Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Articles avec #comedie policiere tag

La Main au collet (To Catch a Thief)

Publié le par Rosalie210

Alfred Hitchcock (1955)

La Main au collet (To Catch a Thief)

J'avais peu de souvenirs de ce film qui en dépit d'une belle photographie, de costumes splendides, de plans aériens novateurs assez impressionnants pour l'époque et d'une distribution étincelante (après tout, il se déroule sur la Riviera, entre Cannes et Nice!) pâtit d'un scénario assez faible. Alfred Hitchcock a manifestement voulu prendre des vacances avant d'entamer la série de grands films que tout le monde connaît. "La Main au collet" est donc une récréation légère, souvent drôle et ultra glamour avec ses deux grandes stars qui avaient toutes deux déjà tournées deux fois avec Alfred Hitchcock. Cary Grant est un Arsène Lupin repenti plein de charme très proche de sa véritable biographie (il mentionne à un moment son passé d'acrobate) et Grace Kelly incarne une fois de plus la blonde hitchcockienne idéale c'est à dire le feu sous la glace. Les apparences sont en effet trompeuses et la "reine des neiges" ^^ s'avère à la manière des screwball comédies mener la danse, que ce soit pour donner un baiser (et plus si affinités, la métaphore du feu d'artifices vu depuis la fenêtre de sa chambre d'hôtel étant tout aussi explicite que celle du train dans le tunnel de "La Mort aux trousses"), se débarrasser d'une rivale ou bien conduire à tombeau ouvert (et Cary Grant fait alors penser à son personnage de "Allez coucher ailleurs" mais sans la jupe^^). Cela prêterait à sourire si ça ne préfigurait pas sa mort tragique dans un accident de voiture en 1982 sur ces mêmes routes. Nul ne peut ignorer en effet que l'année suivante, elle épousait Rainier de Monaco ce qui la conduisit à arrêter sa carrière, au grand dam de Alfred Hitchcock qui ne parvint jamais à la faire revenir sur sa décision et se vengea de cette frustration sur la plupart des actrices qui furent chargées de la remplacer. 

Voir les commentaires

Le Grand Alibi (Stage Fright)

Publié le par Rosalie210

Alfred Hitchcock (1950)

Le Grand Alibi (Stage Fright)

Film méconnu, à tort, (comme la majorité de sa filmographie) de Alfred Hitchcock, "Le Grand Alibi" appartient avec "Les Amants du Capricorne" à sa parenthèse britannique avant qu'il ne retourne filmer pour Hollywood avec le succès que l'on sait. Ce retour aux sources lui permet de renouer avec la comédie policière et l'humour anglais de ses débuts tout en creusant des thèmes sous-jacents au reste de son oeuvre. C'est ainsi que "Le Grand Alibi" fait immédiatement penser (en mode plus léger) à "L'Ombre d'un doute": Eve (Jane Wyman) une jeune oie blanche attirée par un mal(e) aux atours séduisants dont elle ne soupçonne évidemment pas la vraie nature mène une (en)quête initiatique en eaux troubles qui l'amène tout droit dans le ventre du loup dont elle sort transformée ainsi que l'objet de son désir (qui s'est entretemps déplacé du criminel au justicier, le détective Smith, joué par Michael Wilding déjà présent sur "Les Amant du Capricorne"). A cette intrigue, se superpose une réflexion, récurrente chez Hitchcock sur les liens entre réalité et artifice. Le monde du théâtre auquel appartient Eve (on pense aussi au film au titre éponyme de Mankiewicz, forcément) l'amène à jouer un rôle d'habilleuse pour s'infiltrer dans l'intimité de Charlotte (Marlène Dietrich) alors que son amant, Jonathan (Richard Todd), le présumé meurtrier lui raconte sa version des faits à l'aide d'un faux flashback qui oblige le spectateur à s'interroger sur son rapport aux images. C'est d'ailleurs avec ce film que l'influence de Alfred Hitchcock dans les films de David Lynch m'est apparue la plus évidente. Que ce soit l'interpénétration de deux univers a priori étanches, l'un fait de lumière et l'autre d'ombre ("Blue Velvet") ou la réflexion méta sur fond d'images sujettes à caution ("Mulholland Drive").

