Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Articles avec #cinema sovietique tag

L'Enfance d'Ivan (Ivanovo detstvo)

Publié le par Rosalie210

Andrei Tarkovski (1961)

L'Enfance d'Ivan (Ivanovo detstvo)

Le premier film de Andrei TARKOVSKI, le plus grand réalisateur de l'époque soviétique avec Sergei EISENSTEIN recèle des images si belles et si expressives que j'avais réussi à le voir jusqu'au bout alors qu'il n'y avait même pas de sous-titres dans la version qui m'avait été prêtée à l'époque. Il prend place aux côtés d'autres grands films évoquant l'enfance brisée par la guerre tels que "Allemagne annee zero" (1947) avant lui ou "Le Tombeau des lucioles" (1988) après lui. L'URSS a été en effet avec l'Allemagne et le Japon l'un des épicentres de la seconde guerre mondiale.

L'image d'ouverture du film est célèbre avec son travelling ascensionnel sur un arbre que Andrei TARKOVSKI reprendra pour clore son dernier film "Le Sacrifice" (1985), dédié à son fils "avec espoir et confiance". Mais dans "L'Enfance d'Ivan", l'arbre s'avère être mort ou le fruit d'un songe, celui d'Ivan qui navigue sans cesse de rêves où il baigne dans une nature idyllique en compagnie de sa mère, d'animaux et d'autres enfants et une réalité cauchemardesque où transformé par son désir de vengeance en enfant-soldat, il part dans une terrible fuite en avant qui se termine en cul-de-sac. A y regarder de plus près, les rêves sont contaminés par le cauchemar: Ivan y est englué dans une toile d'araignée ou enfermé au fond d'un puit. Surtout, il revoit encore et encore l'assassinat de sa mère ce qui est évidemment une manifestation de stress post-traumatique. Les hommes du régiment qui l'ont recueilli ne sont pas en meilleur état. Certains comme le lieutenant sont à peine plus âgés qu'Ivan, d'autres le considèrent comme un fils de substitution, sans toutefois s'engager. Comme Macha, l'aide-soignante qui suscite des émois au sein de la troupe, Ivan est considéré comme déplacé dans cet univers guerrier et les officiers cherchent soit à le protéger, soit à le renvoyer à l'arrière, en vain. Les travellings avant sur les bouleaux à perte de vue laissent entendre combien l'horizon est bouché et l'avenir incertain. La conclusion, particulièrement saisissante car elle survient de manière brutale après 1h20 dans le même espace-temps marque aussi une rupture de style. Après une succession de plans sur le théâtre de guerre d'une terrible beauté car composés comme des tableaux et magnifiquement photographiés (on pense à "Valse avec Bachir" (2007), Ari FOLMAN ayant repris l'idée des fusées éclairantes mais aussi à l'onirisme de "La Nuit du chasseur" (1955), place à des images mêlant archives et fiction sur l'agonie du IIIe Reich dans lequel le monde n'est plus que cendre et où plane le fantôme d'Ivan et de tous les enfants sacrifiés par la guerre.

Voir les commentaires

Le Syndrome asthénique (Astenitcheskiy sindrom)

Publié le par Rosalie210

Kira Mouratova (1989)

Le Syndrome asthénique (Astenitcheskiy sindrom)

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie, la Cinémathèque propose durant environ un mois de voir l'un des films de Kira MOURATOVA sur sa plateforme de streaming, HENRI. "Le Syndrome asthénique" est déjà le cinquième film de la réalisatrice à être ainsi proposé gratuitement. Réalisé en 1989 durant l'ère de la Perestroïka de Gorbatchev (dont on aperçoit une photo dans l'une des scènes du film), c'est le dernier film de Kira Mouratova à avoir été réalisé sous l'ère soviétique. Alors que ceux qu'elle avait réalisé au début de sa carrière sortaient tout juste du placard où ils avaient été enfermés, "Le Syndrome asthénique" a quant à lui pu franchir les frontières puisqu'il a été primé au festival de Berlin.

