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Meurtre mystérieux à Manhattan (Manhattan Murder Mystery)

Publié le par Rosalie210

Woody Allen (1993)

Meurtre mystérieux à Manhattan (Manhattan Murder Mystery)

Je n'aime pas l'expression "feelgood movie" (de quel droit décide-t-on des réactions émotionnelles du spectateur à sa place?) mais c'est une expression qui conviendrait bien à ce film en forme de délicieuse gourmandise. Une quinzaine d'années après leur dernière collaboration, le couple Allen-Keaton se reforme le temps d'un film et leur complicité est un plaisir de tous les instants. Allen qui était alors en pleine séparation conflictuelle avec Mia Farrow a dû trouver une formidable compensation à ses problèmes en faisant tourner son ancienne muse.

Pour le reste, cette parodie comique de grands films noirs (Assurance sur la mort de Billy Wilder et La Dame de Shanghai d'Orson Welles) qui donne lieu à quelques scènes très réussies, drôles ou spectaculaires est le moyen d'interroger la vie de couple au long cours. Comment éviter l'usure du quotidien, l'enlisement dans la routine? En prenant des risques et en se surprenant constamment semble répondre Woody Allen. À l'image du personnage de Diane Keaton et de ses complices (Alan Alda et Angelica Huston), le goût du jeu (ici un Cluedo live) est un moyen de conserver l'éternelle jeunesse, seul ou à deux. Woody Allen s'est peut-être également souvenu que Billy Wilder avait réalisé ses comédies les plus drôles comme un antidote au désespoir.

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Dans un recoin de ce monde (Kono sekai no katasumi ni)

Publié le par Rosalie210

Sunao Katabuchi (2016)

Dans un recoin de ce monde (Kono sekai no katasumi ni)

L'année 2017 a été fertile en anime japonais de qualité. Une semaine après "Lou et l'île aux sirènes" qui a reçu le cristal du long métrage au festival d'Annecy, le prix du jury attribué à "Dans un recoin de ce monde" vient de sortir. L'occasion unique d'apprécier la diversité de la production nippone même s'il faut pour cela quitter le circuit des grandes salles et se rendre dans les quelques cinémas art et essai qui la diffusent (encore qu'à Paris, le MK2 Bibliothèque a déroulé le tapis rouge aux deux films, invitant même le réalisateur de "Dans un recoin de ce monde", Suano Katabuchi à une projection en avant-première.)

"Dans un recoin de ce monde" contrairement à "Lou et l'île aux sirènes" est un film plutôt réservé aux adultes. Il s'agit d'une chronique familiale qui se déroule sur 13 ans, de 1933 à 1946 soit durant la dictature militaire et la seconde guerre mondiale. L'époque est dépeinte avec beaucoup de réalisme et certains passages ne sont pas exempts de dureté. Mais l'originalité du film est liée au fait qu'il adopte le point de vue d'une jeune fille un peu particulière, Suzu. Si extérieurement, elle paraît soumise, faisant tout ce qu'elle peut pour se conformer à ce que la société attend d'elle, elle est toujours en retrait et le plus souvent, complètement dans sa bulle. Intérieurement, elle fait preuve d'une grande liberté d'esprit allié à des talents artistiques notamment pour le dessin. On voit ainsi comment tout en subissant son destin (un mariage arrangé, les privations, les bombardements, les traumatismes physiques et moraux) son imagination et son art viennent à son secours pour l'aider à s'y adapter, à le surmonter et même à le recréer.  

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Le Bruit des glaçons

Publié le par Rosalie210

Bertrand Blier (2010)

Le Bruit des glaçons

Ce que j'aime chez Bertrand Blier, c'est moins son humour noir et son goût pour les situations surréalistes que son romantisme fulgurant. Dans "Le bruit des glaçons" c'est encore plus évident que dans ses autres films.

