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Articles avec #biographie tag

L'Enfant sauvage

Publié le par Rosalie210

François Truffaut (1970)

L'Enfant sauvage

Inspiré d'une histoire vraie, le film de Truffaut n'en est pas moins très personnel. Le fait qu'il soit dédié à Jean-Pierre Léaud et en noir et blanc le situe dans la lignée des 400 coups. Sauf que Truffaut se met en scène lui-même dans le rôle de l'éducateur d'un enfant différent au lieu de seulement s'identifier à cet enfant et de rester hors-champ comme il le faisait jusque là. Comme Antoine Doinel (et comme Truffaut lui-même) Victor est un enfant non désiré. Encombrant au point d'avoir été abandonné dans la forêt après avoir été laissé pour mort. Il a été privé d'éducation, de socialisation et d'affection pendant de nombreuses années. Les 10 premières minutes du film montrent le "résultat" de ce traitement: un enfant réduit à l'état animal (tour à tour singe, chat, oiseau, renard, serpent...) qui grogne et marche à 4 pattes mais dont certains comportements évoquent également l'humain autiste (les balancements). Volontairement, Truffaut montre que la rencontre de Victor et du monde humain s'effectue d'abord dans le chaos, la violence et le rejet. La bande-son n'offre pas de sons articulés au contraire elle est saturée par les aboiements des chiens lancés à ses trousses alors que le langage utilisé par les chasseurs (le patois) est incompréhensible pour le spectateur. Plus tard, Victor échoue dans un institut de sourds et muets où ces enfants déshérités s'acharnent sur lui car ils ont trouvé encore plus misérable qu'eux. Quant aux adultes, ils l'exhibent comme un phénomène de foire. Seul un paysan empathique montre de la compassion pour l'enfant qui en retour se laisse approcher et humaniser (la scène symbolique où il lui lave la figure). Ce paysan préfigure à un degré primitif le docteur Itard.

L'apparition du docteur Itard marque l'irruption de la culture et du langage articulé dans ce monde inintelligible. Il révèle également le regard empathique et le désir de communication (voire de réparation) que Truffaut porte en lui vis à vis de l'altérité blessée. Seul contre tous, il affirme que l'enfant n'est pas idiot et peut être éduqué. Le reste du film montre les étapes de cette difficile et incertaine éducation, présentée comme un accouchement (elle dure 9 mois!) qui si elle n'atteint pas son objectif premier (permettre à l'enfant de parler) réussit quand même à l'humaniser. Un lien affectif se créé entre l'enfant et ses parents de substitution (le docteur Itard et sa gouvernante), il reçoit un prénom, fait toutes sortes d'acquisitions (marche debout, repas à la cuillère, notions d'hygiène, port de vêtements et de chaussures, inventions, manifestations émotionnelles comme les sourires et les pleurs, marques de tendresse, acquisition du sens de la justice etc.) et c'est de lui-même qu'il revient à la fin après une fugue (le film se termine par son regard à lui, un regard de "sujet" au lieu d'être toujours "objet.") Cette fin, plus optimiste que dans la réalité s'explique notamment par le fait que Truffaut a été sauvé d'un sinistre destin par son accès à la culture permis par le critique André Bazin (dont le rôle auprès de lui a été déterminant).

Il n'en reste pas moins que le docteur Itard s'interroge sans cesse sur le bien fondé de ce qu'il fait. Quant à Victor, s'il évolue considérablement, il n'acquiert pas le langage et reste donc en quelque sorte coincé quelque part entre les deux mondes, celui de la nature dont il a la nostalgie mais qu'il ne peut plus réintégrer comme le lui prouve sa fugue à la fin du film et le monde de la civilisation dans lequel il fera toujours figure de corps étranger. La fenêtre de la maison d'Itard devant laquelle se tient Victor incarne cette position ambivalente (dedans/dehors, nature/culture).

