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Micmacs à Tire-Larigot

Publié le par Rosalie210

Jean-Pierre Jeunet (2009)

Micmacs à Tire-Larigot

On retrouve dans "Micmacs à tire-larigot" le savoir-faire et la personnalité de Jean-Pierre JEUNET. Néanmoins la magie n'opère pas cette-fois ci avec autant d'efficacité que dans ses précédents films. Cela tient déjà à une histoire qui privilégie la vengeance sur tout le reste. Je n'aimais déjà pas beaucoup dans "Le Fabuleux destin d Amélie Poulain" (2001) les passages où celle-ci se prenait pour Zorro et faisait intrusion dans l'appartement de Collignon pour lui rendre la vie impossible. Attitude puérile et moralement discutable mais qui heureusement n'était pas au centre du film, il était facile de l'oublier. Or "Micmacs à tire-larigot" repose entièrement sur ce principe ce qui ne rend pas les héros spécialement sympathiques. Ceux-ci sont d'ailleurs très mal définis, c'est une autre des faiblesses du film. Les chiffonniers rappellent moins les locataires de l'immeuble de "Delicatessen (1990)" que les troglodistes qui n'étaient pas l'aspect le plus réussi du film. Chacun d'eux se réduit à une caractéristique liée à son surnom qui n'est pas spécialement drôle, voire consternante (pauvre Yolande MOREAU réduite à faire la "tambouille" pour toute la communauté ou Marie-Julie BAUP la "calculette" humaine! Mais le pire de tous est Omar SY dans le rôle de "Remington" chargé d'aligner les maximes bateau). Leur seule fonction est d'aider (et de servir de faire-valoir) au héros. Mais Bazil (Dany BOON) se réduit à ses malheurs et à sa vengeance et c'est un personnage qui manque cruellement de poésie. Alors certes, on passe un bon moment devant les stratagèmes alambiqués échafaudés par la bande pour faire s'entretuer les deux marchands d'armes (André DUSSOLLIER et Nicolas MARIÉ transfuge de la bande à Albert DUPONTEL). Mais entre un message anti militariste d'une naïveté confondante, des personnages -ou plutôt pantins- stéréotypés et une intrigue parfois confuse, on reste un peu sur sa faim.

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