Entre choix et destin: les voyages dans le temps comme accomplissement de soi dans la trilogie Retour vers le futur (1985, 1989, 1990) Page 6
IV- Nouvelle famille, nouvel univers
"Là où on va, on a pas besoin de routes." (RVLF I, II et III)
"J'ai un bel avenir dans le passé." (RVLF III)
"Un vrai savant a plus d'un tour dans son sac." (RVLF III)
Le Galaxy Express 999 est un vaisseau spatial qui a l'aspect d'un train à vapeur. Il est issu d'une nouvelle de Kenji Miyazawa Ginga Tetsudo no Yoru (Train de nuit dans la voie lactée) ensuite adaptée en manga par Leiji Matsumoto sous le titre Ginga Tetsudo 999 (le chemin de fer de la galaxie) puis en série animée éponyme de 113 épisodes.
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Doc va fusionner son rêve vernien et celui de Clara et le concrétiser, l'inscrivant dans un courant très particulier du rétrofuturisme qu'est le steampunk ("le futur à vapeur"). Dans l’anthologie Futurs Antérieurs, Daniel Riche estime que ce sous-genre « s’efforce d’imaginer jusqu’à quel point le passé aurait pu être différent si le futur était arrivé plus tôt. » H. G. Wells et Jules Verne, qui anticipaient le futur, sont les principales sources d’inspiration de ce mouvement qui recrée le passé. Initié par Tim Powers (Les Voies d’Anubis), James Blaylock (Homunculus) et K. W. Jeter (Morlock night, Machines infernales) dans les années 80, le steampunk mélange des problématiques modernes et des univers anciens.
Le frigidaire à vapeur de RVLF III est un clin d'oeil. En effet la première version de la machine à voyager dans le temps de RVLF était un frigo! Pour mémoire, le premier frigidaire a été mis au point vers 1919 et s'est massivement répandu après la seconde guerre mondiale.
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Le courant steampunk est né à un moment où, le futur paraissant bouché ou, du moins, peu propice au rêve et à la fantaisie, et le présent terriblement terne et décevant, le passé pouvait se révéler un territoire propice à une réécriture fantasmatique où l'extravagance le disputerait à la nostalgie. On peut y voir, par conséquent le prolongement de l'intérêt profond et vivace manifesté par les sociétés occidentales depuis environ quatre décennies pour l'histoire. "Certaines époques regardent davantage vers l'avant ; d'autres vers l'arrière," écrivait Jean-Marie Domenach en 1981 dans son Enquête sur les idées contemporaines (Editions du Seuil). "La nôtre, qui, dans les années soixante, lançait ses échelles à l'assaut des décennies suivantes fait volte-face. Le meilleur indice en est que l'histoire prend la place de la prospective et de la science-fiction."
De fait l'influence de Wells et de Verne plane sur toute la saga RVLF. Dans les cinq dernières minutes de la trilogie, elle trouve même une sorte d'accomplissement puisque Doc invente une nouvelle machine à voyager dans le temps (Wells) en forme de Nautilus (Verne).
Oeuvre de jeunesse plusieurs fois réécrite entre 1888 et 1924, le livre est une satire de la société capitaliste dont les inégalités poussées à l'extrême finissent par donner naissance à deux clans de dégénérés au comportement barbare et inculte, les anciens esclaves se nourrissant de leurs anciens maîtres réduits à des sortes de pantins décérébrés.
La machine à explorer le temps de George Pal a été réalisé en 1960. Si le film reprend la trame du livre, il porte la marque du contexte dans lequel il a été réalisé. Ainsi tous les arrêts temporels du personnage principal se font lors des guerres du XX°, le film extrapolant lui aussi une guerre nucléaire engloutissant la surface de Londres sous une couche de lave et obligeant les survivants à se réfugier sous terre (pour changer!). Zemeckis s'est inspiré du générique du film pour celui de RVLF I et les trois couleurs des lampes (jaune, rouge, verte) sont devenues celles du tableau de bord de la Deloréan.