Le combat d'Eros contre Thanatos en est le sujet principal. L'ouverture, abrupte comme souvent chez Blier donne le ton "Je suis votre cancer, je me suis dit que ce serait bien si on faisait un peu connaissance". D'un bout à l'autre du film Albert Dupontel et son pendant féminin Myriam Boyer jouent un rôle des plus originaux, celui du démon intérieur chargé de tourmenter sa proie sans répit avant de l'achever. La proie de Dupontel c'est Charles Faulque (Jean Dujardin), un écrivain qui a fichu sa vie en l'air et semble en panne de tout sauf de vin blanc. Dupontel pense qu'achever Faulque n'est qu'une formalité mais il se heurte à un os: Faulque a encore des désirs qui le tiennent en vie. Un surtout: il éprouve une puissante attirance pour Louisa sa bonne entre deux âges ("Laissez-moi aimer cette femme avant de mourir") mais il ne parvient pas à le lui avouer. Pire encore, l'intensité et l'objet hors-norme de ses désirs et sentiments (comme dans "Tenue de soirée" et "Trop belle pour toi") le panique et le fait fuir (dans l'alcool, la maladie, les liaisons sans âme etc.) Louisa c'est l'ombre de Charles, la servante dévouée, discrète mais dont les yeux perçoivent tout. Louisa c'est Anne Alvaro et quand on a dit ça on a tout dit. Anne Alvaro interprète la passion qui consume, qui dévore comme personne. Elle est bouleversante dans son rôle de madone sacrificielle prête à déverser des torrents d'amour pour vaincre ce cancer qui la dévore et dévore l'homme qu'elle aime. Pas étonnant que l'étouffant huis-clos finisse par prendre de la hauteur et au final, le large. 

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9 mois ferme

Publié le par Rosalie210

Albert Dupontel (2013)

9 mois ferme

Une des meilleures comédies françaises de ces dernières années. Albert Dupontel a une vraie personnalité et une excellente maîtrise du langage cinématographique (le plan-séquence inaugural a été remarqué de même que les séquences tordantes du vol filmées et montées à la Jeunet). La durée est resserrée au maximum pour éviter les longueurs, la narration est enlevée, le ton est incisif, parfois vachard, parfois tendre et n'hésite pas à s'aventurer sur des terrains risqués (humour noir, gore, absurde à l'image de ce dialogue hilarant "Vous avez raison, je vais ouvrir l'œil! Ah ben non, surtout pas, fermez-les de peur qu'il vous les bouffe.") L'interprétation est remarquable du premier au dernier rôle. Sandrine Kiberlain révèle des qualités comiques insoupçonnées (qui ont complètement changé l'image que j'avais d'elle) Dupontel est excellent tout comme Benoît Marié en avocat bègue. Les caméos de Jean Dujardin parlant la langue des signes (un hommage à "The Artist"?) et de Terry Gilliam, le "père spirituel" de Dupontel qui joue un cannibale (Meatson!!) aux mains tatouées "Love" et "Eat" (Des références fortuites au "Silence des agneaux" et à la "Nuit du chasseur"? Mon œil!) sont à mourir de rire. Et soulignons que Dupontel connaît ses classiques en faisant jouer une authentique juge, Michèle Bernard-Requin, célèbre pour ses prestations dans les films de Raymond Depardon. Il aurait eu d'ailleurs l'idée du scénario de "9 mois ferme" après avoir vu "10eme chambre -Instants d'audience". Un scénario primé aux César tout comme la formidable prestation de Sandrine Kiberlain. Cette filiation tout comme celle de Gilliam permet de comprendre que derrière la farce il y a un esprit critique qui s'exprime sur les dysfonctionnements d'une institution kafkaïenne prête à dénicher des coupables idéaux plutôt que d'enquêter sérieusement ou de juger impartialement. Le cas social délinquant multirécidiviste fait un parfait criminel ce qui économise temps et argent.