Voir les commentaires

Au bonheur des ogres

Publié le par Rosalie210

Nicolas Bary (2012)

Au bonheur des ogres

Je n'ai pas lu le livre de Daniel Pennac mais je pense le faire très prochainement (voire toute la saga) car ce qui m'a plu dans le film provient de l'intrigue, sombre et loufoque à la fois avec une petite touche surréaliste (la girafe dans le magasin) et des dialogues réjouissants. Depuis mon passage à Nice, je comprends mieux d'où vient le nom "Malaussène". Et j'aime beaucoup la référence à Emile Zola et à son "Bonheur des Dames" ainsi que son décor, celui de la Samaritaine, diablement cinématographique. Mais pour le reste, le film ne casse pas des briques: la réalisation qui se veut baroque est confuse (n'est pas Jean-Pierre Jeunet qui veut) et s'essouffle sur la durée en dépit de quelques moments comiques bien ajustés, les effets numériques sont un peu trop voyants même si les couleurs pop sont agréables à voir et l'interprétation est inégale. Le pire selon moi est le personnage de Louna et son actrice (Mélanie Bernier) au sourire figé qui est purement décorative. C'est d'ailleurs le problème de la grande profusion de personnages au mètre carré, il n'y a pas le temps de les approfondir, on les caractérise à gros traits et basta. Le duo Raphaël Personnaz avec son visage perpétuellement ahuri et la pétillante Bérénice Béjo s'en sortent plutôt bien, d'autres beaucoup moins (on a la plus grande peine à distinguer les agents de sécurité les uns des autres sauf celui joué par Kusturica et il en va de même avec les policiers). Enfin à trop vouloir divertir, le film relègue la violence en toile de fond ce qui le rend superficiel.

Voir les commentaires

L'Accordeur (Nastroïchtchik)

Publié le par Rosalie210

Kira Mouratova (2004)

L'Accordeur (Nastroïchtchik)

Inspiré des mémoires d'un ancien chef de la police tsariste, l'histoire de "l'Accordeur" est transposée à une époque indéterminée: les personnage portent des costumes sans âge, le noir et blanc déréalise l'environnement ainsi que les cadrages serrés. Si le couple d'escrocs vivotant dans la marginalité qui vont monter un tour de passe-passe pour délester d'une jolie somme deux riches veuves d'âge mûr est assez haut en couleur et leur combine, astucieuse, ce que moi j'ai retenu du film est moins son aspect comique voire farcesque que son caractère mélancolique. Kira Mouratova dresse un portrait touchant des deux victimes, Anna et Liouba que leur manque affectif rend particulièrement naïves et crédules. Dès la première scène du film, le ton est donné: Liouba se jette sur le premier venu et lui offre de l'argent en échange d'une affection qui ne lui sera bien évidemment pas payée de retour. Plus tard, on la verra se faire arnaquer d'une manière encore plus grotesque dans un train. Anna observe avec condescendance les mésaventures de son amie, celle-ci lui servant de miroir de réassurance quant à son propre degré de vulnérabilité. Elle est donc complètement aveuglée par le numéro de séduction d'Andreï, l'accordeur de piano qu'elle a pris sous son aile et contrairement au spectateur qui n'en perd pas une miette, ne voit aucune des ficelles qu'il met en place pour la dépouiller.  

Voir les commentaires

Trois vies et une seule mort

Publié le par Rosalie210

Raoul Ruiz (1996)

