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D'Artagnan et Les Trois Mousquetaires

Publié le par Rosalie210

Toni Garcia et Stephen Hugues (2020)

D'Artagnan et Les Trois Mousquetaires

Rappelez-vous (enfin, pour ceux qui étaient enfants ou adolescents dans les années 80 et qui regardaient la télévision) ce générique "culte" interprété par Jean-Jacques Debout sur fond d'aboiements:

"Un pour tous et tous pour un
Lorsque l'on est mousquetaire
Un pour tous et tous pour un
On est comme des frères
Un pour tous et tous pour un
Il faudra s'y faire
Les autres ne sont pas loin
Quand on en voit un (...)"

Wan-wan Sanjushi est en effet une série animée hispano-nippone créée par Claudio Biern Boyd d'après le roman d'Alexandre Dumas "Les Trois Mousquetaires" avec pour caractéristique principale l'anthropomorphisme canin de ses personnages. Elle a été produite par le studio espagnol BRB et nippon animation et multirediffusée en France dans les années 80 et 90. Et voilà que quarante ans plus tard, une version cinématographique en 3D voit le jour réalisée par Toni Garcia et produite de nouveau par la BRB (via leur studio, Apolo films) . Est-ce le premier exemple d'une série de remises à jour de séries vintage ayant fait les beaux jours des émissions jeunesse du petit écran ou bien est-ce que cela restera un exemple unique? La suite nous le dira.

En tout cas le film est plutôt une réussite. On retrouve avec plaisir les péripéties d'une intrigue décidément increvable alors que les moindres détails sont connus de tout un chacun (la montée de D'Artagnan à Paris, le duel avec les trois mousquetaires, l'affrontement avec leurs antagonistes, Milady, Rochefort et le cardinal de Richelieu pour sauver l'honneur de la reine en récupérant à temps ses ferrets, la romance entre d'Artagnan et sa dame de compagnie, Constance Bonacieux etc.) Une fois les cinq premières minutes passées, on s'habitue à la 3D d'autant que par moments (notamment lorsqu'il s'agit d'illustrer des pensées ou bien lors du générique de fin), l'image revient au graphisme 2D (et pour faire plaisir aux nostalgiques, le générique est évidemment repris et réorchestré par les musiciens d'origine). Les personnages féminins ont été volontairement étoffés que ce soit Milady qui fait partie de ces femmes puissantes et donc redoutables ayant de nombreuses cordes à leur arc ou Constance qui sort de son rôle de potiche pour endosser un rôle quelque peu plus actif dans l'histoire. Enfin le moralisme un peu pesant de la série d'origine (" héros qui nous rappellent deux principes à ne pas oublier, l'honneur et l'amitié" pouvait-on lire dans le générique de début) est nuancé par la présence aux côtés de d'Artagnan de Pip, l'écuyer, une souris qui n'est pas seulement un faire-valoir comique mais aussi un faible de caractère qui a bien du mal à résister à la soif de l'or.

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