La nouvelle machine à voyager dans le temps de Doc est une locomotive à vapeur mâtinée de technologies futuristes. Son design s'inspire directement du Nautilus, 20 mille lieues sous les mers étant le roman de Jules Verne préféré de Doc. Et elle est surmontée d'un convecteur temporel identique à celui de feu la Deloréan.
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Le film C'était demain alias en VO Time after time de Nicholas Meyer sorti en 1979 et tiré du livre éponyme plonge H.G Wells au coeur de sa propre fiction, prolonge le film de George Pal et au même titre que ces oeuvres constitue une source d'inspiration pour RVLF.
H.G Wells, un homme en avance sur son temps... c'est le moins que l'on puisse dire puisqu'il est transporté en 1979 (date de la sortie du film) pour mettre fin aux agissements de Jack l'éventreur qui s'y est enfui avec sa machine. Le film pose de la même manière que dans RVLF la question de la responsabilité d'une invention qui entre de mauvaises mains peut entraîner des conséquences redoutables.
La séquence qui ouvre le film ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de la Machine à explorer le temps de George Pal. Mêmes décors, mêmes costumes, mêmes personnages. Et lorsque la machine se met en marche, le défilement du soleil et des nuages en accéléré par la baie vitrée est identique.
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Dix ans avant RVLF III Mary Steenburgen joue dans C'était demain le rôle d'une femme qui tombe amoureuse d'un homme de sciences qui n'est pas de son époque. Il est évident que c'est l'une des raisons qui ont poussé Zemeckis et Gale à la choisir (elle et personne d'autre, tout comme Michael J Fox). Mais malgré des dialogues parfois similaires, Amy n'est pas Clara. A l'image de l'absence de point de vue réel sur l'année 1979, son personnage n'a aucune consistance. Représentant soi-disant la "femme moderne", elle n'est finalement qu'une annexe du héros tout comme Jennifer.
Pour la petite histoire lorsque Mary Steenburgen a joué dans RVLF III elle était en train de divorcer de Malcom McDowell (l'inoubliable interprète d'Alex dans Orange mécanique) qu'elle avait rencontré dans le film de Meyer.
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Doc pensait que sa Deloréan était le couronnement de toute sa carrière mais le train Jules Verne dans lequel il voyage avec sa famille a encore plus de "gueule". Zemeckis termine ainsi la saga sur un ultime coup de génie visionnaire encore largement incompris aujourd'hui. Par ce geste, il montre qu'il sait casser les murs et élargir la perspective. Il rattache ainsi en effet RVLF à un courant dont la branche vernienne la plus féconde se trouve aujourd'hui dans la pop culture japonaise.
Si la Deloréan dans RVLF II n'a pas besoin de routes, le train Jules Verne n'a pas besoin de rails. Doc s'est rendu dans le futur pour convertir sa nouvelle machine en appareil volant.
Durant toute la saga, Doc n'a cessé de se réinventer mais sa dernière entrée en scène avec Clara ne manque pas de panache!
Les enfants de Doc et Clara s'appellent évidemment Jules (Erathostène) et Verne (Newton). Et la famille a récupéré le chien Einstein lors de son passage en 1985. Bref le mélange entre les trois époques (1885, 1985 et 2015) trouve ici son achèvement.
