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Articles avec #abrams (j.j.) tag

Star Wars épisode IX: L'Ascension de Skywalker (Star Wars: The Rise of Skywalker)

Publié le par Rosalie210

J.J. Abrams (2019)

Star Wars épisode IX: L'Ascension de Skywalker (Star Wars: The Rise of Skywalker)

J.J. ABRAMS fait une sorte de synthèse entre le VII opus déjà réalisé par lui-même qui jouait la carte de la nostalgie en se situant dans la continuité des épisodes IV et V et l'épisode VIII réalisé par Rian JOHNSON beaucoup plus iconoclaste. L'épisode IX reprend donc pas mal d'éléments de la trilogie des années 70-80 en "rebranchant" Palpatine, l'increvable empereur, notamment pour un final où l'avenir de l'univers dépend de la résolution d'un conflit familial ou en faisant une brève incursion sur la lune d'Endor ou en reprenant des répliques cultes ("je t'aime"/"Je sais"). On retrouve aussi une énième scène d'infiltration à bord du vaisseau amiral qui semble tellement facile qu'on se demande si ce n'est pas de la parodie. Rey toujours en quête de son identité se combat elle-même comme le faisait Luke 37 ans plus tôt. En fait d'identité, elle est bien une fille (ou plutôt une petite-fille) de comme l'est Kylo Ren ou plutôt Ben (qui signifie "fils de") mais en même temps Abrams n'abandonne pas complètement l'idée de démocratiser la Force. Finn la ressent à plusieurs reprises, il est guidé par elle mais cet aspect comme le personnage reste sous-développé par rapport aux lignées prestigieuses Vador, Skywalker et Palpatine. De même la révélation que Leia était un maître Jedi arrive trop tard pour rendre cette saga véritablement féministe, d'autant que Rey est hyper-masculinisée à force de super-pouvoirs la rendant quasiment invincible (mon fils la compare à Son Goku dans DBZ ^^). Luke était bien plus vulnérable qu'elle, il souffrait dans sa chair et son apprentissage était autrement plus laborieux. Mais à notre époque, des scènes comme celles avec Yoda seraient taxées de lenteur. Là on ne s'ennuie pas certes et il y a de superbes séquences esthétiquement parlant (celles dans les ruines de l'étoile de la mort particulièrement) mais ça ne fait pas tout à fait oublier les incohérences et les clichés. Reste la mise en abyme de la mort de Leia qui ne peut que renvoyer à celle de son interprète, Carrie FISHER, disparue prématurément à la fin du tournage de "Star Wars Les derniers Jedi" (2017) et qui figure néanmoins dans le dernier film grâce à des scènes coupées du précédent astucieusement utilisées et quelques images de synthèse.

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Le Réveil de la Force (Star Wars : Episode VII - The Force Awakens)

Publié le par Rosalie210

J.J. Abrams (2015)

Le Réveil de la Force (Star Wars : Episode VII - The Force Awakens)

