Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Alien, le huitième passager (Alien)

Publié le par Rosalie210

Ridley Scott (1979)

Alien, le huitième passager (Alien)
Alien, le huitième passager (Alien)


"Alien, le huitième passager" fait partie de ces films mythiques que j'ai vu sur le tard un peu à reculons tant mes nerfs supportent mal le genre horrifique. Mais il s'agit d'un grand film, à la mise en scène admirable de maîtrise (notamment par sa gestion du suspense dans la plupart des scènes, suscitant une montée progressive de l'angoisse) et à la thématique extrêmement riche. De ce fait, bien que réalisé en 1979, il a conservé intacte toute sa force de frappe.

Le premier long-métrage de Ridley SCOTT s'intitulait "Les Duellistes" (1977). Il s'agissait déjà d'une lutte pour la survie entre un "sage" et un "fou" en milieu hostile, tellement hostile d'ailleurs que le décor semblait déjà absorber les personnages, les fondre en lui. Pas étonnant qu'à l'opposé de l'intérieur du vaisseau de "2001, l'odyssée de l'espace" (1968) froid, net et clinique, celui du Nostromo soit sale, sombre, nébuleux et obstrué, comme l'intérieur d'un corps vivant. C'est Ridley SCOTT qui l'a rendu ainsi pour accentuer la sensation d'oppression et de claustrophobie caractéristique du film qu'il souligne également par de nombreux surcadrages notamment lorsqu'il filme les sas qui se referment comme les mâchoires d'un monstre sur les personnages. Car ce qui est au cœur "d'Alien", ce qui est aboli par ce dispositif, c'est la limite claire et nette entre l'humain et l'inhumain, la chair et l'acier, le "nous" et le "eux". Il y a bien sûr la nature même des animatroniques qui font leur apparition à la fin des années 70 et qui sont des robots recouverts de latex permettant de donner aux monstres une dimension charnelle et sensuelle, voire même humanoïde (ce qui préfigure la thématique principale de "Blade Runner") (1982). Il y a les peintures d'êtres biomécaniques du plasticien Hans Ruedi Giger qui a conçu le vaisseau alien du film et avec d'autres, l'alien lui-même, être sans visage, sans regard et donc sans âme à la forme hybride et mutante entre insecte, parasite et animal, entre amas de chairs molles et mâchoire d'acier. Il y a enfin le goût de Ridley SCOTT pour les univers brumeux qui estompent les contours et surtout son obsession de l'écoulement liquide qui s'infiltre partout. Dans "Alien", plus le film avance et plus on nage dans une ambiance moite et visqueuse (comme dans l'intérieur d'un corps humain, encore une fois). Les mâchoires de l'Alien sont en acier mais pleines de filaments de bave. Au fur et à mesure que l'étau se resserre, les corps se recouvrent de sueur. L'affrontement entre Ash (Ian HOLM) le fou et Ripley (Sigourney WEAVER) la sage est aussi un affrontement d'humeurs: le visage du premier se recouvre d'une substance blanchâtre épaisse qui trahit sa nature inhumaine alors que le sang sort de la narine de la seconde qui est 100% humaine. Le liquide semblable à de l'acide que contiennent les pinces de la créature (sous sa forme de "facehugger") est capable de percer toutes les coques du vaisseau et bien entendu elle s'avère également capable sous cette forme non seulement de se greffer sur le visage humain en le privant de son identité mais aussi de le pénétrer et de le féconder ce qui est à la racine du dégoût ou de la peur qu'inspirent certains invertébrés, les araignées et nombre d'insectes à la plupart des êtres humains. Ce sont en effet les nombreuses pattes et tentacules qui inquiètent de par leur capacité invasive. A l'inverse, le vaisseau est filmé comme un amas de boyaux qui digère les membres de son équipage un par un à la façon des "Dix petits nègres" de Agatha Christie (bien qu'ils ne soient que sept parmi lesquels on reconnaît aussi John HURT dans le rôle de Kane et Harry Dean STANTON dans celui de Brett). "Alien", influencé par le cinéma du nouvel Hollywood est de ce fait indissociable de son contexte, celui d'une Amérique traumatisée par la guerre du Vietnam qui lui a fait perdre son innocence en lui faisant réaliser que le mal n'était pas à l'extérieur d'elle mais en elle. Car "Alien" est aussi un film engagé, un film politique. Comme dans les "Les Sentiers de la gloire" (1957), le film met en scène (en hors champ) des décideurs cyniques face à des exécutants (cols blancs et cols bleus) qui ne savent pas qu'ils sont destinés à servir de chair à canon (du moins jusqu'à ce que Ripley le découvre). Comme pour "Blade Runner" (1982), Ridley SCOTT avait imaginé une fin radicalement pessimiste qu'il a dû "adoucir" mais qui a eu le mérite de proposer une alternative crédible à l'apocalypse: faire émerger une grande héroïne de SF, véritable icône féministe comme alternative à la civilisation techniciste machiste et faire accéder à la célébrité son interprète dont c'était le premier rôle majeur.

