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Le Pharaon, le Sauvage, et la Princesse

Publié le par Rosalie210

Michel Ocelot (2022)

Le Pharaon, le Sauvage, et la Princesse

Neuvième film de Michel OCELOT, "Le Pharaon, le sauvage et la princesse" forme une sorte de tétralogie avec "Princes et Princesses" (1998), "Les Contes de la nuit" (2011) et "Ivan Tsarevitch et la princesse changeante" (2016). La différence provient du choix de varier les styles d'un conte à l'autre. "Le Pharaon" qui comme son titre l'indique se déroule entre l'Egypte antique et le Soudan utilise la 2D et colle au graphisme de cette époque (personnages de profil mais torse de face), "Le beau sauvage" qui se déroule en Auvergne au Moyen-Age revient aux ombres chinoises ce qui dans la lignée de "Les Contes de la nuit" (2011) magnifie d'autant plus les couleurs, quant à "la princesse des roses et le prince des beignets", il s'agit d'une "turquerie" XVIII° sècle en 3D qui fait beaucoup penser à "Azur et Asmar" (2006). Quant au fond, il est assez balisé. Le premier récit, le plus historiquement documenté est un conte initiatique où pour arracher sa belle des mains d'une mère qui ne veut pas lâcher le pouvoir, un jeune soudanais conseillé par les Dieux part à la conquête du trône d'Egypte. Le second combine "Blanche-Neige" et "Robin des Bois". Le troisième est une histoire d'amour et d'exil dont la conclusion se perd dans les sables. Si l'ensemble est une splendeur graphique, force est de constater que Michel OCELOT semble à court d'idées neuves comme le dirait Anton Ego dans "Ratatouille" (2007). L'impasse est d'ailleurs figurée par le décor qui relie les trois histoires par lequel on peut deviner que le vieux cinéma abandonné dans lequel s'élaborait les contes a été détruit et remplacé par un chantier d'immeubles en construction. Un clin d'oeil à Jacques TATI?

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