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Charlot et Mabel en promenade (Getting Acquainted)

Publié le par Rosalie210

Charles Chaplin (1914)

Charlot et Mabel en promenade (Getting Acquainted)

Charlot et Mabel en promenade est le dernier court-métrage réalisé par Chaplin pour la Keystone en novembre 1914. Il s'agit d'une sorte de vaudeville en plein air où les jeunes membres de deux couples mal assortis (Charlot et Mabel) échappent à leurs vieux conjoints respectifs (la mégère Phyllis Allen et le barbon Mack Swain) pour aller flirter. Même si elle n'est pas spécialement originale par rapport à d'autres comédies antérieures se déroulant dans un parc, elle est mieux structurée et réalisée. Chaplin suggère clairement la lubricité de son personnage (sa canne qui accroche et relève "par mégarde" la jupe de Mabel, son regard qui se fixe quelques instants sur les fesses d'une jeune femme blonde penchée devant lui) et fait du policier l'agent du retour à l'ordre conjugal conservateur. D'autre part il évite tous les effets faciles de la Keystone: il n'y a ni jets de briques, ni tarte à la crème, ni final dans un lac. Ouf!

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Charlot et Mabel aux courses (Gentlemen of Nerve)

Publié le par Rosalie210

Charles Chaplin (1914)

Charlot et Mabel aux courses (Gentlemen of Nerve)

Petite comédie médiocre au scénario décousu qui se compose de scènes de flirt et de chamailleries sur un champ de courses. Charlot est un pique-assiette qui s'introduit frauduleusement au Ascot Park Speedway (où avait déjà été tourné Madame Charlot) pendant une course amicale de bienfaisance le 20 septembre 1914. On le voit s'essuyer les chaussures sur l'arrière-train de Mack Swain lequel à cause de son gabarit reste coincé au travers de la palissade. Puis on le voit boire le soda de sa voisine dès qu'elle a le dos tourné. Enfin il finit par séduire Mabel, la fiancée de Conklin. La dernière séquence offre une série de gros plans charmants de Chaplin et Normand.

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Charlot déménageur (His Musical Career)

Publié le par Rosalie210

Charles Chaplin (1914)

Charlot déménageur (His Musical Career)

Encore un Chaplin en toute petite forme avec cet opus qui met un temps interminable à démarrer et qui s'avère assez pauvre en gags. Le meilleur moment est la scène finale avec le piano glissant au bas d'une rue escarpée et terminant sa course dans le lac en même temps que ses deux livreurs, Charlot et Swain.

Charlot déménageur inspirera 18 ans plus tard la comédie de Laurel et Hardy The Music Box (Livreurs, sachez livrer!) produite par Hal Roach et réalisée par James Parrott, frère cadet de Charles Parrott (connu plus tard sous le nom de Charley Chase) qui joue le rôle du propriétaire du magasin de pianos dans Charlot déménageur. Le film de Laurel et Hardy reçut l'Oscar du meilleur court-métrage de fiction en 1932.

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Charlot papa (His Trysting Places)

Publié le par Rosalie210

Charles Chaplin (1914)

Charlot papa (His Trysting Places)

Sans être un chef-d'oeuvre, il s'agit de l'une des meilleures comédies réalisées par Chaplin pour la Keystone et comme elle fait deux bobines, on peut la rapprocher de Charlot Mitron pour la narration, la mise en scène et le montage (un duo comique, plusieurs lieux, plusieurs histoires qui s'entrecroisent etc.) L'histoire est astucieuse (un quiproquo conjugal basé sur un échange involontaire de manteaux entre Chaplin et Swain) et a aussi une valeur biographique/documentaire. En effet pour la première fois, Chaplin aborde la question de la paternité dans son œuvre. Et dire qu'elle lui pose problème est un doux euphémisme. Il se montre négligent, indifférent voire cruel envers son fils qu'il transporte comme un paquet, laisse jouer avec un révolver ou près des flammes du poêle sans parler de l'eau bouillante qu'il renverse près de lui. Le foyer conjugal n'en est pas un, il ne cesse de se brûler dès qu'il veut se poser. Bref il dépeint sous couvert de grosse rigolade un enfer familial où il apparaît en mauvais père déconnecté de son enfant. Cette hostilité vis à vis des enfants reviendra comme une plaie lancinante dans ses films pour la Mutual et la First National jusqu'à ce qu'il se décide enfin à l'exorciser. Ce sera dans l'un de ses plus beaux films, The Kid.

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La tortue rouge

Publié le par Rosalie210

La tortue rouge

Lenteur. Solitude. Silence. Sagesse. Simplicité. Epure. Contemplation. Amour. Symbiose.