Voir les commentaires

L'Américanisé (Making an American Citizen)

Publié le par Rosalie210

Alice Guy (1912)

L'Américanisé (Making an American Citizen)

Comme "Falling Leaves" (1912), "L'Américanisé" est un court-métrage emblématique de Alice GUY. Il traite avec humour à la fois des problèmes d'immigration et d'intégration combinés au féminisme, des sujets qui touchaient de près Alice GUY. La réalisatrice d'origine française avait en effet émigré aux USA où elle avait fondé son propre studio, la Solax (d'abord basé à Flushing puis à partir de 1912 à Fort Lee dans le New Jersey). Son film qui se présente comme éducatif montre un paysan rustre d'Europe de l'est qui traite sa femme comme une bête de somme. Il la rudoie, la bat et l'accable de travail pendant que lui se la coule douce. Une fois émigré aux USA, il persiste dans son comportement mais celui-ci est jugé inacceptable dans son nouveau milieu et il reçoit quatre leçons d'américanisme censées lui apprendre les manières civilisées de la part des citoyens puis des institutions américaines. Après six mois de travaux forcés, il a compris la leçon et devient doux comme un agneau. Le fait que son assimilation passe par une rééducation de sa relation avec l'autre sexe est un point de vue extrêmement moderne, je dirais même d'actualité car dans la réalité, même aux USA, les relations entre les hommes et les femmes ne sont pas toujours aussi idylliques. Et que dire de la France où une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint!

Voir les commentaires

Voyages avec ma tante (Travels mith My Aunt)

Publié le par Rosalie210

George Cukor (1972)

Voyages avec ma tante (Travels mith My Aunt)

