"L'Effrontée" est l'un des films importants de ma propre adolescence et que je n'avais jamais revu à l'âge adulte. Entretemps j'ai découvert les autres films de Claude MILLER et notamment celui qui est devenu mon préféré, "La Meilleure façon de marcher" (1976). Néanmoins, "L'Effrontée" tient encore aujourd'hui remarquablement la route, notamment grâce à la prestation à fleur de peau de la toute jeune (alors) Charlotte GAINSBOURG. Je n'ai pas vu souvent au cinéma une adolescente mal dans sa peau aussi criante de vérité, que ce soit dans ses postures corporelles pleine de gaucherie ou dans ses comportements oscillant entre inhibition et rébellion. Depuis que les témoignages de femmes ont afflué (Vanessa Springora, Flavie Flament, Jennifer Fox, Judith Godrèche etc.) on a réalisé combien les filles de 13 et 14 ans, âge particulièrement délicat sont des proies faciles pour les prédateurs et le film de Claude MILLER n'élude pas la question. Le personnage de Charlotte est écrit avec beaucoup de finesse, que ce soit les difficultés relationnelles avec son entourage (son père, son frère, sa nounou, la petite Lulu), son sentiment de vide existentiel (symbolisé par la scène de la piscine) ou sa quête d'identité qui lui fait rejeter son milieu modeste au profit de celui de Clara Bauman, la petite pianiste prodige au mode de vie clinquant qui la fait rêver. Quête illusoire qui la fait prendre des risques inconsidérés puisque c'est pour approcher Clara qu'elle se met à fréquenter Jean (Jean-Philippe ECOFFEY), un ouvrier plus âgé qu'elle et dont le comportement ne laisse guère de doutes sur ce qu'il recherche. L'inexpérimentée Charlotte n'est pas insensible à son intérêt pour elle mais elle ne voit évidemment pas venir le danger, contrairement au spectateur adulte. Le personnage n'est pas sans rappeler celui de Patrick BOUCHITEY dans "La Meilleure facon de marcher" (1976): quête identitaire (et sexuelle), manque de confiance en soi, attraction pour un double envié en apparence plus sûr de lui et jusqu'au costume de scène enfilé par l'un et par l'autre, une robe rouge. Outre Charlotte, deux autres personnages sont assez inoubliables: la collante mais adorable Lulu (est-ce une coïncidence si elle porte un surnom aussi important pour la famille Gainsbourg?) et Leone qui m'a fait découvrir Bernadette LAFONT. Pour moi elle est à jamais associée à ce rôle et à ce film.
Même si "Un Secret" est l'adaptation du livre autobiographique de Philippe Grimbert, il porte la signature de Claude MILLER. Le personnage principal de l'histoire, enfant et adolescent chétif est hanté par le fantôme d'un grand frère solaire, fort, athlétique, le double en miniature du père et de la mère. Un père obsédé par le sport, désireux d'effacer les traces de sa judéité en le faisant baptiser et en francisant leur nom mais qui échoue à sculpter le corps de son fils, refusant de l'accepter tel qu'il est comme le montrent les scènes du miroir opaque et piqueté dans lequel François se regarde. Face au climat pesant dans sa famille où règnent les non-dits, il se réfugie chez la bienveillante Louise (Julie DEPARDIEU) qui rappelle tant Léone dans "L'Effrontee" (1985), laquelle est, cela ne s'invente pas, kinésithérapeute. C'est Louise qui finit d'ailleurs par lui révéler le secret, que dans son inconscient, il avait bien entendu deviné. On remarque alors que bien avant la guerre, la famille de François se divisait déjà en deux camps: celui de Maxime (Patrick BRUEL) et de Tania (Cecile de FRANCE), tous deux sportifs, faisant tout leur possible pour dissimuler leur véritable identité, Tania ayant en prime l'apparence de la parfaite athlète aryenne, blonde aux yeux bleus, sculpturale et championne de natation. De l'autre, celui de Hannah sa première femme (Ludivine SAGNIER) et de ses parents, fiers au contraire d'exhiber leur judéité et qui disparaissent dans le gouffre de l'histoire, emportant avec eux l'enfant fantasmé par Maxime. François, l'enfant réel agit comme un "retour du refoulé", l'identité maudite resurgissant brusquement à la surface. Les films de Claude MILLER sont remplis de métaphores aquatiques et l'identité secrète fait penser à son premier film "La Meilleure facon de marcher" (1976). Même si j'ai trouvé "Un Secret" inégal (le triangle amoureux est dépeint d'une manière assez convenue et le choix du noir et blanc pour le présent, assez arbitraire), c'est à l'image d'autres films de Claude MILLER une oeuvre sensible et délicate sur l'enfance et d'ailleurs devenu adulte, on découvre que François (alias Philippe Grimbert) s'occupe d'enfants autistes qu'il tente d'aider à sortir de leur propre enfermement.