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La principale confluence entre l’héritage vernien, le steampunk et les arts graphiques se situe en effet aujourd'hui au Japon. La Science-Fiction japonaise est particulièrement développée dans le domaine de la bande dessinée (manga) et le dessin animé (anime). Le romancier français est une référence primordiale dans un pays, où l’informatique et la technologie font partie de l’univers quotidien des habitants, qui ne les perçoivent pas comme négatifs, mais comme un environnement presque « naturel ». C’est surtout le cas pour les générations qui n’ont pas connu la guerre et qui ont eu pour héros Doraemon et Atom (Astro boy), un robot chat et un robot enfant, qui leur a servi à la fois de compagnon de jeu et de modèle. Contrairement aux représentations inquiétantes de la technologie en Occident, les machines sont ainsi considérées comme des alliées voire des amies de l’humanité. L’interaction entre les hommes et les machines y est plutôt perçue comme un élément positif et enrichissant. Si l’oeuvre de Verne s’inscrit, pour le lecteur français, dans un fantasme d’omnipotence de la technologie, le lecteur japonais, plus ambivalent, y trouve (entre autres) l’écho lointain de l’écrasante défaite de 1945. L’Empire ayant été humilié par la technologie occidentale, il s’agit de vaincre l’ennemi du passé sur le terrain de sa victoire, d’affûter la recherche de pointe, le robot devenant le symbole de cette renaissance de l’orgueil national. Contrairement à son homologue occidental, devenu méfiant face aux dérapages de la science ou de la technologie, le lecteur japonais n’y verra qu’aspects bénéfiques et motifs de fierté.
Doréamon de Fujiko Fujio est apparu en manga à partir de 1969 et s'étale sur 45 volumes. Le robot chat a été envoyé depuis le futur à Nobita par son arrière-arrière petit fils afin de le responsabiliser et d'éviter la déchéance de la famille sur plusieurs générations. Un scénario qui rappelle celui de RVLF II! Doréamon possède une poche en quatre dimensions qui lui permet de sortir des objets futuristes. L'ennui c'est que Nobita s'empare parfois de ces objets pour jouer à l'apprenti-sorcier avec...
Les premières aventures deTetsuwan Atom (Astro le petit robot) d'Osamu Tezuka le père fondateur du manga et de l'anime japonais sont parues en 1952 . Son nom est dû au fait que son coeur est nucléaire. Coïncidence amusante, le cinéma Town de Hill Valley projette en 1955 un film intilulé Atomic Kid (qui n'a rien à voir avec un robot enfant!)
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En 1990, soit l'année de la sortie de RVLF III, les studios Gainax dévoilent une série de 39 épisodes inspirée d'un concept d'Hayao Miyazaki. En 1975, celui-ci avait projeté de créer une série pour la Toho autour de Vingt mille lieues sous les mers. Intitulée initialement Autour du monde sous la mer, elle racontait l'histoire de deux orphelins qui voyageaient avec le capitaine Némo et son équipage. Miyazaki reprit certains de ces éléments pour son long métrage Le château dans le ciel. Quant à la série, elle fut finalement réalisée par Hideaki Anno et devint Nadia des mers mystérieuses (Nadia et le secret de l'eau bleue chez nous) inspirée de plusieurs romans de Jules Verne: Vingt mille lieues sous les mers donc mais aussi L'Ile mystérieuse et Voyage au centre de la terre. La qualité globale de la réalisation, la richesse du scénario, la maturité dans l'approche de certaines questions abordées (notamment celle de la mort, du bien et du mal dans l'utilisation de la science et du deuil), l'originalité des personnages ont fait de cette série une oeuvre culte.
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Les points communs entre Nadia et RVLF sont innombrables. A commencer par une histoire située cent ans avant la diffusion de la série soit en 1889-1890 mais où dès le prologue plane l'ombre des guerres mondiales du XX° siècle et de ses technologies de destruction massive (réacteur nucléaire, fusée spatiale etc.) Pour expliquer les anachronismes, la solution réside dans la présence des Atlantes, un peuple d'extra-terrestres à la technologie très avancée dont certains de ses membres se sont échoués sur terre plus de 2 millions d'années avant JC. Le capitaine Némo, sa fille Nadia et leurs antagonistes les néo-atlantes dirigés par Gargoyle en sont les descendants ce qui explique leur maîtrise des technologies les plus avancées. Le tout donne une série rétrofuturiste dont le point de départ est steampunk même si par la suite il s'en éloigne pour se rapprocher du space-opera. Mais comme on le verra avec Leiji Matsumoto, le space-opera est par bien des aspects un cousin du steampunk.