Comme les autres films de la réalisatrice, "le Syndrome asthénique" est déroutant, chaotique, expérimental, profondément pessimiste. Pour la première fois, j'ai perçu une parenté entre Kira Mouratova et Kirill SEREBRENNIKOV, le réalisateur russe de "La Fièvre de Petrov" (2021) (le côté fébrile, les digressions, le désespoir, les va et vient entre noir et blanc et couleur, l'agressivité omniprésente et sans doute aussi le nombre élevé de scènes de nu). Scindé en deux parties qui se font écho, l'une en noir et blanc et l'autre en couleurs, le film commence par ce qui s'avère être une mise en abyme à savoir un film dans le film. On y sent comme une odeur de mort, on y voit un monde en putréfaction contre lequel ne cesse de se cogner une femme en deuil manifestement en colère, Natasha. Ses tentatives pour secouer les gens autour d'elle ne suscitent que de l'apathie. De même, quand on passe de l'autre côté du miroir afin d'interroger les spectateurs sur ce qu'ils ont vu (et qui est sans doute une métaphore de l'URSS en décomposition), on voir ceux-ci prendre la fuite, ne laissant dans la salle qu'un régiment aux ordres et un homme endormi, Nikolaï. C'est autour de lui que tourne la deuxième partie du film en couleurs car c'est lui qui est atteint du syndrome asthénique qui donne son titre au film. Incapable contrairement à Natasha de se battre (comme le montre une scène où il tente pitoyablement de faire réagir un élève qui refuse de lui obéir), il réagit à l'agressivité de son environnement par la fuite que lui offre la narcolepsie. L'impuissance de ces personnages à agir sur un monde qui se dérobe, la transformation des gens en une masse anonyme inhumaine indifférente à ce qui l'entoure, l'enfermement de chacun dans sa bulle, le délitement de toutes les structures (à commencer par celle de la famille), le tout dans un environnement agressif (hormis quelques pauses mélodiques et mélancoliques) préfigure "Mélodie pour orgue de barbarie" (2009). Les digressions enfoncent un peu plus le clou. Par exemple les nombreuses scènes mettant en scène des animaux les montrent soit subissant de mauvais traitements, soit en position de prédateur.

Voir les commentaires

Parmi les pierres grises (Sredi seryh kamnej)

Publié le par Rosalie210

Kira Mouratova (1983)

Parmi les pierres grises (Sredi seryh kamnej)

Adaptation de "En mauvaise compagnie" de Korolenko qui narre au XIX° siècle en Pologne l'amitié entre un petit orphelin de mère, fils d'un juge froid et distant et deux enfants très pauvres vivant dans les sous-sols d'une église avec leur père, "Parmi les pierres grises" est l'un des films les plus censurés de l'ère soviétique. Il a valu à sa réalisatrice un renvoi des studios d'Odessa ce qui en URSS était une décision rarissime. Qu'avait-elle donc pu filmer qui fâche ainsi les autorités? Rien de sciemment contestataire à l’égard du régime soviétique mais une farouche volonté de filmer les marges et notamment les mendiants et les vagabonds, leur volonté de vivre mais aussi l'aspect chaotique de leur existence aux portes de la folie. Car l'autre aspect de son cinéma qui a déplu, ce sont les trouvailles formelles ayant pour but de rendre compte d'un monde quasi surréel où rien n'est logique ni cohérent (aucune place pour une quelconque édification idéologique donc). Les voix s’ignorent, se chevauchent, les corps se bousculent, les esprits peinent à se comprendre à l'aide d'une désynchronisation volontaire des voix, d'effets de répétition ou de rupture, du jaillissement du passé dans le présent (la voix de la mère malade par exemple) ou encore de jeux d'ombres et de lumières. Toutes ces idées sont contenues dans un montage – réalisé par Mouratova – qu’on peut associer à une partition nécessairement cacophonique qui finirait par aboutir à une symphonie pour les exclus. En fin de compte, dans l’horizon étroit que put être le modèle soviétique, les films de Mouratova, tout à la fois tragiques et comiques ne correspondaient pas à l'image que le régime voulait donner du pays ni à l'usage qu'il souhaitait faire de l'outil cinématographique.