"Voyages avec ma tante" adapté d'un roman de Graham Greene est l'un des derniers films de George CUKOR. Au début, j'ai été déconcertée par l'étrange hybridité du film, classique hollywoodien assaisonné d'iconoclasme (comme si on avait réuni dans un même long-métrage "Le Crime de l'Orient-Express" (1974) et "Easy Rider" ^^) (1968), ainsi que son côté surjoué et puis au fil des minutes je l'ai trouvé de plus en plus épatant. Il s'agit en effet d'un film haut en couleurs à tous les sens du terme. Henry (Alec McCOWEN), tristounet vieux garçon anglais coincé et casanier assiste aux obsèques de sa mère (une façon de signifier qu'il est un peu mort lui aussi) quand déboule la sœur de celle-ci, Augusta (Maggie SMITH), une vieille femme extravagante (alors que Maggie SMITH était en réalité beaucoup plus jeune que Alec McCOWEN) qui l'entraîne dans un double voyage, dans l'espace à travers l'Europe et dans le temps avec des flashbacks sur ses aventures amoureuses bariolées de l'adolescence à l'âge adulte ^^^^. Le film est une merveille de beauté plastique, notamment dans l'utilisation de la couleur dans les décors et les costumes (la robe rose et les bougies assorties sont du plus bel effet, de même que le manteau patchwork à dominante rouge sur fond désertique ou les plans nocturnes de gondoles avec un horizon barré par le passage des trains). Cette manière de faire flamboyer les couleurs est à l'image de l'héroïne qui en dépit de son âge et de son apparence chic et glamour se comporte d'une façon que l'on pourrait qualifier de libertaire ce qui correspond à l'époque post-soixante-huitarde. Le panorama de ses amants successifs reflète bien d'ailleurs le changement d'époque puisqu'elle commence sa vie sexuelle et amoureuse avec Visconti (Robert STEPHENS qui était alors encore le mari de Maggie SMITH) après s'être enfuie du pensionnat et qu'elle la termine avec Wordsworth (Louis GOSSETT Jr.), médium sierraléonais consommateur de marijuana (qu'il camoufle d'ailleurs dans l'urne qui contenait les cendres de la mère de Henry ce qui choque celui-ci). Avec des passages obligés par le bois de Boulogne, les lupanars vénitiens et les ateliers d'artistes (elle a posé pour Modigliani et c'est d'ailleurs un travelling sur ce nu féminin semblable à un paysage qui sert de générique au film comme celui que fera une quinzaine d'années plus tard Agnès VARDA sur Jane BIRKIN). Augusta se livre également à divers trafics censés lui permettre de réunir la somme pour libérer Visconti qu'elle croit prisonnier et en proie aux pires tortures. Henry finit par se décoincer au contact de Tooley, une jeune femme enceinte en voyage pour Katmandou (Cindy WILLIAMS) et s'il s'offusque des manières de sa tante, il ne tarde pas à la percer à jour et à faire la différence entre elle qui cherche (en mode bulldozer certes) à lui "redonner la vie" et Visconti qui est juste un escroc minable. La fin laisse habilement planer le doute sur la route qu'ils emprunteront une fois le film terminé: celle de la raison ou celle du grain de folie?

Voir les commentaires

The Hours

Publié le par Rosalie210

Stephen Daldry (2002)

The Hours

"The Hours" était à l'origine le premier titre envisagé par Virginia Woolf pour son roman "Mrs Dalloway". En 1998, il est devenu le titre d'un roman de Michael Cunningham mettant en scène l'écrivaine au moment de l'écriture de son roman. Puis en 2002, Stephen DALDRY en a fait un film. Celui-ci est une réflexion aiguisée sur la place de la femme dans la société et sa difficile évolution. Il est construit selon un système d'échos (leitmotivs narratifs et visuels) entre trois histoires vécues par trois femmes de trois époques différentes que l'on suit en parallèle: celle de Virginia Woolf (Nicole KIDMAN) dans l'entre-deux-guerres (de la rédaction de son roman "Mrs Dalloway" à son suicide), celle de Laura Brown, femme au foyer lectrice de "Mrs Dalloway" dans les années 50 (Julianne MOORE dans un rôle très proche de celui qu'elle interprétait la même année dans "Loin du paradis" (2002) de Todd HAYNES) et enfin celle de Clarissa Vaughan (Meryl STREEP) qui incarne une "Mrs Dalloway" du XXI° siècle et a une relation privilégiée avec Richard, le fils de Laura Brown (Ed HARRIS). Si le segment contemporain n'est pas totalement convaincant (peut-être aurait-il fallu être plus tranchant dans l'évocation du thème de l'homosexualité et du sida qui est traité de manière allusive et doloriste) en revanche les deux autres parties sont passionnantes et remarquablement interprétées. Il ne faut pas réduire la performance de Nicole KIDMAN à son faux nez. C'est l'ensemble de son apparence qui exprime la souffrance de son personnage inadapté à son milieu. Ses cheveux décoiffés, sa robe mal ajustée et son air absorbé et rêveur sont à des années lumières du rôle social de maîtresse de maison bourgeoise qu'elle est censé incarner. Les scènes avec ses domestiques sont révélatrices du fait qu'elle ne sait pas tenir son rang et que de ce fait ils la méprisent et ont pris le pouvoir sur elle. On comprend son sentiment d'étrangeté, son mal-être profond, son échappatoire dans l'écriture, sa tentative de fuite et au final son suicide. Il en va à peu près de même pour Laura Brown. Comme Cathy dans "Loin du paradis" (2002), elle incarne l'épouse modèle de l'american way of life des années 50 ou plutôt la "desperate housewife" qui se cache derrière. Profondément dépressive devant la vacuité de sa vie, elle songe à se suicider et finit par fuir en abandonnant son mari et ses enfants derrière elle. Julianne MOORE est remarquable dans sa capacité à exprimer la souffrance intérieure de cette femme qui comme l'auteure du livre qu'elle lit se sent étrangère à son environnement et ne trouve que la fuite pour échapper à la mort. Mais comme toujours mort et sexualité vont de pair et si ces femmes sont dans un tel mal-être, ce n'est pas étranger à leurs penchants homosexuels réprimés dans les années 20 et 50 et lourdement surplombés par l'ombre du sida dans les années 2000.