Je n'avais jamais vu "Mortelle randonnée" et je ne savais rien de son intrigue donc au début j'ai été assez déconcertée par l'artificialité du récit qui semble nager dans un certain onirisme glauque. Cependant, plus on avance dans l'histoire et plus celle-ci se dépouille de ses artifices. Le film raconte une odyssée vers la mort de deux âmes errantes. Un détective qui court après l'obsession d'un deuil impossible et une mystérieuse jeune femme sans attaches et changeant sans cesse d'identité qui vole et sème la mort sur son passage, d'abord volontairement puis tragiquement. Le détective semble si peu interagir avec le monde qu'il est surnommé "l'oeil". En effet il observe, il photographie et tel un passe-muraille, il semble pouvoir entrer partout tout en étant transparent aux yeux des autres. En fait il est quelque part déjà mort ce qui explique qu'il puisse suivre partout et de près la jeune femme sans qu'elle le remarque et même se relever après qu'elle lui ait tiré dessus. Ce fantôme qui m'a fait penser à celui de Bruce WILLIS dans "Sixieme sens" (1999) court après l'illusion de celle en qui il croit reconnaître sa fille disparue et par un effet-miroir, on découvre qu'elle a grandi dans un orphelinat et qu'elle comble son vide existentiel en s'inventant des pères plus rocambolesques les uns que les autres, tirés pour la plupart de films de cinéma (comme celui de "Le Dernier des hommes") (1924). Un autre aspect qui finit par rendre le film profondément mélancolique est que le cheminement des deux personnages ressemble à une chute sans fin. Sautant d'abord d'un palace à l'autre aux quatre coins de l'Europe (Bruxelles, Monte-Carlo, Rome, Baden-Baden, Biarritz), ils terminent leur voyage dans des hôtels miteux et dans une région minière sinistrée, Catherine (le vrai prénom du personnage) finissant même serveuse dans un restaurant ironiquement nommé "Le Miami" se situant au milieu d'une gare en pleine zone industrielle dont on sent qu'il sera son terminus. On finit par prendre en pitié ce personnage condamné à la solitude éternelle puisque dès qu'il se lie à quelqu'un, il lui porte malheur. Isabelle ADJANI fait évoluer son jeu de façon à ce que son personnage, d'abord très froid et insensible devienne de plus en plus las, égaré et désespéré. Quant à Michel SERRAULT il est complètement habité par son rôle de père en deuil dont j'ignorais le caractère autobiographique (double d'ailleurs du scénariste, Michel AUDIARD). Si le film ne fiche pas le cafard c'est parce que comme dans "La Meilleure facon de marcher" (1976), Claude MILLER sait le rendre respirable et même agréable en y injectant des personnages hauts en couleur et des passages de comédie. Du grand art.