Au début pourtant, l'homme réchappé du naufrage et échoué sur l'île déserte veut faire comme tous ceux qui en sont passé par là (dans la culture occidentale du moins). Il veut construire un radeau pour quitter l'île. Il s'acharne. Il recommence, encore et encore. Mais une mystérieuse force le ramène toujours sur le rivage après avoir détruit l'embarcation. Cette force, il finit par le découvrir, c'est une immense et mystérieuse tortue rouge. L'homme la voit comme son ennemie et lorsqu'elle vient à sa rencontre, il la frappe, la retourne et la laisse pour morte. C'est alors qu'il réalise qu'elle est venue le sauver, lui qui se mourrait de désespoir. Plein de remords, il essaye de la ranimer. Alors le miracle se produit: la tortue devient femme. L'homme cesse de lutter, il lâche prise et laisse les flots emporter son radeau. Plus jamais il ne tentera d'aller contre les éléments ou de les dominer ou de les transformer. Il se laissera porter, il contemplera, il acceptera. La tortue métamorphosée deviendra sa compagne et la mère de leur enfant. Elle restera avec lui jusqu'à la fin. Puis elle retournera à la mer.

Ce conte philosophique d'une limpidité absolue et d'une beauté à couper le souffle nous parle de la condition humaine et du rapport de l'homme à l'univers. Il est le fruit de trois sensibilités au carrefour de l'orient et de l'occident. Celle du réalisateur néerlandais Michael Dudok de Wit auteur de plusieurs courts métrages sur les cycles de la vie. Celle du studio animiste (à tous les sens du terme) japonais Ghibli dont c'est la première collaboration avec des éléments extérieurs. Et enfin celle de Pascale Ferran coscénariste qui dans Lady Chatterley magnifiait déjà la symbiose homme/nature.

Cette œuvre minimaliste, distanciée et silencieuse ne peut pas plaire à tout le monde mais elle recèle tant de beauté qu'elle doit être découverte

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Loving

Publié le par Rosalie210

Jeff Nichols (2016)

Loving

Loving commence comme une chronique quasi-documentaire du quotidien d'une petite communauté vivant dans l'Etat de Virginie en 1958. On travaille, on fait des courses de vitesse, on va boire et danser, on fait des projets. Bref, rien que de très banal s'il n'y avait pas des éléments perturbateurs. A commencer par les paysages campagnards de Virginie nimbés dans leur magnifique lumière et le son des grillons. Ces paysages représentent les racines. Ils sont filmés avec insistance comme témoins de ce qui se joue dans le film. D'accueillants, ils peuvent se transformer en un clin d'œil en sourde menace tout comme dans "Take Shelter", l'un des précédents films de Jeff Nichols. Une source menace qui créé une tension palpable durant tout le film et invalide l'interprétation de ceux qui n'y voient qu'une histoire à l'eau de rose.

Ce qui se joue dans ces paysages est révélé dès la première phrase du film "Je suis enceinte". D'où le deuxième élément perturbateur, la présence de Richard, un blanc, au milieu des noirs. Richard est le père du bébé à naître et feint d'ignorer le troisième élément perturbateur: les regards désapprobateurs posés sur lui et sur Mildred, sa compagne noire. Mildred, plus lucide que Richard sur ce qui les attend réagit avec anxiété lorsqu'il lui annonce qu'il a acheté un terrain et va leur construire une maison. Tant qu'ils vivaient ensemble en concubinage, couverts par leurs familles, leur couple était plus ou moins toléré. A partir du moment où Richard épouse Mildred dans un Etat voisin avant de revenir en Virginie, il franchit une ligne rouge invisible. Celle de la loi sur la pureté du sang promulguée en 1924 qui interdit les mariages interraciaux en Virginie. Le couple est donc persécuté pour ce qu'il représente de menace aux yeux des ségrégationnistes blancs qui brandissent en guise de justification l'interprétation erronée d'un passage de la Genèse et des doctrines raciales inspirées du règne animal.

Richard et Mildred vivent un véritable chemin de croix. Ils sont arrêtés en pleine nuit, emprisonnés, condamnés à une peine de prison auquel il ne peuvent se soustraire qu'en étant bannis de l'Etat. Les familles et amis adressent des reproches à Richard comme s'il était fautif, l'un d'entre eux lui demandant pourquoi il ne divorce pas. Mais toutes ces pressions se heurtent au mur du bien nommé Loving. Richard, bâti comme un roc taiseux impénétrable qui sait au plus profond de lui-même que la loi est injuste et qu'il ne fait rien de mal encaisse et souffre en silence. Mais à aucun moment il ne fait porter le poids des épreuves sur sa femme qu'au contraire il protège avec amour (d'où le surnom affectueux qu'il lui donne, brindille). Mildred, timide mais moins fataliste ne supporte pas l'exil. Elle choisit de retourner clandestinement en Virginie avec Richard et de se battre. Un combat judiciaire qui remontera jusqu'à la Cour suprême laquelle fera invalider les lois interdisant les mariages mixtes et le métissage à l'échelle de l'Union en 1967 dans le contexte de la lutte pour les droits civiques. La force de l'arrêt résidant autant dans son contenu que dans la symbolique des patronymes: Loving versus Virginia, la plus grande des forces humaines portant l'estocade à une Virginie virginale fantasmatique obsédée par la peur inepte de la "souillure" raciale.