Voir les commentaires

Matrimony's Speed Limit

Publié le par Rosalie210

Alice Guy (1913)

Matrimony's Speed Limit

On ne soulignera jamais assez l'importance de retrouver, restaurer, conserver et transmettre les courts-métrages muets d'avant 1914 tant ceux-ci ont servi de matrice aux longs métrages muets et parlants de l'entre-deux-guerres. C'est encore le cas avec ce "Matrimony's Speed Limit", le dernier film Solax d'une bobine de Alice GUY qui soit parvenu jusqu'à nous à ce jour. Il a en effet servi de base scénaristique à Buster KEATON pour son film "Les Fiancées en folie" (1925). Bien entendu, il est impossible en 15 minutes de développer l'intrigue comme dans un long-métrage mais le tempo de ce "mariage express" est extrêmement bien mené avec un montage dynamique alternant la chevauchée fantastique en voiture de la fiancée pour rejoindre son soupirant à temps, les efforts de ce dernier pour se marier avant midi et des inserts sur une montre révélant que le temps presse de plus en plus (par exemple "Le Train sifflera trois fois" (1952) utilisera le même procédé avec une horloge). Un télégramme envoyé au fiancé (Fraunie Fraunholz) lui annonce en effet que s'il ne se marie pas avant midi, il ne touchera pas l'héritage. Mais ce qu'il ne sait pas c'est qu'il s'agit d'une ruse de sa fiancée (Marian Swayne) pour lui faire accepter son argent. Il vient en effet d'apprendre qu'il est ruiné et comme il a le schéma patriarcal bien vissé dans le crâne, il ne supporte pas l'idée que ce soit elle qui finance leur mariage. Mais les femmes savaient comment s'y prendre pour mener la barque sans froisser l'orgueil de leur futur mari ^^^^. Néanmoins il est assez pathétique de voir celui-ci prêt à se jeter sur n'importe qui pour toucher le pactole. Enfin presque n'importe qui, il se fiche visiblement de l'âge ou de la condition sociale mais quand c'est une femme noire, il recule, et pour cause on est à l'époque d'un racisme virulent, très bien résumé dans "Naissance d une Nation" (1915) qui fait du métissage un tabou absolu.

Voir les commentaires

Un cadavre au dessert (Murder by Death)

Publié le par Rosalie210

Robert Moore (1976)

Un cadavre au dessert (Murder by Death)