Trois vies et une seule mort

"Trois vies et une seule mort" est un film de Raoul RUIZ qui ressemble beaucoup à un rêve. Dans ce qui s'apparente à une mise en abyme, on y voit un même acteur (Marcello MASTROIANNI dans l'un de ses derniers rôles) endosser différents personnages: tour à tour il se fait clochard, majordome, professeur ou bien chef d'entreprise (un peu comme le faisait Denis LAVANT dans "Holy Motors") (2012). Néanmoins, tous ces rôles sont reliés entre eux par quelques éléments récurrents. Par exemple une clochette qui lorsqu'elle tinte provoque toujours le même TOC, quel que soit le rôle. Et aussi des éléments typiques du rêve comme des murs qui s'éloignent, des gens qui glissent, apparaissent ou disparaissent (à l'aide de trucages artisanaux qui font penser à ceux de Georges MÉLIÈS), l'impossibilité de sortir d'une pièce ou au contraire de rejoindre l'immeuble d'en face, une distorsion systématique de l'espace-temps qui ironiquement a pour contrepoint les interventions d'un imperturbable Pierre BELLEMARE dans son propre rôle qui plaque sa manière de raconter linéaire (une représentation du temps très occidentale) sur ce récit à la structure plutôt circulaire. Si l'on ajoute une présence animale très affirmée dans certaines scènes (un serpent, des poussins), on pense aux films surréalistes de Luis BUÑUEL, notamment dans sa dernière période. Mais chez Raoul RUIZ, pas de sous-texte socio-politique, on est davantage dans le manifeste poétique. "Trois vies et une seule mort" est une ode au voyage sans pour autant qu'il n'y ait besoin de se déplacer. Il s'agit plutôt d'évasion dans d'autres vies possibles comme le montre les plans de fenêtre ouverte et la tentation de se jeter dans le vide. Pas seulement pour Marcello MASTROIANNI et ses divers avatars auquel le réalisateur rend un hommage appuyé mais aussi pour les autres personnages joués par des acteurs et actrices venus d'horizons divers. Maria (Marisa PAREDES) est tantôt une femme qui se fond dans le décor et tantôt une cougar. Cécile et Martin (Chiara MASTROIANNI et Melvil POUPAUD) font tantôt la manche et mènent tantôt la vie de château. Tania (Anna GALIENA) est tantôt une prostituée et tantôt une chef d'entreprise adepte de pratiques échangistes. Les identités s'avèrent aussi changeantes, aussi instables que les décors ou la temporalité bien que là encore, des éléments récurrents rattachent tous ces personnages à une même famille sur trois générations.

Voir les commentaires

Complot de famille (Family Plot)

Publié le par Rosalie210

Alfred Hitchcock (1976)

Complot de famille (Family Plot)

Le dernier film de Alfred HITCHCOCK ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Mais j'ai pris beaucoup de plaisir à le revoir. Certes, c'est un film mineur dans sa filmographie mais ce terme chez lui est tout relatif. "Complot de famille" est une comédie policière réussie dans laquelle tonton Alfred n'a d'autre prétention que de s'amuser et de nous amuser. Et il en a bien le droit! En effet il n'a plus rien à prouver depuis longtemps et offre en guise de pirouette finale (même s'il ne savait sans doute pas que ce serait son dernier film) un film léger, ludique, espiègle qui se termine sur le joli visage en forme de coeur de la pétillante Barbara HARRIS nous faisant un joli clin d'oeil complice. Son rôle de médium arnaqueuse préfigure celui tout aussi savoureux de Emma STONE dans "Magic in the Moonlight" (2014). A ceci près qu'elle bénéficie d'un complice de luxe: rien de moins que le père de Laura DERN, Bruce DERN ^^. Ce couple de petits escrocs au style "populo" très sympathiques et sexuellement libérés (Alfred HITCHCOCK a pu aussi se faire plaisir à ce niveau-là, même s'il s'agit d'une libération de la parole plus que des actes montrés à l'écran) en croise un autre beaucoup plus aisé, chic et glamour mais dont les revenus proviennent essentiellement de kidnapping de personnes fortunées, échangées contre des diamants. On découvre même pire en ce qui concerne l'homme, Arthur Adamson (William DEVANE) puisque c'est aussi un assassin sans scrupules. Toute l'ironie de l'histoire est basée sur un quiproquo: le couple d'Arthur Adamson et de Frances (Karen BLACK) est persuadé que l'enquête que mènent Blanche et George à leur sujet a pour but de les dénoncer alors qu'il s'agit au contraire de retrouver l'héritier d'une immense fortune. Pas d'effets spectaculaires, peu de véritable suspense (hormis une scène d'action sur une route sinueuse) mais un divertissement agréable et décontracté dans une veine d'humour noir qu'affectionnait Alfred Hitchcock: le film se situe dans la même lignée que "Mais qui a tué Harry ?" (1955). A noter, la musique est signée de John WILLIAMS.