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Les palmes de M. Schutz

Publié le par Rosalie210

Claude Pinoteau (1997)

Les palmes de M. Schutz

Film de Claude Pinoteau (le réalisateur de la Boum!), Les palmes de M. Schutz est un titre assez trompeur. Le fameux M. Schutz (joué par Philippe Noiret) est en effet une sorte de M. Loyal au service des véritables héros de l'histoire que sont Pierre et Marie Curie (joués par Charles Berling et Isabelle Huppert). L'histoire de la découverte des propriétés de l'uranium puis du radium est assez romancée mais elle a le mérite d'être pédagogique, permettant de comprendre le principe de la démarche expérimentale. Quant au film lui-même, il ressemble à du théâtre filmé (et pour cause, il s'agit de l'adaptation d'une pièce de théâtre) et est donc assez figé et académique dans sa mise en scène. Mais le scénario plutôt subtil et l'interprétation, remarquable relèvent l'ensemble.

Chaque personnage a en effet une approche différente de la science. Pierre Curie est un puriste et un idéaliste. Il envisage son travail comme un sacerdoce, refusant la richesse, les honneurs, le mariage, la vie de famille. Même après sa rencontre avec Marie Curie qui est son gémeau, il a bien du mal à s'accommoder des contraintes terrestres. Son collaborateur Gustave Bémont est tout son contraire. Son approche est pragmatique, il s'intéresse avant tout aux applications industrielles de la science et n'oublie jamais de faire breveter son travail. D'autre part comme il l'explique à Pierre Curie il est d'origine modeste et ressent le besoin de gagner de l'argent. Enfin c'est un charmeur qui drague les femmes (son attitude vis à vis de Marie pousse d'ailleurs Pierre Curie à sortir du bois pour ne pas se faire doubler). Marie aussi flamboyante que Pierre est réservé ressemble néanmoins à son mari dans sa passion jusqu'au-boutiste à laquelle elle sacrifie tout: sa santé, sa vie de famille, ses finances. Elle est également marquée par ses origines polonaises et le désir d'aider ses compatriotes à s'émanciper de la tutelle russe. Enfin son statut de femme de sciences à une époque où la femme est infériorisée fait d'elle un être à part. Schutz, le directeur de l'école où travaillent les 3 scientifiques est comme le titre l'indique obsédé par la reconnaissance de ses pairs, la gloire et les honneurs. Ce qui ne l'empêche pas de prendre des risques pour protéger ceux en qui il a reconnu des génies.

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Jacquot de Nantes

Publié le par Rosalie210

Agnès Varda (1991)

Jacquot de Nantes

La force de Jacquot de Nantes réalisé par Agnès Varda en 1990 vient du fait qu'il raconte l'enfance de Jacques Demy alors que celui-ci est en train de mourir. C'est aussi en creux l'histoire d'un couple qui après une longue séparation s'est retrouvé et uni face à la maladie et à la mort. Jacquot de Nantes est en effet le premier et le dernier film qu'ils ont fait ensemble. Jacques Demy écrivait ses souvenirs pendant qu'Agnès Varda les mettait en forme et les réalisait. Un film-transbordeur en quelque sorte de la rive du cinéma de Demy à celle du cinéma de Varda:

" A Varda, dont l'oeuvre est depuis l'origine hantée par la mort, Jacques Demy fait le cadeau du plus joyeux de ses films et du plus vibrant de confiance en la vie. A Demy dont le sable coule trop vite entre ses doigts, Varda offre d'arrêter le temps, de réinventer cette enfance dont il n'a jamais perdu la nostalgie, de devenir ce film qu'il n'aura plus le temps de faire. Jacquot de Nantes défie la mort et dit plus fort que tout l'amour de la vie et du cinéma". (JP Berthomé)

Le film reconstitue l'enfance et l'adolescence de Demy, souligne les influences biographiques de ses films (dont on voit des extraits), montre sa créativité à l'oeuvre ("l'évocation d'une vocation" dit le film). Mais il montre aussi la mort au travail dans toute sa crudité: "Dans la difficulté, dans ce chemin très dur qu'il parcourt, qu'est-ce que je pouvais faire d'autre sinon être au plus près de lui? Au plus près serré comme on dit." (Agnès Varda)
Des plans magnifiques et dérangeants jalonnent ainsi le film, des plans rapprochés de son visage, de ses mains et de ses yeux, des plans comme autant de caresses et de témoignages (on les retrouve aussi dans les Plages d'Agnès, réalisé en 2008).