Revu hier soir à la TV l'épisode 7 qui inaugure la troisième trilogie (la dernière? Rien n'est moins sûr même si l'insuccès relatif de "Solo: A Star Wars Story" (2018) a mis un terme aux spin-off pour le moment). Si la deuxième trilogie semblait servir de prétexte à un vaste terrain d'expérimentation d'effets spéciaux alors novateurs (qui ont envahi depuis les productions mainstream du cinéma us), la troisième titille la fibre nostalgique du spectateur attaché à la première trilogie des années 70-80. S'inscrivant dans une vague de remakes modernisés des grands succès de cette époque, le film colle aux basques des épisodes 4 et 5 avec un scénario aux enjeux assez similaires et une multitude de motifs récurrents. Il y a donc l'éternel trio du héros, de l'héroïne et du comparse relookés à l'aune des exigences de la diversité. Mais force est de constater que chez Disney (qui a racheté la franchise en 2012), la seule alternative à la princesse qui attend le prince charmant, c'est le "mec déguisé en fille" invincible (Daisy RIDLEY a d'évidentes qualités athlétiques. En revanche son jeu d'actrice lui est moins évident). Son allié, Finn (John BOYEGA) le stormtrooper repenti est assez marrant mais le personnage est un peu léger et ne colle pas à ce qu'est censé être un stormtrooper dans les films précédents. Celui du pilote Poe (Oscar ISAAC) est à peine esquissé. BB8 le droïde qui avait été conçu à la fin des années 70 fait doublon avec R2D2 (même s'il est très mignon), Starkiller est une étoile de la mort XXL qui détruit des galaxies et non plus une seule planète, les fils tuent le père au lieu d'être symboliquement castrés par eux, Mark HAMILL, Carrie FISHER et Harrison FORD ont dû mal à réincarner leurs anciens personnages tant le poids des ans pèse sur eux (l'épisode 8 saura bien mieux les utiliser). L'Empire est remplacé par le nouvel ordre, la rébellion par la Résistance bref on est dans les clous des précédents opus. Reste que le film est divertissant et que le personnage gothique de Kylo Ren (Adam DRIVER) en pleine crise d'adolescence offre un vrai plus très appréciable dans ce qui apparaît plus comme un film habile de fan-service qu'une œuvre à part entière.

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Mission impossible 3 (Mission: Impossible III)

Publié le par Rosalie210

J.J. Abrams (2006)

Mission impossible 3 (Mission: Impossible III)

Après Brian de Palma et John Woo, c'est au tour de J. J. Abrams d'accepter la mission impossible de Tom Cruise. Un choix judicieux car ce réalisateur venu de l'univers des séries TV ("Alias" et "Lost-Les disparus") et qui n'avait alors jamais tourné pour le cinéma est une façon de renouer avec les origines de la franchise. De fait "Mission impossible 3" est un divertissement efficace et ponctué d'excellents morceaux de bravoure. On citera le pré-générique qui met immédiatement le spectateur sous tension en révélant l'acmé du film (un Ethan Hunt torturé par le grand méchant, parfaitement incarné par Philip Seymour Hoffman), les clins d'œil aux deux premiers épisodes (la descente suspendue du 1 et l'attaque sur le pont du 2) l'épisode particulièrement spectaculaire du Vatican dont les toilettes aussi grandes et luxueuses qu'une salle de bal en mettent plein la vue et celui de Shanghai dont la magnificence nocturne est parfaitement rendue en plus de prendre le spectateur à contre-pied de ses attentes. Mais l'intrigue est assez conventionnelle et les personnages secondaires sont sacrifiés pour mettre en avant la star Tom Cruise qui en fait encore des tonnes. Si l'épisode 2 abusait des ralentis, celui-ci multiplie les plans sur son "sourire Colgate" lorsqu'il est au repos. ^^ Ce piège à filles (alors qu'il est censé être amoureux, fiancé, marié, rangé des voitures, propriétaire d'un pavillon de banlieue, ce qui sonne archi-faux) provoque surtout l'hilarité. On est bien content que celui-ci ait depuis mûri et laissé tomber ses ridicules expressions censées incarner la bogossitude ^^ pour faire plus de place par exemple à Benji (Simon Pegg) qui apparaît pour la première fois dans ce troisième épisode. Sous-employé comme tous les autres, il démontre néanmoins son potentiel comique lors d'une scène très réussie où il lui indique à Ethan Hunt l'emplacement du MacGuffin. En effet comme dans "Pulp Fiction", les personnages courent après un objet mystérieux, la "patte de lapin" dont on ne connaîtra jamais la nature. Après le dézingage du méchant qui était le seul à pouvoir damner le pion à Ethan Hunt (le charisme de Philip Seymour Hoffman met bien à mal celui de Tom Cruise), on ne termine hélas pas en beauté avec le retour de la sitcom niaise et toc du début. Un film inégal donc mais qui contient néanmoins de belles promesses pour la suite de la saga.

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