Le seul tout petit reproche que j'aurais à faire à ce film, ce sont ses 5 dernières minutes. La chute est un peu bâclée. Mais ce n'est pas grave tant le reste est parfait.

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Bagdad café (Out of Rosenheim)

Publié le par Rosalie210

Percy Aldon (1987)

Bagdad café  (Out of Rosenheim)

"A desert road from Vegas to nowhere
some place better than where you're been
A coffee machine that needs some fixing
In a little cafe just around the bend
I am calling you
Can't you hear me
I am calling you
A hot dry wind blows right through me
The baby's crying and I can't sleep
But we both know a change is coming
coming closer, sweet release."

Comment oublier cette sublime chanson, véritable cri dans le désert interprétée par Jevetta Steele et qui se marie à la perfection aux images d'un film unique en son genre. Encore que l'unité de lieu dans un no man's land et la galerie de personnages excentriques fasse penser à un Délicatessen dans l'univers de Paris, Texas (ou du premier Cars qui développe des thèmes semblables). Si le style du film peut faire débat aujourd'hui (les cadrages penchés années 80, les filtres colorés...) l'humanité vibrante et le mysticisme qui s'en dégage toujours emporte largement le morceau.

C'est un concentré de l'Amérique des laissés pour compte (ou plutôt, au bord de la route) que dépeint le film. Ceux-ci forment un microcosme qui vivote tant bien que mal et plutôt mal que bien. Leur centre de gravité est le "Bagdad café", un motel/bar/station-service miteux perdu au bord de la route 66, véritable repaire de marginaux de tous poils qui viennent y prendre pension pour soigner leurs âmes blessées (soit exactement l'histoire de Cars sauf que "Bagdad café" s'appelle "Radiator springs"). Mais à l'intérieur, c'est le chaos, plus rien ne tourne rond à l'image de la machine à café en attente de réparation. Brenda, la tenancière irascible et dépressive compense son sentiment d'impuissance en criant sur son mari et ses enfants qui finissent tous par prendre le large sans pouvoir vraiment partir (l'un dans la musique, l'autre dans sa voiture, la troisième avec des routiers de passage). Chacun attend un "miracle" fait de petits signes: un thermos de café allemand ramassé sur la route, une photo de Bach et une peinture "Lumières dans le ciel" qui annonce la venue d'un messie. Ou plutôt d'une messie, la plus improbable qui soit: une grosse bavaroise en loden et chapeau à plumes, larguée sur la route après une dispute avec son mari et qui, guidée par les fameuses "lumières" atterrit au "Bagdad café". Jasmine est le miracle de l'histoire, la fleur du désert, peinte par Rudi Cox en icône matricielle à la manière de Botero. Mi magicienne, mi fée du logis, elle insuffle la vie, la paix, l'harmonie et la joie dans un lieu qui n'était qu'hurlements et désolation. Le boomerang qui tourne autour du réservoir (l'eau, la vie) pendant que Jasmine et Phyllis (la fille de Brenda) enlacées dos à dos tournent sur elles-mêmes symbolisent remarquablement bien cette unité cosmique retrouvée, de même que l'étreinte entre Jasmine et Brenda et la parhélie, la vision du halo solaire commune à Jasmine et à Rudi Cox, le décorateur hippie campé par Jack Palance.    

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Martin et la lumière fantôme (Martin and the Ghostlight)

Publié le par Rosalie210

John Lasseter et Dan Scanlon (2006)

Martin et la lumière fantôme (Martin and the Ghostlight)

Martin-crétin dans Cars équivaut aux Mignons-crétins dans Moi, moche et méchant: ça fonctionne bien sur un court-métrage ou en tant que personnage secondaire vecteur de gags d'un long-métrage. En revanche, quand on le prend comme protagoniste principal d'un long-métrage, le résultat est catastrophique (Cars 2, Les Minions). Heureusement ici, il s'agit d'un court métrage qui fonctionne sur le canevas d'une recette éprouvée, celle de l'arroseur arrosé. Martin qui aime faire des blagues à ses amis se prend un retour de boomerang dans la carlingue. Pris au piège de sa crédulité, il en est quitte pour une bonne frousse. L'ensemble est amusant et enlevé. On passe un bon moment.