Voir les commentaires

Logan Lucky

Publié le par Rosalie210

Steven Soderbergh (2017)

Logan Lucky

Pas très cliente du genre du film de casse en général mais celui-ci (par l'auteur de la série des "Ocean") est vraiment pas mal. D'abord le plan est ingénieux (il s'agit de mettre en place une "pompe à fric" genre gros aspirateur pour vider le coffre de la recette d'une course automobile). Ensuite il y a pas mal de traits d'humour. Le plus évident est d'avoir pris au pied de la lettre l'expression "équipe de bras cassés" puisque les frères Logan sont respectivement boiteux (pour Jimmy alias Channing TATUM) et manchot (pour Clyde alias Adam DRIVER). J'avoue avoir éclaté de rire quand le faux bras de Clyde est aspiré dans la pompe à fric, quand la bombe n'éclate pas car Joe "Bang" (Daniel CRAIG totalement à contre-emploi) le spécialiste de l'explosif (^^) a juste un peu trop entortillé le sac plastique qui la contient (mais avec un flegme olympien, il l'ajuste, la relance et ça fait "bang") ou encore quand le directeur de la prison empêche son employé de sonner l'alerte en mode autruche car il a décidé qu'il n'y avait jamais de révolte dans sa prison et qu'on ne s'y évadait jamais (ça fait penser à une institution bien de chez nous qui a pour mot d'ordre "pas de vagues"). Enfin, le côté Robin des bois/revanche sociale du film a quelque chose de bien senti (et s'il fait mouche, comme pour l'humour c'est que le film est particulièrement bien construit). Jimmy et Clyde sont des éclopés, des laissés pour compte de la société américaine qu'ils ont pourtant servi (Clyde a perdu son bras en Irak, Jimmy est un ancien champion de football) et j'adore le passage où leur marginalisation se retourne contre les agents du FBI (dont Hilary SWANK) venus enquêter sur le casse. Ils ne peuvent en effet tracer Jimmy car celui-ci n'ayant pu payer ses factures, il se retrouve dépourvu de mouchard numérique ^^. Au vu de la façon dont il se fait jeter au début du film de son travail juste à cause de son handicap ou bien le fait que sa relation à sa fille soit menacée par son ex-femme* qui ne jure que par un homme plein aux as, on se dit que c'est bien fait et que tel est pris qui croyait prendre**.

* Alors qu'à plusieurs reprises, Jimmy rencontre des femmes indépendantes dont une médecin de campagne (Katherine WATERSTON) qui semble ne pas le laisser indifférent.

** Il y a du "Hana-Bi" (1996) dans ce film-là même s'il n'atteint pas le niveau du chef-d'oeuvre de Takeshi KITANO.

Voir les commentaires

The Big Lebowski

Publié le par Rosalie210

Joel et Ethan Coen (1998)

The Big Lebowski

Cette relecture satirique de l'Amérique devenue culte avec le temps revisite tout un pan de son industrie hollywoodienne, principalement le film noir (nombreux parallèles avec le "Le Grand sommeil" (1946) par exemple), la comédie musicale ("Palmy Days" et ses chorégraphies de Busby BERKELEY), le buddy movie, les films de la contre-culture ou encore le western dans sa séquence d'introduction. Sauf que tous ces genres sont passés en mode dégradé quand ils ne sont tout simplement pas morts. Ainsi la séquence d'introduction qui suit un virevoltant (boule d'herbe séchée qui roule, une signature du western) du désert du Nevada jusqu'à l'océan Pacifique en passant par la ville de Los Angeles montre que l'Amérique des origines n'existe plus et que sa société se désagrège en communautés disparates qui ne communiquent pas entre elles. De même, le premier plan du Dude (Jeff BRIDGES) au supermarché dit tout du personnage: ex-contestataire (ce sera confirmé par la suite avec son premier rêve sur du Bob DYLAN) qui a renoncé à ses idéaux pour une existence de glandeur négligé sans perspectives autre que celle de la satisfaction de ses petits plaisirs tels que la fumette, le bowling et l'alcool. Tout le reste est à l'avenant: l'enquête policière s'annule d'elle-même lorsque l'on découvre que son objet (une mallette pleine d'argent) n'existe pas (sans parler de son piètre enquêteur décérébré par la fumette intensive). La comédie musicale devient une séquence de rêve surréaliste dont le producteur (joué par Ben GAZZARA) est spécialisé dans les films porno. Le buddy movie se compose de deux types qui se chamaillent tout le temps et ne s'écoutent jamais (le Dude et Walter joué par John GOODMAN) alors que celui qui harmonisait leur relation et leur permettait de tenir ensemble, l'effacé Donnie (Steve BUSCEMI) disparaît, comme le tapis du Dude qui semble dérisoire alors qu'il est essentiel. C'est donc, caché par le ton loufoque du film un portrait très sombre d'une Amérique décadente (pour ne pas dire dégénérée) que nous offrent les frères Joel Coen et Ethan Coen symbolisé par le choix de Maude (Julianne Moore) de faire du Dude le géniteur de son enfant. C'est pourquoi je ne suis jamais parvenue à adhérer complètement à ce film que je trouve trop désespérant pour être vraiment drôle. Le rire qui me comble est subversif mais aussi souvent progressiste. L'Amérique des Coen sent la fin de race et l'anti-héros qu'ils proposent n'offre aucune alternative à celui du self made man incarné par son homonyme.

