est au tour de J. J. Abrams d'accepter la mission impossible de Tom Cruise. Un choix judicieux car ce réalisateur venu de l'univers des séries TV ("Alias" et "Lost-Les disparus") et qui n'avait alors jamais tourné pour le cinéma est une façon de renouer avec les origines de la franchise. De fait "Mission impossible 3" est un divertissement efficace et ponctué d'excellents morceaux de bravoure. On citera le pré-générique qui met immédiatement le spectateur sous tension en révélant l'acmé du film (un Ethan Hunt torturé par le grand méchant, parfaitement incarné par Philip Seymour Hoffman), les clins d'œil aux deux premiers épisodes (la descente suspendue du 1 et l'attaque sur le pont du 2) l'épisode particulièrement spectaculaire du Vatican dont les toilettes aussi grandes et luxueuses qu'une salle de bal en mettent plein la vue et celui de Shanghai dont la magnificence nocturne est parfaitement rendue en plus de prendre le spectateur à contre-pied de ses attentes. Mais l'intrigue est assez conventionnelle et les personnages secondaires sont sacrifiés pour mettre en avant la star Tom Cruise qui en fait encore des tonnes. Si l'épisode 2 abusait des ralentis, celui-ci multiplie les plans sur son "sourire Colgate" lorsqu'il est au repos. ^^ Ce piège à filles (alors qu'il est censé être amoureux, fiancé, marié, rangé des voitures, propriétaire d'un pavillon de banlieue, ce qui sonne archi-faux) provoque surtout l'hilarité. On est bien content que celui-ci ait depuis mûri et laissé tomber ses ridicules expressions censées incarner la bogossitude ^^ pour faire plus de place par exemple à Benji (Simon Pegg) qui apparaît pour la première fois dans ce troisième épisode. Sous-employé comme tous les autres, il démontre néanmoins son potentiel comique lors d'une scène très réussie où il lui indique à Ethan Hunt l'emplacement du MacGuffin. En effet comme dans "Pulp Fiction", les personnages courent après un objet mystérieux, la "patte de lapin" dont on ne connaîtra jamais la nature. Après le dézingage du méchant qui était le seul à pouvoir damner le pion à Ethan Hunt (le charisme de Philip Seymour Hoffman met bien à mal celui de Tom Cruise), on ne termine hélas pas en beauté avec le retour de la sitcom niaise et toc du début. Un film inégal donc mais qui contient néanmoins de belles promesses pour la suite de la saga.

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Mission impossible 2 (Mission: Impossible 2)

Publié le par Rosalie210

John Woo (2000)

Mission impossible 2 (Mission: Impossible 2)

John WOO avait sans doute l'ambition de réaliser un film d'action à la fois beau et survitaminé. Mais outre le fait qu'il a largement oublié la dimension de film d'espionnage, le résultat, prétentieux et outrancier (en plus d'être invraisemblable mais c'est le cas de tous les films de cette saga) sombre la plupart du temps dans le grotesque. Le film est d'ailleurs répertorié à juste titre sur le site de Nanarland. Je ne pense pas que John WOO souhaitait faire une parodie ni un film comique mais j'avoue avoir passé la majeure partie de temps à me gondoler. Sans doute fasciné et dépassé par les exploits kamikazes de Tom CRUISE qui a effectué plus de 90% des cascades du film au nez et à la barbe des assurances, John WOO n'a d'yeux que pour lui (exit l'esprit d'équipe) et le filme comme s'il était un dieu vivant. Il use et abuse des ralentis sur chaque geste de sa star comme ceux qui parsèment les matchs de foot lorsqu'il faut revenir sur une action décisive (une comparaison qui se justifie d'autant plus que Tom CRUISE fait des retournettes et ses adversaires se roulent par terre comme Neymar ^^). Les plans sur fond de portes enflammées et de colombes ou les zooms sur les ray-bans de Tom CRUISE dignes d'un clip ou d'une pub relèvent de l'esthétique la plus kitsch. J'emploie volontairement le nom de l'acteur et non celui de son personnage car il n'est pas beaucoup question de Ethan Hunt dans ce film, encore moins de ses relations difficiles avec les autorités. Il n'est finalement question que du sex-appeal et des exploits extraordinaires de Tom CRUISE en plein ego trip qui "boit" les obstacles comme le bibendum de Michelin et tombe les minettes avec ses longs cheveux au vent, son sourire ravageur, ses super ray-bans et ses pectoraux d'acier. La pauvre Thandie NEWTON voit son rôle de voleuse (surdouée au demeurant pour le peu que l'on nous laisse voir) s'effilocher au fil du long-métrage pour finir en ne sachant pas quoi faire d'elle-même. Quant au méchant, Sean Ambrose (Dougray SCOTT), ridicule quand il est filmé avec le regard fixe et la bouche ouverte, il est bien trop falot et mal caractérisé pour être capable de révéler le héros. Mais pas plus que d'une équipe Tom CRUISE n'a besoin d'un antagoniste tant il lévite dans des sphères inaccessibles au commun des mortels. Heureusement, les opus suivants lui rendront sa dimension humaine.