Il y a parfois un gouffre entre les intentions et la réalité. Claude MILLER expliquait avoir conçu "Camille ou la comédie catastrophique" comme une réflexion sur l'hypocrisie des jeunes gens à l'égard de leurs pulsions. Au final que voit-on? Deux trouffions de la première guerre mondiale en manoeuvre, l'un interprété par Philippe LEOTARD et l'autre par Marc CHAPITEAU se faire ridiculiser par Camille (Juliet BERTO) la jeune femme qui excite leur libido ainsi que sa famille ultra bourgeoise jusqu'au retournement grand-guignolesque final. Le jeu de massacre tombe en effet complètement à plat. C'est atrocement mal joué, c'est brouillon, ça manque de rythme et en fait ça s'avère totalement ridicule. On est à des années-lumière de "Docteur Folamour" (1964) qui utilisait lui aussi certains ressorts burlesques pour établir une équivalence entre les pulsions guerrières et les pulsions sexuelles. La seule chose à sauver dans cette mauvaise blague qui porte bien son titre, c'est la photographie impressionniste, onirique et légèrement érotique. Le reste est un gloubiboulga (au sens propre: merde, faux sang, tartes à la crème...) complètement indigeste.
L'ombre de la seconde guerre mondiale et le passage à l'âge adulte sont des thèmes récurrents dans la filmographie de Claude MILLER et en regardant la silhouette juvénile de Romane BOHRINGER dans "L'accompagnatrice", je n'ai pu m'empêcher de penser à celle de Charlotte GAINSBOURG que Claude Miller dirigea à deux reprises à la même époque alors qu'elle était adolescente et jeune adulte. Avoir un père célèbre et être de la même génération n'est pas leur seul point commun, elles ont une histoire familiale marquée par la guerre (tout comme Claude Miller). Quand Romane BOHRINGER tourna le film, elle venait juste d'être révélée par "Les Nuits fauves" (1992) et se retrouve à jouer avec son père, ce qui donne une résonance particulière à la séquence où Benoît (Julien RASSAM) demande la main de son personnage à Charles Brice, joué par Richard Bohringer qui lui répond qu'il n'est pas son père et que d'ailleurs, elle n'en a pas. Charles Brice par ailleurs marié à une cantatrice, comment ne pas songer à "Diva" (1980)?
"L'accompagnatrice" est un film qui a pour originalité d'établir un parallèle implicite entre la vie et la scène en adoptant le point de vue d'un personnage de l'ombre qui se fait le témoin des événements racontés dont elle reste majoritairement une spectatrice. Au début de l'histoire, il existe un contraste extrêmement tranché entre le monde terne et étriqué de Sophie fait de privations et de frustrations et celui des Brice, lumineux, luxueux et aventureux dont elle rêve de faire partie. Pourtant, l'envers du décor nous est montré presque immédiatement avec l'apparition de personnages douteux qui nous font comprendre que le couple s'est compromis avec le régime de Vichy et l'occupant et que c'est cela qui lui permet de maintenir son train de vie (Charles Brice aime à répéter qu'il était déjà riche avant la guerre). Sentant cependant le vent tourner (l'histoire se déroule en 1942/1943), les Brice décident cependant de partir se réfugier à Londres. A moins que ce ne soit un moyen pour Charles de reconquérir Irène qui vit une passion avec un résistant. Sophie choisit de partager leur sort (et donc de se faire le témoin de leur histoire) jusqu'au bout comme si elle préférait vivre vivre sa vie par procuration plutôt que de céder à Benoît, décrit par Irène comme "un futur employé des PTT" (soit le retour à la case départ). La fin de l'histoire est de ce point de vue très amère puisque Sophie perd finalement sur tous les tableaux.