"Il y a du sacré, dans Jacquot de Nantes, parce que l'amour y tend vers l'universel, vers l'union mystique. Il y a de la dévoration dans le rapport de Varda à Demy, mais parce que cette dévoration est exigée par le don de son corps, consenti par Demy. Il abandonne ses dernières forces à la caméra, mais c'est pour que celle-ci le fasse à son tour film, lui qui n'a jamais rêvé d'autre chose. Et derrière cette caméra qui le crucifie et le promet à l'éternité à la fois, l'épouse, la soeur, la mère, la compagne." (JP Berthomé)

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The Social Network

Publié le par Rosalie210

David Fincher (2010)

The Social Network

Lorsque le magazine Première dit que le film est un révélateur de la société américaine et occidentale en particulier il a raison. David Fincher le réalisateur et Aaron Sorkin le scénariste ont effectivement réussi un joli instantané d'une civilisation qui plus tard permettra d'en radiographier les pires travers: culte de la vitesse (dans le débit des dialogues comme dans l'enchaînement des scènes), culte de la compétition et de la performance (études, affaires, amours, sport), domination des héritiers qui ne peut être remise en cause que par le "hold-up" de quelques arrivistes sans scrupules comme Zuckerberg, individualisme forcené, incapacité à communiquer autrement que par réseau social ou avocats interposés, disparition de la vie privée au profit du déballage intime, abrutissantes orgies soi-disant festives pleines de bruit, de flash, d'alcool et de stupéfiants, disparition du réel au profit du virtuel. Le film est plutôt cool à voir de par son aspect branché mais le discours sur cette jeunesse de Harvard (l'élite du monde d'aujourd'hui et de demain) est très sombre: "On ne peut pas avoir 500 millions d'amis sans se faire quelques ennemis" annonce le slogan de l'affiche du film.

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Les plages d'Agnès

Publié le par Rosalie210

Agnès Varda (2008)

Les plages d'Agnès

L'ouverture du film en forme d'installation d'art contemporain (les miroirs sur la plage) donne le ton: Les plages d'Agnès est un autoportrait de la réalisatrice en forme de mosaïque ou de collage. Sa structure n'est pas linéaire mais fragmentée, morcelée avec beaucoup d'allers-retours. Avant d'être cinéaste, Agnès Varda a été photographe et peintre d'où un goût du portrait, du cadre et de la composition évidents. Chacun de ses films s'apparente à un courant artistique pictural (réalisme pour les Glaneurs et la Glaneuse ou Sans toit ni Loi, impressionnisme pour le Bonheur, fresques pour Murs murs...)

L'eau sert de fil conducteur. Dès son premier film La pointe courte tourné à Sète ce motif apparaît essentiel et devient un élément récurrent, du Bonheur et sa rivière à Documenteur où l'héroïne écrit face à la mer. On peut y ajouter le miroir, récurrent lui aussi (Cléo de 5 à 7, Jeanne B. par Agnès V. etc.)

Agnès Varda utilise beaucoup de doubles et d'avatars à travers lesquels elle se raconte autant qu'elle se dissimule "je joue le rôle d'une petite vieille rondouillarde et bavarde qui raconte sa vie" Elle fait aussi bien allusion à Magritte et ses tableaux aux visages voilés qu'à la prise de distance du nouveau roman.

Ce dispositif sophistiqué coupe court à toute nostalgie car c'est du présent que parle Varda, de la mémoire au présent. Les chers disparus -à commencer par Demy- qu'elle se remémore avec émotion sont toujours présents dans son coeur (et via la magie du cinéma ou de la photo qui les ont rendus éternels), elle célèbre ses "80 balais" et est résolument tourné vers l'avenir, ses enfants et petits-enfants. Comme dans tous ses films, la vie et la mort sont indissociables.