Comme "Mélodie pour orgue de Barbarie" réalisé vingt ans plus tard dans le contexte de l'Ukraine indépendante, "Parmi les pierres grises" est un conte à hauteur d'enfant qui exalte leurs capacités de résilience mais n'occulte rien de la dureté du monde qui les entoure et engloutit les plus faibles. Néanmoins, si la l'expérience de la mort fait partie intégrante de la vie de ces enfants à moitié orphelins qui jouent dans une église et un cimetière, la cruauté est combattue par une recherche de proximité qui triomphe un temps des clivages sociaux. Vassia donne une leçon d'humanité à son père en s'affiliant à une autre famille pourtant démunie de tout sauf de vitalité et de coeur soit deux choses dont il manque terriblement chez lui.

 

Voir les commentaires

Les Longs adieux (Dolguie provody)

Publié le par Rosalie210

Kira Mouratova (1971)

Les Longs adieux (Dolguie provody)

"Je me souviens dans un film, j'ai eu des sensations vraiment fortes de ce que c'est que toucher. C'étaient deux mains qui caressaient un chien. Les mains se frôlaient. celle du garçon n'osaient pas toucher celles de la fille. Et les poils du chien... ça faisait une impression... très érotique, je crois."

"C'était quel film?"

"Les longs adieux de Kira Mouratova."

"Akira, un japonais?"

"Non, Kira. Kira Mouratova. Une ukrainienne. J'adore ses films. C'est rare les films où on a l'impression que les choses existent à ce point, jusqu'à en sentir les caresses."

(Kira Mouratova par Jean-Paul Civeyrac, Blow Up, Arte, 2019 à l'occasion de la rétrospective consacrée à la cinéaste décédée en 2018 par la Cinémathèque).

Kira Mouratova, dont le second métrage, "Les Longs adieux" est disponible en ce moment sur la plateforme Henri de la Cinémathèque jusqu'au 5 avril 2022 a une identité complexe puisqu'elle est née en 1934 d'un père russe et d'une mère roumaine en Bessarabie, une région qui était alors roumaine (elle est aujourd'hui moldave). Mais elle a réalisé presque tous ses films dans le studio d'Odessa où elle a vécu jusqu'à sa mort ce qui l'a conduite à affirmer après la dislocation de l'URSS son identité ukrainienne, réaffirmée en 2014 lors de l'annexion de la Crimée. Durant toute sa carrière, elle a refusé de servir les intérêts de la propagande soviétique ce qui l'a exposée à la censure. Ainsi "Les Longs adieux" dont le ton contemplatif et mélancolique ne pouvait être utilisé pour galvaniser les foules est resté invisible jusqu'en 1987, date à laquelle il a été redécouvert durant la Perestroïka.