Si le film se suit agréablement et est rehaussé par l'interprétation intense de Richard Bohringer dans le rôle d'un personnage complexe et au final tragique, il n'en reste pas moins que la transposition du roman d'origine de Nina Berberova me semble très affadie. Sophie telle que l'interprète Romane Bohringer semble fascinée par les Brice et avide de partager la moindre miette de leur existence bien plus que jalouse ou haineuse. Elle semble dénuée de toute conscience politique ou sociale malgré quelques tirades qui semblent tomber comme un cheveu sur la soupe et ressemble davantage à un fantôme qu'à une "deus ex machina" prête à se venger. L'ambivalence de sa relation aux Brice et surtout à Irène est à peine effleurée. La portée du film en est évidemment très amoindrie en apparaissant finalement comme une remake de "L'Effrontée", la fraîcheur de l'adolescence en moins.
Il y a deux films en un dans "Garde à vue" et même peut-être trois:
- Un polar (des crimes, une enquête, des flics, un commissariat, un suspect).
- Un film noir. Tellement noir d'ailleurs qu'avant d'être exposé à la lumière, les visages de Martinaud (Michel SERRAULT) et de sa femme Chantal (Romy SCHNEIDER dans son avant-dernier rôle) restent dans l'ombre lorsqu'ils apparaissent pour la première fois. Une grande partie de l'enjeu du film consiste à éclairer leurs zones d'ombre. Film noir également par le fait que les deux membres de ce couple s'apparentent aux stéréotypes du genre: l'homme faible et la femme fatale (et vénale).
- Une étude de moeurs, celle d'une bourgeoisie de province que l'on pourrait qualifier de décadente. Cet aspect est fondamental dans le film. Le personnage de Martinaud se définit d'abord par son statut social. Il est notaire et se faire donc appeler "maître Martinaud", il a un beau smoking (on est le soir de la Saint-Sylvestre), de l'argent, des biens, une belle femme. Mais tout cela est à double tranchant. Si dans un premier temps, cela en impose d'autant que l'homme a l'arrogance de sa caste et de l'éloquence au point qu'il donnerait presque l'impression à certains moments de renverser les rôles et de prendre le contrôle du commissariat, on s'aperçoit au fur et à mesure que le film avance que cette apparence respectable cache des secrets inavouables qui pourtant finiront par être mis sur la table. C'est d'ailleurs davantage comme des métaphores du secret que comme des images réalistes que je perçois les flashs mentaux qui ponctuent le film (un bunker, un bois, un couloir, une porte qui se ferme, un phare). Ce renversement de situation donne aux policiers une occasion en or de prendre une revanche qui est aussi sociale. Le huis-clos du commissariat se transforme alors en ring de boxe dans lequel Martinaud se retrouve pris en étau entre les mains du rusé inspecteur Gallien (Lino VENTURA) qui le malmène psychologiquement et du rustre inspecteur Belmont (Guy MARCHAND) qui le rudoie physiquement. C'est à ce moment-là qu'on se souvient du premier film de Claude MILLER, "La Meilleure façon de marcher" (1975) dans lequel deux moniteurs développaient une relation trouble et cruelle placée sous le sceau du tabou. Il règne la même ambiance trouble et cruelle dans un "Garde à vue" qui aurait pu aussi s'appeler "Une exécution ordinaire" à une époque où la peine de mort était juste en train d'être abolie en France. Outre l'excellence de la mise en scène, du scénario et de l'interprétation (le mano à mano intense de Lino Ventura et de Michel Serrault est resté dans les annales, valant au second le César du meilleur acteur), la qualité des dialogues signés de Michel AUDIARD (percutants mais au service des personnages et non pour faire mousser leur auteur) est également à souligner.
