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Robin des Bois, prince des voleurs (Robin Hood: Prince of Thieves)

Publié le par Rosalie210

Kevin Reynolds (1991)

Robin des Bois, prince des voleurs (Robin Hood: Prince of Thieves)

Gros succès à sa sortie prolongé depuis par l'inusable tube de Bryan Adams ("I do it for you"), "Robin des bois, prince des voleurs" a marqué son époque et reste aujourd'hui très plaisant à revoir. Son premier mérite est d'avoir instillé du réalisme dans la légende de Robin des bois. Kevin Reynolds n'est pas le premier à le faire et il rend d'ailleurs hommage à son prédécesseur Richard Lester en offrant à Sean Connery (alias Robin dans le film de ce dernier "La Rose et la flèche" en 1976) le rôle de Richard Cœur de Lion pour un caméo à la fin du film. Mais le réalisme est contrebalancé par un humour parodique et cartoonesque essentiellement porté par le personnage de l'infâme Shérif de Nottingham interprété par un Alan Rickman grandiose comme toujours (c'est son deuxième rôle culte au cinéma après celui de Hans Grüber dans "Piège de cristal" en 1988). Son charisme est tel que ses apparitions ont été réduites pour qu'il ne vole pas la vedette à Kevin Costner (alors en pleine gloire post "Danse avec les loups" (1990) mais dont les limites en terme de charisme et de jeu sautent aux yeux). Alan Rickman est l'un des deux véritables princes du film. L'autre est Morgan Freeman. En effet après le réalisme et le cartoon parodique, la troisième bonne idée du film est d'avoir réactualisé le buddy movie en associant Robin à Azeem, un Maure (en réalité un noir-africain rencontré dans les geôles turques) lié à lui par une dette de reconnaissance. Le chauvinisme un peu bêta de Robin est ainsi contrebalancé par la sagesse et l'intelligence de Azeem qui impose le respect rien que par sa présence et manifeste tout au long du film un savoir-faire qui témoigne d'une civilisation bien plus avancée que celle de l'Occident, prétendument supérieure. A côté de lui, les anglais ont juste l'air de gros ploucs. 

C'est donc l'alliance de toutes ces qualités et l'équilibre qui en résulte qui fait la réussite du film en dépit du fait qu'il a vieilli et que sa réalisation ne soit pas parfaitement maîtrisée (nombreux petits problèmes de raccords entre les plans).

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