"Les Longs adieux" relate la relation tourmentée entre une mère divorcée possessive et immature et son fils adolescent mal dans sa peau. "Ni avec toi, ni sans toi" pourrait-on l'intituler tant le film ressemble à une valse-hésitation entre cette mère incapable de couper le cordon au point de ne pouvoir refaire sa vie et son fils qu'elle étouffe, qu'elle empêche de grandir et qui a bien du mal à trouver la bonne distance pour pouvoir exister par lui-même, ce que le film montre de façon éclatante au travers de l'éloignement et du rapprochement de leurs corps mais aussi de leur relation vis à vis d'autres corps. Car Sacha est attiré par les filles de son âge et son bouillonnement hormonal se traduit par des scènes extrêmement sensuelles (celle du chien mais aussi celle du ruban dans les cheveux). Il envisage également de partir vivre avec son père qui apparaît cependant comme bien trop lointain pour pouvoir l'arracher à sa mère à laquelle il reste scotché. De son côté, les velléités de séduction de celle-ci auprès d'hommes de son âge sont étouffées par l'obsession de perdre l'emprise qu'elle a sur son fils ce qui la conduit à adopter des comportements de harcèlement. La scène la plus impressionnante de ce point de vue est celle où à force d'insistance auprès d'une guichetière, elle parvient à subtiliser et à ouvrir le courrier envoyé par son ex-mari à Sacha en dépit de la précaution qu'a pris ce dernier d'utiliser la poste restante. Guichetière qui est enceinte ce qui expliquer sans doute qu'elle ne parvienne pas à résister à la pression maternelle, plus forte que la Loi des pères semble nous dire la cinéaste. Pas vraiment raccord avec l'idéologie soviétique, égalitaire de façade et patriarcale en profondeur dans laquelle les mères devaient enfanter une armée de travailleurs et de soldats pour la gloire du régime.

Voir les commentaires

Le Cuirassé Potemkine (Bronenossets Potiomkine)

Publié le par Rosalie210

Sergei M. Eisenstein (1925)

Le Cuirassé Potemkine (Bronenossets Potiomkine)

Oeuvre de commande et de propagande destinée à fêter les vingt ans de la révolution russe de 1905 qui préfigura celle de 1917, il y a belle lurette que "Le Cuirassé Potemkine", second film de Sergei M. EISENSTEIN s'est extrait du contexte historique et idéologique qui lui donna naissance pour devenir l'un des trésors du cinéma mondial. Bien que le film (très court au demeurant, 1h et 11 minutes) soit intéressant de bout en bout, c'est la stupéfiante séquence de six minutes consacrée au massacre des civils dans les escaliers d'Odessa qui en a fait un film matriciel. Véritable machine de guerre cinématographique à l'impact visuel foudroyant, cette séquence qui alterne avec un rythme frénétique (pour l'époque) les gros plans sur les visages martyrisés et les plans larges sur les escaliers que semble dévaler sans fin une foule prise en étau entre une armée qui avance mécaniquement comme une machine à broyer et les cosaques qui les attendent en bas pour les écraser comme des punaises ne se réduit pas seulement aux images devenues iconiques d'un landau qui a continué de dévaler les marches bien après le film, jusqu'à "Brazil" (1985) et à "Les Incorruptibles" (1987). Il montre s'il en était encore besoin la puissance d'un art cinématographique épique qui humanise de façon inoubliable un mouvement révolutionnaire réprimé dans le sang. Car les marins du Cuirassé ont beau venger les martyrs d'Odessa en détruisant les symboles du tsarisme au canon, il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un monde d'hommes surarmés alors que les civils sans défense qui ont payé de leur vie le fait de les avoir soutenus en leur donnant des victuailles étaient des femmes, des enfants et des vieillards. En cela, le film d'Sergei M. EISENSTEIN s'avère prophétique sur la nature des conflits qui jalonneront le XX° siècle.

Voir les commentaires

Octobre (OKTJABR)

Publié le par Rosalie210

 Sergei M. EISENSTEIN (1927)

Octobre (OKTJABR)