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Mission impossible (Mission: Impossible)

Publié le par Rosalie210

Brian De Palma (1996)

Mission impossible (Mission: Impossible)

Le premier long-métrage des aventures de Ethan Hunt vaut mieux à mon avis que la mention "film moyen". Pour au moins trois raisons :

- Un film moyen est un film qui ne se démarque pas de la masse et que l'on oublie vite. Or, j'ai découvert ce film à travers la scène culte du vol des données au siège de la CIA. Celle-ci s'est en effet infiltrée dans d'innombrables autres films. Autrement dit, cette scène a marqué le cinéma mondial de son empreinte comme le bullet time de la saga "Matrix" (1998), le raccord os-engin spatial de "2001, l odyssée de l espace" (1968) ou la douche de "Psychose" (1960).

- Car ce "Mission: Impossible" est réalisé par Brian De PALMA. L'influence hitchcockienne se fait donc ressentir dans le film. Massacre de la quasi-totalité de l'équipe de IMF dès la première demi-heure de film, traque d'un faux coupable en la personne de Ethan Hunt, espionne écartelée entre son allégeance et ses sentiments, scène dans un train s'engouffrant dans un tunnel.

- Enfin si ce qui allait devenir le premier opus d'une saga a pour principal ressort la trahison et la mort de Jim Phelps, le héros de la série culte des années 60-70 et fin des années 80 c'est pour instaurer une filiation. Il s'agit de "tuer le père" afin que son "fils" symbolique Ethan puisse prendre la relève. Car film après film, Tom CRUISE créé un suspense haletant autour de son héros casse-cou, véritable défi lancé au vieillissement et aux limites physiques qu'il cherche toujours à dépasser en prenant des risques insensés. Jusqu'à quand?

S'il y a un bémol à apporter à ce film, il porte sur le choix des acteurs français. Emmanuelle BÉART est tellement à côté de la plaque qu'il a fallu couper au montage la plupart de ses scènes avec Tom CRUISE. Et Jean RENO, monolithique comme toujours n'est pas un choix plus heureux.

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Mission impossible: Fallout

Publié le par Rosalie210

Christopher McQuarrie (2018)

Mission impossible: Fallout

Avec la saga "Mission impossible" qui en est à son sixième opus, Tom CRUISE s'est lancé un défi surhumain qui nous tient en haleine, épisode après épisode: défier le temps et la mort.Tom CRUISE n'est autre que le Buster KEATON du XXI° siècle, celui qui à l'ère numérique paye de sa personne en effectuant lui-même des cascades toujours plus dangereuses alors que la limite d'âge le rattrape (il a maintenant 56 ans et s'est fracturé la cheville sur "Fallout"). C'est la mise en scène de la condition humaine à une époque où l'on tend à la déréaliser qui fascine. Comme le dit Chris MARKER à propos du jeu "Pac-Man" (mais cela vaut aussi pour le "Cops" de Keaton): "Même s'il y a quelque honneur à livrer le plus grand nombre d'assauts victorieux, au bout du compte, ça finit toujours mal."

Le combat de Tom CRUISE n'étant pas encore achevé (mais pour combien de temps encore?) c'est entre les lignes qu'il faut lire le drame sous le divertissement: dans la surenchère des cascades où la mort guette à chaque pas (il y en a d'époustouflantes dans "Fallout" comme le saut en parachute sans oxygène au-dessus du Grand Palais, la traversée à moto du rond-point de l'arc de Triomphe à contresens ou la course-poursuite en hélicoptère dans les montagnes du Cachemire), dans l'allusion à l'Odyssée d'Homère (Ethan Hunt comme Tom CRUISE sont lancés dans une véritable fuite en avant), dans le fait qu'Ethan Hunt privilégie toujours la question humaine sur les aspects techniques des opérations ce qui entraîne forcément des erreurs et des imperfections, comme chez l'acteur qui l'interprète.

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