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Le Nautilus du capitaine Nemo apparaît comme un bijou de haute technologie réunissant les principales avancées de la science du XX° siècle . Jusqu'à l'épisode 22 il s'agit d'un sous-marin qui finit par être détruit par la forteresse de Gargoyle. Mais il renaît de ses cendres et réapparaît dans l'épisode 36 sous le nom de New Nautilus ou Excelion, un cuirassé capable de voler et même d'aller dans l'espace. Bref toutes les anticipations de Jules Verne réunies en un seul appareil.
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La science est au coeur de la série. L'un des principaux protagonistes, Jean est un adolescent inventeur passionné de sciences à la curiosité insatiable et à l'enthousiasme débordant. Mais sa rencontre avec Némo et la succession d'épreuves qu'il subit lui en font comprendre aussi les dangers: "Jean, la science est une chose merveilleuse. L'impossible devient possible. Mais elle a aussi une responsabilité dans tous les crimes liés à l'arbre de la connaissance. N'oublie jamais ça."
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Le leitmotiv de toutes les oeuvres japonaises liées à Jules Verne, comme celle de RVLF est que la science peut autant faire progresser l'humanité que la détruire. Au lieu de ne montrer que les aspects négatifs de son utilisation (caractéristique de l'occident depuis 1945), elles en montrent l'ambivalence: "Tant que le bien et le mal habiteront le coeur de l'humanité la science sera positive et négative car c'est l'homme qui l'utilise."
Le Nautilus et la forteresse volante de Gargoyle. Deux vaisseaux jumeaux mais aux intentions radicalement opposées.
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L'autre aspect fondamental de Nadia sont les références culturelles qui doivent autant à la Bible qu'au mythe grec de l'Atlantide mais qui font écho aux sciences contemporaines. Dans la série, les Atlantes de la planète Nébula M78 se sont échoués sur terre à bord de vaisseaux surnommés les arches de Noé (Noah en anglais). Sur terre, ils ont construit au-dessus de leurs appareils des cités parmi lesquelles Tartessos en Afrique dont Némo était le roi et dont l'héritière est Nadia. Cette cité avait pour principale source d'alimentation la tour de Babel, symbole divin dont le coeur est constitué d'orichalque, le métal mystérieux associé à l'Atlantide. Cette tour avait également pour fonction de communiquer avec la planète d'origine, exactement comme les mégalithes extra-terrestre de 2001 l'Odyssée de l'espace de Kubrick. Enfin il s'agit d'une arme d'anéantissement qui produit un concentré d'énergie qui via 12 satellites peut être projetée n'importe où et détruire tout ou partie de l'humanité. Cette arme s'apparente donc à l'énergie nucléaire. Lorsque Gargoyle, le premier ministre de Némo tente de s'emparer de la cité, Némo retire l'orichalque de la tour qui explose, engloutissant la cité et tuant la plupart de ses habitants dont sa femme et son fils aîné.
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La pierre bleue de Nadia comme celle de Némo, les Toris Mejistos, sont des morceaux d'orichalque également associées à la pierre philosophale fabriquée sur la planète d'origine des atlantes. Elles permettent de guérir, de prolonger la vie et même de ressusciter les morts, mais s'il s'agit d'un humain elles perdent leur pouvoir et se changent en plomb. C'est pourquoi celui qui la détient peut être Dieu ou Diable selon le choix qu'il fait, équivalent à celui de l'utilisation des innovations scientifiques les plus sophistiquées. Nadia choisit de ressusciter Jean et en renonçant à être reine des Atlantes, elle choisit l'humanité. Même chose pour son père qui en lui donnant sa pierre renonce à l'immortalité.
