Borsalino
Jacques Deray (1970)
Par curiosité et suite au décès de Alain DELON, j'ai voulu visionner "Borsalino" dont je ne connaissais que la rixe l'opposant à Jean-Paul BELMONDO et la célèbre musique composée par Claude BOLLING. Une ritournelle qui finit d'ailleurs par agacer à force d'être répétée sur tous les tons pendant 2h. Pour le reste, c'est un film de gangsters "à la papa" avec au menu, une reconstitution soignée du Marseille des années 30, de l'amitié virile à gogo (c'est un film bâti avant tout pour ses deux stars qui tenaient pour la première fois ensemble le haut de l'affiche), de la baston, des seconds rôles savoureux (Julien GUIOMAR, Michel BOUQUET) des femmes réduites à une fonction presque uniquement décorative. Ceci étant, je me coucherai moins idiote ce soir, ayant appris grâce au film d'où Rocco SIFFREDI tenait son pseudo et d'où vient la comparaison entre Chicago et Marseille. Il faut dire que Jacques DERAY a dû s'inspirer des films de gangsters américains des années 30 pour donner un cachet à "Borsalino", la production française du genre étant anémique durant la même période. Mais si le canevas de "Borsalino" ressemble à celui de "Le Parrain" (1972), le ton est beaucoup plus léger, voire "pagnolesque" (la séquence des poissons) et les deux acteurs ont tendance à en rajouter dans leurs styles respectifs, l'impassibilité élégante d'un côté, l'exubérance de l'autre. Jacques DERAY a dû s'effacer face à ses stars qui exigeaient d'avoir le même temps de présence à l'écran, Alain DELON étant en prime le producteur du film. Divertissant mais superficiel et parfois à la limite de la parodie.
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