Superproduction commandée à Sergei M. EISENSTEIN pour le dixième anniversaire de la révolution bolchévique et film expérimental à l'impact visuel parfois ébouriffant, "Octobre" est un paradoxe vivant. En effet en tant que film de propagande, il manqua complètement son objectif. Il ne plut ni aux masses qui ne comprirent pas les métaphores visuelles du film, ni au régime qui était en train de tomber aux mains de Staline. Même si Sergei M. EISENSTEIN effaça la figure de Léon Trotsky dans un mouvement de falsification de l'histoire qui toucha tous les supports visuels prouvant son rôle dans la Révolution d'octobre, son film ne correspondait plus aux attentes d'un dictateur qui désirait édifier un culte à sa gloire et écraser toute création artistique personnelle (donc potentiellement dissidente). Au lieu de quoi, "Octobre", film puissamment lyrique et populiste célèbre "la puissance du peuple en marche" à l'aide de plans courts et rapprochés célébrant l'élan collectif ou de plans larges et éloignés permettant d'embrasser la multitude en mouvement. Son film célèbre également le pouvoir du cinéma comme source de métaphores visuelles pour traduire des idées abstraites. L'introduction avec le déboulonnage de la statue du Tsar est déjà puissamment évocatrice, jouant sur les échelles (au sens propre et figuré) avec la statue d'une taille démesurée semblant tenir le monde entre ses mains et les lilliputiens qui s'agitent sur elle mais qui finissent pourtant par l'abattre (le poids du nombre tant redouté par les classes dirigeantes). La menace de la réaction des russes blancs est traduite de façon tout aussi efficace par la reconstitution de cette même statue. Le cumul des pouvoirs par le chef du chef du gouvernement provisoire est symbolisé par le même homme qui gravit des escaliers sous des titres différents, son orgueil est traduit par une statue de paon qui fait la roue. La révolte des femmes est associée à une statue d'enfant en colère. Alors que la lutte des classes entre bourgeois et prolétaires est retranscrite dans une scène stupéfiante, celle de la levée des deux parties d'un pont lors de l'échec des soulèvements de juillet 1917 pour empêcher les ouvriers de rejoindre le centre-ville. On n'est pas près d'oublier le cadavre du cheval qui pendouille dans le vide ni celui d'une jeune femme aux longs cheveux que le pont ne semble jamais avoir fini d'engloutir.

Voir les commentaires

Avril (Aprili)

Publié le par Rosalie210

Otar Iosseliani (1961)

Avril (Aprili)

Le film de fin d'études de Otar IOSSELIANI est le "Mon oncle" (1957) soviétique. Les ressemblances avec le film de Jacques TATI qui lui est contemporain sont nombreuses. Trois en particulier sautent aux yeux:
- La mutation des paysages et des habitats du taudis rural vers une supposée "modernité" urbaine aussi aseptisée qu'aliénante.
- Le traitement par petites saynètes burlesques jouant sur la compartimentation des espaces dans lesquels les bruitages émis par les objets remplacent la parole humaine devenue inaudible. La musique (notamment traditionnelle) joue également un rôle important et s'accompagne d'une chorégraphie qui règle les déplacements des personnages.
- La critique de la société de consommation et de son inflation d'objets inutiles, envahissants et chronophages.

Cependant là où Tati joue avec l'architecture bourgeoise minimaliste d'un pavillon, Iosseliani situe son histoire dans une barre d'immeuble où habitent des gens du peuple et dans lequel les appartements d'abord vides finissent par tellement se remplir d'objets qu'il n'y a plus de place pour la circulation tant des corps que des sentiments. L'amour du couple qui produit naturellement une énergie gratuite finit par s'éteindre, leur communication se réduisant à des disputes et leurs gestes deviennent de plus en plus machinaux, commandés par la seule nécessité de dépoussiérer, nettoyer et ranger les monceaux d'objets qui ont envahi leur appartement. De même, alors qu'au début leur porte est grande ouverte, ils finissent par la fermer avec plusieurs cadenas, le verrouillage accompagnant le désir compulsif de possession. Les seuls occupants de l'immeuble capables de résister à cette frénésie de consommation sont les artistes mais leur créativité est perturbée par le bruit que font leurs voisins.

Evidemment un tel film satirique envers le supposé progrès, célébrant la résistance des amoureux et des artistes et pas très tendre avec les mouvements de masse ne pouvait pas plaire aux autorités soviétiques qui le censurèrent jusqu'au début des années 1970.

Voir les commentaires