Après s'être mis au service des plus grands réalisateurs français durant la décennie 1965-1975,Claude MILLER passe à la réalisation avec "La meilleure façon de marcher" son premier long-métrage qui s'inscrit dans un contexte bien précis. D'une part l'intrigue du film se déroule en 1960 dans le huis-clos d'une colonie de vacances. C'est une époque où l'ordre moral patriarcal conservateur et catholique règne en maître. La répression sexuelle touche aussi bien les enfants, sommés de se coucher "sur le côté droit" (pour éviter la tentation de la masturbation) que les moniteurs et les autres adultes qui enferment la leur dans un placard dès qu'elle n'est pas conforme à la norme dominante. Le directeur de la colonie qui symbolise l'ordre patriarcal (Claude PIÉPLU) n'hésite cependant pas à fouiller les affaires personnelles et à clouer au pilori les "déviants" dans une atmosphère de soumission générale. Cependant c'est l'ouverture de sa propre "boîte à idées" qui provoque le climax du film avec la révolte de son fils, Philippe (Patrick BOUCHITEY) qui ne veut plus être une victime de cette oppression. Le film a été tourné une quinzaine d'années après les faits qui s'y déroulent c'est à dire après la libération sexuelle de 1968. Il s'inscrit dans une vague de films provocateurs et contestataires cherchant à renverser la table de l'hypocrisie bourgeoise. On pense bien sûr au film "Les Valseuses" (1974) où joue également Patrick DEWAERE mais aussi à "Cousin cousine" (1975). Mais la particularité du premier film de Claude MILLER est d'aborder avec finesse et sensibilité la délicate question de la construction des genres sexués et d'interroger l'identité masculine. Sa justesse et sa modernité en font un film très actuel qui a d'ailleurs bénéficié récemment d'une restauration et d'une ressortie en salles.
"La Meilleure façon de marcher" repose en effet presque entièrement sur la confrontation de deux moniteurs aux personnalités en apparence radicalement opposées: d'un côté Marc, l'hétéro beauf machiste et grande gueule pétri de certitudes et surjouant la virilité (Patrick DEWAERE) et de l'autre, Philippe, discret, sensible et rongé par le doute quant à son identité. Marc est autoritaire, ne jure que par le sport qu'il fait pratiquer aux enfants de façon paramilitaire et méprise les activités intellectuelles, sous-entendant qu'elles ne sont bonnes que pour les filles. La séquence où il s'adonne avec ses amis tout aussi braillards et envahissants que lui à une partie de poker pendant que Philippe et Deloux (Michel BLANC) tentent de regarder "Les Fraises sauvages" (1957) de Ingmar BERGMAN est bien représentative de cette occupation inégale du territoire entre les occupations considérées comme viriles et les autres (et qui a conduit nombre d'écoles à adopter le principe d'une journée sans ballon par exemple pour que les filles et les garçons non sportifs puissent se réapproprier la cour).
Mais Marc, comme tous les hommes qui se sont construits sur les normes dominantes de virilité est un colosse aux pieds d'argile. Il lui suffit d'apercevoir Philippe travesti pour perdre pied. Le film touche parfaitement juste dans son analyse des racines de l'homophobie. L'existence de l'homosexuel (ou de celui qui est perçu comme tel) est vue comme une agression vis à vis de celui qui passe son temps à exorciser tout ce qui pourrait en lui relever du féminin. C'est une menace directe contre l'identité qu'il s'est construite. C'est pourquoi l'homophobie et le sexisme sont des mécanismes de défense nécessaires au maintien du "mythe viriliste". Philippe devient donc logiquement le souffre-douleur désigné de Marc et ce d'autant plus qu'il devient paranoïaque et le relance quand celui-ci semblait enfin le laisser tranquille.
C'est en s'affirmant face à son père et face à Marc que Philippe parvient à sortir du cercle vicieux du harcèlement. Pour cela, on le voit faire un travail sur lui-même pour surmonter son sentiment de honte et sortir de sa soumission. Il est précieusement épaulé par sa petite amie Chantal (Christine PASCAL) qui en apparaissant déguisée en homme lors de la fête des adieux l'aide à assumer son identité transgenre et bisexuelle et à démasquer les mêmes potentialités chez Marc au terme d'un sanglant corps à corps.
Analyse de classiques et de films récents par une passionnée du 7eme art. Mes goûts sont éclectiques, allant de la nouvelle vague française au cinéma japonais (animation incluse) en passant par l'expressionnisme allemand et ses héritiers et le cinéma américain des studios d'Hollywood aux indépendants.