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La Malédiction d'Arkham (The Haunted Palace)

Publié le par Rosalie210

Roger Corman (1963)

La Malédiction d'Arkham (The Haunted Palace)

La Malédiction d'Arkham est la sixième des huit adaptations de Edgar Allan Poe par Roger CORMAN. En réalité, le film s'inspire de deux oeuvres. "The Haunted Palace", un poème de Poe qui donne son titre au film en VO et est cité rapidement à deux reprises. Mais surtout, "L'Affaire Charles Dexter Ward", un court roman (ou une longue nouvelle) de Lovecraft qui a guidé l'écriture du scénario et qui a inspiré le titre en français. Arkham est une ville imaginaire du Massachussets créée par Lovecraft et reliée au mythe de Cthulhu, des entités cosmiques monstrueuses cherchant à rétablir leur domination sur la terre. Un univers trop ésotérique pour une production souhaitant attirer un large panel de spectateurs. On a donc un film d'horreur gothique de série B ne déparant pas avec les autres films de la série dans lequel un châtelain est possédé par son ancêtre désireux de se venger des villageois qui l'ont brûlé à la fin du XVIII° siècle pour avoir pratiqué la magie noire. Une magie se rattachant toutefois à Lovecraft puisque l'obsession du mage consiste à créer une race hybride en jetant des mortelles en pâture à l'une des créatures extra-terrestres enfermé dans sa crypte. Tous deux sont joués par Vincent PRICE et de même, les villageois et leurs descendants sont interprétés par les mêmes acteurs. La fracture n'est donc pas temporelle mais géographique: d'un côté le château hanté et son cimetière dans la plus pure tradition gothique anglo-saxonne et de l'autre le village, davantage dans le style western propre à l'imaginaire américain. On se dit que Tim BURTON y a puisé sans doute une certaine inspiration pour "Edward aux mains d'argent" (1990) d'autant que Vincent PRICE y joue également le rôle d'un sorcier. Quant à la scène où des villageois difformes entourent les protagonistes, elle n'est pas sans rappeler "Thriller" avec la voix de ce même Vincent PRICE. Notons également que si la production reste à petit budget, elle bénéficie d'une esthétique plus soignée que d'ordinaire, c'est à dire moins carton-pâte ainsi que d'une musique prenante. Cela compense le caractère hybride et donc bancal du scénario.

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