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Charlot rival d'amour (Those Love Pangs)

Publié le par Rosalie210

Charles Chaplin (1914)

Charlot rival d'amour (Those Love Pangs)

Le manque d'originalité de ce court-métrage comparé aux quatre précédents s'explique très facilement. A partir de l'idée d'une rivalité entre Charlie et Chester, Chaplin développa un scénario qui devint celui de Dough and Dynamite (Charlot mitron) sa comédie la plus célèbre réalisée pour la Keystone. Par conséquent il ne resta que des miettes pour Those Love Pangs (Charlot rival d'amour) qui est une sorte de redite de The Star Boarder/Charlot aime la patronne (le flirt avec la logeuse), Twenty minutes of love/Charlot et le chronomètre (rivalités Charlie/Chester dans un parc) et A film Johnnie/Charlot fait du cinéma (le final au Nickelodeon). Le seul intérêt de Those Love Pangs se trouve dans les petits détails de l'interprétation gracieuse et poétique de Chaplin. Ainsi on le voit utiliser sa canne comme une extension de lui-même, jongler avec une cigarette au bout de sa chaussure ou se servir de ses pieds pour flirter au cinéma avec une expression d'extase enfantine.

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Charlot mitron (Dough and Dynamite)

Publié le par Rosalie210

Charles Chaplin (1914)

Charlot mitron (Dough and Dynamite)

L'un des plus gros succès de Chaplin à la Keystone qui rapporta 50 fois la mise initiale. Il s'agit d'une comédie de deux bobines donc riche en gags. Beaucoup de slapstick (lancer de pain, de pâte, de farine, gifles, coups de pieds etc.) mais aussi des gags assez cocasses (Chaplin fabriquant des beignets en enroulant la pâte autour de ses poignets) et un fort arrière-plan de critique sociale. Le film fait allusion à la grève du syndicat des boulangers à Los Angeles qui réclamait de meilleures conditions de travail. Cependant on ne peut plus considérer ce film aujourd'hui comme l'une des meilleures comédies muettes d'Hollywood jamais créée même si elle pose un jalon essentiel dans l'ascension de Chaplin vers la gloire.

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Les enfants du paradis

Publié le par Rosalie210

Marcel Carné (1945)

Les enfants du paradis

Les enfants du Paradis est l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma français. Les critiques qui ne jurent que par la Nouvelle Vague (Télérama et les Inrocks pour ne pas les citer) et dédaignent de le faire figurer dans leurs classements des 100 meilleurs films français feraient bien de réviser leurs manuels d'histoire. A savoir le mea culpa de Truffaut qui après avoir dénigré dans les Cahiers du cinéma en 1956 l'œuvre de Carné-Prévert (en tant que "cinéma de papa" à abattre) a fini 28 ans plus tard par admettre qu'il aurait donné volontiers tous les films qu'il avait réalisé contre Les enfants du Paradis. Car si pour s'affirmer il faut sans doute tuer le père, vient un jour où la lucidité vous rattrape. Et puis parler de "cinéma de papa" avec tout ce que cela sous-entend de confort alors que les Enfants du Paradis a été réalisé en pleine guerre dans des conditions particulièrement difficiles avec une partie de son équipe obligée de travailler dans la clandestinité est un contresens. Le spectacle durant l'occupation et les rapports entre le spectacle et la vie constituent d'ailleurs le sujet du Dernier Métro, l'un des plus grands succès de Truffaut, comme un hommage inavoué au chef-d'oeuvre du "père" du cinéma français.

Le sujet principal des Enfants du Paradis est l'amour. "Que ça concerne le cinéma ou le reste, la seule chose qui m'intéresse, c'est l'amour" disait Jacques Prévert, l'auteur du scénario et de dialogues devenus mythiques ("Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment comme nous d'un aussi grand amour"). L'amour dans tous ses états et tous ses éclats, l'amour omniprésent et protéiforme.