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Le Pianiste (The Pianist)

Publié le par Rosalie210

Roman Polanski (2002)

Le Pianiste (The Pianist)

Si la liste de Schindler est le grand film de la réconciliation entre juifs et allemands Le pianiste est celui de la réconciliation entre polonais catholiques et juifs. Le film est l'adaptation du roman autobiographique de Władysław Szpilman un pianiste célèbre en Pologne rescapé du ghetto de Varsovie. Ecrit en 1946, son roman fut censuré par les autorités pro-soviétiques durant un demi-siècle. Il contient également de nombreux éléments autobiographiques de l'enfance de Roman Polanski lui-même rescapé du ghetto de Cracovie. Polanski avait d'ailleurs été pressenti pour la Liste de Schindler mais il avait refusé car le film était trop proche de son vécu.

Le pianiste est bien plus qu'une remarquable reconstitution historique. C'est un film vivant, sensible qui nous fait ressentir de l'intérieur ce qu'a été la Shoah. Les conditions inhumaines de la vie dans le ghetto, l'impression de piège se refermant sur ses victimes, la brutalité sans nom des allemands et le vide abyssal laissé par la déportation à l'aide de plans montrant des rues et des places jonchées d'objets laissés à l'abandon.

Il donne également des clés pour comprendre l'oeuvre de Polanski, son goût pour le huis-clos par exemple. Szpilman passe en effet l'essentiel de la guerre enfermé: dans le ghetto de Varsovie tout d'abord puis dans les différents appartements où ses amis polonais le cachent puis dans un grenier où il reçoit l'aide d'un officier allemand repenti, Wilm Hosenfeld. A cette sensation physique de claustrophobie se rajoute la déshumanisation progressive de l'individu, privé peu à peu de tous ses proches puis de tout contact humain. La folie guette comme dans d'autres oeuvres du cinéaste mais Szpilman garde une raison de vivre: son art.

Szpilman et Polanski sont des survivants et des artistes. Et ce dernier montre durant tout le film à quel point l'art permet de survivre dans les conditions les plus inhumaines. Même privé de son piano et réduit à l'état de loque humaine, errant dans les ruines de Varsovie à la recherche de nourriture, Szpilman continue à entendre la musique dans sa tête et à jouer avec ses mains sur un clavier imaginaire. Aussi animalisé qu'il soit, il reste supérieur à ses bourreaux qui ont jeté aux orties tout ce qu'ils avaient d'humains et de civilisé. Pour le plus grand malheur de l'Europe qui depuis à bien du mal à s'en remettre...

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Larry Flynt (The People VS. Larry Flynt)

Publié le par Rosalie210

Milos Forman (1996)

Larry Flynt  (The People VS. Larry Flynt)

"On refait toujours le même film" disait Jean Renoir. C'est particulièrement frappant dans le cas de Milos Forman. Ses films sont pour la plupart centrés sur des personnages masculins de fiction (Mc Murphy, Coalhouse Walker Junior) ou ayant réellement existé (Amadeus, Larry Flynt, Andy Kaufman). Des mauvais garçons charismatiques, provocateurs, showmen (plusieurs sont artistes) luttant le plus souvent pour la liberté d'expression ou le respect de leurs droits fondamentaux contre un système tyrannique. Ces leaders quelle que soit la noblesse de leur cause sont très imbus d'eux-même, manipulateurs et parfois grossiers. Néanmoins ils finissent tous par devenir des personnages christiques en se sacrifiant pour leur cause.

Larry Flynt est emblématique de ce type de personnage et parcours. La célèbre et polémique affiche qui le montre crucifié sur un ventre féminin en string avec pour seul vêtement un drapeau américain ainsi que celle moins sulfureuse qui le montre baillonné avec ce même drapeau dit tout.