Voir les commentaires

Un poisson nommé Wanda (A Fish called Wanda)

Publié le par Rosalie210

Charles Crichton (1988)

Un poisson nommé Wanda (A Fish called Wanda)

"Un poisson nommé Wanda" (vu, revu, re-re-vu et toujours aussi poilant) c'est la fusion réussie du meilleur de la comédie américaine et de la crème de l'humour british. Un personnage l'incarne mieux que tout autre: l'avocat joué par John CLEESE tout droit sorti des Monty Python s'appelle Archie Leach, soit le véritable nom de Cary GRANT. Celui-ci était certes d'origine britannique mais il s'est illustré dès les années 30 dans la screwball comédie US. Un genre fondé sur la guerre des sexes avec des hommes souvent ridiculisés et des femmes fortes. Or l'irrésistiblement sexy Wanda (Jamie Lee CURTIS, fille de Tony CURTIS et de Janet LEIGH: sacré hérédité!) croqueuse d'hommes et de diamants a pour complices une bande de bras cassés pas piqués des vers. Là encore, le casting est un mélange américano-britannique avec d'un côté Otto (Kevin KLINE) le psychopathe débile et maladivement jaloux et de l'autre Ken (Michael PALIN, autre membre de la bande des Monty Python qui a remplacé Graham CHAPMAN alors déjà très malade), bègue et ami des bêtes (contrairement au film qui n'est pas tendre avec elles). Il y a bien un chef de bande quelque part, George (Tom GEORGESON) mais il est l'un des dindons de la farce, cocufié et mis en cabane par Wanda et Otto donc pas top question crédibilité. Quant à John CLEESE (également co-auteur du scénario) il est le clou du spectacle, dans un rôle qui lui va comme un gant, celui du british coincé qui au contact de Wanda se lâche avec une jubilation communicative. Sa scène de strip-tease est passée à la postérité et rappelle une séquence de "Monty Python : Le Sens de la vie" (1982) dans laquelle il jouait le plus sérieusement du monde un professeur qui faisait un cours d'éducation sexuelle à ses élèves en leur faisant une démonstration live de la chose avec son épouse (en plus il y avait déjà un aquarium avec des poissons dans le film, ceux-ci ayant la tête des six de la bande, est-ce un hasard?)

Voir les commentaires

Mad Dog and Glory

Publié le par Rosalie210

John McNaughton (1992)

Mad Dog and Glory

Sans les acteurs, "Mad Dog and Glory" serait un film tout à fait insignifiant tant son intrigue est mince, convenue et il faut le dire, peu crédible (le flic couard qui ne cesse de risquer sa vie pour une fille rencontrée depuis moins d'une semaine qu'il veut aider à se libérer, le truand près de ses sous qui pourtant leur lâche les baskets et c'est tout juste s'il ne les bénit pas etc.) Son principal intérêt est de voir Robert de Niro et Bill Murray (tous deux excellents) à contre-emploi, chacun interprétant le rôle habituel de l'autre. Bill Murray est donc un truand (mais afin de coller un minimum à l'acteur, il est aussi artiste de stand-up à ses heures et voit une psy) et Robert de Niro est un policier certes mais un policier mou du genou, couard et timide qui sauve la vie du mafieux presque par hasard. Un "no life" qui subit les événements qui lui arrivent, un contemplatif qui aurait eu davantage sa place dans un monde artistique puisqu'il photographie... des cadavres. Cela dit assez bien où il en est au début du film c'est à dire réduit à jouer les James Stewart matant par la fenêtre la vie (sexuelle) des autres. Entre eux deux, Uma Thurman, cadeau envoyé au personnage de De Niro non par les anges mais par le mafieux en guise de remerciement a pour mission (inavouée) de le reconnecter à la vie mais elle ne semble pas exister pour elle-même. Le film lui-même souffre d'un rythme poussif et a bien du mal à se définir, hésitant entre le film noir (le début très hard semble annoncer un style Scorsese d'autant que celui-ci est l'un des producteurs du film) et la comédie sans véritablement convaincre.

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>