L'amour du spectacle tout d'abord avec sa multitude de mises en abyme. Ayant lieu dans la première moitié du XIX° siècle, l'intrigue se déroule sur le boulevard du crime dans une atmosphère de kermesse et de carnaval et confronte deux mondes, celui de la pantomime en déclin et celui du théâtre en plein essor avec différents genres à l'affiche (comédie, mélodrame, tragédie). Chacun de ces arts est porté par une figure ayant réellement existé: le mime Deburau (Jean-Louis Barrault) d'un côté et l'acteur Frédéric Lemaître de l'autre (Pierre Brasseur). Mais à travers eux, on reconnaît aussi une autre transition ayant eu lieu un siècle plus tard, celle qui a fait passer le cinéma du muet au parlant et qu'a connu Marcel Carné. L'imbrication entre théâtre et cinéma est telle que le film est divisé en deux époques comme une pièce en deux actes avec à chaque fois un lever de rideau.

A l'imbrication entre théâtre et cinéma répond l'imbrication entre ce qui se joue sur scène et ce qui se joue derrière la scène. La mise en abyme est flagrante lorsque Lacenaire (Marcel Herrand) dit au comte de Montray (Louis Salou)" Je ne suis pas un personnage de vaudeville moi alors que vous, oui. Et je le prouve." Là-dessus il écarte les rideaux du hall, révélant Garance (Arletty) qui est alors la maîtresse du comte dans les bras de Deburau. Différentes sortes d'amour se croisent, se heurtent mais ne parviennent pas à s'accorder, la scène et la vie se répondant en miroir. Le catalyseur de tous ces amours désaccordés est incarné par Garance une femme fascinante aussi libre qu'insaisissable. La première "scène" où elle apparaît définit bien son "rôle" puisqu'en tant qu'attraction de foire, elle tourne sur elle-même plongée dans une baignoire en forme de puits sous les regards masculins mais elle ne les voit pas plongée dans son miroir. Durant tout le film, on la voit se dérober vis à vis des hommes qui la convoitent, qui cherchent à la posséder et qui au final finissent par la perdre. Garance vit dans l'instant présent, obéit à l'impulsion du moment et déteste mentir: " je suis comme je suis, j'aime plaire à qui me plaît, c'est tout. Et quand j'ai envie de dire oui, je ne sais pas dire non." Après les avoir essayés, elle rejette tour à tour "l'amour" de Lacenaire, de Frédéric Lemaître et du comte de Mortray. Tous trois ont pour points communs le goût du paraître (bandit-dandy pour Lacenaire, acteur cabotin sûr de son génie pour Lemaître, aristocrate plein de morgue pour Mortray), l'orgueil, un ego surdimensionné qui les rend incapables d'aimer véritablement et une jalousie dévorante qui les conduisent jusqu'à l'assassinat (sublimé par le théâtre dans le cas de Lemaître, bien réel pour les deux autres). Reste Baptiste Deburau, pierrot lunaire passionnément épris de Garance mais que ses projections idéalisées paralysent. Elles l'empêchent en effet d'affronter les demandes charnelles de la Garance de chair et d'os "c'est dans les livres que l'on aime comme ça, pas dans la vie"; "Il ne faut pas m'en vouloir mais je ne suis pas comme vous rêvez." Garance finira par éprouver les mêmes sentiments pour Baptiste mais seulement de loin et lorsqu'elle le saura marié et père comme si elle n'acceptait cet amour que parce que elle le savait impossible. C'est d'ailleurs ce que lui rétorque avec lucidité Nathalie (Maria Casarès), la femme de Deburau qui souffre depuis toujours que son amour pour Baptiste ne soit pas payé de retour "Vous partez, on vous regrette. Le temps travaille pour vous et vous revenez, tête nouvelle embellie par le souvenir...mais rester et vivre avec un seul être, partager avec lui la petite vie de tous les jours, c'est autre chose." L'amour qu'évoque le film est en réalité surtout l'illusion de l'amour.

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Charlot concierge (The New Janitor)

Publié le par Rosalie210

Charles Chaplin (1914)

Charlot concierge (The New Janitor)

En combinant les expérimentations des trois courts-métrages précédents et en ajoutant de nouvelles, Chaplin obtient un film qui marque un grand tournant dans sa carrière avec un saut qualitatif majeur. La progression en terme de narration est spectaculaire, la scène de cambriolage, très intense est particulièrement bien mise en scène. Chaplin introduit pour la première fois du sentiment dans une comédie ayant pris conscience durant les répétitions de sa capacité à faire pleurer autant qu'à faire rire (il parle dans son autobiographie d'une vieille actrice Dorothy Davenport en larmes devant l'une de ses pantomimes). A cela s'ajoute une critique sociale. Charlot qui est tout en bas de l'échelle n'a pas le droit de prendre l'ascenseur et est pris d'emblée pour le coupable du vol alors qu'il a mis hors de nuire le vrai coupable, un employé modèle qui a son bureau juste à côté de celui du patron. Enfin Chaplin expérimente la comédie à sensations de type vertige des hauteurs préfigurant ainsi Harold Lloyd.

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