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De nombreux éléments du concept initial de Nadia ont été repris et adapté dans les oeuvres de Miyazaki, un grand admirateur de l'oeuvre de Jules Verne, particulièrement dans la série Conan, fils du futur et Laputa : machines volantes diverses inspirées des premiers aéroplanes, cités industrielles basées sur l’énergie thermique, costumes des personnages s’apparentant à ceux du XIXe siècle. En outre, l'un de ses derniers films d’animation reprend en partie l’esthétique steampunk. Dans Le Château ambulant, l’héroïne devient ainsi la servante d’un magicien habitant une demeure faite de bric et de broc qui se déplace grâce à l’énergie thermique procurée par un esprit de feu. La demeure ambulante bricolée qui ouvre sur plusieurs mondes et plusieurs époques, soutenue par une énergie mystérieuse voilà un concept qui n'est pas sans rappeler le train Jules Verne.
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Le Château ambulant et la trilogie RVLF ont beaucoup d'autres points communs. A commencer par cet avatar du scientifique qu'est le magicien-sorcier, surtout quand il est sollicité pour participer à l'effort de guerre. Hauru se distingue justement par le fait qu'il rejette cette guerre qu'il considère injuste et refuse de prendre parti quitte à se mettre à dos sa hiérarchie. On retrouve ainsi dans le Château ambulant l'antimilitarisme et la dénonciation de l'utilisation perverse de la technologie comme dans les films de Kubrick et Zemeckis.
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La construction identitaire est également commune aux deux oeuvres. Il s'agit dans les deux cas d'un jeu sur les places, les rôles et les apparences. Contrairement à une idée reçue, l'identité peut évoluer tout au long de la vie. Dans RVLF Doc en est la parfaite illustration au travers des univers qu'il traverse, des maisons qu'il habite, des tenues qu'il arbore ou de son âge de 1985 à géométrie variable et qui sont autant de manifestations de son état d'esprit en pleine mutation. Dans le Château ambulant l'identité de Sophie et de Hauru est tout aussi variable. Sophie comme Doc est une jeune fille solitaire qui subit son destin au travers d'un héritage (la chapellerie de son père) qu'elle ne remet pas en question. Jusqu'au jour ou à la suite d'un maléfice elle devient physiquement ce qu'elle est déjà intérieurement: une vieillarde. Comme Doc c'est la perte de sa jeunesse qui paradoxalement la libère, lui donne l'audace et le regain d'énergie pour prendre son destin en main et choisir sa manière de vivre avant que celle-ci ne lui échappe. Comme elle le dit elle-même, elle a peu à perdre. Tout au long du film, son âge ne cesse de varier selon son état d'esprit avant de se fixer vers la fin sur un ultime paradoxe. Elle retrouve l'apparence de ses 18 ans mais garde les cheveux blancs ou plutôt comme le dit Hauru "couleur de lune." Exactement la manière dont Clara décrit ceux de Doc ("une masse de cheveux argentés.") Comme quoi de multiples significations peuvent être attachées à cette couleur.
"Heureusement que j'ai gardé mes dents" Cette phrase me fait penser à celle du Doc de 1955 se voyant dans la vidéo de 1985 "Mais c'est moi! Ca alors, j'ai l'air d'un vieillard. Heureusement j'ai encore mes cheveux."
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Hauru est lui aussi un personnage en quête d'identité comme en témoigne ses changements de nom et de couleur de cheveux. Il semble très attaché à montrer de lui une apparence parfaite mais ses transformations démontrent qu'il ne la maîtrise pas cette identité parfaite ce qui le désespère. D'autre part Sophie découvre à la suite d'un voyage dans le passé qu'il a uni ses pouvoirs à ceux d'un démon du feu ce qui l'a privé de son coeur. Le démon alias Calcifer est enchaîné au château par le pacte qu'il a conclu avec Hauru. Quant à ce dernier, il n'a plus accès à ses émotions et se transforme lorsqu'il combat en oiseau nocturne qui a bien du mal à reprendre ensuite forme humaine. Sophie a la tâche de libérer Calcifer et de rendre son cœur à Hauru.