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Les Fiancées en folie (Seven Chances)

Publié le par Rosalie210

Buster Keaton (1925)

Les Fiancées en folie (Seven Chances)

Les Fiancées en folie, le film de la perfection divine? Si le chiffre saint par excellence est partout (le héros a 27 ans et 7 chances de se marier avant 7 heures pour gagner 7 millions de dollars), la construction du film relève plutôt de la sainte trinité ou du film à 3 vitesses. Un début lent et poétique qui joue sur le contraste entre le temps qui passe (défilé des saisons et chiot qui devient un redoutable molosse) et le blocage du héros, un amoureux transi qui n'ose pas se déclarer. Un milieu au rythme intermédiaire où un événement déclencheur (l'héritage) provoque une vaine chasse à la mariée qui reste confinée dans un lieu clos. Une fin complètement déjantée, au rythme endiablé où une marée humaine de mariées se lance dans une course-poursuite d'anthologie avec un héros qui multiplie les cascades plus ébouriffantes les unes que les autres. Celle des (faux) rochers qui a inspiré le début du premier Indiana Jones n'était pas prévue au départ et a été rajoutée in-extremis causant à son concepteur quelques frayeurs et contusions.

Au fur et à mesure que le rythme du film s'accélère, les convenances corsetées se défont et laissent place à la sauvagerie la plus totale entre les prédatrices et leur proie qui ne pense plus qu'à fuir après avoir oublié ses bonnes manières. On est frappé aussi par le fait qu'en dépit de l'urgence de la situation, le héros rejette les prétendantes qui ne sont pas de sa communauté (une juive et une noire) alors qu'il est prêt sans le savoir à se jeter dans les bras d'une gamine et d'un travesti. Irrévérence ou préjugés racistes de cette époque, les débats sont ouverts.

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Ponyo sur la falaise (Gake no ue no Ponyo)

Publié le par Rosalie210

Hayao Miyazaki (2008)

Ponyo sur la falaise (Gake no ue no Ponyo)

Comme Kubrick, Miyazaki n'a réalisé que des chefs-d'oeuvre au prix d'une certaine parcimonie (13 long-métrages pour Kubrick, 11 pour Miyazaki à ce jour). Aucun de ses films ne peut être qualifié de "mineur", même ceux qui comme Ponyo semblent simples et "enfantins".

Comme la plupart de ses autres films, Ponyo dépeint un univers profondément animiste où les forces de la nature malmenées par l'homme se rappellent brutalement à son souvenir avec le déclenchement d'un cataclysme. Mais Miyazaki n'est pas belliciste. C'est bien pour cela d'ailleurs que le seul personnage qui éprouve du ressentiment, Fujimoto le sorcier est désavoué. Sa "Brünnhilde", un poisson rouge quelque peu hybride tombe amoureuse d'un petit humain Sosûké qui l'a renommée "Ponyo". Après avoir léché son sang et mangé du jambon, deux actes à forte symbolique autour du thème de la pureté et de la contamination, elle choisit de se métamorphoser en petite fille pour aller vivre avec lui en s'appropriant les pouvoirs magiques de son père. Par conséquent sa chevauchée des Walkyries sur le dos des vagues-poissons relève de la joie et non de la colère. Même si l'énergie phénoménale qu'elle utilise met l'humanité et son propre avenir en jeu, sa confiance est récompensée contrairement au conte d'Andersen dont le réalisateur s'inspire, une autre marque d'hybridité typiquement miyazakienne. Il y a également la réconciliation des générations, le film mettant en scène des enfants, des parents et des vieillardes dans une maison de retraite que le tsunami (c'est à dire le contact avec les pouvoirs magiques de Fujimoto) vont régénérer. Il est enfin intéressant de souligner la manière dont Miyazaki dépeint les relations entre les sexes. Si l'on retrouve le schéma traditionnel de l'homme en mer et de la femme s'occupant du foyer en plus de son travail, Lisa casse l'image que l'on se fait d'une femme traditionnelle notamment de par sa façon de conduire très casse-cou.