Larry est en effet au départ un type plutôt minable, tenancier d'une boîte de strip-tease qui va avoir une idée de génie: créer Hustler un magazine concurrent de Playboy sans la caution "porno chic et bon teint" de celui-ci". Ce simple magazine va déchaîner les passions et confronter Larry à l'intégrisme religieux mais aussi au déferlement de haine raciste (car son magazine abolit toutes les barrières du bon goût de l'époque, y compris celle des "races.") C'est pourquoi son avocat très BCBG (Edward Norton) le défend bec et ongles y compris contre lui-même. Il dit en substance "je n'aime pas ce que vous dites mais je me battrai pour que vous puissiez le dire." On ne peut que penser à Charlie Hebdo où le débat sur la liberté d'expression a croisé la violence et le terrorisme (Flynt a été victime d'un serial killer suprémaciste blanc et la rédaction de Charlie Hebdo de deux islamistes fanatiques).

A noter que le véritable Larry Flynt fait une apparition dans le film où il joue...le juge de Larry Flynt!

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Les Ombres du coeur (Shadowlands)

Publié le par Rosalie210

Richard Attenborough (1993)

Les Ombres du coeur  (Shadowlands)

Les Ombres du coeur est un film qui m'a fascinée dès le premier visionnage et continue depuis à me fasciner. Il est en effet traversé de mouvements contradictoires. D'un côté Attenborough s'attache d'une façon parfois un peu pesante et académique (mais pourquoi pas après tout au vu du sujet?) à retranscrire les rites, les fêtes et les moeurs du microcosme oxfordien des années 50 où d'austères professeurs célibataires endurcis cultivaient à la fois l'art des Belles Lettres et celui de la misogynie. D'autre part, tel un chien fou dans un jeu de quilles, il y jette avec une certaine délectation une jeune écrivaine moderne, juive, américaine, communiste et qui n'a pas la langue dans sa poche. Choc des cultures garanti qui donne lieu à des scènes savoureuses comme celle où elle remet à sa place un professeur particulièrement goujat.

Néanmoins l'essentiel du film -inspiré de la véritable histoire de C.S Lewis et Joy Gresham- se situe sur un plan beaucoup plus intimiste. Joy ne fréquente pas Oxford pour le plaisir des joutes oratoires mais parce qu'elle veut rencontrer en personne l'écrivain avec lequel elle entretient une correspondance depuis deux ans et qu'elle admire. Vieux garçon puritain et fervent croyant, vivant avec son frère dans une relation vaguement incestueuse, C.S Lewis est à priori aux antipodes de Joy mais leur confrontation, parfois houleuse finit par porter ses fruits.

Lewis s'avère bloqué dans son développement par le traumatisme de la mort de sa mère lorsqu'il était enfant et dont il ne s'est jamais remis. C'est pourquoi bien qu'il ne connaisse rien aux enfants il est capable d'écrire des récits pour la jeunesse (Les chroniques de Narnia) car il est resté lui-même un enfant. D'autre part il s'est construit une bulle et une carapace qui le mettent à l'abri de tout risque émotionnel "vous vous êtes construit une vie où vous êtes intouchable." Le comble du mensonge étant ses nombreuses conférences où il évoque le pouvoir rédempteur de la souffrance alors qu'il s'est blindé contre elle. Sa rencontre avec Joy ("Joie") provoque un tsunami dans sa vie. Il va longtemps lui résister et nier ses sentiments mais la maladie de Joy finit par lui ouvrir les yeux et lui faire comprendre qu'il doit se déclarer avant qu'il ne soit trop tard. C'est ainsi qu'en quelques mois, il va traverser toutes les émotions qu'il avait refusé de vivre, de la joie la plus intense à la douleur la plus cruelle "la peine qui nous attend fait partie de notre bonheur d'aujourd'hui. C'est la règle du jeu". Grâce à Joy, Lewis parvient au terme de son cheminement à continuer à aimer, même par delà la mort de sa femme.

Antony Hopkins était alors au sommet de sa carrière cinématographique. En effet son rôle de C.S Lewis est contemporain des deux autres grands rôles romantiques qui ont fait sa gloire: Hannibal Lecter (Le silence des agneaux) et le majordome Stevens (Les vestiges du jour). Quant à Debra Winger, elle est parfaite en maîtresse femme la fois incisive et douce.

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