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Articles avec #laurel ou hardy tag

Le Bagarreur du Kentucky (The Fighting Kentuckian)

Publié le par Rosalie210

George Waggner (1949)

Le Bagarreur du Kentucky (The Fighting Kentuckian)

Au bout de quelques minutes de visionnage du film, j'ai eu l'impression de me retrouver dans un sympathique nanar. Rien n'est vraiment crédible dans le scénario qui est mal ficelé. John WAYNE déguisé en Davy Crockett s'invite tranquillement dans la calèche d'une belle jeune femme qu'il séduit d'un claquement de doigts pendant que son fiancé officiel tourne le dos. Ladite jeune femme s'avérant être une sérieuse candidate au rôle de la meilleure potiche de l'année 1949. Là-dessus débarque le faire-valoir de Davy Crockett qui n'est autre que Oliver HARDY lui aussi déguisé en trappeur dont les gags sont si laborieux qu'on ne rit presque jamais. Leur régiment disparaît et réapparaît à volonté selon les besoins du scénario et on ajoute plein de protagonistes, hommes et femmes qui n'ont pas assez de développement à l'écran pour que leur rôle ait de la consistance. Je conçois qu'en 1949, le public américain qui sortait de la guerre ne faisait pas le difficile et avait besoin de légèreté mais force est de constater que le film a mal vieilli. Il faut attendre la dernière demi-heure pour qu'enfin il y ait un peu d'action lorsqu'une bataille rangée oppose d'anciens généraux de Napoléon venus s'installer avec leur famille en Alabama après la défaite de Waterloo (fait historique authentique) aux notables véreux qui essayent de s'emparer de leurs terres dont le meneur n'est autre que le fiancé officiel de la jeune femme séduite par John WAYNE un peu plus tôt. C'est l'occasion d'entendre en fond sonore résonner la Marseillaise mais on a du mal à voir ce que le régiment de trappeurs du Kentucky et les frenchies ont en commun. L'argument des beaux yeux (et épaules) de Fleurette (Vera RALSTON) est à l'image du film, un peu léger. Tout à fait dispensable et même parfois disons-le, ridicule.

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Un homme courageux (West of hot dog)

Publié le par Rosalie210

Percy Pembroke (1924)

Un homme courageux (West of hot dog)

Stan LAUREL eut une carrière artistique avant son duo avec Oliver HARDY, d'abord sur les planches (notamment en tant que doublure de Charles CHAPLIN) puis au cinéma dès 1917. "Un homme courageux" est l'un des 16 courts-métrages le mettant en vedette entre 1923 et 1925. Il avait à cette époque signé un contrat de 12 films pour le producteur Joe ROCK et travaillait également pour les studios de Hal Roach. "West of hot dog", réalisé par Percy PEMBROKE (une production Joe ROCK) transpose son personnage décalé et lunaire dans l'univers du western où il n'est évidemment pas à sa place. D'ailleurs pour bien marquer sa différence avec les brutes patibulaires qui le malmènent, il ajoute à son air ahuri une énorme paire de lorgnons. Le film, d'une durée de deux bobines enchaîne des gags allant du plus simple (les mains en l'air qui font tomber le pantalon) aux plus sophistiqués (la partie de cache-cache dans la maison qui transforme Laurel en héros alors que les bandits meurent les uns après les autres suite à une série de hasard et coïncidences parfaitement orchestrés). Entre les deux, une scène spectaculaire, celle de la lecture du testament où les brutes ne cessent de passer le pauvre Laurel par la fenêtre, le faisant tomber de plusieurs étages mais celui-ci revient aussitôt par la porte presque comme si de rien n'était. Une sacré prouesse!

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Wandering Papas

Publié le par Rosalie210

Stan Laurel (1926)

Wandering Papas

Ce film est une curiosité puisque d'une part on y trouve Oliver Hardy dans un rôle secondaire mais sans son comparse à l'écran, Stan Laurel qui est présent derrière la caméra mais pas devant. De l'autre, le comique burlesque se concentre sur Clyde Cook qui joue un cuisinier très chaplinesque. Certains gags comme celui de l'aliment explosif rappellent "Charlot mitron" ("Dough and Dynamite") réalisé en 1914 pour la Keystone et d'autres "La Ruée vers l'or" (la maison qui penche dans le vide qui devient ici le train qui penche dans le vide). Il faut dire qu'avant de former son duo légendaire avec Oliver Hardy au cinéma, Stan Laurel comme la plupart des grands burlesques de cette époque avait débuté sur les planches en 1908, dans la même troupe que Charles Chaplin (celle de Fred Karno) et s'était retrouvé à jouer entre autres sa doublure.

Comme "Detained" que j'ai récemment chroniqué et plus d'une trentaine d'autres courts-métrages antérieurs à la formation du duo qui ont été miraculeusement retrouvés (sur des centaines perdus), on peut visionner "Wandering Papas" sur un double DVD édité par les éditions Lobster judicieusement intitulé "Laurel OU Hardy, avant le duo".

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Prisonnier (Detained)

Publié le par Rosalie210

Percy Pembroke, Joe Rock (1924)

Prisonnier (Detained)

Detained est l'un des 12 films de deux bobines (environ 20 minutes) que Stan LAUREL a tourné pour le producteur Joe ROCK en 1924 et 1925. A cette époque, Stan Laurel ne forme pas encore officiellement de duo comique avec Oliver HARDY bien qu'il ait déjà tourné une fois avec lui. Les courts-métrages tournés pour Joe Rock font donc partie de la partie solo de sa carrière, de loin la moins connue.

Detained est un court-métrage burlesque qui comme son titre l'indique se déroule pour l'essentiel en prison. Laurel y joue un innocent qui subvertit le monde carcéral par son comportement totalement hors-sol. Il tourne particulièrement en dérision les armes et la peine de mort soit deux piliers de l'arsenal répressif des USA. Les gags autour de la chaise électrique et de la corde se rapprochent du cartoon avec notamment des trucages transformant son corps qui devient élastique (et ce près d'un siècle avant "One Piece" ^^). Le début et la fin ont un petit côté absurde et anarchisant avec un honnête citoyen transformé en bagnard par la grâce d'un changement de costume ("L"habit fait le moine") qui devient à la fin délinquant malgré lui mais grâce à la bonne fortune (une trappe bienvenue) il échappe miraculeusement aux poursuites.

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