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Lou et l'île aux sirènes (Yoake tsugeru Rû no uta)

Publié le par Rosalie210

Masaaki Yuasa (2017)

Lou et l'île aux sirènes (Yoake tsugeru Rû no uta)

Beau film d'animation primé à Annecy (ce qui n'a pas suffi à lui offrir une distribution élargie, à Paris, il n'est visible que dans 4 salles). Son intrigue rappelle fortement "Ponyo sur la falaise" de Miyazaki à cause de la rencontre entre un jeune garçon et une créature marine à la morphologie instable ainsi que du déclenchement d'un cataclysme naturel. On pense aussi au récent "Your name" de Makoto Shinkai qui évoquait le mal-être d'adolescents trop à l'étroit dans les petites villes provinciales japonaises. Quoique Tokyo ne soit pas présentée comme un paradis édénique pour autant, le retour amer de ceux qui ont tenté leur chance dans la capitale en témoigne.

On comprend donc que le principal intérêt du film n'est pas dans son contenu mais dans sa forme, extrêmement inventive. Le réalisateur Masaaki Yuasa aime l'expérimentation visuelle et le psychédélisme. Les objets, les corps, les décors sont pour lui une matière malléable et déformable à l'infini ce qui autorise tous les délires (distorsions, fusions, déformations y compris sonores). La montée des eaux qui efface les limites entre civilisation et nature/imagination est un grand moment de perte de repères entre déferlement, prolifération et redéfinition des contours et des couleurs de la réalité. Idem avec la musique, une passion partagée par les humains et les créatures marines qui s'animent à son contact, littéralement.

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Le dîner de cons

Publié le par Rosalie210

Francis Veber (1998)

Le dîner de cons

"Le dîner de cons" est une comédie à l'efficacité imparable. En effet elle repose sur le principe originel de "l'arroseur arrosé" puisque tel est pris qui croyait prendre. Quant à sa mécanique réglée au millimètre, elle rappelle la fameuse phrase de Bergson "le rire est du mécanique plaqué sur du vivant." Comme en plus l'arroseur, Brochant (Thierry Lhermitte) est un parfait salaud qui méprise, trahit et manipule les autres (son soi-disant meilleur ami, ses complices, sa femme, sa maîtresse sans parler des "cons" qu'il recrute pour le plaisir sadique de se payer leur tête), on est enchanté de voir les ennuis s'accumuler au dessus de sa tête. Et ce d'autant plus que c'est le dindon de la farce qui déclenche sans le vouloir toutes les catastrophes qui s'abattent sur Brochant du tour de rein au contrôle fiscal, séquence absolument jubilatoire où celui-ci se révèle encore plus pathétique que nous le pensions.

A ce travail d'orfèvre sur la forme s'ajoute la critique sociologique acérée du réalisateur, servi par la composition géniale de Jacques Villeret. Celui-ci joue à la perfection son personnage candide débarquant dans un monde nanti et cynique dont il ignore tous les codes et qui pour compenser est envahi par le besoin irrépressible d'aider, déclenchant une sorte de "revanche sociale" inconsciente. Revanche sociale, oui car l'attitude de Brochant et de ses pairs (de grands bourgeois snobinards et fraudeurs) s'apparente à du mépris de classe vis à vis "des petits gris", employés modestes dont les hobbies cheap font l'objet de toutes les moqueries. Et Veber s'appuie sur des témoignages pas du tout comiques (ceux du "Tout Paris" où des dîners de cons étaient réellement organisés) pour tourner en dérision la bêtise humaine, celle du cœur encore plus que celle du cerveau.

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