"Un cadavre au dessert" est une sorte de partie de Cluedo décalée assez savoureuse qui s'apprécie pleinement en VOST et encore mieux si on comprend l'anglais car les dialogues sont bourrés de jeux de mots parfois assez salaces du genre "Where's my Dickie, i mean my husband". Mais le comique n'est pas que verbal, il réside aussi dans des situations souvent absurdes comme celle qui oppose un majordome aveugle (Alec GUINNESS) à une servante sourde-muette et illettrée (Nancy WALKER) ou bien un chat qui crie comme un chien ce que fait remarquer un chinois à l'allure bien britannique (normal, c'est Peter SELLERS, l'acteur transformiste par excellence) dont le fils adopté est japonais! Bref on nage en plein humour british bien que le réalisateur soit américain. Quant aux personnages conviés au manoir du milliardaire Lionel Twain (Truman Capote) pour dîner et dénouer le mystère d'un meurtre, ce sont tous des versions parodiques de détectives célèbres: Jessica Marbles (Elsa LANCHESTER) fait référence à Miss Marple, la détective amateure de Agatha Christie, Milo Perrier (James COCO) est le frère jumeau de Hercule Poirot, le détective belge issue de la même plume que sa consoeur Marple, Sam Diamond (Peter FALK) parodie Humphrey BOGART, pas seulement dans le rôle de Sam Spade d'ailleurs puisqu'à la fin du film il demande à sa maîtresse de siffler pour l'appeler ce qui est une allusion au film "Le Port de l'angoisse" (1944). Sidney Wang (Peter SELLERS donc) le détective chinois est décalqué sur Charlie Chan et enfin le couple formé par Dick et Dora Charleston (David NIVEN et Maggie SMITH) sont les réincarnations de Nick et Nora Charles, deux détectives amateurs créés par Dashiell Hammett (également créateur de Sam Spade). Il est amusant d'ailleurs de constater que dans ce film, tout le monde joue par paires à la manière de "Pékin Express": il y a le père et le fils (les Wang), le couple (les Charleston), Sam Diamond et sa "pépée" (Eileen BRENNAN), Milo et son chauffeur (James CROMWELL dans son premier rôle au cinéma qui annonce celui de "The Artist") (2011) et Jessica Marbles et sa nurse (Estelle WINWOOD).

Voir les commentaires

Crimes et Délits (Crimes and Misdemeanors)

Publié le par Rosalie210

Woody Allen (1989)

Crimes et Délits (Crimes and Misdemeanors)

"Crimes et délits" est l'un des meilleurs films de Woody ALLEN. Tout d'abord parce qu'il réussit à maintenir un équilibre parfait entre la comédie et la tragédie tout en réussissant à les faire se rejoindre dans la scène finale. La comédie, incarnée par Cliff (Woody ALLEN) se teinte alors d'une poignante amertume et la tragédie, incarnée par Judah (Martin LANDAU) disparaît au profit de la mascarade grinçante (celle des rapports conjugaux, familiaux et sociaux) qui était annoncée dès la première scène.

Ensuite "Crimes et délits" est le premier film de la veine dostoïevskienne du réalisateur, celle du crime sans châtiment que l'on retrouve aussi dans "Match point" (2005) et "Le Rêve de Cassandre" (2007). En effet les personnages sont tous confrontés à un moment ou à un autre à la nécessité de faire un choix entre leurs principes moraux (d'origine religieuse, plusieurs scènes évoquent la religion et la culture juive dans lequel ont grandi les personnages tout comme Woody ALLEN) ou le renoncement à ceux-ci. Ironiquement, les personnages intègres connaissent une destinée malheureuse (le rabbin adepte de la transparence et du pardon perd la vue, Cliff accumule les déboires sentimentaux et professionnels) alors que ceux qui ne le sont pas réussissent. Judah qui a commandité le meurtre de Dolorès (Anjelica HUSTON) et dont le frère Jack est un gros bonnet de la pègre est un notable à l'apparence respectable considéré comme un bienfaiteur de l'humanité, Lester (Alan ALDA) qui est un producteur imbu de lui-même séduit Halley Reed (Mia FARROW) qui fait passer sa carrière avant tout le reste et donc la richesse et la célébrité avant les sentiments et la sincérité etc.

On comprend que face à tant d'injustice le philosophe Louis Levy qu'idolâtre Cliff finisse par se suicider, brouillant encore un peu plus les repères de ce monde sans dieu (sans père?) qu'est l'univers de Woody ALLEN. Chacun est donc placé face à ses responsabilités: " Nous nous définissons par les choix que nous faisons ; nous sommes la somme de nos choix". Les idéalistes seront peut-être vertueux mais leur manque de réalisme et de sens pratique les entravera dans leur vie. A l'inverse les pragmatiques sauront se frayer un chemin dans la jungle mais y laisseront une part peut-être essentielle d'eux-mêmes au vestiaire.

Voir les commentaires

<< < 1 2 3